Les derniers chiffres officiels font état de 74 décès sur 1598 cas signalés. L’insécurité causée par les attaques de Boko Haram freine l’assistance aux populations
Les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua affrontent une épidémie de choléra depuis avril 2014. Les derniers chiffres officiels font état de 74 décès sur 1598 cas signalés. La présence de réfugiés et la menace de Boko Haram dans ces régions, couplée à la saison des pluies et au manque d’eau potable, favorisent les contaminations.
La progression de l’épidémie inquiète les autorités sanitaires du Cameroun qui, pour tenter de la maîtriser, multiplient les sensibilisations et les moyens de préventions sur le terrain. Des iniatives qui se montrent encore insuffisantes comme le pointe le Directeur de la lutte contre le choléra au ministère camerounais de la Santé.
«Malgré la riposte qui a été mise en place, malheureusement cette épidémie continue à s’étendre. Nos actions ont été limitées. Dans cette région, nous vivons une situation sécuritaire qui est préoccupante et nous voyons par exemple que pour le cas de la région de l’Extrême-Nord, certains partenaires, du fait de la situation sécuritaire, ne peuvent plus se rendre sur le terrain. Nous continuons à avoir des équipes sur le terrain, j’y suis moi-même allé mais je suis réaliste parce que les moyens ne seront jamais suffisants pour y arriver. Il y a vraiment un grand besoin de continuer à renforcer les actions sur place»,plaide le Dr Georges Alain Etoundi Mballa, Directeur de la lutte contre le choléra au ministère camerounais de la Santé publique.
Le Cameroun a enregistré 74 décès sur 1598 cas signaléslapresse.ca)/n
Le Cameroun est en tête des pertes en vies humaines, avec 554 décès pour 14 730 cas
Le choléra a entrainé la mort d’au moins 1200 personnes dans les pays situés dans le bassin du Lac Tchad. La maladie, selon des agences onusiennes opérant dans cette zone, a touché près de 38 000 personnes au Tchad, Cameroun, Nigéria et Niger. Elle continue de progresser et serait une fois encore causée par le manque d’infrastructures sanitaires et de point d’adduction d’eau potable. Le Cameroun est en tête des pertes en vies humaines, avec 554 décès pour 14 730 cas, suivi du Tchad qui a 314 morts pour 10 314 cas. Vient ensuite le Nigéria avec 318 morts pour 12 840 cas et enfin le Niger 25 morts pour 976 cas. La persistance de la saison des pluies dans cette zone serait une fois encore indexée dans le processus de dissémination rapide de la maladie. L’abondance des pluies provoque très souvent des inondations qui souillent au final des sources d’eau potable comme les puits. D’un autre côté, la seule zone du Lac Tchad est une zone économique où est pratiqué le commerce, la pêche et l’agriculture par près de 11 millions de personnes. Une situation qui favorise aussi la propagation de la maladie chez le plus grand nombre de personnes.
Pour y faire face, l’organisation des nations unies pour l’enfance propose une approche sous-régionale pour combattre le mal. Une option déjà prise par les pays concernés, mais avec une efficacité, semble-t-il, à accroitre. En octobre 2010, les ministres de la santé de ces pays plus celui du Benin ont pris l’engagement d’unir leurs forces pour combattre la maladie. Ils ont reconnu la nécessité d’améliorer l’offre en eau potable. Le gouvernement tchadien a fait savoir pour sa part que le choléra portait un coup sérieux aux revenus des ménages, en augmentant les dépenses de santé. En 2010, la région du lac Tchad avait été frappée par une terrible épidémie de choléra touchant, de sources onusiennes, 58 000 personnes et causant la mort de 2300 d’entre eux. Pour ce qui est du Cameroun, un plan national de lutte contre le choléra a été mis sur pied par le gouvernement. Son efficacité reste inconnue, le comité chargé de la mise en uvre de ce plan a très peu communiqué sur son action. Le choléra est une maladie qui entraine la mort par perte d’eau, en raison de diarrhées. Bien qu’elle explose toujours dans la région nord du Cameroun où l’accès à l’eau potable est assez difficile, on assiste de plus en plus à une recrudescence du mal dans les villes du sud du Cameroun, notamment cette année 2011 à Douala la capitale économique. Les autorités ne manquent pas d’inviter les populations à observer les règles d’hygiène pour éviter la maladie.
Le choléra fait de nombreux malades et décès au CamerounGoogle images)/n
Après six semaines d’accalmie, le choléra refait surface avec 1379 cas déclarés pour 59 décès
La dernière apparition du choléra dans la région de l’extrême-Nord remonte en juin dernier où le premier cas était venu du Tchad dans une petite ville située entre Ndjamena et Kousséri. La porosité des frontières aidant, les mêmes causes viennent de reproduire les mêmes effets. Pour ce nouveau comeback du choléra dans la région de l’Extrême-Nord après six semaines de trêve, les chiffrent indiquent déjà 1379 cas déclarés dont 59 décès. Selon les chiffres communiqués par le Dr. Meboula, coordonateur du Centre de coordination et de contrôle du choléra (C4) pour l’extrême-Nord, le choléra qui est entré cette fois ci par le Logone et Chari est actuellement en train de se répandre de manière progressive dans les autres districts de santé. Pour lui, ce comeback s’explique par le fait que la région de l’extrême-Nord est située entre deux géants de l’épidémie que sont le Nigéria et le Tchad, deux pays dans lesquels des cas de maladie ont continué à être notifiés pendant les six semaines d’accalmie.
Le brassage des populations aidant, les localités les plus touchées sont situées le long de la frontière du Cameroun avec le Tchad d’une part et le Nigéria d’autre part. Sont également particulièrement touchées, les localités qui longent le cours du fleuve Logone et Chari tels que Guéré, Maga, Kousséri en l’occurrence. La localité de Mokolo qui avait focalisé toutes les attentions l’année dernière n’a jusque là enregistré qu’un seul cas suspect, et zéro décès. L’essentiel des mesures prises repose sur la sensibilisation en utilisant tous les moyens nécessaires. Des activités sont également menées sur le plan de l’assainissement. La prise en charge des malades est gratuite, même si un effort reste à faire sur le plan individuel en ce qui concerne le respect des règles élémentaires d’hygiène. Comme autres mesures visant à tordre le cou à cette grande tueuse qu’est le choléra, l’identification des différents points d’eau en vue de leur traitement est envisagée, de même que la vente et la consommation des crudités et des aliments mal conservés sont à proscrire.
L’extrême-nord Cameroun à nouveau touché par le choléra google images)/n
La présidentielle 2011, les nouveaux membres d’Elecam, l’épidémie de choléra et un fait de société
L’élection présidentielle occupe une place de choix dans les différentes rédactions. Le quotidien La Nouvelle Expression titre: « Elections présidentielles 2011: Jean de Dieu Momo candidat». Selon le journal, investi depuis le 29 septembre 2010 comme le président du parti Les Patriotes démocrates pour le développement au Cameroun (Paddec), Jean de Dieu Momo, avocat des droits de l’homme bien connu du public vient de se déclarer officiellement candidat aux prochaines élections présidentielles. Le quotidien Mutations parle du: «Vote de la diaspora: Les politiques critiquent le projet de loi». Le journal explique qu’: ils demandent aussi, dans leurs réactions, l’institution de la double nationalité au Cameroun. En plus, révèle le journal: « Rdpc: Campagne de recouvrement de fonds pour le congrès». Mutations affirme que:ministres, directeurs généraux, directeurs et maires invités à verser leurs cotisations avant la tenue de l’instance. Cameroon Tribune annonce que: « Déjà près de 7 millions d’inscrits sur les listes électorales». Pour le journal gouvernemental, les statistiques publiées par la direction générale des Elections annoncent plus d’1,8 million de nouveaux électeurs depuis août 2010. Le quotidien Le Jour s’intéresse plutôt à: « Ce qu’ils recherchent sur Facebook ». Pour dire que: Paul Biya, René Emmanuel Sadi, Ni John Fru Ndi, etc. Plusieurs responsables de partis politiques sont présents sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, Internet et les réseaux sociaux sont pris d’assaut par les hommes politiques pour être plus proches des populations ou encore pour rester connectés au monde. Pour sortir du sujet de la politique Mutations annonce que: «Présidentielle 2011: Kah Walla prône l’égalité des deux parties du Cameroun».
«Le Conseil électoral d’ELECAM affiche complet» annonce Cameroon Tribune. Il explique que: passé de 12 à 18 membres au terme d’une modification de la loi, le Conseil électoral est ainsi enrichi d’une demi-douzaine de personnalités dont la compétence, l’expérience et l’intégrité sont sollicitées dans le processus d’organisation d’élections libres et transparentes au Cameroun. Mutations pense alors que: « Elecam: Des «sensibilités en Conseil». Car:le décret présidentiel intervenait après une large consultation, par le Premier ministre Philemon Yang, d’acteurs politiques, religieux et de la société civile. A l’époque, la seule voix discordante fut celle du Social Democratic Front (Sdf), pour qui Elecam dans sa forme actuelle ne peut garantir des élections justes et transparentes au Cameroun. La Nouvelle Expression ajoute qu’: à défaut d’un cardinal, il faudra se contenter d’un évêque dans le conseil électoral d’Election’s Cameroun (Elecam). Mgr Dieudonné Watio, évêque de Bafoussam, a été désigné par Paul Biya pour compléter la composition de cette instance de l’organe en charge de la gestion du processus électoral. Une décision qui couronne les récentes tentatives d’approche d’acteurs de la société civile orchestrées par le cabinet civil de la présidence. Le Jour estime qu’ «ils ont refusé de siéger à Elecam». Ce sont: Mathias Eric Owona Nguini, le cardinal Christian Tumi et Henriette Ekwé qui ont décliné l’offre de la présidence de la République.
L’épidémie de choléra signe et persiste au Cameroun : «Plus de 10.000 cas en un an» annonce Le Jour: «Depuis le mois de juin 2011, nous avons déjà dépassé les 10.000 cas, a déclaré André Mama Fouda, ministre de la Santé publique. L’épidémie de choléra qui a débuté en mai 2010, continue de faire des victimes.] Mutations annonce un moyen de sensibilisation: « Adamaoua: Du cinéma pour lutter contre le choléra ». Car le gouvernement à travers le ministère compétent en partenariat avec l’Unicef, a choisi l’option du cinéma numérique ambulant. La vaste campagne lancée à cet effet le 03 juillet dernier va se déployer dans 07 localités pilotes à travers les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’extrême nord. Le Jour annonce que des: «Elèves policiers malades de choléra». Il indique que: les stagiaires du Centre d’instruction et d’application de la police sont évacués vers les hôpitaux du Sud-Ouest où 38 morts sont déjà enregistrés. Le choléra sévit au centre d’instruction de la police de Mutengene dans la région du Sud-Ouest. Plusieurs cas de maladie ont été enregistrés, affirme une source en service au centre. L’administration ne s’est pas encore prononcée officiellement, indique l’informateur. Toujours est qu’il y a eu un grand rassemblement le 5 juillet 2011, en présence du commissaire divisionnaire Mbouokop, commandant du centre d’instruction, et du médecin-chef de l’hôpital de district de Tiko.
Le fait de société est relaté cette semaine par Mutations et intitulé: « Des écogardes pris pour cibles à l’Est». Voici l’histoire:Doigts amputés, chevilles tailladées, testicules endommagés, balles logées dans la tête, etc, ce sont quelques-unes des épreuves que traversent les écogardes et autres habitants pendant leur mission de protection des aires protégées dans le département de la Boumba et Ngoko à l’Est Cameroun. Même si des décès n’ont pas été enregistrés, la tendance douloureuse dressée plus haut ne cesse de progresser à un rythme alarmant depuis 2008, lorsqu’un braconnier armé avait tiré une balle dans les testicules d’un écorgarde mal équipé au nord du Parc national du Nki. Les braconniers sont de plus en plus audacieux, et n’hésitent pas à blesser ceux qui s’affrontent à eux dans la forêt, surtout lorsqu’ils se sentent coincés, affirme Achille Mengamenya, conservateur au Parc national de Boumba-Bek. En avril 2011, David Mpam, écogarde au Parc national de Lobéké, s’est trouvé être la proie de quatre braconniers en fuite à Socambo, une ancienne ville forestière située au sud-ouest du parc Lobéké. M. Mpam avait traversé la ligne rouge en prenant le risque de suivre les braconniers, avant d’être pris au piège. « J’ai essayé de battre en retraite lorsque l’un des braconniers s’est rué sur moi avec une machette. Mais il était trop tard. Il m’a charcuté la cheville », relate-t-il. Le problème, c’est que les écogardes ne disposent pas suffisamment d’équipements, alors que les braconniers, eux, sont bien armés, parfois avec des kalachnikovs. Moins de 170 écogardes effectuent des patrouilles dans une zone forestière couvrant une superficie de plus de 2,5 millions d’hectares, selon les chiffres du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof).
