Ces fonds serviront à la lutte contre les effets du changement climatique, ceci dans le cadre du Projet de développement de l’élevage dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord
La Banque mondiale (BM) a annoncé l’octroi d’un financement de l’ordre de 59,6 milliards FCFA au Cameroun dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel) pour les régions de l’Extrême-Nord et du Nord.
Ledit projet, d’une durée de 6 ans, entend remédier à certains effets des changements climatiques à l’instar de la diminution de la production agricole, de la dégradation des ressources naturelles, de l’insécurité alimentaire et ses menaces sur les moyens de subsistance des éleveurs les plus vulnérables.
A travers l’aide aux éleveurs pour la commercialisation de leurs produits, ainsi que l’assistance lors de certaines crises ou situations d’urgence, la BM entend soutenir davantage la croissance économique, la création d’emplois mais aussi la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition.
Le sous-secteur élevage, qui a crû de 5,7% en 2014 selon les données officielles, emploie actuellement 30% de la population rurale.
Des experts ont présenté jeudi et vendredi au ministre de l’Environnement, des moyens pouvant permettre au pays d’étoffer sa contribution nationale dans le cadre de l’Accord de Paris
Le Cameroun se prépare pour l’entrée en vigueur de l’accord de Paris sur le climat prévue le 4 novembre prochain. C’est dans cette lancée que le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable a rencontré du 06 au 07 octobre des experts dans le but de peaufiner des stratégies pour étoffer la contribution du pays à cette initiative.
L’une des démonstrations des assises de Yaoundé est que l’agriculture constitue la première source d’émission de gaz au Cameroun (76%). Viennent ensuite les énergies fossiles, les déchets et les procédés industriels. Pour diminuer ces émissions de gaz à effet de serre et pat ricochet s’adapter aux changements, le Cameroun va instituer une nouvelle politique agricole, qui va limiter la déforestation et la destruction de l’environnement. Pour y arriver, les agriculteurs sont invités à valoriser de plus en plus les ressources du milieu, assurer la gestion des eaux et l’utilisation des déchets organiques.
En ce qui concerne la production de l’énergie, le Cameroun va se retourner vers les énergies renouvelables au moins à 25%. Le coût de la mise en uvre de la Cdn du Cameroun est estimé à 55 000 milliards de dollars US (plus de 27 millions de milliards de Fcfa) à confirmer par des études en cours. Un budget qui sera couvert par des fonds externes, fournis en l’occurrence par les pays les plus pollueurs de la planète.
Le Cameroun a ratifié l’Accord de Paris en juillet 2016. En le faisant, il prenait l’engagement de réduire de 32% à l’horizon 2035 son empreinte carbone. Pour atteindre cet objectif, le Cameroun compte mettre en uvre sa contribution déterminée au niveau national (Cdn), qui comprend des orientations et des actions. Le Cameroun, a certes ratifié cet accord, mais n’est pas en tête de lice en ce qui concerne les pays les plus pollueurs de la planète. En 2010, il a émis 39 000 Teq Co2 (tonne équivalent carbone), pourtant, il avait à cette époque une capacité d’absorption de 76 000 Teq Co2.
Autrement dit, le Cameroun garde le Co2 produit par les autres pays. Des experts estiment que cela est dû aux vastes zones forestières dont regorge le Cameroun. «Grâce à la densité de sa forêt, le pays peut en plus des siens, absorber les gaz produits par d’autres Etats», affirmait à Cameroon Tribune, Timothée Kagombé, expert du ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du péveloppement durable.
Un projet de promotion de la conservation et de l’utilisation durable de la biodiversité, lancé mardi, a été mis en place avec le soutien de la Japan international coorporation
La Commission des forêts d’Afrique Centrale a lancé mardi, 26 janvier 2016, à Douala un projet de promotion de la conservation et de l’utilisation durable de la biodiversité et des mesures contre le changement climatique dans les pays de la zone Commission des forêts d’Afrique Centrale (Comifac), dont le Cameroun.
Le projet qui s’étend sur une durée de cinq ans, nécessite une bonne expertise dans les activités relatives aux inventaires forestiers et au suivi des actions sur le terrain. Fonctions que la Japan international cooporation (Jica), via l’ambassadeur du Japon au Cameroun, Kunio Okamura, se dit prête à accomplir.
