Cameroun : l’ancien patron de la gendarmerie Jean Baptiste Bokam est mort

L’ancien membre du gouvernement est décédé au soir du 16 janvier 2024 au Centre hospitalier universitaire de Yaoundé des suites de maladie.

Un ancien commis de l’Etat quitte la scène. Jean Baptiste Bokam s’en va. Le natif du village Bagbeze dans la commune d’Angossas, département du Haut-Nyong région de l’Est est en route pour le repos éterne,l 72 ans après sa naissance. La localité qui l’a vu naître l’a aussi vu aller à l’Ecole saint Jean Bosco d’Esseng jusqu’à l’obtention de son CEPE en 1965. Le jeune Bokam poursuit ses études secondaires et obtient son BEPC et son baccalauréat au collège Libermann de Doume. Au moment où il décède, il est président du conseil d’administration de la BICEC, charge qu’il aura assurée depuis 1990. Mais avant cette année-là, l’ex-patron de la gendarmerie nationale était déjà membre du gouvernement.

Il aura occupé plusieurs postes ministériels au sein du gouvernement de la République. Son parcours au sein des institutions publiques s’achève en 2018 lorsqu’il cède le secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie à Galax Yves Landry Etoga. Jean Baptiste Bokam a occupé le poste depuis 2015. Dès 2011, il est nommé secrétaire d’Etat à la Défense chargé des anciens combattants et victimes de guerre. L’homme aura ainsi œuvré pour assurer la sécurité des biens et des personnes sur l’étendue du territoire camerounais.

Avant de prendre les commandes des anciens combattants, le membre du gouvernement a été chef de trois départements ministériels. Mais son passage à deux ministères aura été de courte durée. Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale de 1988 à 1992 ; ministre des Travaux publics et des Transports entre le 09 avril et le 27 novembre 1992 ; ministre des Travaux publics du 27 novembre au 07 décembre 1997. Son entrée dans le gouvernement en 1988 marque la fin de son parcours professionnel au sein de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps).

Il a intégré l’entité publique en 1976. A l’époque, le jeune est nanti d’une licence en sciences économiques obtenue à l’université de Yaoundé la même année. Il est alors attaché de direction avec rang de chef service. Grâce à une bourse attribuée par la Cnps, il va poursuivre ses études en France. Après quelques années au Centre national d’études supérieures de sécurité sociale de Saint Etienne, il revient avec un diplôme d’études supérieures en sécurité sociale et un diplôme d’études approfondies en Sciences économiques. Il retourne travailler à la Cnps. Jean Batiste Bokam était aussi membre du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).

Les entreprises publiques les plus performantes en 2022 au Cameroun (Rapport CTR)

Selon le dernier rapport la Commission Technique de Réhabilitation des Entreprises du secteur public et parapublic, plusieurs entreprises se sont démarquées au Cameroun en 2022.

Le rapport de la Commission Technique de Réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) fait une analyse de la situation générale de ces entités étatiques au cours de l’année sous revue. Il permet également de constater que malgré la mauvaise performance chronique du portefeuille de l’Etat, plusieurs entreprises se distinguent en générant des profits et dividendes malgré leur mission d’intérêt général.
Ainsi, en dépit des perturbations qui affectent le monde de l’économie, et donc la croissance, à cause de la récente crise sanitaire mondiale, de la guerre en Ukraine et de l’envolée des prix des matières premières et de l’énergie, plusieurs entreprises et établissements publics (EEP) ont affiché des résultats positifs en 2022 au Cameroun. Il s’agit des « Entreprises à potentiel », dont la performance au 31 décembre 2022 s’est nettement améliorée grâce au chiffre d’affaires qui a atteint 1 514,8 milliards de Fcfa, soit une faible augmentation de 1,96% par rapport à l’augmentation importante de plus de 30% (1 493,5 milliards de Fcfa) observée entre 2020 et 2021. Côté rentabilité, le bénéfice des EPP s’est fortement dégradé passant de 164,5 milliards de FCFA en 2021 à 65,6 milliards FCFA en 2022, soit une chute de plus de 60%.
Sur un échantillon de 67 EEP, dont les performances financières ont été analysées par la CTR, la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) domine le classement des plus rentables avec un bénéfice de 76,2 milliards de FCFA, en hausse de +8,40% par rapport à l’exercice 2021. Cette situation résulte de la hausse des cotisations sociales recouvrées de 6,48% grâce à une politique de fidélisation et de suivi de la clientèle et à la mise en œuvre du processus de digitalisation des prestations.
Avec un bénéfice net de 9,1 milliards de francs CFA, Camtel se place en deuxième position. En hausse de 26,4%, ce résultat net n’a pas amélioré la rentabilité de l’opérateur public de téléphonie du Cameroun en raison notamment de la dégradation du résultat financier de -87,97%. Troisième au tableau, le Port Autonome de Douala affiche un résultat net de 7,8 milliards de Fcfa, en hausse de 6,44% en glissement annuel. La Société de développement du Coton (Sodecoton) et le Crédit Foncier du Cameroun (CFC) complètent le Top 5 avec respectivement 5,9 milliards et 4,8 milliards de bénéfices nets au 31 décembre 2022.
Le port de Kribi quant à lui figure parmi les entreprises et établissements publics les plus performants de l’année sous revue au Cameroun, avec un bénéfice net de 3,7 milliards de Fcfa. En hausse de 46%, ce bénéfice a permis une amélioration du ratio de rentabilité qui est passé de 9,96% en 2021 à 16% en 2022. Aéroports du Cameroun (ADC) occupent le septième rang de ce classement avec un bénéfice net de 3,2 milliards de Fcfa, devant la Sonatrel (2,8 milliards de Fcfa), la Société camerounaise des dépôts pétroliers (2,7 milliards de Fcfa) et CHC HILTON (2,08 milliards de Fcfa).

Devoirs de mémoire : ces femmes et hommes d’affaires ont quitté la scène en 2023

Des personnalités du monde des affaires qui ont longtemps contribué à former l’économie nationale ont rendu l’âme. Qui étaient-ils ?

Alhadji Abbo, promoteur de Maïscam

La nouvelle a été confirmée dans la soirée du vendredi 13 octobre par plusieurs sources concordantes : Mohamadou Abbo Ousmanou n’est plus. L’octogénaire originaire de l’Adamaoua, plus connu sous le nom d’Alhadji Abbo, s’est éteint en Turquie où il était en évacuation sanitaire. Il était âgé de 87 ans. Alhadji Abbo était considéré comme l’une des personnalités les plus fortunées du Cameroun. Son histoire est celle d’un self-made man, né en 1936 à Ngaoundéré, qui s’est lancé très tôt dans le commerce après s’être, un moment, intéressé au transport comme convoyeur. Il deviendra par la suite propriétaire d’un car de transport. Alhadji Abbo avait également diversifié son portefeuille d’entreprises en étant à tête d’un important cheptel. Son ranch très connu dans la région de l’Adamaoua comptait des dizaines de milliers de têtes. Alhadji Abbo, c’était aussi l’import-export, une société sucrière, le commerce général, le tourisme à travers son hôtel Le Relais Saint-Hubert…

Jean-Bernard Ndongo Essomba, le « roi du cacao »

Jean-Bernard Ndongo Essomba s’est éteint ce vendredi 17 mars à l’hôpital de Yaoundé, au Cameroun. Âgé et malade, le député originaire de la région centre était à la tête du groupe parlementaire du RDPC dès 1992. Mais la politique ne suffit pas à le résumer. Jean-Bernard Ndongo Essomba était avant tout un grand négociant de cacao. Au point que du temps de sa splendeur, on le surnommait le « roi du cacao ». En effet, en dehors du cacao, le désormais défunt opérateur économique était également à la tête de nombreuses entreprises opérant principalement dans la commande publique. C’est ainsi que depuis plusieurs années, celles-ci sont régulièrement aux avant-postes sur de nombreux contrats de fourniture de biens et services dans différentes administrations publiques au Cameroun.