Kiosque à journaux à YaoundéJournalducameroun.com)/n
Cette campagne va se déployer à travers les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’extrême nord
La caravane de projection des films éducatifs sur le lavage des mains vient de déposer ses valises dans les localités de Béka-Hosséré et de Tchabal Baouro dans la région de l’Adamaoua. Trois projections cinématographiques à vocation éducatives ont meublé chacune de ces escales. Des courts métrages dédiés respectivement au lavage des mains, à la prévention des maladies diarrhéiques ainsi qu’à l’assainissement total piloté par la communauté (Atpc). S’agissant de l’Atpc, il faut dire dans la perspective de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (Omd), en s’appuyant sur les données de l’Unicef, que «seuls 31,7 % des ménages au Cameroun ont accès à un système d’assainissement amélioré». Le gouvernement dans la mise en uvre du document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) dont l’un des axes majeurs demeure l’amélioration des conditions de vie des populations, s’est engagé à porter ce taux à 60 % d’ici à l’horizon 2020.
Les raisons de ce vaste déploiement viennent tout simplement du fait que depuis quelques jours, le choléra fait à nouveau parler de lui dans le septentrion. Les chiffres qui sont on ne peut plus inquiétants, ont été enregistrés ces dernières heures dans les régions de l’extrême nord et du nord. Ce qui a poussé les autorités administratives et sanitaires de l’Adamaoua à tirer la sonnette d’alarme. Et c’est pour renforcer l’efficacité de cette communication, que le gouvernement à travers le ministère compétent en partenariat avec l’Unicef, a choisi l’option du cinéma numérique ambulant. Selon Charles Atangana Manda, sous directeur en charge des problèmes de communication pour le développement au Mincom , par ailleurs émissaire du ministre Issa Tchiroma Bakary pour superviser l’étape de Ngaoundéré, «cette approche innovante procède du souci du gouvernement à travers le ministère de la communication, de communiquer différemment avec les populations sur les pratiques familiales essentielles afin d’amener chaque famille à adopter les bonnes pratiques qui nécessairement contribuent à barrer la voie au choléra».
Cela passe nécessairement par la construction de près d’un million cent mille installations supplémentaires dont la moitié en milieu rural dans l’optique de réduire de manière drastique les maladies, notamment celles liées à l’eau ou à un environnement insalubre. Pour Bobbo Issa, Djaouro de Béka-Hosséré, «l’initiative est louable, surtout dans une localité où les gens ont des habitudes culturelles qui sont propices à la propagation des maladies. Toutefois nous souhaitons que le gouvernement continue de nous appuyer pour la construction des forages et des latrines». Cette caravane du cinéma numérique ambulant qui bénéficie du soutient technique et financier d’Unicef Cameroun, ambitionne de voir les populations des localités pilotes, adopter et respecter des règles d’hygiène alimentaire, corporelle et environnementale afin d’éviter les maladies, notamment le choléra qui a refait surface depuis quelques jours dans le septentrion.
Laver les mains, un geste important pour lutter contre le choléra
L’institution accompagnera un projet pilote de mise en place d’infrastructures de service de salubrité dans la ville de Douala et dans la région de l’Extrême nord
La Banque Mondiale s’est engagée à accompagner le Cameroun dans sa lutte contre le choléra et les autres maladies issues du manque d’hygiène. Le conseil d’administration de cette institution a décidé d’accorder un prêt d’un peu plus de 15 milliards de FCFA (30 millions de dollars US), pour l’amélioration des conditions d’hygiène et de salubrité des populations souvent visées par des maladies diarrhéiques. Cet appui financier devrait servir à proposer aux populations de Douala la grande ville économique camerounaise et la région de l’Extrême nord du pays, un service d’hygiène et salubrité pertinent. «Ces services sont efficaces dans l’objectif de sauver des vies. Ils aident les populations à être préservées de la maladie et réduisent les risques d’épidémies, comme le choléra et autres maladies. Il revient moins cher de prévenir la maladie que de la soigner» a fait savoir Meike van Ginneken, la responsable du programme. Selon un communiqué rendu public par la Banque mondiale, le Programme d’assainissement Cameroun va servir à subventionner la construction des toilettes au sein des ménages, des écoles et de certaines cliniques. L’appui devrait aussi servir à financer de grandes campagnes de promotion d’hygiène. Il aidera également les responsables des entités décentralisées mais aussi l’administration centrale à renforcer les capacités des personnels chargés de leur maintenance, et d’accéder à des sources de financement fiables en vue d’assurer et de maintenir et poursuivre à l’avenir la promotion de l’hygiène.
Cette action pourrait être une étape importante dans le processus visant à s’assurer que tous les Camerounais ont un accès digne à des toilettes propres. Mais il faudrait pour cela que les autorités administratives du Cameroun puissent faire montre de bonne gouvernance et de pertinence dans le choix des investissements qui seront réalisés. L’appui arrive en outre, alors que certains médias ont fait l’annonce de l’apparition de nouveaux cas mortels de choléra dans la région du Nord Cameroun. En 2010, cette presqu’endémie avait fait près de 400 morts dans tout le pays. L’Etat semble avoir pris conscience de sa part de responsabilité, en acceptant l’intervention de ce programme. Selon des statistiques de l’organisation mondiale de la santé (OMS), l’accès au service d’assainissement reste faible au Cameroun. Une situation qui se remarque dans les grandes villes, où le développement des quartiers sporadiques rendent difficile l’accès aux égouts pour des millions de ménages. Dans les zones rurales, une personne sur cinq a pas accès à de vraies toilettes et se soulage très souvent dans la nature et principalement près ou dans des points d’eau. Le programme se veut réaliste. Il s’appuiera sur des technologies à faible portée de prix, mais sûres. Cela devrait permettre de bénéficier des services du programme.
Des patients sous perfusionGoogle images)/n
Deux acteurs majeurs devraient intervenir dans la réalisation du programme. La composante de Douala du projet sera mise en uvre par la Communauté Urbaine de cette ville. Ainsi, 190 000 personnes supplémentaires devraient avoir accès aux latrines, des toilettes seront construites dans les écoles pour 80.000 élèves dans le primaire et le secondaire. Les autres activités du programme seront menées par le ministère de l’Energie et l’Eau, très critiqué lors de l’épidémie de Choléra de 2010. Dans la région de l’Extrême Nord, le MINEE collaborera avec les administrations locales en vue de fournir à près de 400000 personnes, une éducation aux règles élémentaires d’hygiène. 143 000 personnes devraient se voir pourvoir de latrines, et 40 000élèves se verront construites des toilettes dans leurs écoles. Le projet financera également une assistance technique pour la planification au niveau national et local, ainsi que l’élaboration de plans directeurs d’assainissement pour les villes sélectionnées et des études techniques qui pourront être financées par les autres partenaires au développement.
Le ministre de la santé face à l’épidémie de Choléra dans l’Extrême nord en 2010cameroon-info.net)/n
Selon des sources officielles, la capitale camerounaise aurait déjà enregistré jusqu’à 200 morts
Les récentes pluies indexées
Les autorités du Cameroun admettent aujourd’hui que l’épidémie de choléra qui frappe Yaoundé la capitale du pays est sans précédent. Cette aggravation selon elles, serait le fait de la survenance de fortes pluies qui ont provoqué des inondations, contaminant l’eau potable des puits, en particulier dans les bidonvilles. Les fortes pluies qui ont commencé en février de cette année ont provoqué des inondations dans certains quartiers comme Biyem-Assi, Mendong, Carrière et Obili, où de nombreux cas de l’épidémie de choléra ont été signalés, a déclaré Ntsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé. Il a mis en garde la population, leur disant de rester à l’écart des quartiers touchés. Les autorités semblent vouloir démontrer que l’instabilité de la pluviométrie semble être à l’origine de cette catastrophe. De nombreux observateurs eux estiment l’argumentaire non approprié.
Les autorités doivent être conscients de ces anomalies climatiques et leurs impacts, y compris des inondations, et prendre des mesures pour prévenir des situations de ce genre fait savoir Ric Kouam un responsable d’une association de préservation de l’environnement. L’affaire semble être prise au sérieux. Il n’y a pas vraiment eu de communication officielle, mais on apprend que les missions diplomatiques à Yaoundé ont également mis en garde les ressortissants de leurs pays respectifs, en particulier ceux qui arrivent pour la première fois, d’éviter les zones inondées et infectées par le choléra. Il leur aurait été aussi conseillé de ne pas boire l’eau provenant de sources douteuses, ni manger des fruits vendus en bordure de route et qui pourraient avoir été lavés avec des eaux souillées. Une première réponse a été donnée à la situation. En collaboration avec le ministère de la santé publique, la communauté urbaine de Yaoundé a déclaré avoir procédé à la désinfection des puits et des accumulations d’ordures dans les quartiers les plus défavorisés. Le préfet du département qui recouvre la zone de yaoundé a pour sa part interdit la vente d’eau en sachet, soupçonnée d’être impropre à la consommation.
La négligence des populations et des autorités encore mise en cause
L’administration se déploie autant qu’elle peut pour contenir le problème, mais les avancées sont trop faibles. Le ministre Mama Fouda de la santé a récemment inauguré un centre de coordinations de lutte contre le choléra, le deuxième ouvert sur le pays après celui de la zone quasi endémique de cette maladie situé dans la région du grand nord Cameroun. L’occasion avait été donnée au ministre de rappeler que le choléra était la maladie de l’imprudence hygiénique. Les eaux souillées tuent en quelques heures avait-il averti. Mais le gouvernement reconnait aussi toute la difficulté qu’il y a à accéder à l’eau potable dans les grandes villes camerounaise. Seul 60% des près de 3 millions d’habitants de la capitale ont accès à une eau saine. Le gouvernement s’est engagé à multiplier des bornes fontaines publics dès l’année prochaine.
Il y a aussi la négligence humaine qui est fortement indexée. Pour des raisons d’exploitation foncière, des personnes continuent de construire les puits et les fosses sceptiques de façon rapprochée. Une étude réalisée par le Centre Pasteur, rapporte que sur 50 puits analysés dans les villes de Douala et de yaoundé, près de 100% d’entre eux était contaminés par des matières fécales. Une situation réellement alarmante et que les populations semblent ignorer. En attendant, le gouvernement n’a d’autre choix que de parer au plus urgent. Le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) soutient le gouvernement du Cameroun dans son effort d’éradiquer la maladie, en fournissant des kits médicaux d’urgence contenant des gants chirurgicaux, des comprimés pour la purification de l’eau. La mesure est salutaire, de nombreux enfants sont effectivement exposés au mal. L’Ong Plan international a accepté pour sa part à construire des latrines dans certaines écoles. Au niveau des cadres d’éducation, les professeurs et autres responsables pédagogiques sont sensibilisés sur l’utilité de prévenir les enfants des dangers encourus avec le choléra.
L’épidémie de choléra qui frappe Yaoundé est sans précédent Google images)/n
En 24 heures, 11 personnes ont trouvé la mort dans le village Pangar, arrondissement de Ngaoundal, département du Djerem
Le Secrétaire d’Etat à la santé publique a présidé ce jeudi, 05 mai 2010, une réunion de mise au point de la situation du choléra dans la région de l’Adamaoua, après que quelques cas aient été signalés à Pangar dans le département du Djerem. La région de l’Adamaoua jusque là épargnée par le choléra, vient ainsi d’être touchée. En moins de 24 heures, 11 personnes ont trouvé la mort à Pangar dans l’arrondissement de Ngaoundal, département du Djerem, région de l’Adamaoua. C’est en effet pour faire face à cette situation que le Secrétaire d’Etat à la santé publique est venu personnellement dans la région de l’Adamaoua.
