Ligue des Champions : Coton sport chute de nouveau

Face à Al Hilal Club, le champion du Cameroun en titre a concédé une deuxième défaite consécutive à Garoua ce vendredi, (2-1). 

Deuxième match à Garoua, deuxième défaite pour Coton Sport en Ligue des champions de la Confédération Africaine de Football (CAF). Une semaine après la fessée administrée par les Sud-africains de Mamelodi (1-3), Kamilou Daouda et ses coéquipiers ont chuté de nouveau ce vendredi devant les Soudanais d’Al-Hilal Club (1-2).

Mené à la mi-temps, grâce à un but de Patient Wassou, Al-Hilal a renversé la vapeur en l’intervalle de cinq minutes, par l’entremise de son attaquant congolais Glody Lilepo (52e et 57e). Les deux équipes se retrouveront à Omdurman, au Soudan, pour la prochaine journée. Les Soudanais rejoignent provisoirement, à la faveur de ce nouveau succès, les Sud-africains à la tête du groupe B avec 6 points.

Ligue des champions : Coton sport chute à domicile face à Mamelodi Sundowns

Le champion du Cameroun a raté son entrée dans la plus prestigieuse des compétitions africaine, défait à Garoua (1-3).

Exempt de la première journée de la Ligue des Champions de la CAF en raison de la participation de Al Ahly à la Coupe du Monde des Clubs, le club de la rive de la Benoué n’a pas fait le poids face aux expérimentés sud-Africains, visiblement, la marche à gravir était trop haute.

Pour leur retour en Champions League africaine, les Cotonniers se sont inclinés sur le lourd score de 3 buts à 1 sur leur pelouse du Roumde Adjia Stadium de Garoua. Les sud-afrcains du Mamelodi Sundowns démarrent la rencontre fort. Le pressing haut des champions d’Afrique du Sud finit par payer. Et dès la 10e minute, les visiteurs ouvrent le score par l’entremise de Cassius Mailula. Trois minutes plus tard, ils récidivent par Thapelo Morena. 2 buts à 0 avant la 15e minute, Coton est sonné.

Dans un sursaut d’orgueil les cotonniers vont réduire le score à la 30e minute grâce à leur pépite Patient Wassou. Mais les Sud-africains vont enfoncer le clou peu avant la mi-temps suite au doublé de Cassius Mailula (43e). Le score va en rester là jusqu’à la fin de la rencontre. Déjà vainqueur d’Al Hilal à la première journée, le club sud-africain est en tête du groupe B avec 6 points.

Cameroun-Stade Olembé : la peau de pangolin chute!

Avant la Can, le ministre des Sports, maître d’ouvrage, avait déjà manifesté son inquiétude sur la qualité des écailles qui étaient déposées sur cette infrastructure. Où va-t-on donc trouver les quelque 2 milliards de FCFA nécessaires chaque année pour entretenir ce joyau ?

Le Cameroun a fait d’énormes sacrifices pour se doter de stades de haut standing pour la Coupe d’Afrique des nations de football. Quelques semaines après que la CAN 2021 ait livré son verdict, les premiers revers de médaille se font sentir. Le stade d’Olembe montre déjà des signes d’essoufflement. En atteste, les écailles qui s’effritent en bordure d’enceinte. Une situation inédite et imprévisible. Imprévisible ? Pas vraiment.

Dans un courrier du ministre des Sports Pr Mouelle Kombi, daté du 24 juin 2021, soit sept mois avant le début de la CAN 2021, ce dernier interpellait déjà le vice-président des opérations internationales de Magil Construction sur la qualité des écailles du stade d’Olembe. Une préoccupation qui n’a donc pas été solutionnée à en croire les premiers signes d’usure visibles sur la coque de l’enceinte.

Le ministre des Sports a d’ailleurs souligné, dans la même correspondance, le problème lié à l’origine du matériel qui a été livré non pas par une entreprise italienne, mais chinoise. Un nouveau bémol autour de ce stade qui est déjà l’objet de nombreuses controverses. Dans un pays en manque de véritable industrie de spectacle, le manque d’entretien de ce stade était prévisible.

