Covid-19: les patronats d’Afrique centrale jugent la gouvernance économique de la sous-région “problématique”

L’Union des patronats d’Afrique centrale estime, dans ce contexte de crise liée à la pandémie du Covid-19, que les patrons et entrepreneurs de la sous-région, doivent avoir “une démarche solidaire”

 

Le groupement interprofessionnel de Centrafrique (Gica), la Confédération patronale du Gabon (CPG), l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo), la Confédération nationale du patronat du Tchad (CNPT), le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), représentés par leurs présidents, ont, au cours d’une réunion tenue par visioconférence le 14 mai dernier, déploré “la gouvernance économique de la sous-région”.

Selon ces représentants d’acteurs économiques réunis au sein de l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace), cette gouvernance, en contexte de pandémie liée au Covid-19, “reste problématique et pose un sérieux problème quant à la gestion de la crise”.

Le document rendant compte de la réunion, auquel JournalduCameroun.com a eu accès ce jour, “relève l’inefficacité et l’insuffisance des mesures d’urgence prises par les Etats”, ainsi que “les mesures de restriction [qui] ont eu un impact négatif important sur l’essentiel des  secteurs économiques.”

Le président du Gicam et par ailleurs président en exercice de l’Unipace, Célestin Tawamba, qui a signé le compte rendu, ne trouve pas ainsi d’effets positifs aux mesures de soutien aux entreprises présentées le 30 avril dans son pays (le Cameroun) par le Premier ministre.

Comme action à prendre en dehors des initiatives des gouvernements, l’Unipace “invite tous les patrons et entrepreneurs de la sous-région à une  démarche solidaire pour la mise en œuvre et le développement d’une économie circulaire dans la Cemac”.

Covid-19 : le Cameroun ignore la Cemac, maintient ses frontières fermées

Le pays de Paul Biya a  renouvelé ce 1er avril  les mesures de restriction adoptées le 17 mars dernier. Sans pour autant prendre en compte l’une des récentes recommandations de la CEMAC, d’ouvrir les frontières pour favoriser entre autres la libre circulation des biens.

Réunis à Brazzaville au Congo le 28 mars dernier, les ministres des Finances des six pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), se sont préoccupés des incidences économiques et financières du Covid-19 dans la zone. Les ministres des Finances  ont pris des décisions devant y remédier. C’était dans le cadre du Programme des réformes économiques de la Cemac (PREF-CEMAC).

Plusieurs  décisions ont donc été prises à Brazzaville. Notamment, les ministres ont décidé  pour tous les Etats  « de maintenir la libre circulation des marchandises et des personnels de santé indispensables à la lutte contre la pandémie du COVID-19, sous réserve des contrôles sanitaires appropriés. »

Or, au Cameroun, en renouvelant les mesures de restriction pour éviter la propagation de la pandémie, n’a pas tenu compte de cet engagement pris par Louis Paul Motaze, le ministre des Finances.

Cela implique que les frontières ne restent ouvertes que pour la RCA et le Tchad. Tel que le pays l’avait décidé le 18 mars,  lorsqu’il a allégé les  13 mesures prises la veille.

CEMAC : le Camerounais appelle facilement en France qu’au Gabon

Le coût moyen d’un appel en itinérance entre deux pays d’Afrique central reste de 689 FCFA la minute. La réforme annoncée en 2020 n’a toujours pas aboutie

Les citoyens des six pays de la CEMAC doivent encore attendre pour se voir un jour, effectuer un appel de la RCA vers le Tchad par exemple,  au même coût qu’un appel interne. L’itinérance régionale qui est la possibilité pour un abonné d’une société de téléphonie mobile basée dans un pays donné d’utiliser la même carte SIM et le même numéro dans les autres pays, en accédant aisément aux infrastructures de télécommunications des autres sociétés non établies dans le pays de résidence de l’utilisateur, tarde à être appliquée.

Pourtant, le comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières (Pref) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale avait posé les jalons de cette réforme. C’était le 3 octobre 2019 à Yaoundé lors de sa 2e session extraordinaire. Avec la participation des ministères des ministères techniques, des experts des sociétés de téléphonie mobile, des agences de régulation et des organisations sous régionales engagées dans le processus d’intégration physique, commerciale et d’accélération des réformes structurelles.

Il avait été décidé la suppression des frais d’itinérance téléphonique au plus tard en début janvier 2020. Ce qui n’est pas effectif à ce jour. En Afrique centrale, le coût moyen d’un appel sortant en itinérance continue de coûter 689 FCFA la minute, soit plus d’un Euro avec un extrême à 6 000 FCFA, soit près de 10 Euros. Une situation qui contribue à freiner l’intégration dans la sous-région.

Communiquer vers l’Europe est plus aisée que vers les pays voisins avec qui les chefs d’Etats recommandent l’intensification des échanges.

Afrique Centrale : La BEAC en guerre contre les banques mystérieuses

Pour lutter notamment contre le blanchiment d’argent, la Banque des Etats de l’Afrique centrale a sommé le 3 janvier, toutes  les institutions bancaires de la sous-région à déclarer toutes leurs transactions.

Assainir la sous-région CEMAC de tout blanchiment d’argent. L’objectif principal du texte signé le 3 janvier 2020 du gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Le Tchadien Abbas Mahamat Tolli instaure une surveillance franche des mouvements financiers.

Toutes les banques de la sous-région sont désormais soumises au devoir de transmettre, avant la fin de la journée, les données relatives à la trésorerie et aux opérations qu’elles effectuent. Sous peine d’écoper des sanctions.

La sommation du gouverneur de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale,  concernent précisément les mouvements de billets et monnaies effectués en francs CFA et en devises, les opérations interbancaires, de même que celles réalisées entre les établissements de crédit du même groupe. Il est également attendu,  les opérations avec les trésors publics,  sur les titres de créances négociables, les opérations fiduciaires contre couverture, sur les autres titres et les concours de la Banque centrale.

La BEAC précise que sont considérées comme fausses : « toute déclaration non appariée d’un établissement de crédit, que ce soit du fait des informations non concordantes ou d’une omission de transmission de données de la contrepartie ».

En cas de faute, elle incomberait aux deux parties prenantes, qui s’exposent de fait à l’application à leur encontre des sanctions administratives prévues par la présente instruction. Avec cette mesure Abbas Mahamat Tolli siffle ainsi la fin d’une recréation qui  longtemps durée.

 

Sommet de la Cemac: les chefs d’Etats planchent sur la situation économique de la zone

Les travaux du Sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont débuté ce jour au palais de l’Unité de Yaoundé.

Les travaux du Sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont débuté. Dans son discours d’ouverture, le président Paul Biya a passé en revue la situation économique, monétaire et financière de la zone Cemac. Un examen qui a relevé les défis auxquels doivent faire face les Etats de la Cemac.

Enjeux que vont examiner les présidents Faustin Archange Touadera de la République Centrafricaine, Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, Idriss Deby Itno de la République du Tchad, Julien Nkoghe Bekale, Premier ministre du Gabon et leurs délégations, ainsi que les présidents de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo et de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, présents à ces assises qui se tiennent ce 22 novembre au palais de l’Unité de Yaoundé.

Ainsi, au menu de cette rencontre initiée par Paul Biya, plusieurs questions sur la table des dirigeants des pays de l’Afrique centrale.

Il s’agit notamment de la mise en œuvre effective de la libre circulation des personnes dans l’espace Cemac, le transport de l’énergie électrique dans cette partie du continent africain et l’Acte additionnel relatif au recouvrement intégral de la Taxe communautaire d’intégration, ainsi que le suivi et la mise en œuvre du Plan opérationnel 2017-2021 du programme économique régional et du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac.

Il sera également d’évaluer les résolutions prises par ces chefs d’Etat en 2016 lors d’un sommet du même genre à Yaoundé. Les gouvernements de la Cemac s’engageaient alors à prendre des mesures avec le Fmi pour redresser les économies de la Sous-région.

La 14ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la Cemac s’est tenue au Tcahd à Ndjamena le 24 mars 2019 sous la présidence de Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad.