De la réunion de mise au point que le Secrétaire d’Etat à la santé publique, Alim Garga Hayatou a présidé ce lundi dans la salle des cérémonies de la délégation régionale du tourisme, l’on retiendra que la situation est sous contrôle. Le cas spécifique de Pangar a d’ailleurs été exposé par le préfet du Djerem qui dira que dans ce village, la situation a été maîtrisée. Il est d’ailleurs réconfortant de noter que depuis le 28 avril, aucun nouveau cas n’a été détecté, de même qu’aucun nouveau décès n’a été enregistré. Au cours de cette réunion à laquelle prenait également part le gouverneur de la région de l’Adamaoua, le délégué régional de la santé publique a présenté la situation générale du choléra dans la région. [i la lutte contre le choléra est une lutte multisectorielle et il ne faudrait pas que l’on pense que c’est seulement le ministère de la santé qui doit lutter contre le choléra.
Et qui dit multisectoriel dit ministère de l’eau et de l’énergie, les municipalités et tous les autres secteurs apparentés, a-t-il souligné. Selon les chiffres communiqués au cours de cette rencontre, il ressort que sur les 26 personnes affectées par le choléra et conduites dans des formations hospitalières, certaines sont complètement guéries, bien que d’autres soient encore en cours de traitement. A cet effet Alim Garga Hayatou a tenu à saluer les initiatives et les moyens locaux déployés sur le terrain pour sauver des vies. Après avoir rappelé les mesures de prévention de la maladie telles que le respect scrupuleux des règles d’hygiène, le Secrétaire d’Etat à la santé publique a relevé que la riposte doit être permanente et graduelle.
Salle de cérémonies de la délégation régionale du tourisme journalducameroun.com)/n
35 nouveaux cas viennent d’être déclarés dans le district de santé de Kousséri dans l’extrême-Nord
Alors que l’on croyait le choléra progressivement maîtrisé dans l’extrême-Nord Cameroun après les ravages causés en 2010, voici que le vibrion cholérique refait encore parler de lui. Selon des informations recueillies auprès du délégué régional de la santé publique pour l’extrême-Nord, Dr. Djao Rebecca, le premier cas serait venu du Tchad, dans une petite ville située entre Ndjamena et Kousséri. Il s’agissait en réalité de trois personnes suspectées d’une même famille, dont deux ont décidé de se rendre à Ndjamena à la recherche des soins, la troisième personne quant à elle ayant plutôt décidé de traverser le fleuve Logone qui sépare le Cameroun et le Tchad pour se rendre à Kousséri au Cameroun.
Deux semaines après l’entrée de ce premier cas au Cameroun, on dénonce déjà 35 cas, soit 27 malades dont deux tchadiens guéris, deux décès et six hospitalisations. Le centre Pasteur de Garoua a confirmé la présence du vibrion colérique pour tous les prélèvements suspects faits et envoyés dans ce centre. Pour le moment, seule la ville de Kousséri est touchée et les autorités publiques sont mobilisées pour circonscrire le mal. Comme mesure pour tordre le cou à cette grande tueuse, l’identification des différents points d’eau en vue de leur traitement envisagé, de même que la vente et la consommation des crudités et des aliments mal conservés sont à proscrire. Du coup, un centre de traitement du choléra est né à l’hôpital de district de santé de Kousséri où la prise en charge des malades atteints de choléra est gratuite. Parallèlement, la consultation est menée par certains partenaires au développement. Un véritable centre de coordination et de contrôle du choléra (C4) qui ne dit pas son nom.
Les Centres de coordination et de contrôle du choléra ont pour mandat entre autres, «de coordonner l’appui au Ministère de la Santé publique et à d’autres secteurs dans le cadre de la mise en uvre des activités liées au plan opérationnel de préparation et de riposte du choléra», l’objectif étant de mettre l’épidémie sous contrôle. C’est ainsi que la structure placée sous la direction conjointe du Ministère de la Santé Publique et de l’Organisation Mondiale de la Santé, s’attèle à assurer le leadership technique, la coordination et la gestion de la riposte; la fourniture des conseils techniques aux différents prestataires de soins de santé dans le pays en ce qui concerne la surveillance, le soutien des laboratoires et la recherche opérationnelle, la gestion des cas.
Le choléra en chiffre dans l’extrême-Nord en 2010
Selon des informations recueillies auprès des responsables du centre de coordination et de contrôle du choléra (C4) par la presse à la 39ème semaine de l’année 2010, soit environ six mois après le déclenchement de la maladie, l’on avait enregistré 8195 cas de choléra à travers la région de l’extrême Nord. 542 personnes étaient décédées des suites de la maladie et parmi lesquelles 293 hors des formations sanitaires. La seule bonne nouvelle, était que plus de 7 mille personnes (7181 exactement) avaient recouvré leur santé grâce à l’observation des mesures et aux soins prodigués par les agents de Santé Publique et les partenaires. L’on a également appris que parmi les malades enregistrés, 141 venaient des pays voisins, le Nigéria et le Tchad en l’occurrence. Sur les vingt cinq districts de santé concernés par l’épidémie du choléra, les trois centres de santé les plus touchés étaient les centres de santé des localités de Vélé, Mada et Tokombéré qui sont respectivement dans le département du Mayo Danay, du Logone et Chari et du Mayo Sava. Gare donc aux voyageurs qui doivent scrupuleusement respecter les règles d’hygiène qui s’imposent.
Le choléra à nouveau déclaré dans la partie septentrionale du Camerounwww.africapresse.com)/n
Le décollage de Camair-co, la défaite des Lions, l’épidémie de choléra et les faits de société constituent le menu de cette semaine
« Camair-co l’envol» titre à sa grande une le quotidien national bilingue Cameroon Tribune. Selon le journal: 28 mars 2011, le jour-j est arrivé. Les aiguilleurs du ciel accueillent une star, drapée de vert-rouge-jaune, plus l’incontournable magnifique étoile qui agrémente le tout. Le Cameroun est de retour dans les airs, Camair-co prend son envol. Le quotidien Le Jour va dans le même sens en écrivant: « Camair-co décolle à Douala». Selon le journal: Le vol inaugural de la compagnie nationale a fait battre les c urs à l’aéroport de Douala. Le clou de l’évènement survient lorsque les roues de l’avion quittent la piste 12 de l’aéroport international de Douala. Il est 10h 58mn. Explosion de joie. Dans l’édition du mardi 29 mars, Cameroon Tribune fait savoir à son lectorat que l’étoile du Cameroun: « Camair-Co atterit à Paris ». Le quotidien Mutations après avoir donné la parole au directeur général de la compagnie Alex Van Elk dont le but est de: « Bâtir une compagnie sur la durée», le journal d’Alain blaise Batongué s’est alors intéressé au fait que: « Camair-Co: Un important marché à conquérir». Il estime que:la compagnie camerounaise ne manque pas d’atouts, malgré la concurrence. Quant au quotidien La Nouvelle Expression, après avoir annoncé l’: « Atterrissage en beauté» à Yaoundé, elle précise alors que: « Assistance au sol: Camair-Co choisit Europe Handling à Roissy Charles de Gaulle». Puisque:les deux entités ont signé un contrat d’assistance aéroportuaire d’une durée de quatre ans. L’information est passée quasi-inaperçue au Cameroun. Pourtant elle figure toujours en bonne place dans le site Internet de la filiale du groupe Crit. Tout comme sur le site d’informations relatives au Cameroun, Journalducameroun.com. Ce dernier est d’ailleurs le seul pratiquement à avoir exploité le communiqué de presse du 16 mars 2011 qui donne l’information a précisé le journal. Et pour ne pas faire table-rase du passé, Mutations revient sur la défunte Camair: « Gestion: Comment la Camair est entrée en zone de turbulences». Les difficultés financières liées à un effectif pléthorique, à une certaine raison d’Etat, à la mal gouvernance. ont plombé la défunte compagnie aérienne nationale et précipité sa descente aux enfers. Au moment où Camair co, née des cendres de la Camair prend son envol, Mutations a choisi d’explorer les dérives qui ont conduit à la perte de cette fierté nationale. Une évocation utile aux nouveaux dirigeants, si elle devait servir de guide.
Un évènement ne pouvant en cacher un autre, la joie et la peine alternaient dans la vie des ressortissants du triangle national. Le désespoir était perceptible sur les visages et même dans les commentaires après la défaite des Lions indomptables face aux Lions de la Terranga. Mutations écrit: « Sénégal-Cameroun: Les Lions domptés à l’ultime moment». Le journal estime que:le but victorieux sénégalais, intervenu aux arrêts de jeu, a désillusionné les supporters camerounais. En plus indique Le Jour: «Ça coince toujours». En dépit d’un état d’esprit honnête et engagé, le onze national ne gagne pas. Il faut, d’urgence régler d’évidents soucis tactiques. Après plusieurs années de compétition, Achille Webo et Samuel Eto’o en sont toujours à se chercher une complémentarité. Les deux gaillards échouent à modeler une paire qui aurait dû dévaster les défenses adverses. La Nouvelle Expression choisit de donner la parole à l’ancien Lion indomptable Bonaventure Djonkep. A la question de savoir comment faire pour redorer le blason des Lions, il répond: Aujourd’hui on parle de la Can 2012 et du mondial 2014, si on ne peut pas commencer aujourd’hui à penser qu’il faut qu’on prépare une équipe, on va compter sur les Webo qui auront en 2014 quel âge? En 2014, Eto’o lui même aura quel âge? Mais un espoir est né dans la parution de Mutations du jeudi 31 mars: « Eliminatoires Can 2012: Le Cameroun devance la Rdc dans le groupe E ». Selon l’auteur de l’article:Les Lions indomptables sont devant les Léopards. Même si la République démocratique du Congo (Rdc) occupe actuellement la deuxième place du groupe E. Le Jour pour expliquer l’échec révèle que: « Des dirigeants des Lions en boîte de nuit ». C’est le visage serré que Michel Zoah, le ministre des Sports, a rappelé ce qui s’est passé le week-end dernier à Dakar, à l’occasion du match contre le Sénégal. Certains officiels de la délégation camerounaise à Dakar m’ont désolé, en allant en boîte de nuit la veille du match. Au plan même de la communion des énergies, il n’est pas bien de fréquenter des endroits comme ceux-là, pour retrouver ensuite les joueurs à l’hôtel a-t-il déclaré.
Sur la question du choléra, Cameroon Tribune publie: « Les hôpitaux en alerte Choléra à Yaoundé». Ces structures ont, à différents niveaux, pris des mesures pour circonscrire la contamination au sein des populations, mais également des personnels médicaux. Pour Mutations: « Le préfet du Mfoundi s’attaque à l’eau douteuse». Puisque: Les producteurs et vendeurs sont prévenus. Le préfet du département du Mfoundi interdit la production et la vente d’eau d’origine douteuse dans sa circonscription administrative, indique Jean Claude Tsila dans un communiqué rendu public. Mais il faut noter que: « Les pratiques à risque résistent » Puisque:des restaurants à l’air libre sans eau courante. Les consommateurs semblent insensibles à la menace qui pèse pourtant résolument sur la ville de Yaoundé. Mutations qui lui a accordé assez d’espace pense aussi que « Choléra: La communication à sens unique». Car:malgré le budget alloué au ministère de la Communication pour sensibiliser sur l’épidémie, le public attend toujours de voir des actions sur le terrain. il a aussi donné la parole a un expert, Charles Mongue, qui pense qu’: « Il faut passer à une communication de proximité».