Nestor Andze, vice-président de la CCIMA

ANDZE NESTOR, Vice-Président de la CCIMA est mort en Inde ce dimanche 12 novembre 2023 des suites de maladie.  Nestor Andze, 2ème Vice-Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat n’est plus. Ce dernier est mort dimanche dernier en Inde, où il était parti pour des soins médicaux.  Fils de l’ancien vice-Premier Ministre Gilbert Andzé Tsoungui, Nestor Andze laisse derrière lui un héritage important dans le secteur des affaires au Cameroun.La Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat a exprimé ses condoléances à la famille d’Andze, ainsi qu’à ses collègues et amis du monde des affaires.  Nestor Andze était bien plus qu’un homme d’affaires influent. Il avait occupé le poste de premier président du Syndicat des opérateurs économiques fournisseurs de l’État du Cameroun, démontrant son engagement envers le développement économique du pays. Sa disparition laisse un vide immense dans le monde des affaires et des relations commerciales au Cameroun.

Bessone née Egbe Tabot, secrétaire exécutif de la Cebevhira

Dr Laura TABOT EGBE épse BESONG de regrettée mémoire, est décédée le 11 avril dernier en Afrique du Sud. Elle venait d’être nommée Secrétaire Exécutive de la Commission Economique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques à la CEMAC, à l’issue de la Conférence des Chefs d’Etat du 17 mars 2023 à Yaoundé.

Zacharie NGBA, PCA de Sodecao

Le président du conseil d’administration de la Société de développement du cacao est décédé le 19 novembre 2023 à l’hôpital de la CNPS de Yaoundé, à 70 ans. Zacharie Ngba, l’une des figures ayant travaillé pour l’amélioration de la filière cacao-café au Cameroun depuis 2018 s’en va, laissant derrière lui, un chantier inachevé. Ce travail vise l’augmentation de la production cacaoyère, le renouvellement du verger, sans oublier la revalorisation du prix du kilogramme au profit des cacaoculteurs. Pour cela, après sa nomination comme PCA en 2018, l’homme d’affaires a fixé la barre de 600 000 tonnes de cacao en 2020.

Né à Andom à Bertoua dans la région de l’Est, Zacharie Ngba était un produit de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de Yaoundé. Inspecteur principal de trésor à la retraite, il a exercé au sein de plusieurs administrations au pays. Fondé de pouvoirs et inspecteurs vérificateurs à la Trésorerie de Yaoundé ; inspecteur d’Etat dans les Services du contrôle supérieur de l’Etat, directeur administratif et financier au ministère de l’Enseignement supérieur, chargé de mission dans les services du Premier ministre ou encore secrétaire général au ministère des Affaire sociales, entre autres.

Cameroun : la reprise d’ENEO par la CNPS ne rassure pas !

Un pool d’investisseurs conduit entre autres par la CNPS et la SNH a exprimé en novembre 2022 son intérêt pour l’acquisition des parts du fonds britannique Actis dans Energy of Cameroon (ENEO).

Si l’opération est conclue avec succès, alors cela consacrera la renationalisation de la distribution d’électricité au Cameroun. En apparence, cela sonne comme un soulagement pour les consommateurs qui se demandent quelle aurait été la plus-value de la privatisation de la défunte SONEL. Mais dans le fond, cela suscite plutôt beaucoup d’interrogations au regard des réalités politiques et économiques du pays. Le changement de la structure de l’actionnariat et/ou la nationalisation sont-ils la solution aux problèmes de production et de distribution d’énergie au Cameroun ? L’État est-il un bon partenaire et un bon client ?

Manque de discipline budgétaire

Si la nationalisation (SONEL) et la privatisation de la distribution de l’électricité (AES-SONEL, ENEO) ne donnent pas satisfaction aux consommateurs, c’est aussi et surtout parce que l’État du Cameroun n’est pas solvable. Aussi longtemps que l’État consommera l’électricité sans payer, alors tous les modèles économiques que l’on développera seront voués à l’échec. L’épineuse question à répondre au Cameroun est de savoir comment contraindre l’État à payer ses factures. En 2023, comment faire le recouvrement des factures accumulés et non payées ? La dette globale due à ENEO par l’Etat s’élevait à plus de 186 milliards de FCFA (après 163,05 milliards de FCFA en mai 2021).

Au fil du temps, l’État s’enfonce dans le vandalisme administratif. Il paie de moins en moins ses factures, ce qui est très préjudiciable pour l’entreprise. En décembre 2021, ENEO avait dû lever 118 milliards de FCFA sur le marché financier pour apurer partiellement sa propre dette et payer ses fournisseurs (comme TRADEX, SONARA, SONATREL, EDC). C’est-à-dire que nous sommes dans un système où l’État ne paie pas ses factures mais, exige à ENEO de payer les siennes (près de 60 milliards de FCFA en 2021).

La vérité est que seul l’État du Cameroun peut reprendre ENEO. L’État est le plus gros débiteur de cette entreprise alors qu’il détient 44% des actions. Personne ne peut s’aventurer. On se rappelle que l’entreprise angolaise Aenergy n’avait plus donné suite à son intérêt exprimé en 2019. La reprise d’ENEO par l’État n’est donc pas une bonne nouvelle du point de vue économique. L’entreprise n’est pas viable et l’indiscipline budgétaire du gouvernement n’est pas de nature à rassurer. Je veux dire qu’aucune entreprise (CNPS en l’occurrence) ne peut tenir ses obligations contractuelles (investissements massifs) si l’un des plus gros client (État) ne paie pas ses factures.

La gestion qui aurait rassuré est celle qui serait prête à couper le courant à la Présidence ou dans les ministères en cas de non-paiement des factures. Nous savons tous que la CNPS et la SNH ne le feront jamais. Je crains que cette opération de reprise d’ENEO ne soit qu’un gouffre financier pour une entreprise comme la CNPS qui ne doit pas faillir dans sa mission de couverture de la sécurité sociale au Cameroun, notamment celle des retraités et autres travailleurs vulnérables ou accidentés.

Manque d’objectifs de performance

La gestion des entreprises publiques au Cameroun est plutôt patrimoniale. Elle ne répond pas aux exigences des objectifs de performance figurant pourtant dans les nouvelles exigences du FMI pour l’année 2023. La gestion d’une entreprise à capitaux publics comme la SNH est opaque et la longévité à la direction générale n’a strictement rien à voir avec les résultats (GAR). Cette situation étant généralisée avec par exemple l’éternisation au poste de PCA en violation totale des dispositions légales pertinentes, l’on peut douter du caractère exceptionnel de la structure qui sera mise en place pour gérer ENEO après la reprise par l’État.