Sommet de la Cemac: les chefs d’Etat arrivent ce jour à Yaoundé

Sous convocation du président de la République du Cameroun, Paul Biya, un sommet extraordinaire de la Cemac se tient du 21 au 22 novembre 2019 à Yaoundé.

Selon le programme rendu public par la présidence de la République du Cameroun, les chefs d’Etat et les délégations de la Cemac arrivent dès cet après-midi du 21 novembre, à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen.

D’ailleurs, dès ce matin, des comités d’accueil ont investi le long de l’itinéraire que va emprunter les hôtes. Dans la même veine, la capitale politique du Cameroun est ornée de drapeaux des différents pays de la Cemac. Ceci en marge du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) qui se tient dès demain au palais de l’Unité à Yaoundé.

Au cours de ce sommet à l’initiative du chef de l’Eta, les chefs d’Etats vont plancher entre autres sur le sempiternel sujet du financement de la communauté, des questions de sécurité notamment la lutte contre la secte terroriste Boko Haram et la libre circulation des biens et des personnes entre les pays de la Cemac, qui tardent à prendre corps dans les faits.

La situation économique de la Cemac au cœur des assises de Yaoundé

Les assises qui se tiennent le 22 novembre dans la capitale du Cameroun porteront sur des affaires relatives au fonctionnement de la Cemac.

Le président Paul Biya donne un banquet ce jeudi en l’honneur de ses homologues de la Guinée équatoriale, du Gabon, du Tchad et de la Centrafrique. Ces derniers se réunissent à Yaoundé à l’occasion d’un sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac).

 Au cours d’huis clos demain, vendredi 22 novembre, ils échangeront sur des sujets liées au fonctionnement de la Communauté, suivant des recommandations formulées préalablement par les ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (Ueac). Il s’agit de l’avenir du Francs CFA, le problème de la rationalisation des communautés économiques de la sous-région, notamment la Cemac et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac). Ce dernier point est inscrit à l’ordre du jour de la prochaine réunion de la Ceeac prévue à Libreville le 18 décembre.

Les hôtes de Yaoundé sont par ailleurs attendues sur des questions de sécurité, d’intégration régionale ainsi que celles des réformes économiques et financières de la Cemac.

Yaoundé : réunion des ministres de l’UEAC ce lundi

Les travaux de la 34e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC) démarrent ce lundi dans la capitale camerounaise.

Quinze ministres sont réunis à Yaoundé en prélude au sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) prévu à Yaoundé en novembre. Lequel portera sur l’évaluation des recommandations issues de la rencontre, il y a deux ans, des chefs d’Etats à Yaoundé, sur invitation du président Paul Biya, et du sommet de Mars dernier à N’Djamena.

La 34e session ordinaires des ministres de l’Ueac -l’organe technique de la conférence des chefs d’Etats de la Cemac – vise la validation du budget de la Communauté (88 milliards de Francs CFA), la transmission à la Commission de la Cemac, l’organe exécutif,  des pouvoirs pour agréer les nouveaux experts en douanes, en comptabilité et en fiscalité.

Le bilan de la mise en œuvre des recommandations d’un sommet extraordinaire organisé, toujours à Yaoundé il y a 2 ans, comme l’examen du programme triennal de convergence de la République du Congo et l’état d’avancement des reformes prescrites par les Chefs d’Etats lors de leur sommet de Mars dernier à N’Djamena.

 

 

Cemac: le programme des réformes revisé à Yaoundé

La session extraordinaire du comité de pilotage s’est tenue ce jeudi 03 octobre 2019 au siège de la Beac à Yaoundé.

Le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Portefeuille public de la République du Congo, Gilbert Ondongo a présidé ce jeudi, la session extraordinaire du Comité de pilotage (Copil) du programme de réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Pref-Cemac). Les travaux se sont déroulés au siège de la Beac à Yaoundé.

Y étaient présents, les ministres en charges de l’Economie et des Finances et les responsables des institutions sous régionales. Ces travaux avaient pour objectif d’examiner et d’adopter, un ensemble de mesures prioritaires en matière d’intégration physique et commerciale, et l’accélération des réformes structurelles dans la sous-région.

Pendant les dernières sessions du Copil du Pref-Cemac, qui ont eu lieu le 31 mars et 5 juillet 2019 à Douala, l’accent avait été mis sur l’opéralisation du Programme régional (Per 2017-2021) et la diversification des économies.

Pour la première fois, au cours de ces assises, une douzaine de projets intégrateurs prioritaires pour la sous-région seront présentés aux partenaires techniques et financiers et autres acteurs au développement, en vue de leur financement.

Le Copil s’est par ailleurs appesanti sur le rapport de surveillance multilatérale 2018, et les perspectives pour 2019 et 2020, que la Cemac devra présenter dans le cadre de la réunion des ministres des Finances de la zone Francs, qui se tiendra à Paris le 11 octobre prochain.

Idriss Deby engage la Cemac pour une sortie de la crise anglophone

Le Président Tchadien a appelé dimanche ses pairs à contribuer à la recherche des solutions pour mettre fin à la crise qui paralyse les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Le chef de l’Etat Tchadien se montre favorable à un retour à la paix dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Idriss Deby Itno a exprimé sa position dans un discours prononcé dimanche à l’entame des travaux du sommet des chefs d’Etat de la Cemac, à Ndjamena, le 24 mars.

Idriss Deby Itno a appelé ses pairs de la sous-région à appuyer le Cameroun dans la recherche des solutions à la crise anglophone. Laquelle sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest depuis plus de deux ans, paralysant les activités sociales, éducatives et économiques des deux régions.

Idriss Deby Itno a par ailleurs rappelé que la stabilité de la zone Cemac dépendait en partie du Cameroun, raison pour laquelle il s’avère impératif d’œuvrer pour un retour à la paix.

Ce n’est pas la première fois que le président Idriss Deby s’exprime sur la crise anglophone. Le 16 mars dernier, à l’occasion de la Journée de la Cemac, il avait appelé les Camerounais à la «sagesse» et au «dépassement» pour «ramener la quiétude dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du sud-ouest en proie à des violences sur des bases de revendication sectaire et identitaire ». Toutes choses essentielles, selon lui, pour la mise en œuvre optimale des projets et programmes de développement.

 

Salon Secupol : promotion de l’intelligence artificielle pour la sécurité en Afrique Centrale

L’ouverture, mercredi, du salon Secupol au palais des congrès, a été l’occasion pour les entrepreneurs d’exposer leurs idées en termes de sécurité et de faire découvrir au public un nouveau projet, celui de l’intelligence artificielle.

 Relever le défi à la fois physique et numérique de sécurisation de l’espace Cemac, est certainement l’enjeu le plus important de ce Salon. Une nécessité+ qui implique un travail de synergie entre les acteurs de la sécurité des pays et les entrepreneurs, concepteurs de stratégies de plus en plus innovantes en matière de sécurisation du cyberespace.

L’intelligence artificielle au service de la sécurité

Ils étaient d’ailleurs nombreux dans les stands, ces entrepreneurs venus présenter leurs projets de sécurité ou parler de leurs idées à ce propos. Leur point commun, l’intelligence artificielle, dont ils parlent comme un atout incontournable dans la sécurité aérienne, terrestre et maritime. « Lorsque un drone survole un espace aérien, le système d’intelligence artificielle installé dans cet appareil permet de détecter à distance un objet, une personne ou un animal. Au cas où c’est quelque chose de dangereux, à la minute où le système l’a identifié, les forces de sécurité sont alertées et peuvent agir en conséquence », confie un exposant du stand Algo Drone.

En dehors de ce stand, d’autres emplacements d’exposition étaient tenus par  l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic), le ministère des Postes et Télécommunications, le ministère de la Défense, entre autres.

L’intelligence artificielle est un projet encore embryonnaire, expliquent des exposants. Cependant, ils espèrent qu’à l’occasion de cet événement, son importance sera reconnue et qu’il sera adopté comme outil de prévention du danger dans la sous-région Afrique centrale.

 

La Cemac appelle les Camerounais à dialoguer avec le gouvernement, et non l’inverse!

Les chefs d’Etat de la Cemac ont invité, jeudi, les citoyens camerounais à recourir au dialogue afin que la paix puisse régner dans le pays.