Le Japon, un allié de laComifac pour la gestion des forêtsDroits réservés)/n
Après deux semaines de tractations, l’accord de Paris qualifié d’historique qui vise principalement à réduire le réchauffement climatique en dessous de 2°C a été adopté samedi 12 décembre 2015
La centaine de délégation mondiale sous la présidence du chef de la diplomatie française Laurent Fabius et sur la supervision du secrétaire générale des Nations-Unis peut exulter. La Cop 21 qui a débuté il y a deux semaines plutôt au Bourget au Nord de Paris a trouvé son épilogue.
L’accord de Paris a des points important entre autres, limiter le réchauffement à 2°C voire 1,5°C, a été adopté par l’ensemble des pays, parmi lesquels le Cameroun, représentés aux Nations-Unies. Il a été décidé des financements pour les pays en développement dans la lutte contre le réchauffement climatique, 100 milliards de dollars par an. Cette somme est un «plancher», qui appelle donc à être relevé, «au plus tard en 2025».
Il a également été convenu d’une révision régulière des engagements des pays pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour le président français François Hollande, « le monde a écrit une nouvelle page de son histoire ». À noter également que tout pays pourra choisir de se retirer de l’accord de Paris « à tout moment après un délai de trois ans à partir de l’entrée en vigueur de l’accord », autrement dit à partir de 2023.
Après avoir pris part à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Paris, Paul et Chantal Biya ont regagné Yaoundé le samedi 05 décembre 2015
Après avoir activement pris part à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Paris, le président de la République qu’accompagnait la Première dame, Chantal Biya, a regagné Yaoundé, le samedi 05 décembre 2015.
Il était 17 heures 45 minutes lorsque l’avion spécial ayant à son bord le couple présidentiel a atterri à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Au bas de la passerelle, le chef de l’Etat et son épouse ont été accueillis par le président de l’Assemblée Nationale, Cavaye Yeguie Djibril ; le Premier ministre chef du Gouvernement, Philemon Yang ; le ministre secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh ; le premier vice-président du Sénat, Aboubakari Abdoulaye et l’Ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon. A l’entrée du pavillon d’honneur, le couple présidentiel a serré la main à plusieurs autres personnalités ayant effectué le déplacement de l’aéroport.
Après avoir salué de la main les nombreux militants du RDPC (parti au pouvoir, Ndlr) présents sur l’esplanade du pavillon d’honneur, le président de la République a accordé des audiences, tour à tour, à l’Ambassadrice de France au Cameroun, au président de l’Assemblée Nationale, au Premier ministre Chef du Gouvernement et au ministre secrétaire général de la présidence de la République. Tandis que dans un autre salon, la Première dame s’entretenait avec les épouses des proches collaborateurs du chef de l’Etat.
C’est à la nuit tombée, que le couple présidentiel, ovationné par les nombreux militants du RDPC, a quitté l’aéroport pour le Palais de l’Unité.
Paul et Chantal Biya accueillis à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen samedi, 05 décembre 2015.prc.cm)/n
Depuis quelques années, cette partie du Cameroun est victime des conséquences liées aux changements climatiques à travers les inondations et la sécheresse
L’on se souvient encore des inondations de 2012 dans la région du Nord au Cameroun. Elles avaient tout ravagé sur leur passage : habitations et plantations. Et ce n’est pas fini. Aujourd’hui encore, les populations de cette partie du pays continuent d’être victimes des conséquences liées au changement climatique. Depuis quelques années déjà, les inondations sévissent.
A côté de cela, la sécheresse entraîne l’assèchement de certains barrages comme celui de Lagdo. Les effets du changement climatique se ressentent aussi au niveau de l’agriculture. Les populations ne cessent de se plaindre quant au rendement de leurs cultures. Mais certains cultivateurs, loin de se décourager, préfèrent pratiquer une agriculture de résilience.
Pour faire face aux changements climatiques, les habitants essayent de s’adapter dans la mesure du possible. Certains ont opté pour le reboisement familial en dehors de l’opération sahel vert. D’autres, pour se protéger du froid, se couvrent ; et pour pallier au problème de chaleur recourent au ventilateur/climatiseur en période de sécheresse.