Nous savons tous que la renationalisation de la distribution de l’eau (CAMWATER) n’a pas résolu le problème de pénurie. L’ancien directeur général de CAMWATER (2022) est parti sous fond de rébellion face à un État non-performant. Un État qui sacrifie constamment des boucs-émissaires pour camoufler ses vrais problèmes de vandalisme budgétaire.

L’État du Cameroun fixe des obligations contractuelles intenables à ENEO. Par exemple, l’entreprise doit approvisionner en fioul les centrales thermiques de CAMWATER qui accumulait 19,713 milliards de FCFA d’impayés en mai 2021. En dehors de CAMWATER, voici la liste des plus grands fossoyeurs d’ENEO en 2021 : entreprises et établissements publics (44,524 milliards), ALUCAM (17,315 milliards), SONARA (8,5 milliards), TRADEX (7,3 milliards), universités d’État et autres hôpitaux publics (4 milliards), CAMTEL (1,9 milliard), CRTV (1,4 milliard), etc.

Comme on peut le voir, c’est l’État qui pose problème. La solution durable est de changer de gouvernance au Cameroun. En l’état, le changement d’actionnariat et la nationalisation n’apporteront aucun soulagement tant attendu par les populations.

Le citoyen devra jouer son rôle. Le rôle de censeur. Il faudra sanctionner cette mauvaise gouvernance qui consacre notre misère au fil du temps. Les Camerounais ont droit à mieux. Et c’est notre engagement.

Cameroun : la CNPS veut racheter Eneo

L’expression d’intérêt de la Caisse nationale de prévoyance sociale a été transmise le 13 novembre 2022 au fonds britannique Actis pour l’acquisition de ses parts (51%).

Dans un article publié ce 24 mars, AfricaBusiness révèle que la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) du Cameroun, établissement public dirigé Alain Noël Olivier Mekulu Mvondo Akame, a transmis une expression d’intérêt le 13 novembre 2022 au fonds britannique Actis pour l’acquisition de ses parts (51%) dans Energy of Cameroon (Eneo).

L’idée de vente d’Eneo est annoncée dans un contexte où les consommateurs se plaignent de multiples délestages. Pour Gaston Eloundou Essomba et ses services, la filiale détenue à 51% par le fonds britannique Actis est en grande partie comptable de cet état de choses, pour avoir été défaillante par rapport à ses obligations contractuelles.

AficaBusiness déclare : « Cette opération de rachat est actuellement étudiée au sein du gouvernement avec le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, et son homologue des Finances, Louis Paul Motaze, en première ligne. Elle aura pour enjeu plus large de constituer un écosystème pérenne du secteur en préparation de l’entrée en exploitation du barrage de Nachtigal (420 MW), construit par EDF, mais aussi de restructurer le secteur à long terme ». Ainsi, l’on déboucherait sur une prise de contrôle publique avec une gestion privée permettant ainsi d’obtenir de la dette souveraine, à des taux plus bas.

Pour mémoire, le 7 novembre 2013 le groupe américain AES et le britannique Actis ont annoncé avoir trouvé un accord pour la cession de tous les actifs d’AES dans ses filiales camerounaises AES-Sonel (prédécesseur d’Eneo), Kribi Power Development Corporation (KPDC) et Dibamba Power Development Corporation (DPDC). Montant de la transaction : environ 110 milliards de FCFA à l’époque. Outre Actis, repreneur des 56% de parts de l’américain AES en 2014, pour 202 millions de dollars, le tour de table d’Eneo se compose de l’État (44%) et des employés (5%).

Cameroun : vie et mort du ministre en charge des Mines Gabriel Dodo Ndoké

Le ministre des Mines et du développement technologique, Gabriel Dodo Ndoké est décédé ce samedi 21 janvier 2023 à l’hôpital de la CNPS.  

C’est à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale à Yaoundé, que celui qui occupait le poste de ministre des Mines et du Développement technologique a tiré sa révérence. Les premiers signes de malaise débutent aux environs de 23h hier soir et Gabriel Dodo Ndoké est conduit conscient à l’hôpital de la caisse.

Vers minuit, pendant qu’il est pris en charge par le personnel médical, son état s’aggrave et il est victime d’un arrêt cardiaque. Dès lors, toutes les tentatives des médecins pour le réanimer ne donnent aucun résultat et c’est très tôt ce matin qu’il rend l’âme. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de son décès.

Après l’annonce du décès de ce ministre, les gendarmes ont aussitôt encerclé ses services, sis à l’immeuble Rose à Yaoundé. Selon plusieurs confrères, les forces de l’autre ont pris position à l’immeuble Rose, et scellé le cabinet du ministre, selon les usages en vigueur. Ces usages sont préventifs à la fouille et au vol de documents stratégiques, au bureau du ministre, et même l’argent liquide et les bons de carburant.

Âgé de 51 ans, Gabriel Dodo Ndoke était, après Manaouda Malachie le ministre de la Santé publique, le ministre le plus jeune. Il était à la tête du ministère gestionnaire des plus grands du Cameroun, notamment l’exploitation du fer de Mbalam dans l’Est du pays. Un gigantesque chantier qui devrait rapporter des milliers de milliards de francs CFA au Cameroun, avec en amont, la construction d’un long chemin de fer.

Gabriel Dodo Ndoke, c’est l’histoire d’un homme arrivé à la tête d’un département ministériel hautement sensible et qui a vu passer plusieurs de ses aînés, tous successivement originaires de la région de l’Est.

Gabriel Dodo Ndoké est un haut commis de l’Etat qui a intégré l’administration camerounaise par le corps des inspecteurs des Impôts le 08 juillet 2002. Diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) de Yaoundé, il était jusqu’à sa nomination en janvier 2019, secrétaire général du ministère des Domaines, du cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf).

Cet ancien élève conseiller principal de jeunesse et d’animation à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Yaoundé, promotion 1998-2000 est en outre titulaire, entre autres, d’une licence en droit privé francophone, d’une maîtrise en droit privé général, du diplôme d’études supérieure spécialisée en administration fiscale et du diplôme d’études approfondies en droit des affaires.

La mort de ce ministre des Mines et du Développement technologique, après celle de la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Clémentine Ananga Messina, le 22 août 2022, poussera peut-être le président Paul Biya a procédé (enfin) à un remaniement ministériel.

Cameroun : Paul Biya signe quatre décrets de nomination ce 18 janvier 2023

Le président de la République a rendu publics quatre textes désignant les nouveaux membres du conseil d’administration de la Camwater, de l’INC, de la CNPS et un directeur général.

 

Plusieurs personnalités issues de diverses administrations vont à compter de ce 18 janvier 2023 siéger au conseil d’administration de l’Institut national de la cartographie (Inc), du conseil d’administration de la Camwater et du conseil d’administration de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) pour un mandat de trois ans renouvelable une fois. Un quatrième décret nomme le directeur général de la Mission de développement intégré des Monts mandara (Midima). Les personnalités nommées par les différents décrets sont :

Décret N°2023/ 30  du 18 janvier 2023 portant nomination des membres du conseil d’administration de l’Institut national de la cartographie. CA INC 

Décret N°2023/ 31  du 18 janvier 2023 portant nomination des membres du conseil d’administration de la société Cameroon Water Utilities Corporation. CA Camwater

Décret N°2023/ 32  du 18 janvier 2023 portant nomination des membres du conseil d’administration de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). CA CNPS

Décret N°2023/ 33  du 18 janvier 2023 portant nomination du directeur général de la Mission de développement intégré des Monts mandara (Midima). DG MIDIMA

Cameroun : les communes du Centre doivent plus de 5,5 milliards de FCFA à la CNPS

Le 20 décembre 2022, la CNPS, les sénateurs et les maires de la région du Centre se sont réunis à Yaoundé.

