Le virus Ebola ne passera pas par l’aéroport international de Douala

Les autorités sanitaires y effectuent des contrôles réguliers des personnes en provenance des pays touchés

Depuis la décision prise par le gouvernement camerounais la semaine dernière de restreindre les déplacements en direction ou en provenance des pays touchés par la fièvre hémorragique Ebola, les contrôles aux aéroports deviennent de plus en plus réguliers. C’est le cas à l’aéroport international de Douala, où des parlementaires guinéens ont été refoulés dimanche.

Le même jour, par ailleurs, 29 passagers – 24 Camerounais et cinq étrangers résidant au Cameroun – venant du Togo ont été placés sous «surveillance», rapporte le quotidien privé Le Jour dans son édition de ce mardi 19 août 2014. Parmi ces passagers dont aucun ne présentait des symptômes de la maladie, se trouvaient deux personnes venant du Nigéria, deux de la Guinée Conakry et deux autres du Mali. Les deux premiers pays cités enregistrent des décès dus au virus Ebola. «Nous avons établi une fiche individuelle de chacun des 29 passagers où nous avons leurs coordonnées et leurs numéros téléphoniques aussi bien au Cameroun que dans leur pays de résidence.Nous avons communiqué avec eux pour qu’ils comprennent l’importance de les suivre à domicile», explique le coordonnateur du Centre régional pour la prévention et la lutte contre les épidémies (Cerple), dans les colonnes du quotidien Le Jour. La surveillance de cas suspects est essentielle puisque la période d’incubation de la maladie (temps écoulé entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers symptômes) varie de 2 à 21 jours

Le Dr. Victor Kame, qui coordonne le Cerple, assure qu’en cas de détection éventuelle d’un passager souffrant de la fièvre hémorragique Ebola à l’aéroport de Douala, des mesures prises par les services sanitaires permettront de conduire immédiatement le patient dans un centre de prise en charge dédié à l’hôpital Laquintinie. Cette prise en charge ne concerne que les passagers de nationalité camerounaise, précise-t-il: «Si ces passagers ne sont pas de nationalité camerounaise, nous ne sommes pas obligés de les recevoir». Une délégation de parlementaires guinéens en a déjà fait les frais.

Des contrôles sont assurées à l’aéroport international de Douala pour éviter de propager le virus Ebola au Cameroun
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