Comment rentabiliser ces stades quand les Lions indomptables ne peuvent accueillir que six matchs par an. Mais il y a surtout les charges futures d’entretien de ces installations. Un spécialiste en infrastructures confie que pour de tels équipements, le budget annuel d’entretien courant (en dehors des parties à renouveler dans dix à quinze années) représente normalement entre 2% et 3% du montant de l’investissement.

Où va-t-on donc trouver les quelque 5 milliards de FCFA nécessaires chaque année pour entretenir Olembe et Japoma ? Sur le budget de l’Etat ? A oublier ? Sur des droits d’entrée et les publicités ? Totalement incertain, puisque les rencontres internationales pouvant attirer un grand public, il y en aura difficilement plus de cinq par an. Il est donc à craindre qu’ils ne se retrouvent totalement à l’abandon, dans la broussaille, a l’instar du complexe de Kintele dans la banlieue de Brazzaville au Congo, dont les autorités se vantaient tant à l’inauguration.

Sans oublier que, pendant ce temps, il faudrait rembourser le très lourd endettement pour la construction de ces infrastructures sportives qui non seulement n’apporteront pas grand-chose en termes de recettes mais surtout constituent des charges pour les finances publiques.

Une seule solution demeure : développer le football local en la transformant en véritable industrie du spectacle. Plus facile à dire qu’à faire dans un pays dont le pouvoir d’achat est très faible. En rappel, au  Cameroun le SMIG s’élève à 36 270 F CFA !

Économie : les prêts Chinois aux gouvernements africains ont chuté de 78 %

C’est selon un rapport du Boston University Global Development Policy Center, plusieurs facteurs expliquent cette chute, parmi lesquels la pandémie de Covid.

D’après le point, les prêts chinois aux gouvernements africains ont chuté de 78 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 1,9 milliard de dollars soit le plus bas niveau depuis 2004 selon un dernier rapport du Boston University Global Development Policy Center.

A l’analyse, le coronavirus ressort principal fautif. « Les effets du Covid-19 sur les économies africaines et un recul mondial de la capacité de prêt chinoise peuvent expliquer une baisse aussi drastique des montants des prêts chinois à l’Afrique en 2020 ».

De 2000 à 2020, les financiers chinois ont signé 1 188 engagements de prêt d’une valeur de 160 milliards de dollars avec 49 gouvernements africains, leurs entreprises publiques et cinq organisations multilatérales régionales, selon les données récoltées par l’université de Boston. Les plus gros emprunteurs étaient l’Angola, l’Éthiopie, la Zambie, le Kenya, l’Égypte, le Nigeria, le Cameroun, l’Afrique du Sud, le Congo ou encore le Ghana, selon les données collectées.

Le point indique qu’en 2020, le montant des prêts chinois vers l’Afrique s’est élevé à 1,9 milliard de dollars et n’a concerné plus que onze projets répartis au Burkina Faso, en République démocratique du Congo, au Ghana, au Lesotho, à Madagascar, au Mozambique, au Rwanda et en Ouganda.

Afreximbank est également la seule banque régionale à avoir reçu un prêt. Et contrairement aux années précédentes, les transports et l’électricité ne captent plus l’essentiel des financements. Le secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) est en forte progression avec cinq projets, pour un montant de 568 millions de dollars de prêts en 2020, suivis par trois dans le secteur de l’électricité, deux dans les transports et un projet dans la banque.

Pour que l’Afrique ne soit pas lésée dans un moment où elle a besoin de plus de financements pour se reconstruire après la pandémie de Covid-19 et faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, les analystes appellent à des changements structurels dans les pratiques d’emprunt et des normes de prêt.

En effet, l’impact économique de la pandémie a réduit les flux de financement, entraînant des sorties de capitaux et aggravant la dette qui s’était déjà envolée ces dernières années, sans compter le retour de l’inflation.

Cameroun : Hevecam fait peau neuve pour prévenir la chute de production

La chute de production de caoutchouc au premier trimestre 2022 est une révélation du test prévisionnel de conjoncture de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).