La situation financière des communes de la région du centre est préoccupante à travers leurs dettes vis-à-vis de la CNPS.

Les dettes des 72 communes du Centre, au 15 décembre 2022, est évaluée à 4 741 000 000 FCFA pour le principal.  Cette dette majorée des pénalités et majorations de retard s’élève à 5 541 000 000 FCFA. L’organisme de sécurité sociale Camerounais a mis sous moratoire 26 collectivités sur les 72 enregistrés, pour une dette globale de 2 000 000 000 FCFA.

A date, plus de 2 milliards de dettes des collectivités ne sont pas encadrées. Il est à noter que sur les 26 collectivités concernées, 14 ont une dette postérieure aux moratoires qui leurs sont accordés.

Vis-à-vis de la CNPS les collectivités territoriales décentralisées ont une dette très élevée : « Les dettes courent depuis plusieurs années et certains maires qui sont en poste aujourd’hui ne sont pas responsables du volume de ces dettes », explique Annir Dieudonné, Maire de Yoko.

« Nous sommes très satisfaits du résultat de cette rencontre, et ce résultat a été possible grâce à la volonté de la CNPS. Nous avons posé le problème d’endettement des communautés du Centre au Directeur Général de la CNPS, nous avons sollicité qu’il leur donne de l’aide, et un coup de main en allégeant désormais ces dettes. » indique Laurent Nkodo, vice-président du sénat.

« Il nous a promis, et ce jour il a fait une déclaration solennelle que ces communes pourraient bénéficier d’une remise des pénalités et majorations de 70% et ça pourrait même atteindre 80% pour les communes qui sont très lourdement endettées », a-t-il ajouté.

« La CNPS qui est disposée à leur accorder d’une part des remises des majorations et pénalités de retards de manière automatique de 70%, et au cas par cas c’est un taux qui pourrait atteindre les 80%. Et, d’autre part un moratoire, un échéancier de payement qui pourrait selon la situation des collectivités territoriales s’étendre jusqu’à 10 ans lorsque la situation d’endettement est vraiment lourde », a indiqué Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, Directeur Général de la CNPS.

Cameroun : la CNPS fixe à 7000 F la cotisation sociale des domestiques

Olivier Mekulu Mvondon DG de la Cnps a donné l’information le 19 septembre 2022 sur la CRTV Radio.

 La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) a annoncé qu’elle entend procéder à un recouvrement forcé des cotisations sociales des employés domestiques auprès de leurs employeurs.

Pour y apporter plus d’éclaircissements, lors d’une interview accordée à la Crtv radio le 19 septembre, Mekulu Mvondo a révélé le montant de la prime minimale de cotisation sociale que devra reverser chaque employeur à la CNPS tous les mois au titre des cotisations sociales de leurs employés de maison.

Ce montant minimum est de 7000 FCFA.   « Vous conviendrez que ce n’est pas l’amer à boire », relativise le DG de la CNPS. « C’est moins de 10 000 FCFA par mois pour ceux qui gagnent entre 80 000, 90 000 ou 100 000 FCFA », a-t-il déclaré.

« Ce n’est pas de l’argent jeté par les fenêtres. Nous avons une stratégie de recouvrement que je ne vais pas dévoiler ici. Mais nous allons nous assurer à partir du mois d’octobre qu’au moins les responsables, quelqu’un qui occupe une position élevée dans l’administration publique ou dans une entreprise, qui a un salaire parfois qui se chiffre à plusieurs centaines de milliers de francs, voire des millions, peut quand même payer 10 000 FCFA de cotisations sociales pour son personnel », étaye Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo, qui révèle par ailleurs que depuis l’annonce de ce recouvrement forcé le 9 septembre dernier, 780 employeurs ont déjà déclaré leurs employés domestiques.

Ce montant forfaitaire, qui selon le DG de la CNPS « n’est pas la mer à boire », devrait permettre d’assurer la couverture sociale des employés de maison, qui ne sont pas immatriculés pour la plupart et restent donc inconnus du fonds public de pension. Afin d’inverser cette tendance, la CNPS annonce d’ailleurs, après le mois de septembre courant, des contrôles et des redressements.

Selon l’organisme, l’immatriculation et le paiement des cotisations sociales est une obligation légale, sociale et morale à l’égard de ces modestes employés. Elle vise à sauvegarder leurs droits, notamment pour le bénéfice des prestations sociales servies par la CNPS (allocations familiales, prise en charge des maladies professionnelles et accidents du travail, pensions de retraite…).

Nécrologie : David Nkoto Emane, ancien directeur général de Camtel est mort

L’ancien directeur général de Camtel est décédé des suites de maladie ce 17 septembre à l’hôpital de la CNPS à Yaoundé.

L’ancien directeur général de la Cameroon Telecommunications (Camtel) s’est éteint ce samedi matin à l’hôpital de la Caisse de Yaoundé. Son corps a été mis à la morgue dans ladite formation hospitalière.

Après avoir passé près de trois décennies à divers postes au sein de l’opérateur historique des télécommunications au Cameroun, David Nkoto Emane est remplacé au poste de DG le 14 décembre 2018 par Judith Yah Sunday Achidi à la suite d’un décret du président de la République Paul Biya.

Nkoto Emane a été Directeur général de Cameroon telecommunications (CAMTEL) du 23 février 2005 au 14 décembre 2018. Le sexagénaire a y passé 28 ans depuis qu’il a été recruté à Intecam, l’ancien CAMTEL en 1990 en qualité chef service Informatique. En 2000, il est nommé Directeur Informatique de la Caisse nationale de la prévoyance sociale (CNPS).

 Le Cameroun lui doit le lancement en 2014 des CT Phone. Autres réalisations, quatre câbles sous-marins à fibre optique. Il s’agit du SAT3, le Wacs, le Nigeria and Cameroon Network Cable System et depuis 2018 et le south Atlantic Inter Link. Ce cable de 6000 Km, est le tout premier à relier le continent africain à l’Amérique du Sud.

En réserve de la République depuis quatre ans, le sexagénaire, originaire de Meyomessala dans la Région du Sud, a eu une fin de vie perturbée par des affaires au Tribunal criminel spécial (TCS).

Interdit de quitter le territoire national depuis 2018, l’ancien cadre de France Télécom avait été convoqué au Tribunal criminel spécial pour la seconde fois le mercredi 03 avril 2019 pour répondre des soupçons de malversations financières entre 2010 et 2015. Le bilan de son magistère à la tête de la CAMTEL, passé au peigne fin par les institutions de lutte contre le détournement de fonds publics, à l’instar du contrôle supérieur de l’Etat, avait révélé plusieurs irrégularités dans sa gestion.

Cameroun : la CNPS exige la sécurité sociale des domestiques

La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) promet d’organiser des contrôles pour s’assurer de l’immatriculation et du paiement des cotisations sociales des personnels domestiques.

La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) entend rétablir les domestiques dans leurs droits. Elle promet ainsi d’organiser des contrôles pour s’assurer de l’immatriculation et du paiement des cotisations sociales des personnels domestiques.

