Cameroun: le Cardinal Christian Tumi fait «Doctor honoris causa»

Cette distinction lui a été remise le mercredi 26 octobre 2016 par l’Université catholique d’Afrique centrale de Yaoundé

Le mercredi 26 octobre 2016 était jour de rentrée pour l’année académique 2016-2017 à l’Université catholique d’Afrique centrale de Yaoundé (UCAC). La cérémonie officielle de rentrée académique s’est déroulée au campus de l’UCAC situé au quartier Nkolbisson en présence du Cardinal Christian Wiyghan Tumi.

L’ancien Archevêque de Douala a été, à l’occasion, fait « Doctor honoris causa » de cet établissement d’enseignement supérieur.

La toge lui a été remise devant un public venu nombreux pour assister en même temps au jubilé d’argent de l’UCAC qui se célèbre du 24 au 30 octobre 2016 sous le thème : « 25 ans au service de la justice et de la vérité ».

Agé de 85 ans, Christian Tumi reçoit ainsi sa troisième distinction. Le 09 septembre 2008, Il avait reçu le « prix Cardinal von Galen », décerné par l’ONG Human Life International, « en reconnaissance de près d’un demi-siècle de pastorale de ce Prélat en faveur de la famille, des laisser pour compte, de l’avènement et du respect du jeu démocratique au Cameroun ». Le 15 novembre 2011, Transparency International lui décernait le « Prix de l’Intégrité 2011 ».

Le grade de docteur honoraire vient ajouter une autre reconnaissance à l’endroit de celui qui a débuté sa carrière de prélat le 17 avril 1966 au diocèse de Buéa où il avait été ordonné prêtre. Parallèlement, Christian Tumi poursuit sa formation en sciences de l’éducation au Nigéria puis à Londres (Grande-Bretagne), en théologie à l’Institut catholique de Lyon (France) où il obtient une licence. Il va également étudier la philosophie à l’Université de Fribourg (Suisse) où il obtient un doctorat.

De retour au Cameroun, il est nommé recteur du grand séminaire régional de Bambui dans l’archidiocèse de Bamenda, région de Nord-Ouest.

Le 06 décembre 1979, il est nommé évêque de Yagoua. Trois ans plus tard (19 novembre 1982), il est fait archevêque coadjuteur de Garoua, avant de devenir archevêque de la même ville le 17 mars 1984.

Il a également présidé la conférence épiscopale camerounaise entre 1985 et 1991. Le 31 août 1991, Christian Tumi est nommé archevêque de Douala, ville dans laquelle il va rester jusqu’à son retrait le 17 novembre 2009 à l’âge de 79 ans.

Le Cardinal Christian Tumi revêt la toge rattachée à sa distinction, mercredi 26 octobre 2016 à Yaoundé.
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D’après le cardinal Christian Tumi, les Camerounais ne sont pas des « révolutionnaires »

Interrogé par un média local sur un scénario de crise post-électorale lors de la prochaine présidentielle au Cameroun, l’archevêque honoraire de Douala a relativisé d’éventuels troubles

Déjà 50 ans de ministère sacerdotal pour le cardinal Christian Tumi

La cérémonie eucharistique marquant cette célébration a eu lieu samedi, 04 juin 2016, à la cathédrale Saints Pierre et Paul de Bonanjo à Douala, métropole économique camerounaise

Christian Tumi a célébré samedi, 04 juin 2016, le 50e anniversaire de son ordination sacerdotale Les festivités y afférents étaient marquées par une cérémonie eucharistique à la cathédrale Saints Pierre et Paul de Bonanjo à Douala.

Durant la cérémonie, le prélat a reçu des félicitations du président de la République, Paul Biya, et des honneurs militaires. Il a par ailleurs été fait commandeur du mérite camerounais. La distinction a été offerte au «nom du chef de l’Etat» par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi.

Cet «homme de Dieu», aujourd’hui âgé de 86 ans, avait été ordonné prêtre le 17 avril 1966 à Soppo-Buea par Mgr Julius Peeters. Le 06 décembre 1979 il est devenu évêque du diocèse de Yagoua puis archevêque coadjuteur de Garoua en 1982. Christian Tumi a finalement été élevé à la dignité de cardinal en 1988.