Il ne s’agit pas d’un canular ! Les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ont appelé jeudi les Camerounais à un dialogue avec leur gouvernement. Condition, selon eux, pour que la paix puisse régner dans le pays.

La déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement -du Congo, du Gabon, de la Centrafrique, de la Guinée équatoriale, de la Centrafrique et du Cameroun- rame à contre-courant de celles d’autres organismes internationaux, qui, elles, demandent au gouvernement d’être à l’écoute de son peuple.

Les Nations-Unies, les organisations de défense des droits de l’Homme, les pays partenaires du Cameroun, ont, à de nombreuses reprises, appelé le régime de Yaoundé à initier le dialogue avec les populations pour mettre fin aux conflits dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Une crise sans pareil pour le pays. Des affrontements y ont lieu depuis deux ans dans le Cameroun anglophone, depuis que les forces de l’ordre et de sécurité ont violemment réprimé des manifestations corporatistes des avocats et des enseignants en octobre 2016. De nombreuses arrestations ont été opérées, favorisant la radicalisation de quelques-uns. Ce à quoi le gouvernement a réagi en adoptant une posture de plus en plus dure, au point que certains ministres ont souvent traité de terroristes les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Le dialogue tant promu tarde à se mettre en place au Cameroun. Le dilemme réside dans l’identité des vis-à-vis de l’Etat si une telle initiative venait à prendre corps. Les anglophones laissent voir une certaine méfiance à l’égard de leurs élites et chefs traditionnels et réclament une médiation étrangère.

Restriction de la liberté de  manifester

Au Cameroun, le moindre mouvement d’humeur peut donner lieu à une répression violente ou à d’autres types de sanctions. Cela a été le cas, courant 2017, lorsque des médecins spécialistes ont été affectés dans des hôpitaux ruraux ne possédant pas de plateaux techniques adaptés à leurs compétences. Leur faute : avoir initié une grève pour revendiquer de meilleures conditions de travail. Les médecins sanctionnés ont rejoint leurs postes d’affectation malgré leurs critiques à l’endroit de cette décision du ministre de la Santé.

Article lié : Cameroun: le CPP appelle les médecins à «continuer la grève»

L’Afrique centrale félicite le président Paul Biya pour sa réélection

Le message de félicitation est consigné dans la résolution finale de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cemac tenu à Ndjamena jeudi.

Réunis au Tchad jeudi pour discuter de la situation de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone ont adressé  leurs « plus vives félicitations » au président Paul Biya. Celui-ci vient de gagner un septième mandat à la tête du Cameroun en l’emportant par 71,28% à l’élection du 7 octobre dernier.

Les présidents du Tchad, du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Congo et de la  Rca appellent par ailleurs le Camerounais à faire « le choix du dialogue pour asseoir la paix dont a tant besoins le Cameroun

Zone Cemac : le Tchad matérialise la libre-circulation dans la sous-région

Les autorités tchadiennes ont publié des notes pour informer les représentations diplomatiques et les administrations en charge de la gestion des frontières sur l’entrée en vigueur de cette mesure.

Le Tchad applique la libre-circulation des ressortissants des pays de la sous-région Cemac depuis le mercredi 08 août 2017.  Cette résolution est consignée dans des notes-circulaires signées des autorités tchadiennes, notamment du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégrité africaine et de la Coopération internationale, Hissein Brahim Taha. Celui-ci a porté une note-circulaire à l’attention aux ambassadeurs, chefs de missions diplomatiques et consulaires de la République du Tchad.

Dans sa missive, le ministre des Affaires étrangères tchadien informe les diplomates qu’« en application des hautes instructions des chefs d’Etat contenues dans l’acte additionnel N°01/13-CEMAC-070- U-CCE- SE du 25 juin 2013, la libre-circulation des ressortissants  des six Etats membres de la Cemac est intégrale sur l’ensemble du territoire national ».

Cette mise en application de la libre-circulation des ressortissants des pays de la Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, RCA, Guinée équatoriale) par le Tchad implique que ceux-ci n’auront besoin que de présenter une pièce d’identité (carte nationale d’identité ou passeport) en cours de validité pour traverser les frontières du Tchad. Ils ne seront « plus soumis à l’obligation de visa d’entrée ou d’autorisation de sortie pour tout séjour ne dépassant pas  90 jours », précise Hissein Brahim Taha aux diplomates.

Pour sa part, le ministre tchadien de la Sécurité publique et de l’Immigration a interpellé les autorités en charge de la gestion des frontières terrestres, aériennes et fluviales sur le respect de cette mesure entrée en vigueur le mercredi 08 août 2017.

Le Tchad applique ainsi une mesure qui tarde encore à prendre pied dans la Cemac. A de nombreuses occasions, les chefs d’Etat de la sous-région  se sont retrouvés pour implémenter cette mesure. En effet, l’Acte additionnel adopté par les six pays de la Cemac le 25 juin 2013 prévoyait l’entrée en vigueur de la libre-circulation le 01er janvier 2014, « sous réserve de la présentation d’une Carte nationale d’identité ou d’un passeport délivré par un Etat-membre et en cours de validité ».

Paradoxalement, en 2017, les Camerounais ont toujours l’obligation de suivre les formalités de demande de visa pour se rendre au Gabon et en Guinée équatoriale.

APE: l’UE envisage de rompre les négociations avec la Cemac

Cette décision de l’UE a été annoncée lors de la 31è session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale réunie du 14 au 15 février 2017 en Guinée équatoriale

L’Union Européenne (UE) a décidé  de mettre fin au processus régional des négociations en vue de la conclusion d’un Accord de partenariat économique (APE) avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). 

Cette décision de l’UE a été annoncée lors de la 31è session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (Ueac), réunie du 14 au 15 février 2017 à Djibloho, en République de Guinée équatoriale.

Dans un communiqué publié après cette rencontre, le Conseil des ministres dit avoir pris acte de cette décision unilatérale de l’UE. Par ailleurs, la Cemac donnera sa position sur cette rupture au cours de la réunion du Comité ministériel des négociations de l’Accord de partenariat économique (Comina), prévue le 3 mars prochain à Douala, au Cameroun.

Les négociations entre les deux parties sur l’APE ont connu quelques soubresauts, illustrés par la signature en solo par le Cameroun de cet accord au moment où les pays de la  région continuaient les pourparlers avec l’UE. Cela a été fustigé par la Cemac qui recommandait aux autorités camerounaises de surseoir au démarrage du processus de démantèlement tarifaire jusqu’à la conclusion d’un accord régional.

Pour rappel, le Cameroun a signé le 15 janvier 2009 l’accord d’étape de l’APE et s’est ainsi engagé à libéraliser progressivement 80% de ses importations sur une période de 15 ans. Cet accord ratifié en juillet 2014 est opérationnel depuis le 4 août 2016.

Depuis cette date, les 1760 produits européens concernés par la chute des barrières douanières peuvent accéder au Cameroun en mode préférence en bénéficiant d’un abattement douanier de 25% chaque année. Ces produits de l’UE seront libres d’accès dès 2020. En 2018, une autre catégorie d’articles européens s’ajoutera à la liste des exonérations, puis une troisième à partir de 2021.

Daniel Ona Ondo, nouveau président de la Commission de la Cemac

L’une des résolutions issues des travaux de la 13ème session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement membres de la Cemac, tenue en Guinée équatoriale le 17 février, a été le remplacement du Congolais Pierre Moussa à la présidence de la Commission de l’instance sous-régionale par l’ex-Premier ministre gabonais, Daniel Ona Ondo

« Il [Daniel Ona Ondo] devrait remplacer le congolais Pierre Moussa, qui a passé 5 ans à la tête de l’institution. Il reviendra au Pr Daniel Ona Ondo la responsabilité de conduire avec succès, le sempiternel problème de la libre- circulation des personnes et des biens en zone Cemac. Car, cette volonté a été fortement exprimée par l’ensemble des Chefs d’État présents à Djibloho », indique l’actuel Premier ministre Emmanuel Isso Ngondet.

Toujours selon ce dernier, la présidence de la commission de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) devra aussi conduire à bon port, les négociations sur les Accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne.

