Cameroun : la feuille de route du budget 2023

Quatre mois avant la fin de l’année budgétaire 2022, Paul BIYA donne des orientations à ses collaborateurs pour élaborer celui de 2023.

Le Président de la République a signé ce mardi 23 août 2022 une circulaire relative à la préparation du budget de l’Etat pour le compte de l’exercice 2023.

C’est un document d’une vingtaine de pages, que le Chef de l’Etat a adressé au Premier ministre, Chef du gouvernement, aux membres du gouvernement et aux gouverneurs de région pour l’élaboration de la prochaine loi de finances.

Une note qui intervient dans un contexte marqué par la conjoncture internationale et les évènements nationaux qui engagent l’État à mobiliser davantage de ressources financières. En effet, le conflit russo-ukrainien a induit une hausse des cours mondiaux du pétrole et de bien d’autres matières premières.

Sur le plan national, le Cameroun fait face à la grève des enseignants sous la bannière du mouvement « On a trop supporté ». Cela a occasionné des dépenses budgétaires imprévues à l’État. À cela s’ajoutent les défis sécuritaires dans le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Extrême-Nord qui nécessitent des fonds supplémentaires.

Avant d’indiquer les orientations générales de la politique budgétaire et les dispositions pratiques pour l’élaboration du prochain budget de l’Etat, Paul Biya a fixé d’emblée, les grands sujets qui doivent être au cœur de l’action gouvernementale en 2023.

« De manière spécifique, un accent particulier sera mis globalement sur: (i) la finalisation et la mise en service des grands projets de première génération restants, (ii) la poursuite de la préparation des grands projets de deuxième génération, (iii) le renforcement de la cohésion sociale et du processus de décentralisation, (iv) la poursuite de la mise en œuvre de !’import-substitution, à travers les actions visant l’augmentation de la production locale et la réduction de la dépendance aux importations, (v) la poursuite de la reconstruction des régions affectées par les crises, en particulier celles du Nord-Ouest, du Sud-ouest et de l’Extrême Nord et, (vi) le maintien de la veille sécuritaire et sanitaire ».

Selon la circulaire, un accent sera mis en 2023 sur la finalisation et la mise en service des grands projets de première génération restants ; la poursuite de la préparation des grands projets de deuxième génération.

Aussi, le renforcement de la cohésion sociale et du processus de décentralisation ; la poursuite de la mise en œuvre de !’import-substitution, à travers les actions visant l’augmentation de la production locale et la réduction de la dépendance aux importations et la poursuite de la reconstruction des régions affectées par les en particulier celles du Nord-Quest, du Sud-ouest et de L’Extrême Nord et, le maintien de la veille sécuritaire et sanitaire.

Par ailleurs, il y aura en 2023, la mise sur piedd’un régime fiscal adapté aux entrepreneurs individuels et promoteurs des petites et moyennes entreprises (PME). Cette mesure, explique la circulaire, vise la simplification de la fiscalité de ces entrepreneurs, « afin de susciter une plus grande adhésion à l’impôt de cette catégorie de contribuables ».

 Cela participe aussi de la promotion et de l’encadrement de ces contribuables qui se plaignent souvent du harcèlement fiscal alors qu’ils n’ont presque pas accès aux financements du circuit classique (banques, établissement de microfinances, crédits, etc.). Par conséquent, ils optent souvent pour le maquis fiscal.

 

 

 

 

Cameroun: le Minesup veut optimiser les délibérations lors des concours officiels

Une circulaire signée le 18 septembre dernier, par le Pr Jacques Fame Ndongo précise et explique les attributs des instances intervenant dans l’organisation et le déroulement des concours officiels

Le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo, a signé, le vendredi,18 septembre 2015 la circulaire «relative aux attributions des instances intervenant dans l’organisation et le déroulement des concours d’entrée dans les établissements des universités d’Etat». Objectif: assurer un meilleur fonctionnement des jurys.

Ce document signé du Minesup, devrait permettre de prévenir des scandales tels que la triple publication des résultats du concours d’entrée dans la filière diplomatie de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), survenu en février dernier. A titre de rappel, le 27 février 2015, deux listes avaient été publiées portant admission audit concours. Sept candidats initialement déclarés admis n’ont pas retrouvé leurs noms dans la seconde liste. Pour remédier à ce problème, le Minesup avait publié, une troisième liste qui réhabilitait les victimes.

Des attributs des instances
La circulaire signée vendredi dernier fixe les responsabilités des différents intervenants au jury des concours d’entrée dans les établissements des universités publiques. Il s’agit notamment des chefs d’établissements, des jurys, des présidents de jurys et du représentant du ministre de l’Enseignement supérieur au jury.

Suivant des indications mentionnées dans la circulaire, les chefs des établissements doivent apprêter des documents nécessaires pour les délibérations du jury. Il s’agit entre autres, «du texte ouvrant le concours, de la décision portant composition du jury ainsi que de celui désignant le président du jury, des jeux complets des épreuves proposées, le cas échéant dans les deux langues officielles, de la liste complète des candidats par série et filières accompagnée de leurs dossiers et des textes de l’autorité compétente désignant les différents intervenants à ce niveau».

Pour ce qui est des jurys, le texte précise qu’ il est de leur responsabilité de veiller au terme des délibérations, à l’élaboration conforme des procès-verbaux comportant toutes les notes et moyennes des étudiants, les noms et signatures de tous les membres du jury ayant effectivement pris part aux travaux; du rapport de toutes les délibérations signé de tous les jurés; du projet de texte portant publication de la liste des candidats proposés à l’admission définitive et des éventuelles listes d’attente.
Le texte du Minesup statue également sur les fonctions des présidents des jurys. Ils sont chargés, entre autres, d’arrêter avec le jury la méthodologie et les critères de délibération conformément aux textes en vigueur. Il procède à un sondage aléatoire sur la fiabilité des documents de travail mis à la disposition du jury. Par ailleurs, le président du jury s’assure que tous les documents, procès-verbaux et rapports des délibérations sont conformes à la réglementation en vigueur.

Documents relatifs aux résultats
Suivant des instructions de son cahier de charge, le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur au jury, appui le président du jury dans la vérification de la conformité des documents de travail, de la méthodologie et des critères de travail conformément à la réglementation. Par ailleurs, il s’assure en collaboration avec le chef d’établissement et le président du jury que tous les documents relatifs aux résultats sont élaborés conformément à la réglementation en vigueur.

Le Minesup indique que les documents de travail relatifs aux résultats ayant un «caractère confidentiel» doivent être remis au chef de l’établissement dès la fin des délibérations. «En vue de garantir la confidentialité des délibérations, s’assurer que le chef de l’établissement récupère tous les documents de travail. Seul le président du jury, le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et le directeur des Accréditations universitaires et de la Qualité conservent les leurs pour la suite de la procédure» précise la circulaire.

Lire l’intégralité de la circulaire


Droits réservés)/n