Le prélat s’est retiré de sa charge d’archevêque le 17 novembre 2009 à l’âge de 79 ans. Il a été remplacé à cette fonction par son coadjuteur, Mgr Samuel Kleda.

Pendant 50 ans, le cardinal Christian Tumi a prêché des valeurs de tolérance, de solidarité, de justice, de paix, d’unité. Chose qu’il a réitéré dans son homélie samedi.

Le cardinal Christian Tumi, photo d’illustration
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«L’Afrique: la nouvelle Patrie du Christ», estiment des pasteurs africains

Il s’agit de la thèse d’un collectif d’auteurs du continent, dont les Camerounais Christian Tumi et Samuel Kleda, en présentant le point de vue des Africains sur le mariage et la famille

Cette semaine s’ouvre au Vatican, la XIVème Assemblée générale ordinaire du synode des évêques, sur le thème: «La vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde contemporain». En Afrique, les pasteurs de l’Eglise dans ce continent n’ont pas tari d’initiatives pour préparer ce grand rendez-vous, à l’heure où la famille se trouve attaquée ici et là, par des vents contraires et destructeurs de cette cellule de la société, voulue par Dieu lui-même.

Au nombre d’initiatives, il convient de noter le travail des théologiens et experts du continent qui ont mis à la disposition des pères synodaux africains un argumentaire tout à fait fourni, devant leur permettre de présenter et défendre le point de vue des Africains sur le mariage et la famille, tant leur continent tient à ne pas faiblir ni lâcher prise dans ce domaine, en dépit de tant de dérives.

A côté de l’instrumentum laboris de cet événement d’importance qui se tiendra trois semaines durant, du 4 au 25 octobre 2015, se trouvent un certain nombre d’outils et autres supports de travail. Parmi ces supports matériels, le livre intitulé «L’AFRIQUE: la nouvelle patrie du Christ», qui est étroitement en lien avec ce grand rendez-vous ecclésial qui prolonge la réflexion entamée l’an dernier par les pères synodaux, réunis autour du Pape lors du synode extraordinaire consacré au thème de la Famille. L’ouvrage contient les contributions de plusieurs pasteurs, à l’instar du cardinal Christian Tumi et de l’archevêque de Douala au Cameroun, Mgr Samuel Kleda.

Ce livre de 192 pages, publié cette année aux éditions «Paulines» à Abidjan, en Côte d’Ivoire, est un ensemble de contributions de pasteurs africains à ce synode, qui s’ouvre juste une semaine après la clôture de la VIIIème rencontre des familles de Philadelphie, aux Etats-Unis d’Amérique. Préfacé par le Cardinal Francis Arinze, le livre des pasteurs africains est subdivisé en trois parties que sont respectivement «Le Synode sur la Famille: d’une assemblée à une autre», «L’Evangile de la Famille» et «La pastorale des familles blessées». Fruit du travail de onze pasteurs africains, le livre commence par la lecture des Lineamenta de ce synode sous un titre interrogateur: «Quelle pastorale de la miséricorde face aux nouveaux défis de la Famille?»

C’est au fond une contribution des pasteurs africains à partir des sujets importants de la pastorale familiale; ils portent chacun un regard sur un aspect particulier du mariage et de la famille en Afrique, sur l’influence des traditions et des cultures africaines. Le tout éclairé par le magistère de l’Eglise, partant notamment de la Constitution dogmatique sur l’Eglise «Lumen gentium» jusqu’à nos jours.

In fine, le livre des pasteurs africains est à n’en point douter le point de vue des Africains sur le mariage et la famille, tant ces derniers considèrent sans conteste le mariage tel que voulu par Dieu comme une communauté d’amour entre un homme et une femme, avec bien sûr une ouverture aux enfants. Est aussi fondamental dans ce livre des pasteurs africains, l’épilogue par lequel il se termine, titré: «Appel de l’Eglise en Afrique aux Etats».