Camerounais et Tchadiens travaillent dans le cadre du comité transfrontalier du sous-bassin Chari-Logone pour faire face aux catastrophes
Le bassin du Lac Tchad a connu une chute drastique de sa superficie. En quelques décennies, l’espace actif est passé de de 25000 km2 à 8000 km2 à nos jours. Les rapports des missions effectuées par les experts, sur le terrain dans le cadre de l’information et la sensibilisation de toutes les parties prenantes autour de la gestion des ressources naturelles dans le bassin du Lac-Tchad ont permis d’identifier plusieurs problèmes liés à l’eau.
Il s’agit entre autres de la variabilité du régime hydraulique, de la disponibilité de l’eau, de la pollution de l’eau par les activités des compagnies pétrolières et les usines implantées dans les villes de Sarh, Moundou et N’Djamena au Tchad, du dépôt des sédiments et de l’érosion provoquant la destruction des berges conduisant à une perte énorme de l’eau.
D’après le constat fait par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), les causes profondes de ces problèmes sont : l’absence du concept de développement durable dans les programmes politiques des Etats-membres, le faible niveau d’éducation et de sensibilisation sur les questions environnementales, la pression démographique et le manque de concertation entre les acteurs.
Tous ces problèmes, dans le temps, causent le faible accès local à l’eau, des récoltes déficitaires, des pertes dans la production du bétail, dans la pêche, etc. Les conséquences socio-économiques de cet impact conduisent à l’insécurité alimentaire et à la précarité de l’état de santé des populations. Dans cette zone la ressource « eau » se fait de plus en plus rare. Pourtant on a besoin de cette ressource pour les activités de l’élevage, la pêche et l’agriculture y sont pratiquées. De façon paradoxale, l’eau se fait rare mais la population augmente.
Comme conséquence immédiate, la naissance des conflits au vu des besoins qui augmentent. Or, l’eau qui est disponible, bien que se faisant rare, se trouve être mal utilisée par les différents acteurs à cause de la concurrence qui existe. D’après Aicha Moussa, représentante de l’UICN à Maroua, « chacun veut s’accaparer de cette ressource, donc elle devient un problème auquel il faut véritablement s’attaquer », dit-elle.
Aujourd’hui, plusieurs programmes de développement sont mis en uvre dans cette localité dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. On peut citer entre autres : le Programme de développement durable du bassin du lac Tchad (Prodebalt), le Projet d’intervention d’urgence de lutte contre les inondations (Pulci), dans l’Extrême-Nord, financé à hauteur de 54 milliards grâce à la Banque mondiale, etc. On ne saurait oublier le déploiement sécuritaire dans le cadre de la lutte contre la secte terroriste Boko Haram.
Evalué à près de 600 milliards de F, ledit plan validé le week-end dernier à Yaoundé au Cameroun sera présenté aux bailleurs de fonds lors de la conférence de Paris sur le climat
Les pays de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT) disposent désormais d’un plan de développement et d’adaptation au changement climatique d’un coût de 916 millions d’euros (près de 600 milliards de francs CFA, environ 1,2 milliard de dollars), validé le week-end écoulé à Yaoundé pour être présenté aux bailleurs de fonds lors de la conférence de Paris sur le climat.
Au terme de longues heures de débats houleux clôturés tard dans la nuit vendredi, les représentants du Cameroun, de la Centrafrique, du Niger, du Nigeria et du Tchad au sein du conseil des ministres sont parvenus à surmonter leurs divergences afin de doter leur organisation régionale d’un plan d’action décennal multisectoriel, élaboré avec l’appui de la Banque mondiale.
Il porte sur trois domaines d’intervention prioritaires, comprenant la promotion de la sécurité, l’accroissement de la productivité en vue de l’amélioration des indicateurs économiques et de la création d’emplois, puis la protection de l’environnement qui implique la gouvernance de l’eau et des ressources naturelles associées.
Ce sont les plus grands défis à relever dans cette région qui, en plus de l’extrême pauvreté sous laquelle ploie une partie de leurs populations et des effets durement ressentis du réchauffement climatique, se trouve confrontée, d’une part, à une insécurité transfrontalière due à la secte islamiste nigériane Boko Haram et, d’autre part, à l’interminable crise politico-militaire en Centrafrique.