Le fait de société cette semaine est publié par Cameroon Tribune: « Chargé d’une mission divine, il détruit la statue de la vierge Marie» Les membres du clergé de la paroisse Sainte-Monique de Bonamoussadi ont assisté dimanche dernier à une scène qui les a interloqués. D’après un responsable présent, un jeune homme est arrivé pendant que j’étais en présence de deux prêtres. Il a dit que nous n’avions pas le droit d’exposer ainsi une statue de la vierge Marie, en citant un passage du livre Deutéronome dans la Bible, où le Seigneur interdit de tailler des images pour les adorer. D’après des témoins, le jeune homme était déjà passé quelques jours auparavant pour avertir les membres de l’église et du clergé sur la présence de la statue. Le jeune homme déclare alors aux prélats qu’il est envoyé par Dieu pour détruire la statue, vers laquelle il s’avance d’un pas résolu, sous les regards des prêtres qui croient à une blague. Il a secoué la statue de la Vierge et l’a balancée avec vigueur au sol. Puis, a ajouté qu’on pouvait faire ce qu’on veut de lui. Le jeune homme a été conduit à la brigade de gendarmerie de Bonamoussadi, où il a été gardé à vue. Il a été libéré lundi car on a constaté qu’il avait des problèmes psychiques. Ses parents ont promis de rembourser les frais pour la statue. De son côté, l’auteur des faits a promis de revenir détruire à nouveau la statue si jamais Dieu le lui demandait une nouvelle fois.
Une des journaux cette semaine au CamerounJournalducameroun.com)/n
A Douala et Yaoundé, les vendeurs d’eau en sachets font depuis quelques jours l’objet de poursuite par les autorités
Le bras de fer a débuté
Vendredi 25 mars 2011, le préfet du département du Mfoundi qui couvre Yaoundé a pris une décision interdisant la vente d’eau sans autorisation dans la ville. Une mesure qui a laissé inchangé le niveau des activités du secteur, en raison de l’existence d’une réelle demande. Face à l’épidémie de choléra, qui est réapparu dans plusieurs villes du Cameroun et touché près de 12 000 personnes, un coupable a été vite désigné, l’eau vendu dans les sachets. Il est très souvent reproché aux promoteurs, de remplir les contenants avec une eau peu ou pas du tout traitée. «Nous demandons à chaque revendeur d’exiger de son fournisseur l’autorisation ou l’agrément qui l’autorise à produire et à commercialiser l’eau en sachets. Il faut que cette autorisation soit affichée, sinon nous allons saisir » fait-on savoir du côté de l’administration. La décision du Préfet du Mfoundi, rejoint celle prise plus tôt par le gouverneur de la région du littoral qui couvre Douala. En décembre 2010 lorsque Faï Yengo Francis prend cette décision, le but recherché est de protéger dit-on le consommateur. Aujourd’hui, il est question de lutter contre le choléra. « On ne peut pas parler de lutte contre le choléra, en permettant la vente du choléra en sachet. D’où la mesure salutaire du préfet du Mfoundi, qui doit être contagieuse à ses collègues d’autres départements du Cameroun » a fait savoir Delor Magellan Kamseu président d’une association de consommateurs. Peu de consommateurs sont au courant de la décision préfectorale, et pour ceux qui le sont parfois, leur situation financière et la rareté de l’eau distribuée par la Compagnie de distribution des eaux (CDE) ne leur donne pas le choix. « Quelle est l’eau qui est propre ? Même l’eau de la Snec (appellation commune de la compagnie de distribution d’eau), est sale. Parfois tu puises l’eau tu laisses deux jours le fond est rempli de particules», affirme Eric Fosso, un commerçant d’eau en sachet. L’administration elle, n’envisage pas de fléchir. « La vente d’eau est réglementée au Cameroun. Il y a des procédures qu’il faut suivre pour avoir l’autorisation de vendre de l’eau potable ; si on ne s’y conforme pas on risque d’aller dans tous les sens et voila le choléra qui pointe, nous préférons prendre des mesures conservatoires », affirme-t-on du côté du ministère de l’énergie et de l’eau.
Les vendeurs dénoncent l’instrumentalisation d’une situation
Des observateurs avertis pensent que l’administration fait une fuite en avant sur ses propres responsabilités concernant ce problème. La crise économique qu’a connue le Cameroun dans les années 1990 a touché tous les secteurs d’activité du pays dont celui de la distribution de l’eau potable. De nombreuses bornes fontaines qui se trouvaient dans les grandes villes sont aujourd’hui hors d’usage. Le secteur de l’eau potable a connu peu d’investissements, se laissant dépasser par la forte demande issue des urbanisations massives. Dans la ville de Yaoundé par exemple, seulement 100 des 300 000 mètres cube d’eau demandés sont disponibles. D’un autre côté, la vente des eaux minéralisées coute très cher. Entre 500 et 400 FCFA le litre et demi, trop élevé pour les populations, dont près de 7 millions vivent avec moins de 700 FCFA par jour. Les populations dans un premier temps ont recouru à des puits, mais là aussi les frais d’entretien étaient assez considérables. C’est dans ce contexte que survient le succès de l’eau en sachet. Moins cher, à 50 FCFA le demi litre, il est aussi accessible très facilement. Les vendeurs ne refusent pas de se conformer à la procédure d’autorisation préalable, et même à des contrôles inopinés. « Il faut être fou pour ne pas accepter le deal. En réalité le mètre cube d’eau (1000 litres) à la Snec nous revient à moins de 400 FCFA, après traitement et perte nous perdons entre 400 et 600 litres, et le mètre cube nous revient finalement à10 000 francs CFA. Nous revendons le reste des 400 litres à 100 FCFA le litre donc vous imaginez le bénéfice qu’on peut en tirer même après avoir réglé toutes les charges » nous a fait savoir sous le couvert de l’anonymat un des vendeurs, ajoutant que le problème de l’autorisation c’est qu’il était devenu un poste de corruption. « En même temps que l’Etat nous pourchasse, il devrait aussi lutter contre la corruption dans le secteur. Vous savez l’Etat n’a pas besoin d’interdire notre eau. Si un consommateur a mal au ventre, il n’achètera plus et à terme le business va mourir, c’est de la folie tout simplement de priver des gens d’eau alors qu’on offre aucune solution » a-t-il ajouté. Le paradoxe dans cette affaire, c’est que le Cameroun possède des réserves d’eau douce trois fois plus grandes que celles de la France, pour trois fois moins de populations.
L’eau en sachet doit être mieux contrôlée, selon les autorités camerounaisescamerounactu)/n
Le ministre camerounais de la santé publique a donné un point de presse ce mardi sur la situation du choléra dans le pays. Extraits…
Vous avez-vous-même dit dans votre propos liminaire que le choléra était la maladie de l’eau, pourquoi le gouvernement ne prend-il pas des mesures pour lutter efficacement contre le commerce de l’eau en sachet dans nos grandes villes?
Dans mon exposé, j’ai recommandé aux parents d’acheter des gourdes comme on le faisait souvent, et d’y mettre de l’eau propre pour leurs enfants. Le ministère de la santé publique n’a pas qualité pour interdire le commerce de l’eau sur le marché camerounais. Il y a un département ministériel pour cela. Mais je puis vous rassurer que la question est sur la table du gouvernement et bientôt des mesures seront prises par rapport à ce problème. Le problème va plus loin et concerne les jus de fruits dits naturels. Mais j’insiste sur le fait que les populations doivent elles même déjà prendre des mesures individuelles, en vertu du principe de précaution de chacun face à une situation dangereuse.
On a remarqué que depuis que cette nouvelle vague de choléra a refait son apparition, vous êtes toujours accompagné du ministre e la communication, pourquoi le ministre de l’eau n’est pas présent pas alors même que le vrai problème semble à son niveau?
Sauf erreur j’ai déjà eu à faire des points de presse avec le ministre en charge de l’eau. Aujourd’hui je suis avec le ministre de la communication, mais cela ne veut pas dire que l’autre ministre ne se sent pas concerné. Je voudrais qu’on comprenne qu’au Cameroun, nous n’avons pas encore atteint un niveau de développement qui nous permette de fournir de l’eau potable à tout le monde, pour le moment. Les choses se mettent en place progressivement. Il y a quelques jours on a inauguré le début des travaux de reconstruction d’une station d’eau qui pourrait détendre la situation de l’approvisionnement en eau de Yaoundé. Et si j’ai bien suivi le directeur général de la Camwater, ces travaux vont s’étendre à d’autres villes et localités. Donc vous voyez, le gouvernement veille aux bien être de ses populations. Mais je relève une chose, et c’est fondamental, les personnes ne respectent plus les points d’eau. Dans les villages, lorsqu’il y a une source, elle est presque sacrée. Mais en ville il y a des gens qui construisent par exemple des latrines non loin des puits. Ce que nous disons c’est que les latrines doivent être construites à bonne distance, ce sont là des initiatives de nature à mettre en danger les populations. Toujours sur la solidarité gouvernementale, je tiens à préciser que ce n’est pas parce que nous ne sommes pas visibles dans tout le Cameroun que nous ne travaillons pas. Il y a un décret présidentiel de 1982 qui organise la lutte contre le choléra au Cameroun et depuis mai, il y a toute une commission de lutte contre cette maladie qui travaille.
Comment respecter les consignes de se laver régulièrement les mains lorsque l’eau manque dans nos villes?
Le manque d’eau est un problème réel, mais cela ne justifie pas qu’on ne se lave pas les mains. Quoi qu’il en soit, nous avons des puits, des sources ou tout autre point où nous pouvons acquérir de l’eau. Ce qui est important, c’est qu’on respecte la procédure de potabilisation de l’eau. Chacun peut traiter l’eau, il suffit de la bouillir, ou de la traiter comme on peut avant de l’utiliser. Je recommande aux gens de ne pas être pressés, lorsqu’il faut utiliser de l’eau. Il faudrait prendre le temps de bien traiter son eau avant de la consommer.
Dans certains quartiers, la communauté urbaine pour des travaux de réparation de route dégage de la poussière. Ça ne pourrait pas être un vecteur de choléra?
Sauf erreur de ma part, il ne me semble pas que la poussière transporte le choléra. Mais bien sur c’est assez grave, parce qu’il n’y a pas que le choléra il y a d’autres risques encore plus graves. Vous savez ce n’est pas sérieux lorsque des commerçants viennent vendre leurs produits là où il y a la poussière. Les populations doivent éviter de faire leurs achats dans des endroits sales. Ce sont de simples mesures de précaution.
Nous avons fait le tour de certaines officines de pharmacie, même dans les hôpitaux, et on se rend compte que les produits de traitement du choléra manquent et d’un autre côté des personnels médicaux nous ont fait comprendre qu’elle ne bénéficiaient pas de protection. Qu’est ce que le ministère de la santé a prévu pour cela?
Je suis surpris qu’on dise que les produits de traitement du choléra manquent, parce que les stocks dont nous disposons sont énormes. Peut-être que lorsque vous êtes arrivé, ces pharmacies étaient en rupture de stock. Mais en principe une fois que la prescription est faite, le produit contre le choléra est gratuit. Nous avons des partenaires qui nous fournissent suffisamment et je puis vous assurer qu’il y a suffisamment de produits contre le choléra. Et puis je ne voudrais pas qu’on stigmatise sur la guérison, il faut déjà se protéger. Il faut aussi savoir que le traitement contre le choléra n’est pas un vaccin. Si on guérit du choléra et qu’on continue d’avoir un comportement à risque, on va de nouveau être malade. Donc il est très important de se protéger déjà. D’un autre côté, nous insistons sur le fait qu’on peut déjà se prendre en charge soi-même. Dans la plupart des cas, les malades arrivent à nous au stade C, c’est-à-dire proches de la mort et c’est difficile pour le dispositif médical. Avant de se rendre dans les hôpitaux, on doit déjà se réhydrater pour rester conscient autant que possible.
