Cameroun : maîtriser les effectifs des Collectivités territoriales décentralisées

C’est la principale recommandation à l’issue du premier Conseil national de la décentralisation présidé la semaine dernière par le Premier ministre Joseph Dion Ngute pour l’année 2022.

«Enjeux et défis du développement local : la problématique des ressources humaines reste préoccupante ». Telle est la thématique qui a guidé les travaux de cette 1ère session du Conseil national de la décentralisation   pour l’exercice 2022 dans les services du Premier ministre, jeudi dernier. En effet, divers défis sont à relever en matière de gestion des personnels des collectivités territoriales décentralisées.

Volonté exprimée au cours de la première session ordinaire du Conseil national décentralisation pour l’année 2022, présidée jeudi dernier à Yaoundé par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

Au cours de cette session, le Ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam, a rappelé que les conseils municipaux et régionaux comptent respectivement 10 626 et 900 conseillers élus. C’est ce qui ressort du rapport de cette réunion.

L’on apprend en plus qu’entre 2019 et 2021, le ministère a compté 18 268 employés communaux et les conseils de région sont composés de 10 secrétaires, 10 receveurs régionaux en plus du personnel d’appoint recrutés directement par les présidents des conseils régionaux.

Pour sa part, le Ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a révélé que la prise en charge financière de ces personnes des CTD est évaluée à environ 25 milliards FCFA.

Ce qui correspond à plus de 2 milliards FCFA de masse salariale par mois. Ainsi, le rapport à l´issue de « Le Minfi a plaidé pour que les administrations concernées mènent au préalable les diligences nécessaires pour bien cerner leur périmètre et les modalités de prise en charge du solde des agents de la fonction publique locale pour la maîtrise des postes de travail et des effectifs. L’enjeu étant d’éloigner le risque d’insoutenabilité budgétaire ».

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, a instruit le ministère de la Décentralisation et du Développement local de « veiller à la rationalisation des recrutements par les exécutifs municipaux et régionaux à travers une parfaite maîtrise des effectifs et de la masse salariale dans le respect de l’adéquation entre les profils des candidats et les postes sollicités et en tenant compte du seuil de soutenabilité budgétaire de chaque collectivité territoriale décentralisée ».

 

Cameroun : plus de 42 milliards de FCFA de redevances forestières versées aux communes

La RFA octroyée par les entreprises forestières aux localités riveraines dépasserait les 40 millliards de francs CFA à en croire les informations recueillies au courant de la semaine

La redevance forestière annuelle (RFA) versée aux communes et communautés riveraines des forêts par les entreprises forestières, a généré une enveloppe globale de 42,5 milliards de francs CFA a-t-on appris lors de la semaine en cours, de sources concordantes.

Selon la répartition de cette redevance sur la période 2010-2014, quelque 50 pour cent sont revenus à l’Etat, contre 20 pour cent pour la banque des communes, le Fonds spécial d’intervention intercommunale (FEICOM), 20 pour cent pour les communes forestières et 10 pour cent pour les populations riveraines. Mais depuis 2015, ces financements directs, devant en principe servir à la mise en place de projets de développements locaux, ont été suspendus.

A l’origine, la contestation par les populations riveraines des forêts de la nouvelle grille de répartition de la RFA proposée dès 2015 par le ministère des Finances réduisant de moitié la quote-part des communautés qui se retrouvent désormais avec 5 pour cent de l’enveloppe, tandis que l’autre moitié est désormais affectée au titre de prime aux agents de recouvrement de la direction générale des Impôts.

Pourtant, les populations des zones forestières soutiennent que ces fonds constituent leur source de revenu la plus importante, dans ce sens qu’elle permet de réaliser des projets de développement local et les motive à veiller à la protection des forêts.


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