C’est du moins la teneur d’un communiqué de l’organisme dans lequel le Directeur général rappelle au public que « Toute personne employant une main-d’œuvre domestique à domicile ou en tout lieu privé, est tenue de la déclarer et l’immatriculer à la CNPS, assorti du paiement des cotisations sociales y afférentes ».

Tout en précisant qu’il s’agit là d’une obligation légale, sociale et morale à l’égard de ces modestes personnes à leur service. La finalité étant de sauvegarder leurs droits, notamment pour le bénéfice des prestations sociales servies par la CNPS, à savoir entre autres : les allocations familiales ; la prise en charge des maladies professionnelles et accidents du travail ; les pensions de retraite.

Signalons que cette immatriculation que la CNPS conseille de faire jusqu’en fin septembre 2022 peut se faire, soit auprès de tout centre de prévoyance sociale, soit directement en ligne sur le site web de la CNPS.

 

 

La politique d’assurance maladie au Cameroun examinée par ses acteurs 

Organisé le mercredi 31 août 2022 à la Fondation Muna par la Nkafu Policy de la Fondation Denis et Lenora Foretia, il a été question d’échanger sur les défis et les recommandations pour fournir des conditions sanitaires favorables.

L’événement a réuni des chercheurs en santé, des organisations de la société civile, des compagnies d’assurance maladie privées et des décideurs politiques. Ils ont tous à cœur d’œuvrer à améliorer le régime d’assurance dans le secteur privé.
Les régimes d’assurance aident le gouvernement à financer les soins de santé, à améliorer l’accès aux services de soins de santé et à promouvoir la couverture sanitaire universelle. Malgré les nombreux régimes d’assurance maladie privés au Cameroun, seuls 36,1% ont accès au centre de santé.
Pour Item Gustave, responsable du département Santé d’Alliance Insurance, le Cameroun fait face à de nombreux défis en matière d’assurance et plus particulièrement dans le secteur de la santé. Il fait mention du plan de communication utilisé par certaines compagnies d’assurances privées et le gouvernement. La population sait à peine ce qu’est l’assurance maladie, son importance ou son avantage. Le profane estime qu’il s’agit d’une politique structurée uniquement pour les élites.
Eyono Esono, un autre intervenant et porteur de vision d’une grande compagnie d’assurance au Cameroun explique que  »Les assurances sont pour la classe élitiste, les compagnies d’assurance privées se concentrent uniquement sur le profit réalisé et non sur la protection sociale, ».
Or, le président Paul Biya en 2015 a prescrit que la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) doit couvrir jusqu’à 20% la population d’ici 2022. Aujourd’hui, la caisse d’assurance sociale ne représente que 2%. La CNPS précise que ceux qui optent pour la police d’assurance maladie relèvent de la cotisation volontaire où vous décidez du montant d’argent à épargner mensuellement ou annuellement. D’autre part, l’État oblige tous les employeurs à enregistrer tous les employés où 8,4 % des salaires seront réduits mensuellement, cette partie sera ensuite utilisée soit comme pension de retraite, soit comme épargne-santé en cas de maladie ou d’accident du travailleur. contraintes professionnelles. Cette structure ne dispose pas d’un pack exclusif sur l’assurance maladie, ce que l’Etat doit étudier.

Cameroun : la mairie d’Ebolowa scellée pour une dette de 250 millions de F due à la CNPS

La Communauté urbaine d’Ebolowa (CUE) est sous-scellés depuis le 21 Juin, parce que débitrice auprès de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).

La Mairie d’Ebolowa est scellée pour non-paiement des cotisations sociales. Il s’agit des impayés des cotisations sociales des employés. C’est un passif de plus de 250.000.000 FCFA qui court, selon de Daniel Edjo’o, maire de la ville d’Ebolowa depuis les années 2000.

Toutefois, le maire reconnaît la dette, mais il souhaiterait continuer à fournir les services aux populations.

Pour le moment, le maire s’est engagé à trouver des moyens pour régulariser la situation. Mais avec ces scellés, la CNPS compte mettre une pression auprès de cette Collectivité territoriale décentralisée, pour que la dette soit épongée.

En effet, depuis le mois de mai, la Caisse nationale de prévoyance sociale a lancé une opération de recouvrement « forcé » des cotisations sociales.

À travers cette opération, qui vise de nombreuses entreprises, la CNPS monte ainsi d’un cran dans la traque des employeurs insolvables, dont certains prélèvent effectivement les cotisations sociales sur les salaires des employés, sans pour autant les reverser à la CNPS.

Selon les données de la CNPS, seulement 7 000 sur 30 000 entreprises actives sont à jour du paiement des cotisations sociales de leurs employés.

Pour rappel, alors qu’ils dépassaient à peine 60 milliards de FCFA en 2016, les arriérés de cotisations sociales réclamés par la CNPS aux entreprises locales se chiffraient à 201 milliards de FCFA à fin août 2020.

Cameroun : la Cnps lance une opération de collecte forcée des cotisations sociales

Le Dg de la CNPS Alain Noël Olivier Mekulu Mvondo indique dans un communiqué qu’il va entamer sur l’ensemble du territoire «une campagne spéciale de recouvrement forcé auprès des employeurs débiteurs des cotisations sociales».

Pour passer de la parole à l’acte, «ce 10 mai 2022, les agents de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), le fonds public de pension du Cameroun, ont apposé des scellés sur le portail principal de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) à Douala, la capitale économique du pays », précise nos confrères de stopblablacam.

Jadis leader de l’industrie textile en Afrique centrale, cette entreprise publique en proie à d’énormes difficultés financières depuis de nombreuses années, du fait de la concurrence du textile chinois et ouest-africain, devient ainsi l’une des premières victimes de la nouvelle opération de recouvrement forcé des cotisations sociales que vient de lancer la CNPS.

À travers cette opération, qui vise de nombreuses entreprises, la CNPS monte ainsi d’un cran dans la traque des employeurs insolvables, dont certains prélèvent effectivement les cotisations sociales sur les salaires des employés, sans pour autant les reverser à la CNPS.

L’on se souvient que dans un communiqué, le DG de la CNPS, invitait déjà «tous les employeurs et personnes concernées à s’acquitter dans les meilleurs délais de leurs dettes ou à solliciter un aménagement des modalités de paiement y relatifs ».

Cette interpellation du patron de l’organisme de gestion de la sécurité sociale semble n’avoir pas suscité beaucoup d’intérêt auprès des employeurs. D’où le recouvrement forcé, au regard de l’ampleur du phénomène. En effet, selon les données de la CNPS, seulement 7 000 sur 30 000 entreprises actives sont à jour du paiement des cotisations sociales de leurs employés.

En conséquence, affirme le fonds public de pension, «nous avons quasiment 16 000 assurés sociaux que nous ne pouvons pas prendre en charge du fait que leurs employeurs sont lourdement endettés auprès de la CNPS. Aujourd’hui, la situation s’est tellement dégradée que seulement le quart des entreprises sont en règle».

Pour rappel, alors qu’ils dépassaient à peine 60 milliards de F CFA en 2016, les arriérés de cotisations sociales réclamés par la CNPS aux entreprises locales se chiffraient à 201 milliards de FCFA à fin août 2020. Ils ont culminé à 217 milliards de FCFA au premier semestre 2021, dont plus de 60 milliards de FCFA réclamés aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD), projets et établissements publics administratifs.