Au terme des assises, la présidence en exercice de la Cemac revient au président Tchadien, Idriss Déby Itno. Rappelons que les chefs d’État et de gouvernement se sont aussi penchés sur les derniers évènements internationaux, notamment la chute des cours mondiaux du pétrole et ses effets néfastes sur les économies de la sous-région, très largement tributaires des hydrocarbures. Les travaux de Djibloho ont recommandé une action concertée pour y faire face.

Le nouveau président de la Commission de la Cemac devrait prendre fonction dès août 2017, à la fin du mandat de son prédécesseur. La vice-présidence de ladite commission revient au Tchad.

Cemac: les chefs d’Etat attendus en Guinée équatoriale vendredi

Une Session centrée sur la sortie de la crise en  Cemac se tiendra vendredi à Oyala, sur convocation du président en exercice de l’instance, Téodoro Obiang Nguéma Mbasogo

Une Session Ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se tiendra le vendredi 17 février 2017 à Oyala, en  Guinée équatoriale.

Lees assises initiées par le président en exercice de la Cemac, Teodoro Obiang Nguéma Mbasogo, devraient porter entre autres, sur l’intégration économique et les issues vers une sortie de crise économique en dans la sous-région.

Ces travaux interviennent près de deux mois après un sommet organisé à Yaoundé par le président Paul Biya et dédié à la recherche des solutions pour sortir de la crise économique qui menace les pays de  la Cemac. Laquelle crise est le fait de la chute des cours des matières premières, notamment le pétrole dont dépendent plusieurs pays africains, qui sévit depuis près de deux années.

En prélude à ce sommet, la 31è session ordinaire du conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) s’est ouvert le 07 février et devrait s’achever mercredi. Depuis sept jours, les ministres travaillent à l’analyse du projet du budget et du plan d’action 2017.

«L’environnement de crise dans lequel nous évoluons depuis quelques années n’a pas significativement évolué. La crise pétrolière et la crise sécuritaire que vit et subit notre zone ont eu pour conséquence la raréfaction des ressources et nous oblige à adopter un budget de crise», a martelé la vice-présidente de la Commission de la Cemac, Rosario Mbasogo Kung Nguidang, à l’occasion de la réunion du comité inter-Etats préparatoire à la session du conseil de l’UEAC.

Les questions relatives à la poursuite de la mise en œuvre des réformes institutionnelles, avec l’installation des cours communautaires ; le renforcement de l’Union douanière ; la consolidation du marché commun ; l’assainissement des finances publiques communautaires  et la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale, seront également au menu des assises des ministres.

 

Le Cameroun en quête de sept milliards F sur le marché de la CEMAC

Le gouvernement camerounais procède, mercredi prochain, à une émission de bons du Trésor assimilables. Cette opération sera la deuxième du genre depuis le début de l’année

Le gouvernement camerounais procède ce mercredi08 février à une émission de bons du Trésor assimilables (BTA) d’un montant de 7 milliards FCFA sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), a appris APA de source officielle.

Cette opération, dont la valeur nominale unitaire est de 1 million FCFA, se déroulera auprès de 16 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur mais aussi du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

Ce sera la deuxième opération de ce type organisée depuis le début de l’année, celle effectuée le 1er février dernier, pour le même montant, ayant permis un taux de couverture de l’ordre de 97,5%.

Pour toute l’année 2017, le Cameroun recourra à des émissions de titres publics d’un montant maximum de 300 milliards FCFA destinés au financement des projets de développement.

La Cemac s’impose des mesures d’austérité pour contrer la crise économique

La situation de crise économique qui sévit dans les pays de la Cemac est la résultante de la baisse des cours de pétrole persistant depuis 2014

Une vague d’inquiétudes agite la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), obligée de s’imposer une ligne de mesures d’austérité pour pouvoir atténuer les effets d’une crise économique durement ressentie dans la région, à cause du choc pétrolier persistant depuis 2014 avec la chute des cours d’autres matières premières.

Fin 2016 à Yaoundé, les chefs d’Etat du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad, les six pays membres de la CEMAC, s’étaient mis d’accord lors d’un sommet extraordinaire pour mettre en uvre des politiques d’ajustement structurel en vue de sortir de la crise.

Un mois après, aucune information ne filtre encore sur la nature et les modalités d’application de cette décision contenue dans une liste de vingt et une résolutions, et pour laquelle ces dirigeants ont sollicité l’aide du Fonds monétaire international (FMI) représenté à ce rendez-vous par sa directrice générale, Christine Lagarde, en personne.
« Tout programme d’ajustement structurel a un coût social et ça touche les populations moyennes et les populations faibles, ça touche les jeunes au niveau de l’emploi. Ce qui fait le terreau au niveau de l’extrémisme », a pourtant exposé dans un entretien à Xinhua le gouverneur de Bank Al-Maghrib, la banque centrale marocaine, Abdellatif Jouahri, en visite à Yaoundé la semaine dernière.

Confrontés à une grave crise économique, les pays de la Cemac avaient déjà connu avec d’autres d’Afrique entre la fin des années 1980 et la décennie 1990 l’expérience des ajustements structurels, sous la contrainte du FMI et de la Banque mondiale.

Avec sa cohorte de privatisations d’entreprises publiques touchant jusqu’à des fleurons des économies nationales, de licenciements massifs et de gel des recrutements dans les administrations publiques, cette cure d’austérité qui continue aujourd’hui de hanter les esprits dans l’opinion publique avait entraîné des effets plus dévastateurs que réparateurs sur l’évolution de ces pays.

A l’exception de la RCA, qui tente de sortir de plus de trois ans de conflit, cette région est composée de pays producteurs et exportateurs nets de pétrole. « Nous avons des réserves (de change), encore des réserves. Mais, dans tous les pays exportateurs d’hydrocarbures, les réserves baissent », souligne Lucas Abaga Nchama, le gouverneur sortant de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).

Dans son rôle de garant de la stabilité financière et monétaire puis de surveillance macroéconomique, cette banque centrale régionale a organisé le 25 janvier à Yaoundé, dans la perspective de la mise en uvre des résolutions du sommet des chefs d’Etat du 23 décembre, une conférence de haut niveau sur le thème « les banques centrales face aux chocs exogènes : stratégies de sortie de crise ».

C’était avec la participation des dirigeants de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et d’autres banques centrales du Maroc, d’Algérie, du Nigeria, des Comores, d’Ouganda, de la Zambie, du Zimbabwe, de la Guinée, du Burundi, du Cambodge, de la République démocratique du Congo (RDC), de la Mauritanie, de Sao Tomé et Principe, du Malawi et du Swaziland.

Pendant longtemps, la BEAC a alerté à l’intention de ses leaders politiques sur la nécessité de mettre en uvre des réformes structurelles et économiques pertinentes, et la diversification de leurs économies fragiles afin de remédier à leur dépendance quasi-générale, hormis le Cameroun, des exportations de pétrole comme principale source de recettes budgétaires.

Dans son constat lors de la conférence, M. Abaga Nchama a déploré que la prévention des crises économiques et financières continue d’être « l’un des maillons les plus faibles de nos systèmes décisionnels alors que, comme nous le savons tous, elle est indispensable à la définition de toute stratégie crédible visant à limiter le risque systémique ».

Renforcer la capacité de résistance
C’est aussi une stratégie efficace pour aider « à renforcer la capacité de résistance du système financier, à contenir les effets de contagion, notamment au sein des unions monétaires, et à accroître plus globalement la résilience des économies », a en outre précisé le dirigeant bancaire.

« Qu’on soit exportateur ou importateur de pétrole, nous en tant que banques centrales, ce que nous demandons à nos gouvernements, c’est une bonne gouvernance, c’est une définition de stratégies de long terme, c’est une définition de priorisations, c’est une optimisation de l’utilisation ressources et évidemment la meilleure rationalisation des dépenses », a pour sa part Abdellatif Jouahri.

« J’ai été ministre des Finances et j’ai conduit un programme d’ajustement structurel au Maroc. Maintenant ce que je dis au gouvernement, c’est d’éviter de retomber dans une situation d’ajustement structurel. On n’est jamais à l’abri. Nous avons maintenant une marge de man uvre assez large », a insisté le haut responsable marocain dans l’entretien accordé à Xinhua.