Ces crises, ajoutées à la chute des prix des matières premières dont le pétrole qui représente la principale source de devises de la quasi-totalité des pays de la CBLT, à commencer par le Nigeria, plus grand producteur africain et première puissance économique du continent, ont de graves répercussions sur leurs capacités à honorer leurs engagements pour le financement des programmes de développement communautaire.
Non-paiement des contributions
Sanusi Imran Abdullahi, le secrétaire exécutif de l’organisation, révèle par exemple que « l’année 2015 a été particulièrement difficile pour la Commission du fait du non-paiement des contributions au titre de l’année budgétaire 2015 ».
Ces contributions se chiffrent à 5 milliards de francs CFA (10 millions de dollars) répartis entre 3 milliards (6 millions de dollars) pour le développement et 2 milliards (4 millions de dollars) pour le fonctionnement du secrétariat exécutif de la Commission, selon les informations recueillies auprès d’une source interne.
Les 3 milliards de francs CFA devaient s’ajouter à une somme de 12 milliards (24 millions de dollars) de financements octroyés par des partenaires extérieurs pour compléter permettre de compléter le programme d’investissement annuel de l’organisme établi à un montant total 15 milliards (30 millions de dollars).
Excepté la Libye et la Centrafrique, pour des raisons évidentes de leur situation politique instable, le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad, les quatre pays qui forment le noyau même du lac Tchad, cumulaient déjà 3,5 milliards de francs CFA d’arriérés (7 millions de dollars), a fait savoir la même source.
Le Cameroun, apprend-on, s’est engagé à s’acquitter avant la fin de l’année de ses obligations évaluées à un montant de 1,6 milliard de francs CFA (3,2 millions de dollars). La même promesse a été faite par le Nigeria, où la désignation du président Muhammadu Buhari a longtemps été attendue. Le Niger, lui, annonce le versement de 100 millions de francs (200.000 dollars).
La CBLT est dotée d’une répartition des contributions statutaires de ses Etats membres fixée à 40% pour le Nigeria, 20% pour le Cameroun, 18% pour la Libye, 11% pour le Tchad, puis 7% pour le Niger et 4% pour la RCA.
Sauf changement de programme dû à la décision prise par les autorités françaises d’annuler une série de manifestations annexes suite aux attentats terroristes survenus vendredi soir à Paris, le Plan de développement et d’adaptation au changement climatique approuvé à Yaoundé sera présenté pour une levée de fonds en marge de la conférence sur le climat COP21 le 02 décembre.
La déclaration finale du conseil des ministres ne fait nullement cas de la décision prise après les débats houleux sur la proposition d’extension rejetée par le Nigeria et le Tchad, des 300 kilomètres de périmètre du lac pour permettre au Congo-Brazzaville et à son voisin le Congo-Kinshasa, pays observateurs au sein de la CBLT, de bénéficier des financements préconisés.
Financements extérieurs de 90%
D’après la présentation officielle cependant, l’exécution séquencée en deux phases (2016-2018 et 2019-2025) de cet important programme d’investissements mise essentiellement sur les financements extérieurs, estimés à un taux de 90%, les 10% restants devant être fournis par les Etats membres de la CBLT eux-mêmes.
Parmi les potentiels bailleurs de fonds, figure la Banque africaine de développement (BAD) qui finance une série d’opérations dans le cadre du Plan quinquennal d’investissement (2013-2017) visant à améliorer la résilience des populations du Cameroun, du Niger, du Niger, de la Centrafrique et du Tchad qui vivent dans le lac Tchad.
Ces financements comprennent par exemple une enveloppe de 1 milliard de francs CFA (2 millions de dollars) pour le Projet pilote d’appui à la recherche-développement sur la lutte intégrée contre les fléaux en agriculture de subsistance dans le bassin du lac Tchad, 7 milliards de francs (14 millions de dollars) pour le Programme d’appui pour la réduction de la vulnérabilité et des risques liés aux IST/VIH/SIDA.
Le Projet de Charte de l’eau a aussi bénéficié de 500 millions de francs CFA (1 million de dollars), tandis que 23 milliards de francs environ (46 millions de dollars) ont été accordés pour soutenir le Programme de développement durable, 2,3 milliards de francs (4,6 millions de dollars) pour le Programme de conservation de la biodiversité en Afrique centrale pour la sauvegarde des éléphants.