 

Cameroun : Pierre Désiré Engo attendu au Tribunal criminel spécial ce vendredi

L’ancien haut commis de l’Etat doit honorer un autre rendez-vous devant la juridiction d’exception dans l’affaire de détournement de 25 milliards de FCFA.

Pierre Désiré Engo, 80 ans, est désormais au centre de la plus vieille affaire pendante devant le Tribunal criminel spécial. Ce vendredi,  30 juillet 2021, l’ex-directeur général de Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) doit en principe honorer un énième rendez-vous au sujet de l’affaire du détournement imaginaire de la somme de 25 milliards de FCFA.

Ce déplacement pourrait être encore inutile. Comme lors des précédentes comparutions, les débats ont souvent tourné autour d’une demande de renvoi formulée par le ministère public avec une phrase devenue rituelle. «  Nous restons dans l’attente des résultats de l’exécution de la commission rogatoire adressée aux autorités judiciaire françaises, raison pour laquelle le parquet demande un renvoi de six mois en espérant qu’à cette date cet ADD sera entièrement exécuté », va sobrement déclarer le représentant du parquet général dès que la parole lui sera donnée. Une déclaration que Me Bayebec Alexis, l’avocat de l’ancien DG, a chaque fois qualifiée de véritable comédie.

Perte de temps

En fait, le 7 mai 2014, le tribunal avait ordonné une mesure d’enquête supplémentaire en décidant de lancer une commission rogatoire internationale dont le but était d’apporter une plus grande lumière sur les faits reprochés au vieil homme. Le rapport de cette prétendue commission est encore attendu.

Dans cette procédure, la CNPS ne s’est jamais  plainte d’un quelconque détournement. Elle considère que cette procédure ne constitue qu’une perte de temps, ne se fait pas représenter aux audiences. Bien qu’il ne soit plus en détention depuis 2014, M. Engo est donc un otage judiciaire.

Le 18 juin 2020, M. Engo n’a pas hésité à prendre la parole pour s’insurger devant ce qui arrive. Son avocat s’est aussi indigné du traitement infligé à son client. «Vous constatez avec moi que le ministère public vous prend en otage ; il prend en otage les auxiliaires de justice que nous sommes et l’accusé qui a toujours été présent à l’audience comme quelqu’un qui a soif de justice. Le ministère public devrait être à égalité avec la partie d’en face ; ça ne me semble pas être le cas. Si une demande de renvoi justifiée ou injustifiée avait été présentée par un justiciable depuis six ans, est-ce que le tribunal aurait continué à le lui accorder ».

Cameroun : 16 corps abandonnés à l’hôpital de la CNPS

Le Directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, invite les familles ayant abandonné leurs dépouilles à la morgue du Centre hospitalier d’Essos, à Yaoundé, à les retirer au plus tard le 18 juin prochain.

La morgue de l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) est saturée. 16 cadavres non réclamés, dont 15 nouveau-nés, gisent depuis des mois dans à la morgue de ce centre hospitalier. Ces seize dépouilles sont toutes non identifiées. La dépouille la plus ancienne a été déposée à la morgue le 18 mars 2016. Soit un peu plus de cinq ans aujourd’hui.

Les familles ont donc encore huit jours pour s’exécuter. Passé ce délai, ces cadavres « seront mis à la disposition des autorités municipales pour inhumation », indique le DG de la CNPS, à travers un communiqué. Autrement dit, les corps qui ne seront pas retirés le 18 juin prochain seront transférés à la commune et inhumés dans une fosse commune.

Il invite donc les familles à venir les identifier et les récupérer afin qu’ils ne soient pas enterrés dans une fosse commune. Selon une note préfectorale, au bout de 60 jours à la morgue, tout corps fait l’objet d’un constat d’abandon avant son enlèvement pour inhumation par les services municipaux.

Ces corps doivent en effet être mis à la disposition des pompes funèbres, qui  les inhument au cimetière municipal de Ngousso, un quartier de Yaoundé. Si nous sommes tous égaux devant la mort, certains n’ont pas droit à une sépulture. Ce qui est vraiment regrettable.

Cameroun: la revalorisation des pensions décidée le 08 juillet va bénéficier à 81% des retraités affiliés à la CNPS

Il s’agit précisément de 93 521 personnes. La revalorisation de 20% des pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès doit entrer en vigueur dès le 1er août 2020

 

La revalorisation de 20%, à compter du 1er août, des pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès, va bénéficier à 81% des retraités affiliés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), selon l’évaluation faite par l’établissement public.

Les bénéficiaires sont spécifiquement évalués au nombre de 93 521 personnes.

La mesure a été prise dans un décret présidentiel publié le 08 juillet.

Cameroun : la CNPS versera les nouvelles pensions dès le 5 août prochain

L’augmentation de 20 % des pensions retraite, vieillesse, invalidité et  décès sera aussitôt effectives sans autres formes de procédures, assure la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).

Ils sont 100 000 pensionnaires qui vont bénéficier de la hausse du niveau des allocations de retraite, vieillesse, invalidité et décès. Suite à la décision du Chef de l’Etat  Paul Biya du 8 juillet dernier qui les augmente de 20%.

La Caisse nationale de prévoyance sociale assure que dès le 5 août prochain les pensionnaires vont percevoir leurs pensions réévaluées. « Les pensionnaires n’ont rien à faire, ils n’ont qu’à aller à la Banque percevoir leur argent comme d’habitude. C’est à nous de faire le travail, et ce travail sera fait»,  a assuré le directeur général de la CNPS, Alain Noël Olivier Mekulu Mvondo Akam, invité hier  du journal de 13h hier de CRTV Radio.

Pour cette réforme, il indique que l’impact financier  pour la CNPS est d’environ 15 milliards de FCFA.

Cameroun : 20% de revalorisation des pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès

Un décret du président de la République publié ce 8 juillet 2020 hausse la valeur de ces aspects de la sécurité sociale.

Paul Biya a décidé ce 8 juillet de revaloriser de 20% les pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès.

Il s’agit d’une seconde revalorisation en l’espace de quelques années.

La première a découlé d’un décret présidentiel du 15 février 2016 qui autorisait le relèvement du taux des cotisations sociales au Cameroun de 7 à 8,4 %. Le plafond des cotisations passant ainsi de 300 000 à 750 000 FCFA.   Ce qui a induit l’augmentation du niveau des pensions vieillesse, invalidité et vieillesse.

Cette nouvelle revalorisation décidée ce 8 juillet fait certainement le bonheur des assurés. Elle entre en vigueur le 1er août 2020.

Cameroun : le journaliste Simon Meyanga meurt des suites de Covid-19

Le résultat du test de Covid-19 réalisé sur l’ancien patron de la communication de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) révèle que ce dernier était porteur du virus ravageur.

Faustin Njikam, directeur de publication de Tribune d’Afrique,  présent aux côtés de la famille  de Simon Meyanga depuis ce matin que la nouvelle de sa mort est tombée,  renseigne que : ‹‹ la dépouille est en route pour son village sous bonne escorte des équipes de lutte contre le covid 19. Il sera enterré immédiatement à l’arrivée. Selon des sources officielles que nous avons pu obtenir, notre confrère est donc mort du coronavirus ››.

Ainsi, Simon Meyanga, 54 ans sera inhumé dans les prochaines minutes dans son village situé dans le département de la Mefou Afamba, région du Centre.