Au sein de la zone Cemac, les crises mettent souvent long à être résolues, à cause de la lenteur de la réactivité des dirigeants. Pour conduire avec efficacité les nouvelles politiques d’ajustement structurel annoncées, la Beac les invite à poursuivre « avec courage et détermination » la réforme des institutions nationales et la modernisation des processus décisionnels engagées dans plusieurs pays.
Y compris la Guinée équatoriale, ex-colonie espagnole membre de cette organisation, les six pays de la région sont liés à la France, l’ancienne puissance coloniale, par un vieil accord de partenariat datant des années 1970 et qui les oblige à déposer la moitié de leurs réserves internationales dans les comptes du Trésor français à Paris.

Ils forment une union monétaire utilisant comme monnaie le franc CFA, lié par un taux de parité fixe à l’euro, plus de dix ans après la disparition du franc français par lequel cette parité avait été instituée, et non convertible avec l’autre franc CFA utilisé au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Contrairement à la Cemac, certains pays de cette région possèdent leurs propres banques centrales nationales. C’est le cas de la Guinée-Conakry, où il est fait état d’un regain d’activité grâce à une série de mesures favorables au retour de l’investissement, après la crise d’Ebola ayant sérieusement mis à mal l’économie nationale.

L’une de ces mesures a consisté à une baisse de 22 à 16% puis une légère hausse à 18% du taux de des réserves obligataires, pour permettre aux banques de mieux soutenir le financement de l’économie nationale, selon Nianga Komata Goumou, second vice-gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG).

« Nous avons doublé le capital, qui était de 50 milliards (de francs guinéens, 5,3 millions de dollars). Nous avons demandé aux banques d’aller à 100 milliards. Bien sûr, les banques les plus solides sont à 300 milliards », a détaillé M. Goumou.

« Nous sommes en train de préparer en ce moment, annonce-t-il, des levées de fonds pour 500 milliards en emprunt obligataire, pour permettre au ministre des Travaux publics de travailler sur des routes ». Un premier montant de 400 milliards avait déjà été levé en 2015, pour financer un projet d’énergie.

Pour maintenir la stabilité financière face à la chute des prix du pétrole et la croissance continuellement en baisse, de l’ordre d’environ 1% au quatrième trimestre de 2016, la Beac a adopté des mesures similaires.

Suite à une baisse de 50% des coefficients des réserves obligataires applicables des pays membres, l’institut d’émission a alloué au cours de cette année près de 600 milliards de francs CFA (environ 1 milliard de dollars) pour soutenir le renforcement de la trésorerie des banques.

Il a aussi signé une convention avec la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) pour une dotation de 400 milliards de francs (666,6 millions de dollars) pour le financement des projets de développement.

Cemac: les Etats mobilisent près de 4.000 milliards F sur le marché de la Beac

Les fonds levés en six ans ont contribué, entre autres, à la diversification et à l’élargissement des sources de financement des Etats

Les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont mobilisés au cours des six dernières années près de 4.000 milliards de francs CFA (plus de 6,6 milliards de dollars) pour financer leurs économies, indique le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Lucas Abaga Nchama.

Ce chiffre illustre le rôle de plus en plus important des marchés financiers pour répondre aux besoins de financements, notamment en faveur des infrastructures, au sein de cette organisation régionale composée du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad.

Le premier de ces pays à avoir recours à ce système est le Cameroun. C’était en décembre 2010, pour un montant de 200 milliards de francs CFA (plus de 333 millions de dollars).

Depuis lors, le gouvernement camerounais a multiplié ces opérations et la pratique a pris de l’ampleur. Elle s’est étendue aux autres pays, aujourd’hui en difficulté du fait de la chute des prix des matières première dont le pétrole, leur principale source de recettes budgétaires.

« Ce marché a donc contribué à la diversification et à l’élargissement des sources de financement des Etats, tout en contribuant à la résorption progressive de l’excès de liquidités du système bancaire de la zone », a résumé lors d’une cérémonie mercredi à Yaoundé, le gouverneur de la Beac, Lucas Abaga Nchama.

C’est le résultat de l’amélioration de l’efficacité de la politique monétaire de la banque centrale régionale et du renforcement la stabilité financière dans la zone, deux actions fortes menées sous l’impulsion de l’Equato-guinéen, qui s’apprête à quitter ses fonctions après un mandat de sept ans pour céder à la place au Tchadien Abbas Mahamat Tolli.

« Il y a lieu également de noter que les résultats de la banque centrale ont été redressés, grâce à une gestion en bon père de famille, rejetant notamment toute forme de spéculation. Ils ont été bénéficiaires pendant toute la durée de la mandature, avec un niveau exceptionnel atteint en 2015, soit 160 milliards de francs CFA (plus de 266 millions de dollars) », indique-t-il en outre.

Pour 2016, les résultats en cours d’examen « devraient être au moins autant que ceux de l’année précédente », ajoute-t-il.


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Cemac: un dispositif pour renforcer le partage de l’information

Le système de gestion des connaissances devrait favoriser un accès rapide à l’ensemble des informations traitées au sein de la de la sous-région

L’Allemagne concrétise son initiative pour soutenir la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) dans l’implémentation de son programme de gestion des connaissances.

Ce pays, via la GIZ son agence de coopération internationale pour le développement, a mis au point une technologie permettant le partage de l’information entre les membres de ladite Commission, entre les différentes institutions spécialisées de la Cemac ainsi qu’entre les Etats-membres.

Il s’agit du m2n@CEMAC. Un système capable de procéder automatiquement à l’analyse des documents, la visualisation graphique et la classification desdits documents. Il a été conçu dans le cadre du projet et de renforcement de la gouvernance des matières premières en Afrique centrale (Remap-Cemac) de la GIZ.

Intégré dans un serveur, le m2n@CEMAC a été réceptionné à Yaoundé mardi, 25 janvier 2017, par le commissaire du département des infrastructures et du développement durable de la Cemac, Hassan Adoum Bakhit, représentant le président de la Commission. C’était au cours d’une cérémonie tenue en présence du chancelier d’Allemagne, Axel Saurer, de la directrice résidente du bureau régional de la GIZ, Michaela Braun, et du conseiller technique principal du Remap-Cemac, Uwe Michael Neumann.

«Les avantages que la Cemac peut tirer d’un tel système, en plus d’un archivage efficace et intelligent de l’information sont : la transparence, une vue d’ensemble des affaires, une prise décision facile et pertinente, un accès facile aux informations pratiques, une meilleure efficience des processus administratifs», a indiqué Uwe Michael Neumann.

Le système de gestion des connaissances, m2n@CEMAC a été élaboré par le cabinet Integrated consulting group (ICG) et financé par la GIZ à hauteur de 89 millions de Francs CFA.

Pour optimiser l’utilisation de cette technologie, la Cemac et ses partenaires pour le projet ont organisé des sessions de formations au profit des experts de la Cemac. Objectif : les sensibiliser sur l’importance de fournir le système en documents et les préparer à son utilisation.

A ce jour, le m2n@CEMAC dispose de près de 20 000 documents. Son contenu est appelé à être enrichi au fil du temps.

Remise du serveur dans lequel est intégré le système m2n@CEMAC le 25 janvier 2017.
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Cemac: la chute du prix de pétrole en débat à Brazzaville

Les ministres des Finances du Cameroun, Tchad, Gabon, Congo, de la Guinée équatoriale et de la Centrafrique évaluent, depuis lundi, la situation financière critique de leurs Etats

Une rencontre des ministres des Finances des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se tient depuis lundi, 16 janvier 2017, à Brazzaville, dans le cadre de la Session inaugurale du Comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières (PREF-Cemac).

Les travaux de ce Comité de pilotage du PREF-Cemac visent notamment à finaliser l’architecture institutionnelle du programme PREF-Cemac à travers l’adoption de ses actes juridiques résiduels.

Ils ambitionnent aussi de définir, et son armature technique basée sur cinq piliers dont les objectifs sont entre autres : le refus d’une nouvelle dévaluation du Franc CFA de la zone Cemac. Lequel passe par la mise en place d’un comité de reformes, composé de ministres experts des pays de zone.

