Cameroun : le maire de Douala s’oppose au boycott des commerçants originaires de l’Ouest

C’est à travers un communiqué publié le 19 mars dernier que Roger Mbassa Ndine a déclaré s’opposer aux «journées mortes » pour les commerçants ressortissants de l’Ouest à Douala.

Non au tribalisme et l’instrumentalisation ! Le maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndine, a déclaré dimanche son opposition au boycott des commerçants originaires de l’Ouest, alors qu’une association a appelé à une « journée morte pour toutes les activités » des ressortissants de cette région ce lundi dans la métropole économique.

« Le maire de la ville rejette fermement les appels à des “journées mortes” (…) et appelle toutes les populations de la ville de Douala, toutes origines confondues, à vaquer paisiblement à leurs occupations le 20 mars 2023 et les jours et semaines qui suivent et à dénoncer sans hésitation auprès des autorités administratives et des forces de maintien de l’ordre toute tentative de perturbation de l’ordre public », écrit le magistrat municipal dans un communiqué publié le 19 mars.

Le 15 mars, une association dénommée « Jeunesse Sawa » a, dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux, déclaré le 20 mars « journée morte » pour tous les ressortissants de la région de l’Ouest menant des activités commerciales à Douala. Ladite association les invite à « fermer boutique », menaçant de représailles ceux qui ne respecteront pas cette consigne.

Elle explique que cette décision est la réponse « aux provocations de la BAS (Brigade anti-sardinards) qui depuis 2018 commet des actes de barbarie vis-à-vis de tous ceux qui ne sont pas des leurs ». Cette sortie de la « Jeunesse Sawa » intervient au lendemain de l’annonce de Ben Decca, artiste de renom originaire de l’aire culturelle Sawa, d’annuler sa participation à un concert prévu le 15 avril prochain en Allemagne.

Même si le chanteur de makossa assure que sa décision n’a rien à voir avec la BAS, ce mouvement de la diaspora camerounaise hostile au régime de Yaoundé a appelé au boycott de son spectacle. Un boycott qui vise également tous les artistes ayant soutenu le président Paul Biya lors de la dernière élection présidentielle en octobre 2018. « Nous ne resterons plus silencieux face à leurs attaques et la riposte sera proportionnelle », préviennent les membres de cette association qui prétend parler au nom du peuple Sawa.

Mais le maire de la ville affirme que cette association est « totalement inconnue » des autorités traditionnelles de cette aire culturelle et n’est pas « légalement » déclarée dans les registres de la préfecture du département du Wouri. Tout en condamnant « les actes d’intolérance et de violence gratuite » perpétrés à l’extérieur par la BAS, Roger Mbassa Ndine invite « les auteurs anonymes de ce tract à s’abstenir de toute action visant à mettre en œuvre leurs menaces ».

Il assure qu’« aucune tentative d’imposition de “journées mortes” dans la ville de Douala et d’atteinte par ce biais à la volonté partagée des habitants de cette ville à vivre-ensemble dans la paix, ne sera tolérée et sera réprimée avec fermeté, sans la moindre faiblesse ».

Douala : des commerçants déguerpis au marché New-Deïdo

Des comptoirs établis près de la chaussée ont été détruits et des marchandises embarquées dans les grands camions, le mardi 24 avril 2018.

La mine serrée, Claude Fanmi tient à peine debout ce mercredi 25 avril 2018. Il a du mal à articuler les mots pour raconter le « calvaire » qu’il a vécu hier au marché New-Deïdo de Douala. Le commerçant fait savoir qu’il a perdu toute sa marchandise lors d’une opération de déguerpissement supervisée par le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er, Jean-Marie Tchakui Noundie. Claude Fanmi évalue à près de 300 000 francs CFA le coût des régimes de plantain emportés dans les grands camions de la Communauté urbaine de Douala (Cud), pendant les casses.

Selon les témoignages, le sous-préfet et près de 50 policiers, gendarmes et agents de la police municipale ont investi le lieu-dit « Carrefour Rond Point Hôtel Omnisports » autour de 8h, le mardi 24 avril 2018. A coups de gourdins, les agents de la municipalité ont aussitôt entamé la destruction de tous les comptoirs établis en bordure de la chaussée. Des tables, hangars et autres palettes ont été démolis. L’opération a duré près de six heures.

Les vendeurs déplorent la confiscation de leurs marchandises pendant cette opération d’envergure, encadrée par les forces de maintien de l’ordre. «C’était grave. Des commerçantes qui voulaient mettre leurs marchandises à l’abri ont été bousculées. Ils ont embarqué nos marchandises dans des camions. Ils sont arrivés sur place avec quatre camions. Chaque véhicule a effectué au moins trois tours. Ils ont écrasé d’autres vivres à coups de pieds et avec leurs véhicules, malgré les pleurs des vendeurs», décrie Etienne Kenfack, un fripier.

Le jeune homme affirme qu’il a eu de la chance. Il a conduit le porte-tout sur lequel était rangée sa marchandise vers un quartier voisin, pour y trouver refuge. Mais la majorité des vendeurs n’ont pas eu la même opportunité. Geneviève Ngometa, vendeuse au marché New-Deido depuis 30 ans, explique que son sac de pommes de terre (évalué à 35 000 francs CFA) et deux sacs de macabo (56 000 francs CFA) ont été embarqués dans les véhicules pour une destination inconnue. Près d’elle, un marchand signale la confiscation de son sac de haricot d’une valeur de 70 000 francs CFA.