A cause du «vieillissement de l’outil de production, l’arrivée des périodes hivernales et le mauvais état des routes ». Hevecam a rajeuni ses plantations et compte s’associer aux petits planteurs pour augmenter sa production. L’idée de l’entreprise est d’atténuer la chute annoncée.

Les plantations vieilles de 40 ans ont été détruites. Quant aux nouvelles, elles seront mises en saignée dans les semaines à venir.

En dépit des effets perturbateurs de la pandémie du coronavirus, au cours de l’année 2020, la production de caoutchouc au Cameroun s’est inscrite à la hausse, progressant de 15 000 tonnes en glissement annuel.

Dans le détail, selon les chiffres révélés par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic, cette production a culminé à 60 000 tonnes en 2020, contre seulement 45 000 tonnes en 2019.  Pour le compte de 2021, Hevecam a exporté 23 000 tonnes de caoutchouc.

« Il est question pour nous d’augmenter cette production. Les grandes industries pneumatiques apprécient bien notre produit », a déclaré Bénoît Snoeck DG d’Hevecam.

Créée en 1975 et privatisée en décembre 1996, Hevecam est une société anonyme au capital de 15,7 milliards FCFA. Elle est située sur le site de Niété, à 40 km de Kribi, dans le sud du pays. Sa plantation s’étend sur une superficie de 42 000 ha.

 

Doing Business 2013: Le Cameroun enregistre une chute dans le classement

Pour le Gicam, ce positionnement du pays dans le classement est une sanction logique

Dans sa note analytique en forme de réquisitoire, l’un des principaux organes patronaux se dit préoccupé par cette régression qui sanctionne les difficultés du secteur économique du pays à impulser des réformes dans les délais et les formes souhaités. Le Gicam constate que la plupart des résolutions prises dans le cadre du dialogue secteur public-privé, inauguré en début 2012, restaient en cours ou pas du tout engagées et que certaines connaissaient des blocages importants et parfois inexpliqués dans leur mise en uvre. Le dialogue secteur public-privé est censé matérialiser la nouvelle détermination des acteurs à uvrer à l’amélioration de l’environnement des affaires à travers une collaboration « plus dense et plus fertile ». Il a aussi bénéficié du soutien technique et financier apporté par l’International Finance Corporation (IFC). Les illustrations de ces faiblesses sont nombreuses et portent notamment sur la caisse des dépôts et consignations: dans l’attente de la désignation de ses responsables, le lancement du projet de plateforme de télé procédures fiscales et para fiscales est toujours en veille.

Les autres facteurs sont relatifs à l’avènement de l’identifiant unique qui continue de jouer les arlésiennes, le cadre juridique autorisant la création des registres privés d’information et de notation sur le crédit qui reste une perspective lointaine. Le cas du Code d’incitation à l’investissement se révèle particulièrement symbolique. Attendu depuis 2002, ce texte n’a pu être adopté en 2012 malgré les nombreuses concertations engagées. Au cours de la 4ème édition du Cameroon Business Forum, des divergences subsistantes ont encore été mises en évidence. Dans le classement 2013, note le Gicam, la seule réforme retenue porte sur la désignation effective des magistrats dans les chambres commerciales auprès des juridictions d’instance.

De 2011 à 2013, les positions occupées par le Cameroun dans le classement «Doing Business» sont passées de 165ème en 2011 à 156ème en 2012, pour retomber à 161ème en 2013. La première évolution du pays dans ledit classement, qui était positive, résultait principalement d’une réforme exogène portant sur l’amélioration de la réglementation sur l’accès au crédit et notamment la révision de l’Acte uniforme relatif au Droit commercial général et de celui portant organisation des sûretés, analyse le patronat. Pour espérer améliorer son classement en matière de climat des affaires, le Gicam invite les autorités camerounaises à procéder à une remise en cause et au renforcement des cadres de suivi et d’évaluation des réformes. De plus, une meilleure implication des acteurs non étatiques (déjà représentés au sein des organes de pilotage) dans les travaux techniques s’avère nécessaire.

Le Cameroun régresse dans le rapport Doing Business 2013

Oh Simone!

J’ai eu mal au c ur quand je t’ai vue hier, toute recroquevillée, avec la peur dans les yeux ! Toi la grande, la forte, la puissante, Simone Ehivet Gbagbo !