Le ministre de la santé publique André Mama Fouda (au milieu) lors de la rencontre avec la presse le 22 mars à YaoundéJournalducameroun.com)/n
C’est une information donnée par le ministre de la santé lundi après une visite des centres hospitaliers de la capitale
90 cas dont 7 morts officiellement recensés
Le choléra qui s’est déclaré à Yaoundé, concernerait 90 personnes et 7 d’entre elles seraient déjà décédées. L’information est de Mama Fouda, ministre de la santé publique, qui venait d’effectuer un tour des centres hospitaliers de Yaoundé, afin de prendre connaissance de la situation. D’après une information officieuse non confirmée par le ministère, la situation serait bien plus grave. Au total ce sera près de 1600 personnes qui seraient ainsi frappés par le vibrion cholérique. 48 d’entre eux serait décédés. Lors de la réunion, le ministre de la santé a insisté sur la non-observation des règles d’hygiène. Selon une source proche ministère de la Santé publique et rapportée par le journal Mutations, seules les régions de l’Est et de l’Adamaoua seraient actuellement épargnées par l’épidémie. Alors que la situation semble se stabiliser dans le grand nord Cameroun, notamment dans l’Extrême-Nord et le Nord «où aucun cas n’a été signalé depuis deux semaines», on note «une recrudescence dans la partie méridionale» commentait des cadres du ministère de la santé lors d’une réunion sur le sujet en début de mois de mars. Sur les causes, le ministre de la santé publique a aussi fait savoir que tous les cas de choléra apparus ces derniers jours dans la ville de Yaoundé, ont été pris en charge par l’Etat. Selon lui, la cause de cette nouvelle épidémie est attribuable à un relâchement des campagnes de communication et de sensibilisation et surtout à l’inobservation par de nombreuses personnes des règles d’hygiène. Le ministre de la santé a ainsi recommandé de toujours se laver les mains avant les repas.
Difficile de maitriser la prévention
Sur la base du dernier recensement général de la population, près de 500 000 personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Le choléra, maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, est provoqué par une bactérie appelée vibrion cholérique. Il se transmet facilement par l’absorption d’aliments ou d’eau souillés et est marquée par une période de développement de très courte durée, souvent réduite même à quelques heures. C’est ainsi que le choléra peut facilement entrainer en moins de 2 heures, le décès d’un adulte qui était initialement bien portant. Car il provoque chez la victime infectée une diarrhée brutale, très abondante qui cause une grave déshydratation associée à une insuffisance rénale sévère. Le traitement le plus efficace à ce jour repose essentiellement sur la réhydratation intense par l’administration des sels de réhydratation orale ou de perfusion de solutés. De nombreux experts estiment ainsi qu’un simple accès à de l’eau potable, à des latrines propres, et une éducation des populations au respect de simples règles d’hygiène élémentaire telles que ne boire que de l’eau potable, laver les mains avant tout repas, laver les fruits et légumes avant leur consommation, bien bouillir toute eau non potable avant de la boire ou encore bien réchauffer les repas avant de les consommer peuvent aider à contrer la maladie. La misère et le défaut d’accès à une eau véritable potable, apparaissent comme les causes principales des épidémies qui commencent à revenir. Seulement 30 % de la population de cette agglomération ont accès à une source d’eau potable. La recrudescence du choléra dans la ville de Yaoundé, coïncide avec le début de la saison des pluies, et aussi la prolongation d’une nouvelle pénurie d’eau qui frappe aujourd’hui 60% des quartiers de yaoundé. On compte plus d’un million de personnes exposées.
Après le grand nord, le grand sud Cameroun touché par le cholérawww.africapresse.com)/n
Les populations appelées à observer scrupuleusement les règles d’hygiène
Le Dr Dissongo Jean II est formel : quelques cas de choléra ont été diagnostiqués dans la ville de Douala depuis le mois de janvier dernier. Ceci, après l’épidémie qui a sévi lors de la fin d’année 2010. Pour le Secrétaire Permanent du centre de coordination et de contrôle du choléra basé au niveau de la délégation régionale de la santé publique pour le littoral à Bonanjo, il y’a eu des cas de diarrhées enregistrés dans les hôpitaux, suite aux mauvaises conditions de vie des populations. A cet effet, « nous enseignons actuellement aux habitants, l’importance de l’utilisation de l’eau potable. On peut l’obtenir en faisant recours par exemple à de l’eau de javel, si l’eau en question n’est pas potable. Il faut également se laver les mains avec de l’eau et du savon après être allé aux toilettes, ou encore avant de prendre son repas », recommande le Dr Dissongo. Selon lui, les mauvaises conditions de vie, exposent les habitants au choléra.
Peur de la propagation du choléra
Cependant, les autorités sanitaires redoutent la propagation du vibrion cholérique dans la cité économique. « Nous pratiquons actuellement une surveillance active dans les quartiers », affirme le médecin. Cette surveillance vise notamment à détecter le moindre signe de la maladie. En cas de diarrhée, il est recommandé au malade de se rendre immédiatement dans le centre de santé le plus proche, où il sera pris en charge par les médecins. Même si pour l’instant il est difficile d’avancer des statistiques concernant le nombre exact de cas de choléra déjà enregistrés à Douala, on se rappelle que ce n’est pas la première fois que cette ville est atteinte par la maladie. Déjà en 2004, plusieurs cas avaient en effet été enregistrés, tout comme en 2006 où 13 cas furent enregistrés notamment à l’hôpital de district de Soboum dans la circonscription de Douala 3ème, et plus d’une soixantaine de manière générale à Douala. Maladie virulente, le choléra touche aussi bien les enfants que les adultes. En l’absence de traitement, le choléra peut entraîner la mort en l’espace de quelques heures seulement.
Quelques règles d’hygiènes permettent d’éviter le choléra
12 cas dont 1 décès ont été enregistrés la semaine dernière dans la localité d’Akok, dans la région Sud
L’origine de la maladie est mal connue, mais les équipes sanitaires soupçonnent que le vecteur de cette nouvelle épidémie serait une dame venue de la métropole économique, Douala et porteuse des germes du choléra. On a aussi appris que la situation des malades, qui ont fini par être admis dans des formations hospitalières, s’était dégradée du fait de la forte tendance à l’automédication en vigueur dans cette partie du pays, en raison aussi parfois de l’extrême pauvreté des populations. Vendredi dernier, une réunion de crise a été organisée dans le chef-lieu de la région, Ebolowa, en vue d’organiser la riposte et constituer une barrière sanitaire. Jusqu’ici, le choléra était particulièrement localisé dans les régions septentrionales et le Littoral du Cameroun. Mais ce n’est pas la première fois que cette partie du pays fait l’expérience de cette maladie. En 2004, lors de la plus grave épidémie de choléra enregistrée à Douala la capitale économique, la région du sud avait aussi été frappée, mais dans les localités de Kribi, la cité balnéaire et Bipindi. Il faut dire que les populations ici sont très exposées, en raison du faible taux de respect des pratiques d’hygiène.
La propreté, meilleure arme contre la maladie
Le choléra est une maladie extrêmement virulente. Touchant les enfants comme les adultes, on peut en mourir en quelques heures. Environ 75% des sujets infectés par V. cholerae ne manifestent aucun symptôme, bien que le bacille soit présent dans leurs selles pendant 7 à 14 jours après l’infection et soit éliminé dans l’environnement, où il peut potentiellement infecter d’autres personnes. En l’absence de traitement, elle peut entraîner la mort. Les sujets ayant une faible immunité, enfants souffrant de malnutrition ou personnes vivant avec le VIH par exemple, sont davantage exposés au risque de mort en cas d’infection. La transmission du choléra est étroitement liée à une mauvaise gestion de l’environnement et au déficit d’hygiène. Pour éviter le choléra, il suffit d’observer les règles d’hygiène entre autres, le lavement des mains avec du savon avant de faire la cuisine, de manger et après avoir fait des selles. En outre, il est recommandé de manger les aliments bien cuits et de protéger la nourriture contre les mouches. Il est demandé, sur ce, d’utiliser les latrines pour faire des selles et les garder toujours propres. Par ailleurs, il est aussi important de bouillir de l’eau avant de la consommer.
Le choléra déclaré dans le sud Camerounjournal du Cameroun)/n
Les autorités font part de ce que 6000 personnes ont reçu des soins avec succès dans la région de l’Extrême nord d’où est partie l’épidémie
Des signes de régression de la maladie
Selon une information de la radio nationale, 6576 malades de choléra auraient été guéris sur un total de 7 048 cas enregistrés depuis l’apparition du choléra, dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun. Aux dernières nouvelles, la maladie avait fait 472 morts, dont un nombre indéterminé d’enfants. On a assisté par la suite à une véritable psychose du choléra au Cameroun. En plus de la prise en charge gratuite des malades, un accent continu d’être mis sur la conscientisation des populations, le respect des mesures d’hygiène à observer afin de ne pas contracter la maladie, a indiqué un responsable du ministère de la Santé. Sur le terrain, des équipes mobiles constituées des personnels de la Santé publique et des volontaires formés à ce sujet sillonnent les villes et les villages de l’Extrême-Nord; en langues locales, elles apprennent aux populations les dispositions à prendre pour ne pas contracter le vibrion cholérique. En plus de cette tâche de sensibilisation, des experts procèdent au traitement des points d’eau et à la désinfection des latrines. De même, elles désinfectent systématiquement les concessions où réside un malade de choléra, ou même celles où est déclaré un cas suspect. Les autorités camerounaises avaient établi un plan de lutte sur un an et qui devait coûter environ deux milliards de FCFA. Il est difficile de savoir aujourd’hui à quel stade d’évolution du plan d’éradication il se trouve. Le gouvernement bénéficie sur le terrain, du concours des partenaires, notamment l’Unicef, le HCR, l’UNFPA, la Croix rouge, l’Oms, Care Cameroon, Plan Cameroon et Médecins sans frontières entre autres.
Le respect des règles d’hygiène reste de mise
La brusque évolution de la maladie a fait de cette épidémie de choléra, la plus meurtrière depuis au moins 20 ans. De nombreux observateurs indiquent que le gouvernement a fait preuve de négligence dans sa réaction face à la maladie. De nombreuses agences onusiennes opérant dans cette partie du Cameroun affirment avoir alerté les autorités sur les risques de survenance de maladie hydrique en raison de fortes inondations envisagées. Le Ministre André Mama Fouda de la Santé publique a été assez critiqué pour sa gestion de la maladie. Le gouvernement fait aujourd’hui une prévention surprenante. Lorsqu’on prévient c’est pour éviter la maladie. Mais si on prévient quand la maladie est déjà sur le terrain cela reste une stratégie spéciale, a fait remarquer un journaliste qui a séjourné dans le Nord. Après des alertes de propagation dans les grandes villes de Yaoundé et de Douala, le calme semble être revenu. Cependant, les autorités ont fait part de ce qu’un cas avait été détecté et maitrisé dans la localité de Foumbot, une localité de la région de l’Ouest. Le gouverneur de cette unité administrative est allé lui-même sur les lieux pour voir ce dont il était question. Dans une de ses éditions, le quotidien Le Jour faisait part de ce qu’un enfant avait été débarqué d’un avion à Garoua dans la région du Nord, après qu’il ait révélé des symptômes de choléra. Les médecins précisent que le choléra est une maladie qui provient et se propage facilement dans les conditions d’insalubrité. Une fois que la maladie est présente, elle est très contagieuse. Se laver les mains et boire une eau saine restent une consigne stricte.
Se laver les mains et boire une eau saine restent une consigne strictecamnews24.com)/n
Le ministre Mama Fouda de la santé publique tente de minimiser les cas de Douala et de Yaoundé
Le ministre relativise l’atteinte de l’épidémie au sud du Cameroun
Les autorités camerounaises essayent de minimiser les cas de choléra apparus dans les hôpitaux de Yaoundé la capitale et Douala la capitale économique. Selon des informations reprises en écho par les médias locaux, plusieurs cas de choléra sont apparus dans ces deux villes et on aurait déjà enregistré un décès à Douala, une information publiée par le journal Mutations, qui cite de nombreux témoins, dont un médecin. Le ministre de la Santé a choisi de détourner l’attention. Ce week-end du ramadan, nous avons eu trois cas suspects à Douala et deux cas à Yaoundé, des cas de diarrhée qui pourraient ressembler à une forme de choléra. Pour l’instant, les selles ont été prélevées et nous attendons le diagnostic du Centre Pasteur du Cameroun, a déclaré mardi face à la presse à Douala, le ministre de la Santé publique. Les cas de Yaoundé, respectivement une femme d’une quarantaine d’années et un homme, ont été signalés au Centre hospitalier universitaire (CHU) et à l’hôpital de la garnison militaire. L’un et l’autre ont fait l’objet d’une prise en charge médicale gratuite. Ceux de Douala quant à eux ont été recueillis à l’hôpital de district de santé de Deido. Dans la soirée de mardi, la radio officielle a pris le relais pour dire que la femme du CHU était déjà sortie d’hôpital et qu’elle allait pour le mieux. Mais c’est le directeur du centre qui a répondu aux interviews, annonçant que des tests supplémentaires étaient attendus. A Douala, le ministre Mama Fouda tout en invitant les populations à la vigilance refuse qu’on se prête à l’amalgame. Nous sommes dans une zone endémique et nous pouvons donc l’avoir le choléra à tout moment. Il peut y avoir des porteurs sains qui ne font pas la maladie et d’autres qui font la maladie, a-t-il poursuivit rappelant que toute diarrhée n’est pas un choléra. Il apparait que le ministre de la santé est dans la confusion totale. Il a reconnu pour la première fois, que l’action des autorités n’avait pas été bien menée sur le terrain, sans dégager des responsabilités.