« Le 23 décembre 2016, en présence du directeur général du Fond monétaire international(FMI) et du ministre français de l’économie et des finances, les chefs d’Etat ont clairement affirmé , leur volonté de renforcer la stabilité macroéconomique dans la zone CEMAC et leur refus d’un réajustement de la parité monétaire actuelle en définissant le cadre d’action qu’est le PREF-Cemac.» ,a rappelé Gilbert Ondongo, ministre congolais de l’Economie, président du Comité de pilotage du PREF-Cemac.

Il a aussi exhorté les membres de Copil, à travailler de façon à «donner suite aux attentes des peuples des pays de la Cemac qui ont besoin d’une bonne monnaie, sûre, viable, stable et librement convertible pour leur échanges et leur épargne.»

Les chefs d’Etat de la zone Cemac ont mis en place le programme PREF-Cemac le 30 juillet 2016 à Malabo en Guinée Equatoriale lors de leur session extraordinaire dont le but était de trouver les solutions appropriées à la conjoncture économique et financière en zone Cemac.

Les économies des six pays de la zone Cemac ne sont pas diversifiées et sont affectées par la chute du baril de pétrole, principale source de financement de leurs économies.

Photo d’illustration
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Patrice Talon réalise en huit mois ce que les chefs d’Etats de la Cemac ne font pas en 136 ans

Par J. Remy Ngono

Pendant que le gang des chefs d’États de l’Afrique centrale joue les chants des fantômes qui accompagnent l’enterrement dans le cimetière du FMI, Patrice Talon, lui, fait le bilan de ses huit mois devant le Parlement béninois.

À peine arrivé au pouvoir le 6 avril 2016, Talon a créé le Conseil national de l’éducation. Le programme scolaire a été revu pour s’adapter au développement. La pré-rentrée scolaire a été subventionnée à plus de deux milliards de francs CFA. L’université a été restructurée. Les concours frauduleux ont été annulés et réorganisés. La lutte contre les faux diplômes a permis de se débarrasser des fonctionnaires faussaires.

Pendant ce temps, l’année scolaire n’a toujours pas démarré au Tchad depuis trois mois, privant trois millions d’enfants d’école. La rentrée académique 2016-2017 ne peut pas démarrer, puisque celle de 2015- 2016 n’est pas achevée.

En huit mois, Talon a assaini les finances publiques. Il a annulé 20 décrets signés par son prédécesseur qui accordait les primes aux directeurs des cabinets et secrétaires généraux. Il a réduit les cortèges présidentiels et roule à bord de ses deux véhicules personnels.
Pendant ce temps, les séjours privés de Paul Biya avec tout son cabinet à l’hôtel Intercontinental en Suisse, durant quatre mois par an, sont payés par le contribuable camerounais, à hauteur de 60 millions de francs CFA par jour.

En huit mois, Talon a réformé l’agriculture et a désigné des chefs-lieux de départements, pendant que Paul Biya, incapable de réaliser la décentralisation depuis 20 ans, est actuellement embourbé dans les revendications de fédéralisme et d’indépendance dans les régions anglophones.

En huit mois, Talon a fait des investissements dans l’énergie et a lancé son plan d’action 2016- 2021 articulé sur 77 réformes, 300 projets estimés à 9000 milliards de francs CFA. Des autoroutes à quatre voies, un nouvel aéroport, quatre stations balnéaires. L’objectif est de faire du Bénin un pays touristique comme le Rwanda dont le tourisme est la première source du PIB.

Pendant ce temps, les vieux tourne- disques de la Cemac ne misent que sur les cours de pétrole qu’ils n’ont jamais utilisé comme levier de développement, deÌ vastent les forêts, liquident toutes les matières premières. Comme le disait Montesquieu : «quand les sauvages veulent avoir du fruit, ils coupent l’arbre au pied et cueillent le fruit. Voilà les gouvernements despotiques».

Ils ont les lesses attachées au cou, tandis que Talon se balade en liberté.

Patrice Talon, photo d’illustration
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L’échec économique et monétaire des états de la Cemac

Par Michel Lobé Etamé

La présence de Christine Lagarde, patronne du Fonds Monétaires International (FMI) et du Ministre français de l’economie, Michel Sapin, au sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) le 23 Décembre 2016 n’était ni fortuite, ni un hasard de calendrier. Ces deux personnages avaient des missions régaliennes bien définies et différentes à imposer aux chefs d’états de l’Afrique Centrale (Cameroun, Gabon, République du Congo, Centrafrique et Tchad).

En effet, le Cameroun, tête de pont de la sous-région, tout comme le Gabon, le Tchad et la Guinée Équatoriale sont confrontés à des baisses des devises liées à la chute du prix du baril pétrolier et qui pénalisent leur dynamique économiques.

Pour Christine Lagarde, les économies des pays de la Cemac sont moribondes depuis une vingtaine d’années. Le Cameroun a cru bien faire en se déclassifiant de pays sous développé à pays pauvre très endetté (PPTE) et accéder ainsi à de nouveaux crédits et de nouvelles aides. Ce choix a conduit le pays à privatiser toutes les entreprises d’état rentables.

Nous savons depuis que la privatisation a été un échec. Le Cameroun a besoin à nouveau de nouveaux crédits pour relancer son économie atone. C’est ce qui justifie la présence de Christine Lagarde au Cameroun qui va proposer de nouveaux crédits et des emprunts toxiques que recouvreront les Fonds vautours, ennemis jurés des mauvais payeurs.

Le Cameroun ne sera donc pas émergent à l’horizon 2035. Il n’a ni la volonté ni les moyens d’y parvenir avec l’équipe actuelle au gouvernement. Cette situation est dramatique pour un pays qui était le moteur de l’économie africaine jusqu’en 1985.

Quant à Michel Sapin, sa mission était prévisible. Les pays de la Cemac ont tous une économie en berne. Ce constat conduira inéluctablement à une nouvelle dévaluation du franc CFA. Personne ne veut en parler, mais cette dévaluation est inévitable quand on sait que les dernières prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) des pays de la Cemac sont très en dessous des pays comme la Côte d’Ivoire qui seront de l’ordre de 6% à 11% en 2017.

Le président Paul Biya qui accueillait ses homologues de la sous-région a tenu un discours offensif, comme à son habitude. A l’écouter, on avait l’impression que des solutions miracles étaient trouvées pour dynamiser les économies atones et moribondes de la Cemac. Cette sinistrose tenace est un aveu d’échec qui paralyse tout l’espace économique et monétaire des pays de la zone franc CFA.

Paul Biya s’est rappelé à l’occasion des problèmes sociaux de son pays et de ses voisins où le chômage, la précarité, la santé et l’éducation causent des dégâts sociaux insoupçonnés. Ce discours discursif apportera-t-il une réponse à l’effondrement de ces économies? Nous pouvons en douter.

Le pétrole et la chute des matières premières agricoles ne sauraient être les seuls responsables des régressions économiques observées depuis une vingtaine d’années dans toute la sous-région. Bien sûre, il y a la guerre contre Boko Haram, l’insécurité, la délinquance et la frivolité sociale. Mais, il y a surtout un problème humain majeur : l’incompétence des hommes en place accrochés depuis des décennies au pouvoir et qui ne veulent pas passer la main.

La souffrance des populations s’exprime tous les jours par la maladie, la mort, la déscolarisation, l’alcoolisme, la perversité, le chômage, etc. Le peuple, incrédule, se cherche à travers Dieu. La prière est devenue l’antidote de tous les maux et des plaies qui ne se cicatrisent pas.

La corruption et le vol des deniers publics paralysent nos économies. Les enrichissements personnels sont devenus courants car les sanctions sont nulles ou quasi inexistantes. Voilà des maux qu’il faut combattre pour retrouver les voies du succès et du bien-être.

Les conclusions du sommet de la Cemac sommet sont cinglantes et catastrophiques : la croissance du produit brut intérieur (PIB) ne devrait pas dépasser 1%. Il n’y aura donc pas de création d’emplois dans la zone Cemac en 2017. Au pire, nous devons nous attendre à une nouvelle dévaluation du franc CFA.