Quand il y a à peine quelques mois encore, tu es venue à Bamako faire la promotion de ton livre « Paroles d’honneur », c’est avec un sentiment confus que j’ai suivi ton intervention face à la presse. Les journalistes ont, après quelques questions sur ton ouvrage, rapidement focalisé leur attention sur le sujet qui nous intéressait tous, l’élection présidentielle. En tant qu’acteur à part entière de la vie politique de ton pays et bien sûr en épouse, tu as déclaré avec la fougue qui a toujours été tienne, « il y aura des élections, inch’Allah. Laurent Gbagbo va gagner, je ne dis même pas inch’Allah !». Je me rappelle que contrairement aux confrères qui étaient choqués, j’ai souri et je me suis dit que tu étais quand même « gonflée » !

Et c’est sans doute l’un des aspects de ta personnalité. Jamais tu n’as voulu te cantonner dans le rôle traditionnel de faire-valoir, assigné aux premières dames. Depuis que ton mari est entré en politique, ou plutôt depuis que tous les deux, vous êtes entrés en politique, tu n’as cessé de faire parler de toi, de ton volontarisme, de ta poigne. Même ton physique montrait que tu « en voulais » : mâchoire forte, regard perçant qui sans que tu n’ouvres la bouche dit à celui que tu as en face tout ce que tu penses de lui… C’est vrai que née dans une fratrie de 19 enfants, il fallait s’affirmer pour s’en sortir. Après des études poussées d’histoire et de linguistique, tu t’es passionnée pour le syndicalisme et la politique. Le vieux Houphouet te fera mettre en prison à plusieurs reprises dans les années 1970, puis 1990, parce que tu avais osé dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas.

En 1982, Laurent et toi avez fondé ce qui deviendra le Front populaire ivoirien (FPI, socialiste) dont tu seras députée en 1995, représentante de la commune abidjanaise d’Abobo. Le 19 janvier 1989, tu acceptes de devenir l’épouse, en secondes noces, de ton «camarade de combat» et tu deviens Simone Ehivet Gbagbo. Et tu es restée aux côtés de cet homme jusqu’au bout. Quelles que soient les circonstances de cette fin, je salue ta loyauté, Simone !

Simone Ehivet Gbagbo
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Tu es devenue Première dame de la Côte d’Ivoire, le pays que tu aimes avec tes tripes, le 26 octobre 2000. Ce fut pour toi, le début de la fin. Le coup d’état manqué puis la rébellion de 2002 t’ont fait basculer du côté obscur de la force. Toute puissante présidente, tu as toujours voulu tenir avec Laurent les rênes de la Côte d’Ivoire. D’aucuns disaient même que le Gbagbo qui dirigeait la Côte d’Ivoire n’était pas celui qu’on croit ! C’est vrai que tu as été citée dans de nombreuses affaires dont celles des escadrons de la mort ou celle de la disparition toujours inexpliquée de mon confrère Guy André Kieffer. Usant de ton pouvoir dans ton parti et surtout sur ton mari, Simone ou « Maman », comme t’appellent tes admirateurs, tu a tout fais pour que le pays ne flanche pas face aux « diables » Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, et leur « chef bandit » Alassane Ouattara.

Ta foi en Dieu que tu as dit avoir rencontré après avoir survécu à un accident de la route, est l’une de tes forces. Je me souviens que tu avais dit début décembre dernier « Dieu a donné la victoire à Laurent ». Quand on t’a montré à la télé ce lundi 11 avril alors que des hommes armés faisaient irruption dans votre refuge, tu semblais encore en train de prier. Mais alors, Simone, au nom de ce Dieu auquel tu t’es accrochée jusqu’au bout, pourquoi n’as-tu pas usé de ton pouvoir pour faire arrêter ce gâchis quand il en était encore temps ? Tu aurais pu ainsi rentrer dans l’histoire par la grande porte. Certainement que tu es restée convaincue jusqu’au bout de la justesse de ton combat. Mais alors, tu aurais dû te souvenir de cette parole sage qui dit que tous les combats ne valent pas la peine d’être livrés. Surtout quand on voit le prix que le pays a payé au nom de ce combat.

