Banques africaines: les Camerounais régressent dans le Top 200

Tout en conservant la première place au plan national, Afriland First Bank fait partie des banques ayant perdu des points dans le classement 2016 de Jeune Afrique

L’hebdomadaire Jeune Afrique vient de publier le classement des 200 premières banques africaines. En parcourant la fiche, l’on se rend bien compte d’un fait : quatre des cinq banques camerounaises présentes dans les 50 dernières places de ce classement ont perdu des points.

D’abord Afriland First Bank classée 154e en 2016. La banque dirigée par Alphonse Nafack a perdu trois places, par rapport au rang qu’elle occupait en 2015. Toutefois, elle conserve la première place au niveau national. Notamment avec un bilan (équivalent du chiffre d’affaires) de 1,298 milliard de dollars soit environ 774 milliards de F et un produit net bancaire (correspondant aux commissions perçues sur les activités bancaires) de 75 millions de dollars, près de 45 milliards de F.

Vient ensuite la Société générale Cameroun (SGC). Classée 157e, l’institution bancaire perd aussi trois places par rapport à l’année dernière. Idem pour la Banque internationale pour l’épargne et le crédit (Bicec), 161e place, avec trois places en moins. Autre établissement perdant, c’est la Société commerciale de Banque (SCB) Cameroun qui régresse de deux places, passant du 197e rang en 2015 au 199e rang cette année.

Seul progrès enregistré pour le Cameroun, celui réalisé par Ecobank Cameroun. Bien que classé 195e sur les 200 premières banques africaines, la société gérée par Moustapha Fall a gagné quatre places par rapport à son rang en 2015. L’établissement de crédit affiche un total de bilan de 872 millions de dollars, soit environ 520 milliards de F et un produit net bancaire de 65 millions de dollars, soit près de 39 milliards de F.

Bien que les grandes banques camerounaises affichent des « performances modestes » selon Jeune Afrique, avec huit banques camerounaises classées sur les 50 premières, « la région perd deux représentants parmi les 200 premières banques africaines et se conforte dans le rôle de dernière de la classe ».

Sur le plan général, Standard Bank Group d’Afrique du Sud conserve la première place du continent dans ce classement effectué sur la base des résultats réalisés en 2015 et communiqués par les entreprises. En effet, « le produit net bancaire cumulé des 200 premières banques africaines qui avait bondi de 7,5% dans notre précédente édition, a abandonné 6,1% les douze mois suivants », indique l’hebdomadaire. Un résultat qu’il explique par la baisse généralisée des grandes devises africaines face au dollar. Le franc CFA notamment, bien que moins affaibli a renoncé à 7,7% face au billet vert en 2015.

Outre la dévaluation des devises, la sous-région Afrique centrale souffre également du recul de la croissance, causé par la chute des cours du pétrole et des minerais.


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Liberté de la presse: le Cameroun gagne 7 places au classement mondial 2016

Selon le rapport publié mercredi par Reporters sans frontières (RSF), le Cameroun occupe le 126e rang sur 180 pays

Le Cameroun a gagné sept places au classement mondial de la liberté de la presse 2016 publié mercredi, 20 avril 2016, par Reporters sans frontières (RSF). Il figure ainsi au 126e rang sur les 180 pays listés, avec un score de 40, 53.

Malgré cette amélioration par rapport à l’année dernière, le Cameroun n’est pas moins épinglé au niveau de ses radios à capitaux privés qui, selon RSF, restent « sous la menace permanente d’une fermeture ».

En dépit de la floraison de journaux (presse écrite) et chaînes (audiovisuel) à travers le pays, « de nombreuses radios présentes sur l’ensemble du territoire n’ont pas reçu leur agrément définitif », rapporte RSF. Une technique qui, selon l’ONG, « est utilisée par le gouvernement pour les garder sous la menace permanente d’une fermeture ».

Dans le même temps, ajoute RSF, les journalistes qui « dérangent » sont facilement mis aux arrêts ou accusés de « terrorisme », un motif vague qui permet des arrestations arbitraires, plus ou moins prolongées : la nouvelle loi anti-terroriste prévoyant de traduire les prévenus devant les tribunaux militaires.

Le gouvernement camerounais, note-t-on, est régulièrement épinglé par les ONG internationales pour ses atteintes répétées à la liberté de presse, une accusation qu’il met un point d’honneur à réfuter.

La Finlande, numéro 1 en matière de liberté de la presse en 2016
Comme en 2015, la Finlande occupe le premier rang avec un score de 8,59. Deuxième dans le classement 2016, les Pays-Bas (8,76) devant la Norvège qui passe de 2e à 3e, suivi du Danemark (8,89) et de la Nouvelle-Zélande (10,01).

L’Erythrée revient en 2016 dernier du classement (180e/180 pays) avec un score de 83,92, précédée de la Corée du Nord (179e / 83,76), le Turkménistan (178e / 83,44), la Syrie (177e : 81,35) et la Chine (176e / 80,96).

Le Gabon, meilleur élève de l’Afrique centrale en 2015, perd cinq points cette année passant de 95e à 100e.

Globalement, sur le continent africain, les journalistes semblent « souffrir de plus en plus des violations de la liberté de la presse ». C’est au Soudan du Sud (140ème) que l’on observe l’évolution la pire, avec une perte de 15 places au Classement. Dans ce pays miné par une guerre civile depuis 2013, les journalistes sont, selon RSF, victimes des violences du conflit et de la campagne d’intimidation mise en place par les autorités.

Score du classement
Il est défini sur une échelle de 0 à 100. 0 représente la meilleure note et 100, la pire. Dans le détail, entre 0 et 15 points, le pays est dans une « bonne situation »; Entre 15,01 et 25 points, « situation plutôt bonne »; 25,01 à 35 points: « Problèmes sensibles »; 35,01 à 55 points: « Situation difficile »; et de 55,01 à 100 points, une « Situation très grave ».

Classement mondial de la liberté de la presse 2016.
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