Ledit contrat, dont l’échéance est prévue en 2018, porte sur le service public d’alimentation en eau potable des centres urbains et périurbains
Dans une correspondance officielle, datée du 3 août 2016 et adressée au directeur général de la Camerounaise des eaux (CDE), filiale du marocain ONEP, le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie (MINEE) indique que «sur très hautes instructions de la hiérarchie», le contrat d’affermage liant cette entreprise à l’Etat du Cameroun ne sera pas renouvelé à son terme.
Cette correspondance fait suite à la demande de renouvellement introduite par la CDE ; dont l’échéance est prévue en 2018. Le contrat en question porte sur le service public d’alimentation en eau potable des centres urbains et périurbains.
Cette décision était prévisible. Car en avril dernier, les médias nationaux faisaient déjà écho d’une correspondance du 28 mars 2016 attribuée au secrétaire général de la présidence de la République, instruisant la non-reconduction du contrat d’affermage de l’entreprise marocaine et son remplacement par une structure publique.
L’actionnariat de la CDE serait à la base du différend avec la «haute hiérarchie» du Cameroun, parce que constitué majoritairement des membres du gouvernement, sous prête-noms.
Ce sont des restaurants de fortune installés dans certains centres urbains.
Les fonctionnaires viennent beaucoup manger ici tous les jours parce que nous sommes moins chers et parce que la nourriture est bonne.
Madame Angèle N. tenancières d’un restaurant de fortune
Le visiteur qui débarque pour la première fois en face de la délégation régionale du ministère de l’éducation de base à Yaoundé est frappé par la multitudes des « tourne-dos » qui y ont formé presqu’une allée et attirent plusieurs consommateurs qui viennent y manger à leur faim , ou encore, étancher leur soif. Le décor est le même un peu partout. Des tables, des bancs, des chaises, un comptoir ou un bar, et un rideau blanc pour protéger les clients des regards indiscrets des passants. A l’extérieur, on braise du poisson, on sert des frites de plantains-murs et non murs. On y vend aussi les bâtons de manioc pour les clients qui aimeraient en consommer avec du poisson.
Le menu quant à lui, est constitué des mets locaux tels que le poisson d’eau douce, le kanga, le mbongo, le ndolè, le macabo, riz sauce d’arachide, viande, poulet etc. Madame Angèle N. L’une des tenancières de ces restaurants de fortune, justifie l’affluence constatée ici par les prix pratiqués. En effet les prix des plats oscillent entre 350 francs et 600 francs cfa. « Les fonctionnaires viennent beaucoup manger ici tous les jours parce que nous sommes moins chers et parce que la nourriture est bonne ». Ces restaurants sont aussi pratiques et sans protocole. De nombreux fonctionnaires qui ne peuvent se rendre dans les restaurants conventionnels se « débrouillent » donc dans ces lieux surtout qu’ils sont aménagés à coté de lieux de service. Ils peuvent ainsi discuter des sujets d’actualité, des potins etc. Ces endroits sont devenus de véritables espaces commerciaux puisqu’ à côté, on retrouve des exploitants des calls box, et des photocopieuses.
journalducameroun.com)/n
Mais selon Angèle N, la tâche n’est pas du tout facile car non seulement il faut aller chercher les vivres dans les marchés ou les villages, il faut aussi faire face à la malhonnête de certains clients qui mangent à crédit et ne reviennent pas toujours payer leur consommation. « Il y a des gens qui me doivent jusqu’à 7000 francs et ça me fait un énorme manque à gagner » se plaint-elle.
Louis et Mireille, gèrent eux aussi un « tourne dos » en face de la délégation régionale du ministère de l’éducation de base. Leur journée de travail commence à 6h30 minutes car il faut être prêt pour recevoir les premiers clients à partir de 8h. Ils fonctionnent ainsi toute la journée et ce jusqu’à 17h. Les clients étant constitués en majorité des fonctionnaires. Le vendredi le travail s’achève un peu plus tôt. « Les fonctionnaires vont dans les levées, les réunions ou en weekend voilà pourquoi vers 12h -13h, il n’y a plus tellement des clients » affirme Angèle.
Parmi les problèmes auxquels ils sont confrontés, figurent aussi en bonne place, les contrôles des agents de la communauté urbaine de Yaoundé qui leur imposent dorénavant une taxe d’occupation des lieux. « Les gens de la communauté urbaine disent que nous allons maintenant payer chaque 5 du mois 15000francs cfa, c’est à prendre ou à laisser. Nous ne savons quoi faire ». En effet la communauté urbaine de Yaoundé est en train de réaménager tous ces espaces, dans le cadre des travaux d’aménagement de la ville de Yaoundé.