Le gouvernement reconnait sa contreperformance face à la situation Des échos qui nous parviennent, il semble apparaître que nous ne faisons pas encore ce que nous devons faire, a-t-il dit. Mama Fouda a fait aussi le constat d’une légère désorganisation dans certaines formations sanitaires. Résultat: en dehors du Nord où il est fait état d’une stabilisation de l’épidémie, l’embrasement se poursuit dans l’Extrême-Nord qui enregistre encore tous les jours une centaine de malades et des décès. Pour de nombreux observateurs, les prises de position actuelles du ministre de la santé sont la preuve que son administration n’a pas eu la maîtrise de la situation depuis le début. Lors d’un premier voyage dans la région de l’extrême nord, alors que la maladie se déclenchait, il avait minimisé la situation en indiquant que la situation était sous contrôle. Un mois après le nombre de victimes avait doublé. Il est remonté une deuxième fois, cette fois-là avec le ministre en charge de l’eau. Le rapport des deux membres du gouvernement faisait savoir que la situation était sous contrôle. Nouveau démenti des faits 10 jours après on comptait à nouveau 100 victimes supplémentaires. A Douala et Yaoundé la communication est vite passée et les populations par principe et par expérience ne se fient pas aux appels à l’assurance du gouvernement. Des sources introduites au ministère de la Santé indiquent que le ministre craint une propagation de la maladie à Yaoundé et Douala. Le gouvernement n’est pas parvenu à boucler les deux milliards nécessaires pour le grand nord. Si le Sud s’ajoutait ce serait une véritable catastrophe. Les observateurs sont très critiques envers les ministères de la Santé, de l’Energie et de l’eau et des Travaux publics, trois ministères dont la défaillance a aujourd’hui contribué à causer la mort des victimes du choléra à l’extrême nord. Une prise en charge insuffisante, une absence d’eau potable pour un grand nombre et l’absence des voies de communications pour arriver aux points de santé. Alors que les autorités camerounaises à leurs habitudes minimisent, l’OMS semble plus inquiète. Trois experts de cette institution onusienne sont arrivés à Maroua pour renforcer les équipes de luttes contre le choléra dans l’Extrême nord du Cameroun. Une réunion de crise est prévue ce mercredi 15 septembre 2010. Preuve que le gouvernement n’est pas aussi rassuré qu’il veut le faire croire.
Le ministre Mama Fouda lors de sa visite dans le grand Nord cameroon-info.net)/n
Les politiques et autres élites locales n’ont pas encore réagi en ces moments de douleurs
Depuis le début de l’épidémie la plus grave de choléra qu’ait connu la région de l’Extrême-nord du Cameroun, les populations aujourd’hui ressentent un sentiment d’abandon de la part des politiques de tous les bords. Une situation qui n’est pas pour plaire à certains habitants de cette partie du Cameroun. Lorsque ce sont les élections, on voit débarquer ici tous les politiciens qui nous assurent de notre importance à leurs yeux. Maintenant que nous sommes frappés par une série de malheurs, on ne voit personne pour nous soutenir, a indiqué un habitant de localité de Mora, une des zones frappées par l’épidémie. Depuis le mois de mai, la région de l’Extrême nord est frappée par de nombreux drames. A l’épidémie de choléra se sont ajoutées les graves inondations de Pouss, qui ont provoqué la désolation. Or pendant les échéances électorales, la région de l’Extrême nord a toujours été considérée comme un pôle stratégique pour la victoire finale. Celui qui gagne le grand nord du Cameroun est bien parti pour avoir une bonne place dans les scrutins, ces trois régions (Adamaoua, nord et extrême-nord), constituent à elles seules près de la moitié des électeurs et le fait que le pouvoir des autorités traditionnelles soit encore présent rend cet électorat discipliné, fait remarquer un observateur politique. Lors de la dernière élection présidentielle de 2007, la forte victoire de Paul Biya le président actuel a été fortement influencé par ses voix obtenues au grand Nord. Peut-être parce qu’il est le président de la République, il est le seul avec son épouse à avoir réagi personnellement en faveur des populations durant la catastrophe de Pouss et ensuite avec le choléra.
Où sont passé les hommes politiques, le SDF, l’UNDP, l’UDC et le RDPC? Où sont passées nos élites que nous avons ici au nord, vous faites bien de le relever nous avons vraiment été abandonnés. Et lors des élections ils seront ici avec beaucoup de nourritures et voudront qu’on vote pour eux, ce n’est pas sérieux, nous a confié un autre habitant. Depuis le début des calamités qui frappent les localités de l’Extrême nord, aucun homme politique de l’opposition n’a jusqu’ici pas pris l’initiative de faire un don, même de quelques centaines de mille aux populations, personne aussi n’a vraiment fait le déplacement. D’un autre côté, les nombreuses élites originaires de cette partie du Cameroun ne se sont pas ouvertement manifestées. Peut-être qu’ils sont intervenus discrètement, nous a fait remarquer un observateur. Mais comme le relève un autre, la perspective des échéances électorales aurait été un motif suffisant de publicité.
Dans le gouvernement, au moins six ministres, dont celui des transports, de l’administration territoriale compétent en matière de protection civile, de la justice, du tourisme, de l’éducation de base sont originaires du grand nord Cameroun. De nombreux directeurs généraux puissant instrument de campagne aussi ne sont pas intervenus à titre personnel et en raison de leur statut d’élite. Le choléra qui sévit dans le nord du Cameroun depuis mai a entraîné la mort de 381 personnes dans deux régions, selon un rapport du ministère camerounais de la Santé. Au 7 septembre, 372 décès avaient été dénombrés sur 5.460 cas dans les provinces du Nord et de l’Extrême-Nord. 367 décès ont eu lieu dans l’Extrême Nord et 5 dans le Nord. Un précédent bilan datant du 26 août faisait état de 278 morts. Ce qui montre bien que le gouvernement piétine malgré son dispositif de lutte contre le mal. Les autorités redoutent une propagation de la maladie dans le sud du pays à cause notamment des mouvements de personnes. Les élites qui s’en sortent le mieux ont Issa Tchiroma, ministre de la communication et Amadou Vamoulke, Directeur général de la télévision nationale. Ils se sont personnellement impliqués au lancement de la campagne de sensibilisation des populations. Mais comme tous les autres, personne n’a encore fait le déplacement.
Le fonds libyen d’aide et de développement ont apporté une assistance de 28 tonnes de médicament
Des médicaments et des purificateurs d’eau
Depuis ce mardi 7 septembre 2010, une aide libyenne pour faire face à l’épidémie de choléra qui sévit au Cameroun. Un avion-cargo chargé de fournir de l’aide au peuple frère du cameroun est arrivé dans ce pays avec 28 tonnes de médicaments, afin de les aider à faire face à l’épidémie de choléra qui sévit dans la partie nord qui a été frappée par des violentes inondations, peut-on lire dans un communiqué officiel retransmis dans les médias libyens. La cargaison constituée de solutions chlorurées pour purifier de l’eau et des comprimés en vue d’arrêter la progression de la maladie a été reçue par les responsables de la région du Nord du Cameroun, une délégation dans laquelle on retrouvait le délégué régional pour la santé publique dans le Nord. Prenant la parole, le secrétaire général de la région qui représentait le gouverneur a remercié au nom des autorités camerounaises, le gouvernement libyen. Dikosso-Seme Fritz, le secrétaire général de la région du nord a exprimé la gratitude du gouvernement camerounais et sa fierté pour cette aide du guide libyen. Merci au peuple libyen pour ce geste généreux qui est une expression de solidarité et merci au chef de la révolution » Mouammar Kadhafi « de cette aide a-t-il-indiqué. Il a ajouté toujours à l’endroit de ce geste libyen, que c’est dans les ennuis qu’on reconnait ses vrais amis.
La maladie fait de la résistance et menace le sud – Cameroun
Cette aide libyenne intervient à un moment où le choléra fait de la résistance au Cameroun. Ce mardi un cas a été déclaré dans la petite localité de Mbandjock, situé à une centaine de kilomètres de Yaoundé la capitale camerounaise. Les autorités ont pris la mesure de la menace, les flux migratoires entre le nord et le sud. Le comité de crise en charge de lutter contre la propagation de la maladie envisage de prendre de nouvelles mesures pour les voyages par train. Mais le problème est loin d’être résolu. Quatre nouveaux cas se sont déclarés dans la ville de Kousseri à l’Extrême nord du pays. Certes la maladie se propage moins vite qu’il y a quelques semaines. Mais de nombreux facteurs de contamination persistent et le gouvernement n’est clairement pas en mesure de faire face seul à cette situation. Une campagne de proximité a été lancée dans l’Extrême-Nord pour enrayer l’épidémie de choléra et éviter la propagation de la maladie dans d’autres régions du Cameroun. Un stock de médicaments a été remis aux populations de Kétélé Goromo, une localité située à une trentaine de kilomètres de Maga. Une équipe composée de volontaires et infirmiers de la Croix Rouge est sur place pour faire front au choléra dans cette partie du pays. Le gouvernement a élaboré un plan d’urgence de 2.5 milliards de Francs CFA, en vue de stopper la propagation de la maladie dans l’Extrême-Nord. Le directeur de la lutte contre le choléra au ministère de la santé, le Pr Gervais Ondobo a récemment reconnu que ce montant qui n’est déjà pas totalement disponible, risque d’être insuffisant.
Le cas a été déclaré ce mardi 07 septembre 2010 chez un passager en provenance de Ngaoundéré dans le train
Un cas déclaré à 70 kilomètres de Yaoundé
Le train voyageur en provenance de N’Gaoundéré dans le nord du Cameroun est arrivé tard ce matin à sa destination finale, la gare de Yaoundé. De sources officielles, ce retard a été provoqué par un cas déclaré de choléra dans l’un des wagons. Le cas aurait été décelé alors que le train était déjà à Bandjock, une localité semi rurale située à quelques 70 kilomètres à l’est de Yaoundé. Lorsque nous sommes arrivés à Nanga Eboko, un des contrôleurs nous a fait part de ce qu’un malade se sentait très mal; arrivé à Bandjock, nous avons examiné le malade et nous nous sommes rendus compte de ce qu’il s’agissait d’un cas de choléra. Immédiatement nous avons alerté les autorités à Yaoundé et nous avons pris en charge le malade, a déclaré un des médecins présent. A l’arrivée du train en gare, le ministre Mama Fouda de la Santé publique était là avec l’un de ses collaborateurs impliqué dans la lutte contre le choléra. Dès qu’on a pris connaissance de ce cas de choléra, immédiatement le ministère de la Santé publique est venu à la gare pour prendre des mesures préventives a déclaré le Dr. Alassa Fifen, responsable du plan de lutte contre le choléra au ministère. Le wagon dans lequel s’est déclaré le cas a été désinfecté et plusieurs passagers ont reçu des doses de comprimés en vue de limiter les effets de l’exposition à cette malade. C’est la première fois depuis le début de l’épidémie de choléra dans l’Extrême nord du Cameroun qu’un cas est déclaré aussi proche de la capitale camerounaise. Cette situation est d’autant plus inquiétante, car on ignore combien de personnes souffrant de cette maladie ont déjà pu arriver à Yaoundé sans être identifiées. Les accès entre les zones de contamination et la cité capitale sont nombreux. En plus du train destiné aux voyageurs, on a le train de transport des marchandises et les autres voies terrestres.
