En un an d’existence, plusieurs membres dont de hauts responsables de cette formation politique de l’opposition ont démissionné.
C’est la saison de la purge au sein des partis politiques au Cameroun. Alors que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) procèdent par l’exclusion des militants qualifiés d’indisciplinés, les membres de l’Alliance patriotique et républicaine du Cameroun brandissent des lettres de démission.
L’ex-secrétaire national aux questions électorales et la diaspora vient de claquer la porte du parti APAR créé par Célestin Djamen en avril 2021. Joseph Chedjou affirme être un figurant aux côtés du président du parti.
Selon lui, le parti n’a pas de véritable idéologie, il manque d’objectivité et de réalisme. « J’ai comme impression que le poste qui m’était attribué n’était que pour planter un décor à l’effet de satisfaire les intérêts de quelqu’un », déclare-t-il. Ceci après avoir indiqué qu’il est à la quête d’un parti politique plus vrai, plus objectif, plus réaliste pour la construction dynamique de la nation.
Comme lui, l’on annonce la démission du délégué régional de l’Est de la même formation politique. En décembre 2021, un groupe de militants originaire du Grand nord a jeté l’éponge, tout comme le fondateur lui-même le 14 décembre 2020. Il démissionnait du Mrc, alors qu’il occupait le poste de secrétaire aux droits de l’homme et à la gouvernance du parti de Maurice Kamto qu’il a rejoint en 2018. Cette année-là, il revenait du Social democratic Front (Sdf).
Pour rappel, Célestin Djamen a créé son parti dans la perspective des échéances électorales de 2025, notamment l’élection présidentielle. Mais à mesure que le temps passe, le parti présente des signes d’effritement, tel un mouvement qui ne tiendra pas longtemps.