Pour la jeunesse, cet aveu d’échec est perçu comme une fatalité qui entrainera de nouvelles crises qui provoqueront quelques centaines de morts dans l’indifférence totale. Les chefs d’états d’Afrique ne rendent jamais de comptes à leurs contribuables.

Michel Lobé Etamé, journaliste
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Cémac: les leçons d’un sommet extraordinaire de chefs d’Etat

La reconnaissance d’Ali Bongo comme président du Gabon, l’influence de la France sur les décisions des pays et le prestige du Cameroun dans la zone sont quelques-unes des leçons dudit Sommet

Votre journal avait donc été bien informé, lui qui annonçait, une semaine avant l’évènement, la tenue d’un sommet des chefs d’Etat du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la République Centrafricaine et du Tchad, et l’objet de ce sommet. Cette rencontre de concertation de très haut niveau a donc eu lieu à Yaoundé. Que faut-il en retenir? Faut-il en rire ou en pleurer? Pour ceux qui, comme nous, ont la comprenette difficile, tirons quelques leçons essentielles.

1.- La leçon politique
Les chefs d’Etat de sous- région Afrique centrale ont donc fait le choix d’Ali Bongo Ondimba. En effet, s’il y avait encore un doute sur ce point, depuis ce sommet de Yaoundé, les choses sont claires: Jean Ping aura du mal à convaincre qu’il est le président de la République du Gabon. Celui qu’on connait, c’est Ali Bongo Ondimba qui a signé, pour le Gabon, les 21 résolutions du sommet extraordinaire.

2.- La leçon d’influence de la France et du Fmi
C’est confirmé, rien ne se fait de décisif en Afrique centrale sans la France et le Fmi qui, fait du hasard, est dirigé par Mme Christine Lagarde, une française, ancienne ministre de l’Economie et des finances. C’est dans les livres de la comptabilité de ce ministère que les comptes d’opérations des Etats d’une part, et de dépôt de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) d’autre part, sont suivis. Le poids et l’influence de la France sont des contraintes réelles. Quant au Fonds monétaire international (Fmi), il est garant des droits de tirage spéciaux (DTS) qui constituent une partie des réserves de change des Etats. Son avis sur le niveau de ces DTS est déterminant. Les moyens d’action de la France et du Fmi leur donnent un vrai droit de véto dans le processus décisionnel de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale.

3.- La leçon de souveraineté
Elle est donnée par les six Chefs d’Etat qui ont décidé, souverainement croit-on, de suivre la majorité des experts qui ont déconseillé une dévaluation du franc Cfa. C’eût été la pire des choses à faire dans le contexte actuel. Mais, cela sera-t-il suffisant pour rassurer tout le monde? N’est-il pas temps de faire de la monnaie la variable essentielle de l’ajustement tant clamé? Le gouvernement de la Beac aura donc un rôle essentiel à jouer dans les prochains jours. Souhaitons qu’il décide, lui aussi, souverainement.

4.- la leçon de courage
Elle a été administrée par M. Pierre Moussa, Président de la Commission de la Cemac, à qui il revient désormais la lourde responsabilité de mettre en musique les 21 résolutions du sommet. Connaissant les réalités bureaucratiques de nos Etats et l’insuffisance des ressources dont la Cemac souffre, M. Moussa aura besoin de beaucoup de courage pour y arriver. Dieu merci, il semble en avoir, lui qui n’a pas hésité à dire que les mesures d’ajustements seront dures.

5- La leçon de prestige
Qui peut oser dire que le président Biya et le Cameroun n’ont pas tiré avantage du sommet, en terme de prestige? Au demeurant, c’est une retombée méritée. Il reste maintenant à faire le suivi des résolutions pour que le sommet extraordinaire de Yaoundé soit la base d’un nouveau départ de la sous région. La base d’une nouvelle forme de leadership camerounais. En effet, le Cameroun concentre tous les leaderships sous – régionaux: le leadership démographique, le leadership humain, le leadership économique et celui géostratégique. Pourra-t-il en faire des atouts ? Just wait and see.


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Route Cameroun-Congo: la BDEAC octroie 20 milliards de F

Il s’agit d’un tronçon de 85 km qui fait partie d’un ensemble de 651 km devant relier les villes de Sangmélima au Sud du Cameroun à Ouesso au Nord du Congo

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), financera à hauteur de 20 milliards de FCFA, la construction de la route Djoum (Sud) du Cameroun destinée à servir de liaison avec le Congo voisin, a-t-on appris mardi auprès du ministère camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).

Il s’agit d’un tronçon de 85 km qui fait partie d’un ensemble de 651 km devant relier les villes de Sangmélima au Sud du Cameroun à Ouesso au Nord du Congo.

L’accord signé entre le gouvernement camerounais et les responsables de l’institution bancaire d’Afrique centrale rentre en droite ligne du programme triennal 2015-2017 qui met un accent particulier sur le développement des infrastructures routières entre les différents pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Le manque d’infrastructures de communication adéquates constitue un frein à l’intégration communautaire en zone Cemac, notamment entre le Cameroun, la Centrafrique, le Congo et le Tchad qui ont supprimé le passeport pour leurs ressortissants.

Tout le contraire du Gabon et de la Guinée équatoriale qui continuent à exiger ce document de voyage.

Conséquence de cette situation, le volume des échanges intracommunautaire est insignifiant, moins de 5% entre les six pays – Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad – d’après la Commission de la Cemac.


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Cemac: la dévaluation du CFA, une solution à la crise économique

Selon l’économiste Dieudonné Essomba, les ajustements budgétaires décidés lors du sommet des chefs d’Etat, vendredi, ne saurait apporter des solutions aux problèmes économiques de la zone

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) «ne peut pas échapper à la dévaluation» du Franc CFA, selon Dieudonné Essomba, économiste camerounais, qui estime que cela pourrait intervenir en 2017, à Alerte Info samedi.

«Si on ne dévalue pas, on sera obligé de diviser les salaires par deux, réduire les effectifs (fonction publique) ou se surendetter», a dit M. Essomba, ex-ingénieur principal de la statistique au ministère de l’Economie, au lendemain d’un sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de la Cemac. Lequel s’est tenu au Palais de l’Unité de Yaoundé sur invitation du président Paul Biya.

«Quelque soit le cas, ce sera toujours la misère. La Cemac n’a pas la possibilité de réduire ses dépenses intérieures. Le Cameroun a déjà utilisé cette marge de man uvre depuis 1987», a-t-il déploré.

L’économiste affirme qu’à partir de 2017, la Cemac sera «dans l’incapacité de générer des devises pour supporter son développement», et que la zone communautaire «n’aura plus la capacité d’acheter à l’extérieur».

Le statisticien dénonce de «mauvaises politiques économiques, avec des systèmes qui ne produisent rien, trop vulnérables et qui dépendent du pétrole».

Sur les six pays de la Cemac, à l’exception de la Centrafrique, cinq, à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et Tchad sont des producteurs de pétrole.

Le pétrole contribue pour 9% au PIB du Cameroun, ce taux s’élève à 85% pour la Guinée équatoriale, 50% pour le Congo-Brazzaville, à près de 45% pour le Gabon et à environ 18% pour le Tchad. L’or noir représente a environ 70% des exportations de la Cemac et plus d’un tiers de ses recettes budgétaires, selon les chiffres officiels.

En 2015, la baisse persistante des prix du baril a plombé les économies en accentuant le déficit budgétaire régional estimé à environ 6,5% du produit intérieur brut (PIB). La zone a enregistré une réduction de 37,6% de ses ventes, à 9.125,6 milliards FCFA.

Une crise qui a favorisé un effritement rapide des réserves de change du Franc CFA au trésor français. Dans ces conditions, une dévaluation de la monnaie était de plus en plus évoquée pour faire face à ce marasme économique.

Vendredi, les Chefs d’Etat de la Cemac ont décidé de ne pas dévaluer le Franc CFA et s’engagent à poursuivre des «ajustements budgétaires nécessaires à un rééquilibrage maitrisé».

Une décision que dénonce Dieudonné Essomba, qui estime que ces «atermoiements» vont accentuer la crise économique dans l’espace communautaire.

«Plus on dévalue vite, plus on rétablit vite la situation», a-t-il conclu.