Une information suivie avec beaucoup d’attention par l’opinion
Cette année près 340 personnes ont déjà succombé au choléra au Cameroun. Une maladie qui s’apparente à une pandémie. Plus de 4.500 personnes dans la région de l’extrême nord du Cameroun ont été touchées par cette maladie extrêmement contagieuse qui provoque des diarrhées et une grave déshydratation selon des sources Onusiennes. L’arrivée du choléra dans la grande ville de Yaoundé (près de 4 millions d’habitants) serait un coup dur pour les autorités qui peinent à gérer la situation dans le nord. La capitale camerounaise tout comme la ville de Douala sa jumelle économique souffrent de gros problèmes de salubrité, en raison du difficile accès à l’eau potable pour une grande proportion de la population. Au ministère de la Santé publique, on se veut optimiste, même si on n’indique pas clairement comment on envisage de gérer la situation. [il n’y a pas de raison de s’inquiéter avec les mesures préventives mises en place. Les populations de Yaoundé devraient être rassurées surtout si elles observent les règles d’hygiènes, comme se laver les mains et laver les fruits avant de les consommer, elles n’ont pas de crainte à avoir], a indiqué Fon Angwafor III, le Secrétaire général du ministère de la Santé publique et président du comité de lutte contre l’épidémie de choléra. On sait aujourd’hui que le cas de choléra déclaré ce matin était parti de Yaoundé et avait séjourné au Nigéria voisin, un pays avec lequel les flux migratoires avec le cameroun sont intenses. Dans la ville de Yaoundé, l’opinion suit attentivement cette information. Ce cas survient alors que de millions d’enfants sont retournés à l’école, parfois dans des établissements scolaires aux conditions d’hygiène précaires. La consigne du ministère de la Santé publique reste donc constante, se laver les mains, laver les fruits avant de les consommer et éviter de boire n’importe quelle eau. Des consignes difficiles à suivre pour les ménages les plus démunis.
Ce sont les défis urgents auxquels les pouvoirs publics doivent parer
Toutes les réunions sectorielles qui se sont tenues tant au ministère des Enseignements secondaires qu’à l’enseignement de base ont permis de rappeler à la conscience collective les défis à relever. Parmi ces grands défis, il y a d’abord celui de la lutte contre le choléra dans les établissements scolaire, surtout dans la partie septentrionale où cette grande tueuse a semé terreur et désolation au sein des populations de cette partie du pays. Ce n’est donc pas un hasard si cette rentrée scolaire est placée sous le signe «sans choléra dans mon école». Cette préoccupation est celle des pouvoirs publics qui mettent les bouchées doubles pour éviter aux enfants cette maladie très contagieuse. A cet effet, des instructions fermes ont été données aux chefs d’établissements afin que des mesures d’hygiène soient systématiquement observées dans les écoles. Des latrines devraient être aménagées, des seaux et du savon pour le lavage des mains prévus, des fosses à ordures également. S’agissant des vendeuses de denrées alimentaires, ces dernières devraient présenter au préalable un certificat médical avant d’accéder dans un établissement scolaire, avoir des tenues propres, ne pas exposer les aliments à même le sol, bien les couvrir, éviter surtout la vente des boissons comme les sucettes, l’eau glacée etc.
L’autre grand défi est celui de la sécurité routière, car comme on le sait, la période de rentrée scolaire a toujours été l’occasion de grands mouvements de personnes sur nos axes routiers à travers le pays. Cette année encore, le ministère des Transports n’a pas failli à la règle. La traditionnelle campagne de prévention routière vient d’être lancée sur l’ensemble du territoire national afin de sensibiliser les conducteurs et autres usagers de la route. Cette campagne de sécurité routière instituée du 1er au 20 septembre 2010, vise à éviter les accidents et rendre fluide la circulation sur nos axes routiers.
Une grande campagne dénommée campagne spéciale de prévention essentiellement axée sur le renforcement des mesures de sécurité sur les routes, dans les gares routières et autres agences de voyage et la sensibilisation à travers des contrôles systématiques dans les différents points d’embarquement. Sur le terrain, il sera question de procéder à un contrôle visuel des pneumatiques, de l’éclairage, du taux d’alcoolémie, des plaques d’immatriculation CEMAC, de la vitesse maximale autorisée, mais aussi et surtout de la surcharge des passagers dans les véhicules. Pour mener à bien cette mission, chaque équipe de prévention routière est appuyée des éléments de la force du maintien de l’ordre. Mais que n’a-t-on pas souvent vu? le laxisme, le favoritisme, la corruption, et bonjour les dégâts!
Des enfants dans une cour www.journalducameroun.com)/n
Les autorités proposé un plan de lutte qui s’étale jusqu’en juillet 2011 et qui nécessitera plus de 2 milliards de FCFA
Seulement près de 500 millions de FCFA sont confirmés
Le budget prévisionnel pour la lutte contre l’épidémie de choléra qui sévit actuellement dans la région de l’extrême nord du Cameroun est de près de 2,5 milliards de FCFA selon des estimations du comité de crise contre le choléra. L’information rapportée par la radio d’Etat, la Cameroon Radiotélévision (CRTV), précise aussi que l’argent qui devrait servir à exécuter un plan de lutte jusqu’en juillet 2011, n’est pas encore disponible. Le gouvernement dispose d’un peu plus de 250 millions de FCFA. L’organisation mondiale de la santé a confirmé un soutien pour un peu plus de 150 millions de FCFA. Le Cameroun affronte sans aucun doute l’épidémie la plus sévère depuis au moins 10 années. La maladie aurait déjà fait 278 morts, soit environ 100 de plus qu’au 13 août, lorsque le ministre de la santé publique André Mama Fouda et son homologue en charge de l’eau et de l’énergie avaient annoncé que la situation était sous contrôle. La situation est aujourd’hui maitrisée, il est vrai que cette épidémie a touché 2431 personnes et occasionné la mort de 184 d’entre eux, mais actuellement les malades sont pris en charge dans les hôpitaux publics, mais aussi dans le cadre des organisations communautaires, avait déclaré André Mama Fouda. Il est aujourd’hui évident que le ministre s’est une fois de plus trompé. La situation est devenue encore plus préoccupante. Le gouvernement doit désormais composer avec ses partenaires que sont l’organisation mondiale de la santé et de nombreuses ONG, pour définir contenir le mal. Pourtant cela risque de ne pas suffire. Le budget prévisionnel du plan d’urgence « permettra de répondre à une urgence mais elle ne pourra pas permettre de couvrir l’ensemble des besoins qui sont immenses », a expliqué un responsable du ministère de la santé publique.
Les négligences des populations et. du gouvernement indexées
Au Cameroun, les inondations de cette année ont fait de nombreuses victimes et détruit maisons, bétails et récoltes. La pauvreté est sans doute la cause principale de cette épidémie, les populations n’étant pas en mesure de respecter des règles d’hygiène élémentaires, comme le lavage des mains avant de manger, l’accès aux latrines et à l’eau potable. Une situation qui était prévisible et que les autorités semblent avoir négligé. Le gouvernement a cependant indiqué que tous les décès enregistrés pourraient ne pas être des camerounais. Selon le président de la cellule de crise, le Pr Fru Angwafor III, le secrétaire général du ministère de la santé publique, des cas suspects de choléra viendraient des pays voisins pour bénéficier de la prise en charge gratuite dans les formations sanitaires camerounaises. Il a signalé que les localités frontalières de la région de l’Extrême Nord enregistraient un nombre important de cas et annoncé une descente des équipes médicales dans ces localités pour déterminer les raisons de cette situation. L’ONU indique que des professionnels de santé sont envoyés dans les villages avec des médicaments, des solutions salines et autres fournitures, dont l’Unicef et la Croix Rouge assurent le ravitaillement, afin d’éviter les déplacements de personnes infectées. Le choléra survient dans un contexte difficile marqué par le manque de nourriture: nous sommes en période de soudure. Les épidémies de choléra sont courantes dans le nord du Cameroun, mais cette année, non seulement l’épidémie a été plus sévère, mais elle a frappé plus tôt que d’habitude.
André Mama Fouda de la santé publique à droitejournalducameroun.com)/n
Grande mobilisation contre la maladie
Selon les responsables sanitaires, la maladie pourrait avoir été importée du Nigéria voisin, puis aurait contaminé une source d’eau et se serait ensuite propagée avec la saison des pluies. Mais un fait reste constant: cette épidémie montre avec force l’échec du gouvernement camerounais dans sa politique d’approvisionnement des zones rurales en eau potable. C’est seulement face à l’ampleur du désastre que les autorités ont promis la construction de latrines, de forages, l’acquisition de matériel sanitaire et la confection des messages de sensibilisation en langues locales. Le ministre de la communication Issa Tchiroma est lui aussi monté au créneau, pour mettre à contribution les médias locaux, afin que l’opération de sensibilisation des populations puisse avoir un impact très important. Le ministre de l’eau et de l’énergie a annoncé de nombreux investissements, mais des observateurs se demandent aujourd’hui pourquoi avoir attendu le drame pour réagir. Depuis plusieurs mois, des ONG attirent l’attention du gouvernement sur le fait que la situation sanitaire dans la région est très fragile. L’UNICEF a dépêché d’urgence des kits médicaux composés de gants chirurgicaux, de plaquettes de traitement de l’eau, de médicaments pour soigner le choléra, notamment du sel de réhydratation orale ainsi que du matériel d’éducation pour informer les communautés sur les dangers et les modes de transmission de la maladie. Combinée avec les inondations actuelles dans la région, la flambée pourrait avoir un effet dévastateur sur les enfants qui sont extrêmement vulnérables. Nous travaillons avec le gouvernement pour améliorer la réponse, et nous demandons à la communauté internationale d’appuyer nos efforts a déclaré Clemens- Hope. Les traitements contre le choléra sont fournis gratuitement avec le soutien de l’UNICEF, mais aussi de de la Croix Rouge camerounaise, de l’Organisation mondiale de la Santé et du Fonds des Nations Unies pour la Population.
Signalé depuis près de deux semaines, le choléra continue de faire des victimes sous le regard impuissant du gouvernement
La maladie avance
Le choléra a déjà fait au moins 51 morts au cours des dernières semaines dans le nord du Cameroun d’après des chiffres officiels. Selon certains experts de la santé, l’insuffisance en eau potable et installations sanitaires adaptées est mise en cause dans cette situation. Des observateurs sur place affirment que la lutte contre le choléra est rendu particulièrement difficile, en raison des conditions d’hygiène approximatives qui y prévalent. Les régions les plus affectées sont celles du Nord et de l’Extrême-Nord. Le 14 octobre, un bilan du ministère de la Santé mis à jour en permanence faisait état de 23 morts dans l’Extrême-Nord, sur 144 personnes infectées, et de 28 morts dans la région du Nord, sur 152 personnes infectées. Dans cette partie du Cameroun, qui possède les caractéristiques climatiques du Sahel, l’accès à l’eau potable reste très limité. D’après le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) au Cameroun les forages et les puits existants ne suffisent pas à satisfaire les besoins d’une population estimée à près de 5 millions d’habitants.
La réaction du gouvernement
La réaction du gouvernement a été imminente mais demeure inefficace. Dans les zones touchées par le choléra, les autorités ont commencé à désinfecter les puits et les autres points d’eau avec du chlore, d’après Albert Friki, préfet d’un des départements affectés. Des équipes de santé de la région sont allés sur le terrain pour apporter du renfort aux populations. Dans tous les districts de santé, la prise en charge est assurée et gratuite. Les autorités ont également invité les populations à adopter des bonnes pratiques en matière d’hygiène. Une recommandation difficilement applicable. Dans le Cameroun rural en général, seulement 30 pour cent des habitants ont accès à l’eau potable, et 15 pour cent à des installations sanitaires, d’après l’UNICEF. Des chiffres qui sont encore plus graves dans la partie nord du pays où en plus les taux des populations vivant dans les zones difficilement accessibles sont très élevés.