Un financement de 45 milliards de francs CFA (90 millions de dollars) est aussi annoncé pour le Programme de réhabilitation et de renforcement de la résilience des systèmes socioéconomiques du bassin.
D’après une étude de la Banque mondiale et du Programme des Nations Unies pour l’environnement, la gestion des bassins hydrologiques en Afrique tels que le lac Tchad nécessiterait des investissements de l’ordre de 20 à 50 milliards de dollars d’ici à 2050, dans l’hypothèse d’une augmentation de température de 2 degrés celsius, et de 100 milliards de dollars, en cas d’augmentation de 4 degrés.
« Pour faire face à la variabilité climatique actuelle et aux changements climatiques de demain, la Banque mondiale a donc préparé avec ses partenaires un African Climate Business Plan qu’elle présentera dans le cadre de la COP21 à Paris », a révélé Olivier Godron, chargé de programme au sein de la représentation de l’institution financière au Cameroun.
Dans le même temps, elle annonce une augmentation de sa contribution financière en la portant de 21 à 28% de l’ensemble de ses concours au développement d’ici à 2020.
La secrétaire d’État française au Développement et à la Francophonie est arrivée dimanche pour une visite de quarante-heures. Elle a été reçue en audience par le président Paul Biya
La secrétaire d’État française au Développement et à la Francophonie, Annick Girardin, est au Cameroun depuis dimanche, 01 novembre 2015, pour une visite de quarante-heures.
Son déplacement au Cameroun a comme priorité la lutte contre le dérèglement climatique et la lutte contre l’insécurité, notamment la secte terroriste nigériane Boko Haram.
Selon le programme établie, Annick Girardin a rencontré ce lundi le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella. Elle a également été reçue en audience par le président de la République, Paul Biya. Sa visite l’emmènera aussi à visiter plusieurs projets de préservation de forêts et de gestion de l’eau.
Par ailleurs, elle débattra avec des étudiants camerounais sur les enjeux de la conférence de Paris pour le climat.
La dernière articulation sera réservée à la rencontre avec des ONG pour faire le point sur l’aide apportée aux victimes de Boko Haram. Son séjour s’achève demain mardi.
Annick Girardin, secrétaire d’État française au Développement et à la Francophonie. Droits réservés)/n
Les quatre prochains mois qui précèdent la fin de l’année 2015 seront déterminants pour l’avenir notre planète Terre et l’héritage que nous laisserons aux générations futures. En effet, l’humanité s’apprête à vivre deux événements majeurs internationaux qui pourront ouvrir la voie à un nouveau chapitre de la lutte contre le changement climatique.
Du 30 novembre au 11 décembre 2015, les États membres des Nations Unies devront se réunir à Paris, dans le cadre de la 21e conférence internationale sur les changements climatiques, pour conclure un accord contraignant sur le climat. Cet accord aura pour objectifs de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et ainsi limiter à 2 degrés Celsius le réchauffement climatique mondial, conformément à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
La conférence de Paris sera précédée par un sommet des Nations Unies à New York, du 25 au 27 septembre 2015, consacré à l’adoption d’un nouveau programme de développement durable pour l’après-2015. Il s’agit en effet des nouveaux Objectifs de Développement Durable (ODD) que les États veulent se fixer pour orienter leurs actions en faveur d’un développement durable et équitable, afin d’améliorer les conditions de la vie humaine. Ces nouveaux Objectifs s’appuieront naturellement sur les huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui arrivent à échéance à la fin de l’année 2015.
Mais, même s’il convient de reconnaitre que des progrès notables ont été réalisés pour atteindre les OMD, il y a lieu de noter néanmoins que la pauvreté est loin d’avoir été éradiquée. Certaines régions du monde n’ont pas encore un accès à l’eau potable indispensable à la vie et à l’énergie électrique nécessaire pour une activité économique.
Il est donc important que les décideurs politiques et économiques, tant au niveau international, national qu’au niveau local, prennent conscience que le réchauffement climatique est irréversible et nuit énormément au bien-être des humains. Et, qu’il est temps maintenant de prendre des mesures d’urgence et des solutions novatrices réalistes pour lutter efficacement contre le changement climatique.