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Cameroun: Idriss Déby n’a pas boycotté la fin du sommet de la Cemac (gouvernement)

L’information, qui avait circulé dans certains médias nationaux, a été démentie samedi, 24 décembre 2016, par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary

Le ministre camerounais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, a apporté « un démenti catégorique » aux affirmations selon lesquelles le président tchadien, Idriss Déby Itno, avait manifesté son mécontentement en quittant la salle avant la fin, vendredi dernier à Yaoundé, du sommet extraordinaire des chefs d’Etat membres de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac).

Dans une mise au point, il dénonce des « allégations qui ne sont ni plus ni moins qu’un travesti grotesque de la réalité, un déni de la vérité ».

Ayant été désigné pour être le ministre accompagnateur du président de la République du Tchad, il affirme que l’intéressé a pris part à tous les travaux, à toutes les étapes et que sa signature, au même titre que celle de ses pairs de la sous-région, est apposée sur tous les documents ayant sanctionné ledit sommet.

Selon Issa Tchiroma Bakary, tous les chefs d’État ayant marqué leur accord sur les résultats auxquels les experts étaient parvenus, le président Deby, qui « avait d’autres activités à mener » chez lui, a dû reprendre l’avion du fait d’un retard accusé dans la publication du communiqué final.

C’est au lendemain de ce départ précipité que certains médias camerounais avaient fait état d’une saute d’humeur du leader tchadien concernant l’un des points majeurs des résolutions de Yaoundé, à savoir l’annonce que le franc CFA, la monnaie commune, ne sera pas dévalué ainsi que certains observateurs l’avaient redouté.

Dans cette déclaration, rappelle-t-on, les dirigeants ont relevé que « le renforcement de la stabilité macroéconomique ne nécessite pas un réajustement de la parité monétaire actuelle, mais plutôt des efforts d’ajustement sur les plans intérieur et extérieur, assortis de réformes structurelles adéquates ».

Les médias sus-évoqués, eux, avaient fait un parallèle entre cette position commune et une déclaration de M. Déby en novembre 2015, demandant aux pays africains de quitter la zone CFA pour créer leur propre monnaie unique.

Le président du Tchad, Idriss Deby (à gauche) en compagnie de son homologue du Cameroun Paul Biya (à droite).
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Cemac: un nouveau cadre de fonctionnement des EMF en cours d’élaboration

La Cobac envisage la possibilité pour une personne agréée en qualité de dirigeant d’une microfinance de 1ère catégorie d’exercer comme dirigeant dans un autre établissement du même réseau

Un nouveau cadre de fonctionnement des Etablissements de la microfinance (EMF) est en cours d’élaboration a indiqué lundi la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) au terme des travaux ayant permis de passer en revue les règlements et les articles ayant particulièrement attiré l’attention du régulateur des établissements financier dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Dans ce cadre, la Cobac envisage désormais la possibilité pour une personne agréée en qualité de dirigeant d’un EMF de première catégorie, affilié à un réseau, d’exercer comme dirigeant dans un autre établissement du même réseau, sur autorisation préalable du régulateur.

En outre, les EMF des deuxième et troisième catégories, ainsi que les organes faîtiers des réseaux pourraient être obligés de créer un comité des engagements au sein de leur conseil d’administration.

Pour ce qui est des associations professionnelles, elles, pourraient être obligées d’avoir une organisation et un fonctionnement permettant la représentativité et la prise en compte des intérêts spécifiques de chaque catégorie d’établissements de microfinance.

Enfin, il est prévu la suppression de l’interdiction pour les EMF de 1ère catégorie d’ouvrir des agences et guichets.

Par ailleurs, la Cobac a décidé d’approfondir la réflexion sur les projets de règlement relatif au capital minimum et à la limitation du montant de crédit qu’un EMF peut accorder à un client.

Une disposition devant permettre de respecter des normes prudentielles recherchées par la Cobac, mais aussi adaptées au contexte socio-économique de la microfinance en zone Cemac.


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Paul Biya invite ses pairs à préserver la stabilité économique de la zone Cemac

Le sujet était au centre du sommet extraordinaire des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale tenu vendredi, 23 décembre 2016, à Yaoundé

Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, craint pour la stabilité de la sous-région. Tant sur le plan sécuritaire qu’économique. Le sujet était d’ailleurs au centre du sommet extraordi-naire des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) organisé vendredi, 23 décembre 2016 à Yaoundé, à l’initiative du chef de l’Etat camerounais.

Ont répondu présents à cette invitation, tous les chefs d’Etats des pays de la Cemac. Notamment les présidents Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Idriss Deby Itno du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo, Faustin Archange Touadera de la Centrafrique, Ali Bongo On-dimba du Gabon. Etaient également au rendez-vous, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International (Fmi), Christine Lagarde, et le ministre français de l’Economie et des Finances, Michel Sapin.

Voici l’intégralité du discours du Président de la République du Cameroun, l’hôte de cette rencontre des leaders de l’Afrique centrale.
Messieurs les Présidents et Chers Frères,
Madame la Directrice Générale du Fonds Monétaire International,
Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances de la République Française,
Mesdames, Messieurs,

Je voudrais, tout d’abord, vous souhaiter, ainsi qu’aux délégations qui vous accompagnent, une chaleureuse et fraternelle bienvenue et un agréable séjour au Cameroun.

Je voudrais également vous remercier très sincèrement d’avoir accepté notre invitation à la présente concertation. Par votre présence, vous témoignez, une fois encore, votre attachement à notre sous-région et votre souci constant de relever les défis qui l’interpellent.

Je salue tout particulièrement la présence de Madame Christine Lagarde, Directrice Générale du Fonds Monétaire International, et de Monsieur Michel Sapin, Ministre français de l’Économie et des Finances.

Ils ont bien voulu venir jusqu’à Yaoundé, pour se joindre à nous aujourd’hui.

Comme vous le savez, pendant une longue période, notre sous-région a joui d’une stabilité macro-économique appréciable: une croissance forte, une inflation faible et des réserves de change abondantes ont été sa caractéristique.

La situation a aujourd’hui changé.

Les cours de nos matières premières, dont le pétrole, ont connu une chute brutale. Associée à d’autres chocs exogènes (terrorisme, nombreuses manifestations d’insécurité), cette crise a profondément contribué à fragiliser nos économies. Leur croissance a reculé, l’inflation a repris et nos ré-serves de change ont substantiellement baissé.

Cette situation, si elle venait à perdurer, pourrait mettre en péril les fondements de notre sous-région et de notre Communauté Économique et Monétaire.

Nous devons donc agir, et vite ; nous devons agir ensemble.
Les projections actuelles, nous le savons, n’indiquent pas un retournement favorable, à brève échéance, des marchés internationaux de matières premières.

Messieurs les Présidents et Chers Frères,
La présente concertation nous donne donc l’occasion d’esquisser une réponse commune face à un environnement économique international incertain. Cette réponse devrait tenir compte de la nécessité de préserver la stabilité économique de notre sous-région et sa pérennité à long terme.

Notre réponse commune devrait également tenir compte des impératifs sociaux de nos États, dans un contexte où nous devons faire face aux besoins pressants de nos populations.

Messieurs les Présidents et Chers Frères,
Au regard de la situation que je viens d’évoquer, permettez-moi d’exprimer la ferme conviction que la solidarité constante et agissante, dont nous avons toujours fait preuve, devrait être de nouveau mise à contribution.

Il nous faut trouver les voies, les meilleures, vers une sortie de crise maîtrisée.

Nul doute que la communication de la Directrice Générale du Fonds Monétaire International nous apportera des éclairages utiles sur la perception que l’organisation qu’elle dirige a des problèmes économiques de notre sous-région.

Je n’ai pas de doute que les conseils avisés et l’assistance technique constante du FMI et des autres partenaires au développement nous seront d’une grande utilité.

Notre sous-région ne saurait être dans une impasse.

Si nous restons unis et solidaires,
Si nous traduisons notre volonté politique par l’adoption de mesures appropriées,
Je suis persuadé que nous renouerons avec le progrès et la coprospérité.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Lire le communiqué final rendu public à l’issue du Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat d’Afrique Centrale
Lire le discours de clôture de Paul Biya

Le président de la République du Cameroun, Paul Biya.
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