Une action critiquée
Beaucoup d’observateurs critiquent la réaction du gouvernement qu’ils jugent timide, inefficace et surtout inappropriée. Le gouvernement ne possède pas des fichiers santé actualisés pour ces populations. Ils sont nombreux à penser que l’intervention du gouvernement aurait pu être préventive et concertée. Cette épidémie intervient alors que l’Institut Nationale de la Statistique a lancé une campagne de collecte de données sanitaires et économiques. Les dernières enquêtes de ce genre dont les résultats restent inconnus du public datent de 2004. Une actualisation de ces données permettrait une meilleure réponse du gouvernement. Les épidémies de choléra sont fréquentes dans le nord du Cameroun, mais celle qui frappe actuellement la région est particulièrement sévère. Ces dernières années, l’épidémie qui a fait le plus de morts a été celle de Douala, la capitale économique, où le choléra avait tué 100 personnes en 2004.
Environ 75 pour cent des personnes infectées par le choléra ne développent aucun symptôme, mais peuvent tout de même transmettre l’infection, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; la maladie est extrêmement virulente et peut tuer un adulte en bonne santé en quelques heures, selon l’OMS.
Le président du Zimbabwe sort de son silence et répond aux différentes attaques internationales!
En réponse aux différentes attaques dont il est l’objet dans les cercles de pouvoirs internationaux, ces dernières semaines, Robert Mugabe a fait une déclaration vendredi dernier où il rappelait que le Zimbabwe lui appartenait et qu’il ne se rendrait jamais, mettant au défi les pays africains de le renverser.
Je ne vendrai jamais, jamais mon pays. Je ne me rendrai jamais, jamais, jamais. Le Zimbabwe est à moi. Je suis le Zimbabwe. Le Zimbabwe aux Zimbabwéens. Jamais le Zimbabwe aux Britanniques. La Grande-Bretagne aux Britanniques
Robert Mugabe, Président du Zimbabwe
Aux commandes du Zimbabwe depuis son indépendance de la couronne britannique en 1980, Robert Mugabe est critiqué de toutes parts en raison de la crise politique et économique aiguë que traverse le pays, et de la dégradation des conditions de vie de la population largement responsable de l’épidémie de choléra qui a fait plus d’un millier de morts depuis août.
Le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires africaines, Jendayi Frazer, a estimé jeudi que le Zimbabwe se trouvait « en plein effondrement ». Il a appelé à la démission de Robert Mugabe ou à « une action » de la communauté internationale.
Ce que les Américains veulent, c’est le départ du président Mugabe. Mais le président Mugabe a été élu par son peuple et nous leur avons dit ce que nous avons dit aux Européens: que les seules personnes ayant le pouvoir de faire partir Robert Gabriel Mugabe sont le peuple du Zimbabwe
Robert Mugabe, Président du Zimbabwe
Et de demander quels pays africains « auraient le courage » de lancer une intervention militaire. La plupart des pays voisins du Zimbabwe, y compris la puissante Afrique du Sud, sont opposés à une opération militaire contre le Zimbabwe. Robert Mugabe reste en outre auréolé dans la région de son prestige de héros de l’indépendance. Le président sud-africain Kgalema Motlanthe a réaffirmé jeudi la nécessité de mettre en oeuvre au plus vite l’accord de partage du pouvoir conclu en septembre par le camp Mugabe et l’opposition conduite par Morgan Tsvangirai.
Ce dernier a déclaré vendredi depuis le Botswana voisin qu’il demanderait à son parti, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de refuser de négocier si les prisonniers politiques -plus de 42 en deux mois selon lui- n’étaient pas relâchés ou inculpés d’ici au 1er janvier.
Les chefs de la diplomatie des pays nordiques (Danemark, Norvège, Suède, Finlande, Islande) ont publié vendredi un communiqué appelant à la fin de la « mauvaise gouvernance » Mugabe et estimant que le régime de Harare « porte seul la responsabilité de la situation tragique » du Zimbabwe.
Robert Mugabe, Président du Zimbabwewww.judiciaryreport.com)/n
Tristement réputé pour les épidémies qu’il cause, le choléra trouve son terreau dans l’insalubrité et le mauvais assainissement.
Le bilan macabre de plus de près de 1000 morts au Zimbabwe et ce, en quelques mois, rappelle le danger que représente le choléra. Le choléra est une infection intestinale aiguë causée par une bactérie appelée « Vibrio cholerae ». Ce « Vibrio cholerae » se transmet de façon directe par voie fécale, orale ou par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés. La variante la plus dangereuse de la maladie se manifeste par l’apparition soudaine d’une diarrhée aqueuse et aiguë qui provoque une déshydratation sévère.
Ces effets peuvent se compliquer en une insuffisance rénale mortelle. Le choléra a une période d’incubation très courte. Ladite période varie de deux à cinq jours avec un grand risque d’évolution épidémique. Il faut dire que la majorité des personnes atteintes ne présente pas les symptômes de la maladie. Le germe pathogène se retrouve néanmoins dans les scelles, est évacué dans la nature ou il peut être contracté par d’autres personnes. Le choléra est particulièrement agressif et touche indifféremment adultes et enfants. Il peut même « foudroyer » un adulte en quelques heures. Les risques de décès sont plus élevés chez les individus « immunodépressifs » (système immunitaire défaillant pour diverses raisons ; mal nutrition, sida, etc.).
La cause principale voir essentielle du choléra est l’eau et les aliments contaminés. Autant le dire, l’insalubrité et ses corollaires constituent les catalyseurs du choléra. L’on peut citer, entre autres, l’eau souillée, un système d’assainissement défectueux, la promiscuité dans des zones ou les conditions élémentaires de salubrité ne sont pas remplies. L’opinion selon laquelle les épidémies de choléra seraient dues à des dépouilles de malades n’est pas exacte. Il est par contre établi que les conséquences des catastrophes naturelles ou provoquées (perturbations dans l’approvisionnement, déplacements massifs de populations en direction de camps mal équipés et surpeuplés) augmentent les risques de transmission une fois l’agent pathogène présent sur les lieux.
Le vibrio cholerae produit des toxinesmembres.lycos.fr)/n
La prévention du choléra consiste à mettre de l’eau propre et un système d’assainissement correct à la disposition des populations. Il est aussi important d’apprendre aux individus à se laver régulièrement les mains et à entretenir une bonne hygiène alimentaire. Sitôt que la maladie se déclare, la prise en charge immédiate des patients est fondamentale pour éviter la propagation. L’administration d’un traitement constitué d’une solution salée de ré hydratation par voie orale permet dans la majorité des cas de venir à bout de la maladie. Lorsque la déshydratation est plus sérieuse, il est administré une solution par voie intraveineuse. En cas de complications, des soins à base d’antibiotiques sont suivis et permettent de surmonter la diarrhée tout en réduisant le temps d’excrétion du vibrion cholérique.
Toutefois, il faut éviter les traitements communautaires aux antibiotiques ou des « chimioprophylaxie » collectives qui à défaut de manquer d’efficacité, ont tendance à accroître la résistance du « vibrio cholerae » aux antimicrobiens.
Quel est l’impact des mauvaises conditions d’approvisionnement en eau potable sur votre vie?
En cas de coupures (qui interviennent tous les jours entre 16h et 20 h), nous sommes obligés d’aller au puits. Seulement, l’unique puits de notre quartier (Damase) tarit aussi parfois. Dans ce cas, nous sommes obligés d’attendre que l’eau revienne dans les robinets. Mais lorsqu’elle revient, elle est toujours sale. C’est pourquoi je suis obligée de la filtrer avant de la consommer.
Alliance Ndogmo, étudianteJournal du Cameroun)/n
Chez nous à Biyem Assi, les coupures d’eau sont matinales et quotidiennes. Le matin, l’eau part et ne revient que vers midi. Pour y palier, nous faisons des réserves avant de nous coucher tous les soirs. Et cette eau, elle n’est pas tout à fait claire. Mais nous sommes obligés de la consommer. Mais pour les enfants, c’est l’eau minérale.
Laurette, ménagère Journal du Cameroun)/n
Les coupures d’eau sont fréquentes dans mon quartier. En cas de coupure, nous nous en referons aux réserves. Mais, ces coupures sont imprévisibles. C’est pourquoi il arrive que nous n’ayons pas d’eau conservée à la maison. Nous sommes de ce fait obligés d’aller à la source. Et lorsque les enfants sont malades, difficile de savoir si la cause provient de la Camerounaise des eaux ou de la source. Les enfants ont souvent des vers, des amibes, de la diarrhée. Et cela suit toujours des périodes de coupure.
Menegue flore, apicultriceJournal du Cameroun)/n
Je m’approvisionne en eau potable dans mon quartier (Mokolo) dans les sources et les forages, parce que l’eau de la camerounaise des eaux n’est pas claire, ni potable. Il y est communément admis que cette eau sert à faire les travaux ménagers. Parce que chaque fois que j’ai bu cette eau, j’ai eu des maux de ventre.
Le médecin donne des conseils pour éviter les maladies dues à l’eau souillée et se prononce sur la qualité de l’eau distribuée en réseau.
Quelles sont les maladies causées par l’eau sale?
Ce sont essentiellement des pathologies qui sont bien connues comme le choléra dû au vibrion cholérique qui est la tête de proue. Il y a ensuite la dysenterie amibienne qui est due à l’amibiase qui se manifeste par des selles accompagnées de sang. On a des chiquenaudes et bien autres germes qui peuvent entrainer des maladies qui se manifestent généralement par des diarrhées.
Des populations estiment que la qualité de l’eau de la Camerounaise des eaux laisse à désirer et donne même parfois des amibes. Comment réagissez-vous à de tels propos?
C’est vrai que l’eau potable se définit comme une eau claire, pure, limpide, sans saveur, inodore. Mais il faut quand même noter que cette eau est suffisamment traitée. Lorsqu’on verra un dépôt au fond de la bouteille, on pensera qu’elle n’est pas filtrée. Elle reste quand même une eau de bonne qualité. L’eau de la Camerounaise des eaux ne saurait donner des amibes. L’amibe provient de la mauvaise hygiène des mains. C’est-à-dire quelqu’un qui était aux toilettes et vient vous transmettre des kystes, des ufs d’amibes. Et vous, vous mangez. Ou des champs de tomates où des gens ont fait leurs besoins. Et parce qu’on ne l’a pas suffisamment lavé, vous en consommez. Ça ne peut pas provenir de la Camerounaise des eaux parce que si c’était le cas, on assisterait à une épidémie.
Et que dire de ceux là qui se ravitaillent en eau potable dans les forages et se plaignent de maux divers?
C’est d’abords une hygiène. Et puis, il faut apprendre à chauffer l’eau si on ne peut pas avoir du chlore à verser dans les puits, qu’on puisse au moins chauffeur et faire décanter ou à défaut filtrer. Quand quelqu’un peut avoir les moyens d’acheter un filtre, qu’il le fasse. Mais s’agissant du chlore, on l’utilise en général pour des grandes quantités d’eau. A raison par exemple de 26 m cube d’eau pour un litre de chlore.
Forage à Nkanda, YaoundéJournal du Cameroun)/n
Si l’on considère le nombre de malades que vous recevez, lesquelles de ces maladies son dangereuses?
Les plus dangereuses sont le choléra et la dysenterie amibienne essentiellement. Le choléra est un peu rare. Il survient sous forme d’épidémie à des moments bien précis. Lorsque l’hygiène est un peu délaissée. L’amibiase est due souvent aux défets que les uns et les autres déposent souvent un peu partout sans tenir compte de l’hygiène communautaire.
Quelles précautions doivent prendre les populations pour éviter ces maladies?
La première précaution est d’abord personnelle avant d’être communautaire. C’est-à-dire qu’avant et après avoir pris un repas, il faut se laver les mains. Ensuite, sur le plan familial, il faut bien orienter les fèces. C’est-à-dire que les toilettes doivent être bien protégées, les conduits ne débouchant pas vers une source d’eau. En dehors de cette hygiène locale, on a aussi une hygiène communautaire. Donc, il faudrait que les sociétés puissent s’associer pour mieux diriger les eaux usées, pour mieux canaliser les puits et les dépôts. Je pense qu’on ne va pas toujours accuser la Camerounaise des eaux surtout qu’elle utilise du chlore pour stériliser l’eau potable.