Dans ce livre sont en effet rassemblées les interventions des Cardinaux Francis Arinze, Robert Sarah, Philippe Ouedraogo, Berhaneyesus D. Souraphiel, Christian Tumi, Théodore Adrien Sarr, Jean-Pierre Kutwa, et de NN.SS. Barthélemy Adoukounou, Denis Amuzu-Dzakpah, Antoine Ganye, Samuel Kleda.


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La mère du cardinal Tumi souffle sur sa 117e bougie

Les enfants de Mme Tumi Cathérine Lakha célèbreront l’événement le 27 décembre 2014

La localité de Kikaikelaki dans l’arrondissement de Kumbo, région du Nord-Ouest, s’apprête à rendre un vibrant hommage à Mme Tumi Catherine Lakha, la mère du cardinal Christian Tumi. Ce sera le 27 décembre 2014, à l’occasion de son 117e anniversaire.

Le cardinal Christian Tumi, le plus connu de ses enfants, révèle que sa mère a eu 12 enfants. Mais seuls trois sont encore en vie. «Chez nous, ce sont les plus jeunes qui s’en vont en premier ! Ma s ur ainée est toujours-là. Elle a même vu ses enfants, ses petits-enfants, ses arrière-petits enfants. Moi, je ne peux pas me souvenir de tout le monde, mais figurez-vous que maman elle, se souvient très bien de sa descendance, et ceci jusqu’à la cinquième génération ! C’est extraordinaire ! Elle a ce qu’on appelle une vraie mémoire d’éléphant!», explique, dans les colonnes du quotidien Le Jour, celui qui a été sacré archevêque émérite de Douala en 2009.

L’idée de la célébration, d’après le Cardinal Tumi, vient de l’une de ses nièces qui vit aux Etats-Unis. «C’est Fidélia qui en a eu l’idée. C’est ma nièce directe. Elle a environ 50 ans, et elle vit aux Etats-Unis, où elle travaille. C’est d’elle que vient toute l’initiative. En tant qu’individu, je n’ai rien organisé. Fidélia a proposé et nous le reste de la famille n’étions pas contre, assure-t-il.

Ce sera une occasion de célébrer la vie, mais aussi la mort, confie Christian Wiyghan Tumi. L’un des frères du cardinal, Michael, est décédé peu avant cette célébration à l’âge de 82 ans, et inhumé le 12 décembre 2014 à Kumbo. C’est ce dernier qui vivait aux côtés de sa mère. [i «Je me souviens qu’elle avait fait un testament oral. Elle disait que s’il faut remercier quelqu’un après sa mort, ça devait être Michael. Ma mère croyait certainement qu’elle allait mourir avant lui».

Invité par le Jour à dire ce que sa mère représente pour lui, le Cardinal a eu ces mots: «J’aime ma mère. Quand je suis près de ma mère, je suis à l’aise. En général tout le monde a peur de moi. Sauf ma mère. Parfois, quand elle me parle comme si j’étais encore le petit Christian, je dis: « Maman, est-ce que tu sais même à qui tu parles comme ça? Tu sais qui je suis »? Mais c’est comme ça, c’est ma mère !»

Le cardinal Christian Tumi est né le 15 octobre 1930 à Kikaikelaki, de Thomas Tumi et de Catherine Lakha. Ordonné prêtre le 17 avril 1966, il gravira toutes les marches de l’église catholique au Cameroun: évêque de Yagoua (6 décembre 1979 – 19 novembre 1982) ; archevêque coadjuteur de Garoua (19 novembre 1982 – 17 mars 1984) ; Archevêque de Garoua (17 mars 1984 – 31 août 1991) ; archevêque de Douala (31 août 1991 – 17 novembre 2009) ; Archevêque émérite de Douala depuis 2009.

La mère du cardinal Tumi a eu l’honneur de saluer le Pape Jean Paul II, de regretté mémoire, en juin 1988 à Rome, lors de l’ordination de Christian Tumi en tant que cardinal. «Le Pape Jean-Paul II avait alors invité ma mère à Rome, ainsi que ses deux filles, pour prendre part à la cérémonie», explique cette personnalité dont l’engagement recompensé par de nombreuses institutions internationales pour sa pastorale et ses positions en faveur d’une véritable démocratie au Cameroun.

Cardinal Christian Tumi
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