Simone, puisse la Côte d’Ivoire te pardonner. Tu as toujours été digne, j’espère que tu auras le courage de t’expliquer, de nous expliquer ce qui t’es arrivé, nous dire pourquoi tu es passée de Simone la combattante, luttant pour la liberté et la démocratie dans les années 90, à l’initiatrice des escadrons de la mort dans les années 2000, pour finir en bête traquée cachée sous terre. Simone, nous voulons comprendre.

Lors de l’arrestation
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Côte d’ivoire: Et maintenant ?

Quelques minutes après l’annonce de l’arrestation de Laurent Gbagbo, des cris de joie ont éclaté à Abidjan. Cette joie est loin d’être partagée par tous les ivoiriens. L’avenir est encore incertain…

Liesse à Abidjan.
« Gbagbo s’en va », « C’est vraiment une immense joie, vraiment immense, dit un homme qui porte un t-shirt à l’effigie de Ouattara, parce qu’il y a eu 10 ans de crise, sans avancée, sans développement, mais grâce à Dieu et grâce à Alassane, on peut vraiment exprimer notre joie ». C’est une foule en liesse qui a envahi les rues de Yopougon et d’autres quartiers populaires de la capitale économique ivoirienne. « Vraiment, on remercie Alassane Ouattara, on remercie le bon Dieu, on remercie Ouattara ! » crie une femme. Mais cette fête, d’autres Ivoiriens ne veulent pas encore la faire. Beaucoup de gens sont morts, et dans des dizaines de familles, c’est l’heure du deuil. Certains sont sans nouvelles de leurs proches depuis plusieurs jours et le décompte de toutes les victimes «collatérales» des deux camps va désormais commencer. Des témoins ont en effet fait état de nombreuses bavures des belligérants qui ont tiré des obus sur des maisons ou encore des balles qui sont allées foudroyer des paisibles citoyens cachés dans leurs chambres. Et puis, il y a encore des milices et des mercenaires pro-Gbagbo en ville.

A l’ouest, on retient son souffle
Laurent Gbagbo a souhaité lundi soir « qu`on arrête les armes » et « qu`on rentre dans la partie civile de la crise » dans une déclaration diffusée après son arrestation sur la télévision TCI du nouveau président Alassane Ouattara. L`annonce de ce dénouement de la saga «Laurent et Simone Gbagbo», a été accueillie par un silence prudent à Duékoué, fief pro-Gbagbo, où s`entassent 30 000 personnes fuyant des violences dans cette région, selon des témoins. Seules quelques dizaines de personnes, essentiellement allogènes (non originaires de la région), ont aussi exprimé leur joie dans la rue à l`annonce de l`arrestation de M. Gbagbo. Mais dans la mission catholique de la ville, où sont réfugiés la plupart des personnes déplacées par les violences et craignant des représailles, la nouvelle a été accueillie « dans le calme, dans le silence », a dit Chantale Gueï, qui vit au camp et jointe depuis Monrovia. « Tout ce que nous voulons aujourd`hui, est que le président reconnu par la communauté internationale nous donne une certaine protection, de sorte qu`on n`ait plus en face de nous des gens qui veulent nous tuer. La politique, c`est comme un jeu, il faut un vainqueur et un vaincu. Et je crois que le vainqueur, cette fois, c`est Alassane Ouattara », a-t-elle ajouté.