Il est le premier journaliste camerounais qui décède du Covid-19. La famille du défunt en était à croire qu’il souffrait d’une infection pulmonaire. En raison de ses difficultés à respirer et des douleurs à la poitrine dans la nuit du 8 mai. Les résultats du Covid-19 effectué n’ont été révélés que ce jour, après son décès.

Dans un communiqué de son parti le RDPC,  le départ de Simon Meyanga est présenté comme une grosse perte pour la formation politique dont-il assurait la propagande.

Dans les médias et les réseaux sociaux, la consternation est grande. Simon Meyanga n’est plus. Triste réalité.

Cameroun/nécrologie : décès du journaliste Simon Meyanga

L’ancien chef de la division Communication de la Caisse nationale de prévoyance sociale est décédé ce matin à Yaoundé des suites de maladie.

Simon Meyanga, journaliste a cassé sa plume ce 10 mai 2020 au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé. Les premières informations recueillies auprès de ses proches  évoquent une infection pulmonaire.

Une mort presque subite lorsqu’on sait que l’ancien patron de la division communication de la Caisse nationale de prévoyance sociale était présent ces derniers jours  sur les plateaux de débats télévisés.

Simon Meyanga s’en va dans un contexte trouble de sa vie. Il y a deux semaines sur les antennes de Canal 2 international, il rappelait qu’il se bat pour sa réhabilitation à la CNPS. Après avoir été écarté de son poste de retour de la campagne présidentielle de 2018, pour laquelle il disait avoir reçu une mise en disponibilité de son administration.

Car il faut le rappeler, Simon Meyanga était militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Il a d’ailleurs longtemps animé les émissions de propagande du parti au pouvoir.

Cameroun/Covid-19: la CNPS chiffre à 32 milliards de F ce qu’elle assumera dans le cadre des mesures de soutien

Lesdites mesures ont été prises par le gouvernement en soutien aux entreprises et aux employés, pour atténuer les effets de la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus

 

Les actions relevant des prérogatives de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), dans le cadre des “mesures d’assouplissement et de soutien” aux entreprises décidées le 30 avril par le gouvernement, auront un impact financier à assumer par l’entreprise, évalué à 32 milliards de F CFA.

Pour limiter les effets de la lutte contre la propagation du Covid-19 sur les entreprises, le gouvernement a instruit la CNPS d’annuler les pénalités de retard de paiement des cotisations sociales, maintenir le paiement des allocations familiales aux personnels des familles ne pouvant s’acquitter des cotisations sociales, revaloriser le niveau des allocations familiales de 2800 F CFA à 4 500 F CFA, revaloriser les anciennes pensions n’ayant pas bénéficié d’une réforme de 2016 de 20%, entre autres.

“S’il faut chiffrer tout cela, le relèvement des anciennes pensions nous coûtera 12 milliards de francs et les allocations familiales 5 milliards de francs. Le report d’encaissement des cotisations sociales est quant à lui évalué à environ 15 milliards”, a relevé le directeur général de l’établissement public, Alain Noël Mekulu Mvondo Akame, dans une interview accordée à la presse publique le 08 mai.

Cameroun : Roger Chantal Tuile convaincu de son arrestation dans les prochains jours

A travers un direct Facebook effectué le mardi 13 novembre, le directeur de publication de la Tribune de l’Est a annoncé entre autres son arrestation imminente pour la prison de kondengui.

Une heure et vingt six minutes, c’est le temps qu’a duré les révélations de Roger Chantal Tuile dans un direct Facebook suivi par plus de 50 mille internautes. Si le directeur de publication de la Tribune de l’Est a abordé plusieurs sujets polémiques, il s’est surtout penché sur son cas personnel. « Au Cameroun, lorsque vous vous attaquez au président Paul Biya où aux membres de sa famille, vous êtes condamné à faire la prison » a-t-il d’emblée affirmé.

A l’en croire, il a été convoqué ce lundi au tribunal administratif- sans en indiquer le lieu,  où il a été prévenu qu’il sera interpellé s’il ne cesse pas de parler. « On m’a appelé hier au tribunal administratif. On m’a dit : tu reparles de Paul Biya, tu seras arrêté. Je veux que le peuple sache la vérité, au-delà des affaires Mimi Mefo, il y a d’autres cas de personnes qui souffrent. On m’a annoncé que je serais arrêté la semaine prochaine. Je n’ai plus d’argent pour payer les procès, laissez-moi tranquille » supplie celui qui a travaillé pendant de nombreuses années pour le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc).

Selon l’ancien journaliste de l’Action, il est victime d’une cabale due à sa dernière enquête sur ce qu’il a appelé « la gabegie à la CNPS ». Dans cette affaire, lors d’une émission sur Equinoxe Tv, l’on se souvient qu’il avait brandi une série de documents pour démontrer la mauvaise gestion du directeur général de cette entreprise lors d’une émission sur Equinoxe Tv . Suite à cela, Alain Mekulu Nvondo avait porté plainte à Chantal Tuile pour diffamation.

 

Sécurité sociale : Paul Biya accroît l’autonomie de la CNPS

Le président de la République a signé un décret ce jeudi 7 juin, accordant de nouvelles prérogatives à la direction générale et au conseil d’administration de ladite institution.

Paul Biya a signé le jeudi 07 juin 2018, un décret portant réorganisation et fonctionnement de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Dans cet acte, le chef de l’Etat a d’avantage consacré l’autonomie de cette structure, tout en l’arrimant notamment au «traité de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES), ratifié par l’Etat du Cameroun », et celui de l’OHADA qui porte sur l’harmonisation du droit des affaires en Afrique.

La principale innovation de ce décret réside dans la gestion financière. La CNPS obéit désormais aux règles et principes du plan comptable de référence de la CIPRES qui prescrit que sa gestion soit mise en œuvre par un directeur en charge des finances et de la comptabilité, placé sous l’autorité directe du directeur général. Un changement qui met fin à la présence des agents comptable ou du Contrôleur financier du ministère de tutelle dans ses services.

En outre, la CNPS n’est plus soumise aux dispositions du Code des marchés publics. Elle pourra désormais lancer ses appels d’offres, les dépouiller et attribuer les marchés, sous le contrôle du Conseil d’administration, chargé de veiller au respect des règles de concurrence, d’égalité de traitement des candidats, de transparence et de juste prix. Les autres changements apportés par le décret du chef de l’Etat résident dans le traitement des employés, dont le reversement des cotisations devient une priorité, et dont un des représentants siégera au conseil d’administration.

La direction de la CNPS s’est fortement réjouit de la décision prise par le chef de l’Etat. Dans l’opinion publique cependant, plusieurs observateurs craignent que cette autonomie n’ouvre la voie à de mauvaises pratiques en matière de gestion.

Cameroun : Le D.G de la Cnps menace de porter plainte au journal La tribune de l’Est

Alain Noel Mekulu Mvondo Akame a adressé une lettre de mise en garde au directeur de publication du journal La tribune de l’Est économie, suite à la publication d’un article sur les salaires des directeurs généraux d’entreprises d’Etat.

Le directeur général de la Cnps a fait une sortie pour mettre en garde le directeur de publication du journal La tribune de l’Est économie, dans une lettre datée de ce 26 juillet 2017. La missive fait suite à la parution de l’article intitulé « Voici les gros salaires mensuels de nos DG des sociétés d’Etat » et publié dans l’édition du 24 juillet 2017  à la page 3 dudit journal,.

