Cameroun : le PCRN se dote d’un Comité d’éthique

Le président national du Parti camerounais pour la réconciliation nationale Cabral Libii a signé une décision portant création de cette instance le 18 août 2022.

 

La décision N°064/PN/2022 du 18 août 2022 porte création d’un Comité d’éthique et de surveillance (CES) au sein du PCRN. Aux termes de la décision, l’instance est chargée de veiller au respect scrupuleux des textes et valeurs du parti par tous les militants et sympathisants.

L’organe « reçoit compétence pour adresser les lettres d’observation, convoquer et auditionner contradictoirement tout militant dont les agissements s’affichent en contradiction ou en déphasage avec les textes et les valeurs du PCRN. Il inflige les sanctions appropriées en conformité avec les dispositions statutaires. Lesdites sanctions demeurent  susceptibles de recours au niveau de l’instance disciplinaire du Bureau politique », peut-on lire à l’article de la décision.

Les 14 membres du comité ont deux autres compétences. Ils assurent l’arbitrage de tout conflit politique ou extrapolitique dont le comité est saisi ou dont il juge  l’opportunité de la saisine. « Les décisions arbitrales qui en découlent s’opposent aux parties sous réserve de recours au niveau du Bureau politique », prévoit la décision. Lesdits membres vont aussi organiser des séminaires de réarmement moral au sein des démembrements du parti.

Le comité est présidé par Patrick Mohamed Owona qui est assisté de Me René Roger Mebe. Fatouma Noura Moussa et Eunice Binwi assurent respectivement les fonctions de rapporteur N°1 et rapporteur N°2. Parmi les 14 personnalités désignées, figurent Charles Soh Mouafo et Laurent Assoumou qui sont de la diaspora.

Le Comité d’éthique et de surveillance naît quelques jours après la suspension de la commercialisation des produits éclaircissants de l’honorable Nourane Foster. La députée du PCRN a lancé une campagne de communication sur des boissons éclaircissantes mises en vente par l’entreprise NOURISHKA. Or, son parti soutient être contre la dépigmentation volontaire de la peau, qui marque le rejet de l’identité noire.