Et maintenant ?
Alassane Ouattara hérite d’un pays à genoux, à l’économie en panne et à la population divisée. Sur le plan économique, l’encéphalogramme est à plat. Le batîment ne construit plus, les grands groupes étrangers se sont repliés à l’étranger, et les PME sont à court de trésorerie. L’exportation de cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial, est stoppée depuis fin janvier à cause de l’interdiction faite aux bateaux européens de relâcher dans les ports ivoiriens. Ouattara l’économiste pourrait en outre relancer la confiance et faire jouer ses contacts dans le monde des affaires pour créer des entreprises employant une nombreuse main-d’ uvre, afin de donner un espoir aux Ivoiriens aujourd’hui sans travail. Mais il lui faudra d’abord rétablir l’ordre en récupérant des milliers d’armes illégales. La Côte d’Ivoire possède de facto deux armées depuis la tentative de coup d’État de 2002, suivie de l’assaut des rebelles venus du Nord. Fusionner les deux forces n’ira pas sans mal. Les ivoiriens ont besoin de réconciliation. Un défi pour Ouattara, étant donné la façon dont il sera arrivé à la présidence, élu mais soutenu par des militaires. Il ne devra pas oublier que c’est d’abord le peuple qui l’a porté au pouvoir. Il devra éviter d’être l’otage des militaires. Alassane Ouattara se retrouve aussi à la tête d’un pays hanté par dix ans de violences, commises par tous les côtés: émeutes sanglantes du général Gueï quand celui-ci avait voulu annuler l’élection présidentielle de 2000, assassinats d’opposants par des escadrons de la mort sous Gbagbo et charniers découverts récemment dans des villes conquises par les troupes d’Ouattara. La Côte d’Ivoire ne pourra se passer d’une commission de vérité, justice et réconciliation indépendante menée par la société civile pour faire la lumière sur ces heures sombres de son histoire et enfin, tourner la page ouverte un certain 19 septembre 2002. Pour qu’enfin, l’éléphant se remette debout !

Dans les rues à Yopougon, c’est la joie
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Comment améliorer la production et l’exportation du cacao camerounais?

Entre janvier et juin 2010 l’exportation a chuté de 3% par rapport à 2009

2,550 millions de tonnes de marchandises exportés, contre 2,646 millions pour la même période l’année dernière, soit une baisse de l’ordre exacte de 3,6%. Voila comment se présente la production du cacao camerounais sur le marché mondial pour le premier semestre 2010. Ces chiffres ont été communiqués lors du récent forum économique et commercial avec la diaspora tenue à Yaoundé. Dans un exposé portant sur la promotion des exportations et distribution des produits camerounais, Emmanuel Paul Nkoulou Ada, inspecteur N° 1 au ministère du Commerce explique cette chute des exportations de cette marchandise par la chute de ses volumes qui passent de 66.500 tonnes à 46.000 tonnes. Cependant, elle peut aussi s’interpréter comme un phénomène de retard ou de reprise timide des commandes explique t-il.

Baisse de la production
Par ailleurs, l’on apprend que la production a également baissée de près de 7% cette année. Une baisse qui selon l’Office national du cacao café (ONCC) s’explique par la rareté de la fève dans les bassins de production. Une situation pouvant s’expliquer par le repos végétatif des arbres. Heureusement, souligne le ministre du Commerce, les experts s’accordent à reconnaître que le fléchissement de la production commercialisée sera de courte durée. Luc Magloire Mbarga Atangana s’exprimait ainsi le 18 août dernier, lors du lancement de la campagne cacaoyère 2010 – 2011 à Muyuka dans la région sud-ouest. Malgré la chute du volume exporté, les valeurs du cacao ce sont améliorées, atteignant 754 milliards de francs Cfa contre 613 milliards pour 2009, soit une hausse de 11,1%.

Des mesures pour améliorer la qualité et la production
C’est le grand défi que ce sont lancées les autorités ainsi que les acteurs de la filière pour la campagne en cours qui s’étend jusqu’au 15 juillet 2011. Pour ce faire, des mesures ont été prises et consistent notamment à l’accompagnement des producteurs dans l’acquisition du matériel végétal, le renforcement de leur capacité et l’acquisition du matériel pour la post-récolte. Le ministre du Commerce a annoncé le démarrage dans les prochaines semaines d’un projet de réfection des fours et de construction des séchoirs dans les bassins prioritaires, à l’instar du sud-ouest, victimes d’une humidité excessive. Pour sa part, le vice-premier ministre en charge de l’agriculture et du développement rural a promis d’étendre les fermes semencières, renforcer les capacités des propriétaires de pépinières, faire fonctionner le laboratoire d’analyses qui devrait vérifier la qualité des fèves et mettre en place des petites unités de transformation des fèves. Le but étant d’améliorer à terme le rang de cinquième producteur mondial de cacao qu’occupe actuellement le Cameroun.

C’est la baisse!