Cameroun-Bakassi : le Nigeria ne conteste pas la décision de la CIJ

Les autorités nigérianes viennent de saisir la Cour internationale de justice. Elles contestent une partie du tracé de la frontière qui sépare leur territoire à celui du Cameroun.

Le Nigeria ne remet pas en cause la décision rendue à la Haye en 2002. L’application de cette décision à propos de la délimitation de la frontière Cameroun-Nigéria enregistre tout de même une contestation de la part du Nigeria. Les autorités d’Abuja ne sont pas d’accord sur une partie du tracé de la frontière. En effet, selon la partie nigériane qui a saisi la cour de la Haye qui siège aux Pays Bas, le problème se situe au niveau de la localité des monts Rhumsiki dans la région de l’Extrême-Nord.

Cette contestation a pour objet la borne 8 qui, comme les autres, marque la délimitation de la frontière. Abuja soutient que les coordonnées de cette borne sont erronées. «Nous avons toujours soutenu qu’il avait une erreur dans les coordonnées de ce point. Et nous avons demandé à nos homologues, nos frères camerounais, de nous aider à comprendre comme dans de précédents cas où il y avait des erreurs dans les coordonnées données par la CIJ », a expliqué le directeur général de la Commission nationale des frontières du Nigeria aux médias locaux, Adamu Adaji.

Si a priori le Nigeria sollicite des éclairages et des corrections sur ce point de désaccord, du côté du Cameroun, il y a une certaine crainte que les débats aillent plus loin. En octobre 2002, la décision marquant la fin du conflit qui a éclaté en 1992  et qui a fait des morts entre 1994 et 1996, n’arrange pas tous les Nigerians. Certains continuent de penser que la presqu’île de Bakassi, riche en pétrole et en gaz devait appartenir au Nigeria. Or, après la décision de la CIJ, la majorité des bornes a été placée en dépit de quelques points de désaccord à régler.

Cameroun: des travailleurs de l’Onu tués par des hommes armés non identifiés

Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances de l’attaque survenue mardi dans la localité de Kontcha, région de l’Adamaoua

Quatre membres de l’Organisation des nations unies (Onu) ont été tués par des hommes armés non identifiés dans la localité de Kontcha, vers la frontière nigériane, région de l’Adamaoua dans le Nord du pays, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Il s’agit de deux ressortissants Nigérians, un Kenyan et un Camerounais qui auraient été tués mardi certainement par des «bandits de grand chemin» selon des informations confirmées par les services du gouverneur de l’Adamaoua.

D’après la même source, ces fonctionnaires des Nations unies travaillaient dans le cadre de la démarcation de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria au terme du différend frontalier ayant opposé les deux pays au sujet de la péninsule de Bakassi (Sud-ouest) et dont l’ONU a confirmé son appartenance au Cameroun.

Depuis cette décision de la Cour internationale de justice (CIJ) en 2005, les deux pays sous la supervision de l’Onu, ont entrepris de démarquer la frontière terrestre longue de 1500 km.

L’enquête ouverte par la police permettra sans doute de déterminer les causes exactes de cette attaque à main armée même si selon toute vraisemblance, cet assassinat ne serait pas l’ uvre de la secte terroriste nigériane Boko Haram.

Le Nigeria respectera le verdict sur la démarcation de sa frontière avec le Cameroun

Le président Buhari l’a déclaré lundi à Abuja, en recevant une Mission des Nations unies dirigée par un Représentant spécial du secrétaire général

Le gouvernement nigérian respectera la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur la frontière entre le Nigeria et le Cameroun, a déclaré lundi, 01 août 2016, le président Muhammadu Buhari.

M. Buhari a donné cette assurance lundi à Abuja, capitale du Nigeria, en recevant une Mission des Nations unies dirigée par un Représentant spécial du secrétaire général, Mohammed Ibn Chambers.

Le dirigeant nigérian a assuré que le Nigeria ne ferait rien pour entraver le travail des différentes commissions de l’ONU à la frontière.

« Ayant accepté le jugement de la CIJ, nous sommes prêts à assurer les conditions de sécurité et de logistique de la Commission mixte Cameroun-Nigeria (CNMC) pour procéder à la démarcation des frontières », a déclaré le président.

Le président a demandé que tous les comités soient autorisés à exercer leurs fonctions conformément à la décision de la CIJ.

Plus tôt, Ibn Chambers, qui est aussi le président du CNMC, avait informé Buhari que sur les 2.100 kilomètres séparant le Nigeria et le Cameroun, 2.001 ont été marqués.

Il a déclaré que les kilomètres restants seraient achevés au premier trimestre de l’année prochaine en raison du retour du calme dans les zones frontalières, où se réfugiaient auparavant des militants de Boko Haram.


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