Tous les efforts de lutte contre le changement climatique devraient tenir compte à la fois des problèmes liés au développement durable, au développement socioéconomique, à l’équité et l’égalité sociale pour réellement combattre la pauvreté et améliorer les conditions de la vie humaine.
La forêt comme une des solutions au réchauffement climatique
Les scientifiques spécialisés dans les questions de changement climatique sont d’avis que l’augmentation des émissions de GES expose inévitablement la planète Terre au réchauffement climatique. Ils reconnaissent également que les forêts jouent un rôle important dans le processus de réduction des émissions de GES, dans la mesure où elles contribuent au stockage de carbone et à l’atténuation des émissions anthropiques. En effet, les arbres retiennent le CO2 par le mécanisme de la photosynthèse, rejetant l’O2 et stockant le carbone atmosphérique.
Dans une étude menée par les chercheurs de University College London et University of Leeds au Royaume-Uni, les auteurs notent par ailleurs que les forêts tropicales représentent plus de la moitié du patrimoine boisé mondial et sont le principal foyer de biodiversité.
L’Assemblée générale des Nations Unies a, dans une résolution déclarant l’Année internationale de la forêt, rappelé également que: «Les forêts sont une partie intégrante du développement mondial durable : les activités économiques relatives aux forêts ont une incidence sur l’existence de 1,6 milliard de personnes au plan mondial, apportent des bienfaits socioculturels, servent de fondement aux savoirs autochtones et, en tant qu’écosystèmes, jouent un rôle primordial en matière d’atténuation des répercussions des changements climatiques et de protection de la biodiversité».
Incontestablement, la forêt fait partie intégrante des solutions pour un développement durable.
Forêt du bassin du Congo et lutte contre le changement climatique
Avec plus de 200 millions d’hectares de la forêt tropicale, le bassin du Congo en l’Afrique centrale est le second poumon écologique du monde et le plus grand réservoir de biodiversité en Afrique. Cette forêt libère de l’oxygène indispensable à la vie de toute l’humanité, mais force est de reconnaitre honnêtement que les populations locales qui se privent des avantages qu’ils auraient pu tirer de son exploitation, ne reçoivent pas nécessairement une rétribution juste et équitable, correspondant aux sacrifices qu’ils endurent pour garder intact cette forêt au bénéfice de toute l’humanité.
Nous ne devons pas perdre de vue qu’en Afrique subsaharienne, la forêt est un élément vital du mode de vie traditionnel et une ressource socio-économique pour les populations locales. Plusieurs centaines de millions de personnes ne disposant pas de l’énergie électrique, dépendent quasi quotidiennement de la forêt pour leur survie, notamment en se servant du bois pour la construction de cabane; de la biomasse pour cuisiner, se chauffer, s’éclairer; de la chasse et la cueillette pour se nourrir; mais aussi des racines et écorces d’arbre (substances médicamenteuses) pour se soigner, etc.
Accès au financement pour lutter contre le changement climatique
Pour utiliser le langage politiquement correct, disons que certains pays pauvres ne sont pas en mesure d’aller chercher suffisamment des ressources financières disponibles au niveau international pour assumer les coûts d’adaptation et d’atténuation aux effets climatiques. En effet, plusieurs obstacles d’ordre technique se dressent à eux, les empêchant d’accéder équitablement aux instruments de financements internationaux destinés à soutenir tous les efforts d’adaptation et d’atténuation aux effets climatiques.
Très souvent, en entend également dire que les pays pauvres manquent des ressources humaines capables de comprendre la complexification des mécanismes internationaux de financement et de présenter à temps des projets qui répondent aux exigences des bailleurs de fonds. Ceux qui parviennent tout de même à présenter des projets selon les standards exigés, reçoivent des sommes «dérisoires» qui ne correspondent pas du tout aux besoins d’adaptation et d’atténuation aux effets du climat.
Au regard de tout ce que précède, il apparaît clairement que la préservation de l’immense ressource forestière du bassin du Congo n’est pas seulement pour le bien-être de populations locales, il l’est également pour l’humanité toute entière, dans la mesure où cette forêt contribue à la réduction des émissions de GES à échelle mondiale.
