Afrique Centrale : Les enjeux officiels du sommet des chefs d’Etat

Le président Paul Biya et ses homologues de la communauté économique d’Afrique centrale ont plus d’un sujet sur la table des discussions, ce 25 juillet à Brazzaville

A l’issue de la rencontre des ministres de l’union économique d’Afrique Centrale tenue en prélude au sommet des chefs d’Etats de la CEMAC qui s’ouvre ce mercredi à Brazzaville, de nombreux dossier ont été retenus. Deux notamment seront au c ur des discussions en tête à tête. Le premier est celui du principe de la Rotation à la tête des structures de la sous-région. La grosse polémique sur la succession ou non du camerounais Antoine Ntsimi à la présidence de la Commission de la CEMAC, semble s’orienter vers une voie de sortie. Certaines zones d’ombre ont été éclaircies dont celle de la durée du mandat qui permettait au Camerounais de se représenter à son poste. Sur le principe de la rotation, les ministres, ont proposé deux types de règles. Les unes pour la Commission et les entités de la CEMAC, les autres pour les organes spécialisés de la sous-région. Selon le projet transmis aux chefs d’Etat, la durée de ce mandat est de cinq ans, à l’exception de la BEAC qui est de 7 ans à la tête du gouvernement et 6 ans pour les autres membres du gouvernement. Une question autour de laquelle débattront, le Cameroun, la Centrafrique et le Tchad, qui sont les principaux pays concernés. L’autre dossier important sera celui de la fusion des marchés financiers d’Afrique centrale. Le Cameroun et le Gaon ne parviennent pas à trouver la juste mesure des choses. Pour aider à la prise de décision, le conseil des ministres a préparé un dossier avec le rapport d’une étude réalisée par la Banque Africaine de Développement (BAD) sur les enjeux et les défis de la fusion. Entre temps, de nombreux titres ont été levés sur les deux marchés durant les deux dernières années.

La rencontre des chefs d’Etats devrait aussi permettre de discuter de sujets beaucoup plus formels, comme la rémunération des hauts responsables de la cour de justice et d’arbitrage de la communauté basé au Tchad, le licenciement d’un haut cadre camerounais de la BDEAC. Parmi les sujets qui seront abordés par l’ensemble des participants, il y a le programme économique régional. Le conseil des ministres a proposé la mise en place d’un cadre institutionnel pour la mise en uvre de ce programme, principal outils d’actions de développement de la CEMAC. Un focus sera mis sur l’élaboration d’un manuel de dépenses d’investissement et aussi sur le niveau d’avancement de la rédaction des Programmes Economiques nationaux. Deuxième grand sujet de plénière, la compagnie aérienne de la sous-région Air CEMAC. Le conseil a recommandé de mettre en uvre une procédure qui permettra une plus grande implication des compagnies nationales et aussi a recommandé l’adoption de la résolution de l’assemblée générale du 7 juillet. Autrement dit, l’Afrique centrale semble s’accorder sur le point de retenir air France comme partenaire stratégique pour sa compagnie aérienne. Près de 2 ans et demi après leur dernière rencontre à Bangui en RCA, le sommet de Brazzaville sera tout aussi déterminant pour l’évolution de la sous-région.

Le président de la république du Cameroun, Paul Biya, en tant que le doyen des chefs d’Etats de la sous-région, prend part à ce 11e Sommet des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Une rencontre dite aux grands enjeux. A ses côtés, ses homologues du Gabon, du Tchad, de la Centrafrique, du Congo et de la Guinée équatoriale sont présents.

Les six chefs d’Etat de la Cemac