En effet, cet article avait soulevé une énorme controverse au sein de l’opinion publique, notamment en raison des montants jugées élevées, des salaires des directeurs de sociétés d’Etat cités par le journal; ceci dans un contexte où le Cameroun vient de signer un accord avec le Fmi. L’article affirmait, à titre d’exemple, que le directeur général de la Cnps avait un salaire mensuel de 11 millions de francs Cfa.

Un montant qu’Alain Noel Mekoulou affirme être « totalement aux antipodes de la réalité« . Il menace d’ailleurs de déposer une plainte contre le journal si jamais il ne publiait par les preuves de ses affirmations.

« Quoi qu’il en soit, le directeur général de la Cnps conteste ce montant totalement faux ; (…) par conséquent, je vous demande de publier dans les 24 heures qui suivent la réception de la présente mise en garde, les éléments probants sur la base desquels se fondent vos allégations. A défaut, il sera engagé contre vous, une action au pénal, conformément à la loi« , écrit-il.

Pour l’heure, le directeur de publication de La tribune de l’Est économie Roger Chantal Tuile, ne s’est pas prononcé sur le sujet. Le directeur général de la Cnps, quant à lui, pense que les autres directeurs généraux des sociétés d’Etat ne se reconnaissent pas dans les allégations du journal.

Cameroun : la Cnps renoue sa collaboration avec Express union

Le 12 juillet dernier, l’établissement de micro-finance avait fait l’objet d’un communiqué informant qu’elle ne faisait plus partie des entreprises admises à recevoir les paiements des cotisations sociales.

« Le directeur général de la Caisse nationale de la prévoyance sociale (Cnps) annonce à l’ensemble des employeurs qui reversent leurs cotisations sociales à la Cnps que suite aux engagements de Express union, pour un service de qualité vis-à-vis des usagers et clients Cnps, Express union finance est à nouveau admise à recevoir les paiements des cotisations sociales », introduit un communiqué de Noël Alain Olivier Mekoulou Mvondo Akame signé ce 19 juillet 2017.

Cette sortie du directeur général de la Cnps revient curieusement sur celle qu’il avait faite le 12 juillet dernier. Toujours par le biais d’un communiqué, Noël Alain Olivier Mekoulou Mvondo Akame avait annoncé « à l’ensemble des employeurs qui reversent leurs cotisations sociales à la Cnps que Express union finance ne fait plus partie des microfinances admises à recevoir les paiements des cotisations sociales. Par conséquent, tout versement opéré dans cet établissement sera considéré comme nul et non avenu ».

On n’en sait pas plus sur les raisons de ce revirement de la Cnps. Mais, pour ce qui est de la suspension du 12 juillet, le quotidien Le Jour croit savoir que cette décision était « une conséquence de la guerre que livrent depuis quelque temps, le directeur général de la Cnps et son agent comptable et dans laquelle Express union finances semble avoir pris le parti de ce dernier, en faisant fi de certaines instructions du DG ».

Assurance volontaire: une convention pour l’affiliation des jeunes au Cameroun

Le document y relatif a été signé mardi à Yaoundé entre le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique et la Caisse nationale de prévoyance sociale

Le ministère camerounais de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec) et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ont signé, mardi à Yaoundé, une convention portant sur la mise en place d’une plateforme de facilitation de l’affiliation au régime de l’assurance volontaire des bénéficiaires des divers projets, programmes et appuis destinés à l’insertion sociale et professionnelle des personnes inscrites à l’Observatoire national de la jeunesse (ONJ).

A travers ledit contrat, d’une durée de trois ans renouvelable par tacite reconduction, le département ministériel devra intéresser et orienter vers le guichet de l’assureur les jeunes du terroir et ceux de la diaspora détenteurs d’une «Carte jeune», veiller au versement des cotisations sociales, prendre en charge ledit versement à hauteur de 100% la 1ère année, 50% la 2ème année et 25% la 3ème année.

Le Minjec mettra aussi à disposition ses différentes structures pour l’exécution des activités prévues, sensibilisera les jeunes sur le bien-fondé de la protection sociale, veillera à leur affiliation, informera le partenaire des cas de suspension ou de retrait de financement de projets/programmes.

La CNPS, pour sa part, affiliera tout détenteur de la «Carte jeune», à qui il fournira un relevé d’identité bancaire, versera à l’affilié ou à ses ayants droit toutes les prestations sociales, et lui délivrera un document d’informations sur le service.

En début août dernier, la CNPS avait indiqué avoir déjà enregistré quelque 110.000 souscriptions à ce service.


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La CNPS derrière les employeurs pour le recouvrement des cotisations sociales

Le ministère des Finances, la Société nationale des hydrocarbures, le Chantier naval industriel du Cameroun, les 360 communes du Cameroun comptent parmi les débiteurs concernés par cette campagne

La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) vient de lancer une vaste «campagne spéciale de recouvrement forcé» auprès des employeurs débiteurs des cotisations sociales, en vue de collecter d’ici le 30 décembre plus de 60 milliards de FCFA, a appris APA auprès de cette entreprise publique.

Par conséquent, «la CNPS invite donc les employeurs concernés à se rapprocher sans délai de leurs centres de prévoyance sociale de rattachement en vue de procéder à l’apurement de leurs dettes sociales, afin d’éviter les désagréments qui pourraient engendrer la mise en uvre des mesures correctives de poursuites», souligne un communiqué de CNPS dont APA a reçu copie mercredi.

Parmi les débiteurs, ont compte notamment le ministère des Finances (MINFI), représentant de l’État du Cameroun, la Société nationale des hydrocarbures (SNH), le Chantier naval industriel du Cameroun (CNIC), les 360 communes du Cameroun, la société chinoise en charge de la construction des grands projets.

Selon les sources proches du dossier, «l’État à lui seul devrait verser près de 160 milliards de FCFA à la CNPS».


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Cameroun: en deux ans, le taux de couverture sociale est passée de 10 à 20,1%

Ce pourcentage a été publié, lundi, par la Caisse nationale de prévoyance sociale qui a par ailleurs indiqué avoir enregistré 110 000 souscriptions à l’assurance volontaire depuis novembre 2014

La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) du Cameroun a indiqué avoir enregistré quelque 110.000 souscriptions à l’assurance volontaire depuis l’entrée en vigueur de cette prestation, en début novembre 2014.

Cette prestation vise les personnes dotées de capacités contributives, mais n’étant pas soumises à un assujettissement obligatoire contre les risques de vieillesse, d’invalidité et de décès, les travailleurs ne remplissant pas les conditions d’affiliation au régime général, au régime des personnels de l’Etat ou à un quelconque régime spécial de sécurité sociale mais également les anciens assurés sociaux ayant cessé de remplir les conditions d’assujettissement au régime général.

Sont particulièrement concernés les travailleurs des professions libérales ou encore du secteur informel.

D’une manière générale, le taux de couverture sociale, considéré comme «faible» au Cameroun, est néanmoins passé de 10% voici deux années à 20,1% aujourd’hui, selon les statistiques officielles.

La CNPS a par ailleurs, lundi dernier publié des chiffres d’exploitation faisant état d’un total cumulé de 302 milliards FCFA de réserves de sécurité et de trésoreries au 30 juin de l’année en cours, soit 126 milliards FCFA de réserves de trésorerie et 176 milliards FCFA de réserves de sécurité.


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