Investir dans le développement des énergies renouvelables pourrait faire d’une pierre deux coups dans la préservation de la forêt : à la fois procurer de l’énergie à un prix abordable à la population locale qui utilise la biomasse pour cuisiner, se chauffer et s’éclairer; mais également stimuler l’activité économique pour sortir l’humain de la pauvreté.
Par contre, ne pas investir dans la préservation de cette importante ressource forestière qui contribue à limiter le réchauffement climatique mondial, c’est laisser le bassin du Congo à la merci de «prédateurs», à la recherche effrénée du lucre, qui coupent à la tronçonneuse les arbres et saignent à blanc la forêt tropicale pour extraire des grumes de bois brut destinées à l’exportation.
Ainsi, avec la déforestation qui se poursuit à une vitesse grand V, la dégradation de la forêt du bassin du Congo aura des conséquences néfastes, non seulement pour les populations locales qui en dépendent, mais également pour population mondiale qui bénéficient du bienfait de cette forêt.
La Conférence annuelle sur les changements climatiques et le développement en Afrique s’est tenue à Addis-Abeba en Ethiopie
L’Afrique a besoin de changer sa trajectoire de développement afin de gagner son combat contre la pauvreté et le changement climatique, estime le vice-président de la Banque africaine de développement Aly Abou-Sabaa, lors de la session d’ouverture de la troisième « Conférence annuelle sur les changements climatiques et le développement en Afrique » (CCDA-III) qui s’est tenue du 21 au 23 octobre à Addis-Abeba, en Ethiopie. S’adressant à quelque 500 participants dont des responsables gouvernementaux, des décideurs, des universitaires, des scientifiques, des chercheurs, des représentants de la société civile, les médias et les agriculteurs, Abou-Sabaa a réitéré l’engagement de la BAD à soutenir des projets et des partenariats stratégiques visant la résilience climatique sur le continent. L’Afrique a la possibilité de profiter des progrès dans ce domaine plutôt que de tout réinventer, a-t-il déclaré. Afin de répondre aux différents défis auxquels il est confronté (besoins énergétiques d’une population sans cesse croissante, problématique de la réduction des gaz à effet de serre, besoins en services urbains adéquats et durables pour des villes en forte croissance : eau, logement, gestion des déchets, transport, nourriture…), le continent doit saisir cette occasion pour utiliser les technologies rentables et efficaces déjà éprouvées sur le terrain, a préconisé Abou- Sabaa.
Axée sur le thème «L’Afrique a le vent en poupe : le continent pourra-t-il profiter des opportunités liées au changement climatique pour accélérer sa transformation ?», la Conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique (CCDA) a exploré les moyens de renforcer la capacité de l’Afrique à saisir les opportunités du changement climatique pour accélérer son programme de développement transformationnel. La CCDA était organisée sous les auspices du Programme sur le Climat et le Développement en Afrique (ClimDev-Afrique), créé conjointement par la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD). Clim-Dev Afrique vise à renforcer les capacités des institutions africaines travaillant sur les questions climatiques pour leur permettre de générer et de diffuser à grande échelle des informations climatiques utiles et utilisables. En outre, le programme vise à renforcer la capacité des décideurs africains dans l’utilisation de ces données de manière systématique dans la planification du développement.
La BAD prévoit de canaliser à travers le programme ClimDev Afrique quelque 800 millions de dollars sur les dix années pour favoriser la résilience climatique en Afrique. Elle joue actuellement un rôle clé en tant que financier, partenaire et conseiller des pays africains pour les aider à mieux profiter des ressources disponibles et à se préparer aux nouveaux outils de financement en cours d’élaboration. À cet égard, la BAD prévoit d’investir quelque 10 milliards de dollars entre 2011 et 2015 au titre de son Plan d’action sur les changements climatiques. Ces ressources seront levées sur sa propre capacité de financement, sur les ressources des fonds fiduciaires bilatéraux qu’elle gère et des instruments de financement climatique auxquels elle a accès. L’investissement actuel de la BAD dans le changement climatique représente 4,3 milliards de dollars (2011-2012). Sont également intervenus à la séance d’ouverture de la conférence Alemayehu Tegenu, ministre éthiopien de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, Tumusiime Rhoda Peace, Commissaire à l’économie rurale et l’agriculture, à la Commission de l’Union africaine ; et Carlos Lopes, secrétaire général adjoint des Nations Unies et secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique.
Le continent noir moins pollueur et grande victime des changements climatiques est à peine représenté à cette conférence de l’Onu qui s’achève ce vendredi 09 novembre à Durban
La conférence de l’ONU sur le climat à Durban est la première conférence onusienne de cette ampleur qu’accueille le continent africain. L’Afrique qui n’émet que 4% du total des émissions de gaz à effet de serre, mais qui est le continent le plus touché par les conséquences du réchauffement global: plus de 300 millions d’Africains, près du tiers de la population du continent, vivent déjà dans des zones de sécheresse et la situation pourrait bien encore se détériorer. Les experts estiment que d’ici 2020, entre 75 et 250 millions de personnes pourraient en Afrique perdre leurs denrées de subsistance en raison des changements du climat et les crises alimentaires pourraient donc bien se succéder, notamment dans la corne de l’Afrique. Alors, les ONG environnementales africaines et les journalistes venus du continent veulent tirer la sonnette d’alarme. Mais à Durban, ils sont peu présents pour appeler les grands Etats pollueurs à agir et à les aider à éviter les catastrophes. Pour les rares défenseurs de la cause africaine, ça a été un vrai parcours du combattant pour venir à Durban.
Jusqu’au dernier moment, Ange David Baimey ne savait pas s’il arriverait à Durban. Le coordinateur du réseau climat et développement en Afrique est l’un des heureux élu. De son réseau, seules 10 organisations sur 60 sont représentées. Soit il n’y a pas de financement pour les billets d’avion soit il n’y a pas de financement parce que les hôtels sont excessivement chers ici à Durban, explique Ange David Baimey. Même son de cloche chez les rares journalistes africains qui ont réussi à trouver des financements pour couvrir la conférence. Sidi El Moctar Cheiguer, président de l’association des journalistes africains sur l’environnement, en a assez. L’Afrique est victime mais pas responsable du changement climatique mais rien ne bouge clame-t-il. Les promesses de réduction de gaz à effet de serre aujourd’hui sur la table placent la planète sur la trajectoire d’un réchauffement de + 3,5°C, dépassant largement l’objectif de 2°C maximum, selon une étude présentée ce mardi 06 novembre à Durban. Au rythme où augmentent les émissions de ces gaz, les gouvernements n’ont guère que quatre ans pour inverser la tendance et éviter ensuite des dépenses massives pour atteindre l’objectif des 2°C, cible adoptée par la communauté internationale en 2010, selon ce rapport présenté en marge de la conférence de l’ONU sur le climat.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a lancé une mise en garde, en Afrique du Sud, face au réchauffement climatique qui met l’avenir de la planète en jeu, appelant à donner une suite au protocole de Kyoto, une fondation sur laquelle bâtir. Entré en vigueur en 2005, le Protocole de Kyoto impose à l’ensemble des grands pays industrialisés – à l’exception notable des Etats-Unis qui ne l’ont pas ratifié -des réductions d’émissions de leur gaz à effet de serre, au premier rang desquels le CO2 lié à la consommation d’énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon). Le Japon, la Russie et le Canada ne sont pas favorables à un nouvel engagement à l’issue de la première période qui s’achève fin 2012. Les pays en développement tiennent fortement à une nouvelle période au nom, notamment, de la responsabilité «historique» des pays industrialisés dans l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère. L’Union européenne elle, est prête à s’engager, mais insiste pour que soit dans le même temps établi le calendrier d’un nouveau traité, qui engloberait tout le monde et entrerait en vigueur à l’horizon 2020. La Chine avait, depuis quelques jours, laissé entendre qu’elle pourrait adhérer à cette piste, faisant naître l’espoir d’une nouvelle dynamique avec les Etats-Unis, autre acteur central de la diplomatie climat. Les deux pays sont les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre de la planète. Mais le représentant américain pour le climat, Todd Stern, a douché ces espoirs mardi. Je n’ai pas le sentiment qu’il y a eu un quelconque changement dans la position chinoise concernant un accord juridiquement contraignant, a-t-il déclaré devant la presse. L’Inde a également pris ses distances vis-à-vis de la feuille de route proposée par l’Europe.
Le président Déby du Tchad à la conférence d’ouverturehttp://fr.euronews.net)/n