« Les gens s’installent sur la voie publique. On ne pouvait plus passer par le marché New-Deïdo. Et nous nous plaignons qu’il y a des bouchons dans la ville. Or, les routes existent et nous les occupons anarchiquement. Le marché New-Deïdo était devenu un haut lieu du désordre urbain dans l’arrondissement de Douala 1er. C’est pour cette raison que monsieur le préfet m’a instruit de descendre pour remettre un peu d’ordre dans cet espace marchand. Il y a des boutiques à l’intérieur du marché», a indiqué le sous-préfet.

Les vendeurs expliquent qu’ils s’acquittent des frais de propreté journaliers à raison de 100 francs CFA par personne. Ils font savoir également qu’ils paient aussi les droits de place journaliers de 100 F Cfa. Ils estiment en outre que le prix de la location des boutiques à l’intérieur du marché est beaucoup trop élevé pour les petits commerçants. « Il faut débourser mensuellement au moins 30 000 francs CFA pour une boutique à l’intérieur du marché. C’est cher», renseigne un commerçant.

Mercredi, quelques commerçants avaient repris position sur le site. « C’est un éternel recommencement. Mais à chaque fois que ce sera nécessaire, je n’hésiterai pas à redescendre sur le terrain. Il y aura une opération de veille pour que les populations puissent profiter de cette route de plus de 10 mètres de largeur. Il était temps d’assainir », rassure Jean Marie Tchakui Noundie. Mercredi, autour de 10h justement, deux policiers et des agents de la mairie de Douala 1er s’assuraient du respect de la mesure.

Boko Haram tue deux commerçants dans l’Extrême-Nord camerounais

Selon des sources locales, il s’agirait d’un règlement de compte à la suite d’une mauvaise transaction entre les deux hommes et les membres du groupe terroriste nigérian

Ils sont deux, des commerçants camerounais, à avoir perdu la vie, mercredi 14 décembre 2016, après avoir été attaqués par des éléments de Boko Haram dans une localité de l’Extrême -Nord du Cameroun, apprend-ton auprès d’un responsable militaire local.

Les corps des deux hommes ont été retrouvés dans la localité de Gréa près de Kolofata, a indiqué le commandant du secteur 1 de la Force Mixte Multinationale, le Général de brigade Bouba Dobekreo.

Selon des témoins oculaires, c’est tôt dans la matinée de mercredi que des éléments du groupe terroriste nigérian ont fait irruption dans le village de Gréa, où ils ont agressé les deux commerçants sur le chemin entre Kolofota et Mora, ville voisine où ces derniers se rendaient.

« C’est un règlement de compte », a déclaré Hamadou Gili, membre de comité de vigilance de Kolofata.

« Nous avons constaté depuis un certain temps que certains commerçants ici collaborent avec des membres de Boko Haram. Les bétails et bien d’autres objets volés par les membres de Boko Haram sont écoulés dans les marchés par ces commerçants », poursuit Hamadou.

Souvent, les transactions entre ces commerçants et les terroristes de Boko Haram finissent mal et on assiste à des règlements de compte de ce genre, a poursuivi la même source.

Selon les autorités de la région, frontalière avec le Nigeria, plusieurs cas d’assassinats de commerçants ont déjà été enregistrés durant la dernière période.

Cette attaque survient alors que la Force multinationale mixte est en train de ratisser la forêt Sambisa (Nigéria) où se cache le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau.

« Les militaires engagés dans l’opération Final Rescue ( opération de sauvetage final) poursuivent, rigoureusement, le ratissage de la forêt de Sambisa, mais les caractéristiques géographiques de cette zone montagneuse rend l’accès des blindés très difficile », a indiqué Bouba Dobekreo.


Droits réservés)/n

Cameroun-Nigeria: reprise des échanges à la frontière

La décision est tombée mercredi, au terme d’une réunion tenue à Maroua avec des responsables de l’association des commerçants nigérians

Le gouverneur de la région camerounaise de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, a annoncé le « desserrement » de la frontière terrestre de son pays avec le Nigeria, fermée depuis près de deux ans à cause des incursions répétées de la secte islamiste Boko Haram.

Au terme d’une réunion tenue mercredi 16 novembre 2016 à Maroua avec des responsables de l’association des commerçants nigérians, il a toutefois précisé que des mesures sécuritaires draconiennes des libertés restaient à l’ordre du jour.

Bien que non formellement annoncée, la fermeture de ladite frontière, longue de quelque 1500 kilomètres, est devenue une véritable entrave pour les échanges entre les deux voisins.

Le Cameroun avait néanmoins aménagé deux brèches à Bourha et Fotokol, pour permettre la circulation des marchandises, une mesure jugée minimaliste par plusieurs commerçants.

Selon des statistiques officielles datant de 2013, le Nigeria se situe au 2ème rang des fournisseurs du Cameroun, soit 13,8% des importations juste après la Chine (14,2%) et avant la France (12,2%), l’Inde (5%) et les Etats-Unis d’Amérique (3,9%).

Dans l’autre sens et sur la même période, le Nigeria se classait au 14ème rang et représentait 1,8% des exportations camerounaises pour un volume de 65.388 tonnes et une valeur de plus de 39 milliards FCFA, des échanges qui s’effectuent essentiellement par voie terrestre.

Le Cameroun abrite par ailleurs, dans le camp de réfugiés de Minawao (Extrême-Nord), environ 60.000 ressortissants nigérians fuyant les exactions de Boko Haram dans leur pays.


Droits réservés)/n

Lutte contre le désordre urbain: Yaoundé s’offre de nouveaux kiosques

Leur inauguration a eu lieu mercredi à la place de l’Indépendance sous la conduite du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de la ville, Gilbert Tsimi Evouna

Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna, a procédé mercredi, 20 juillet 2016, à l’inauguration de nouveaux kiosques, à la place de l’Indépendance.

Ces kiosques à usage multiple – construit dans le cadre de la lutte contre le désordre urbain – offriraient un « meilleur cadre de travail » aux commerçants, agents de compagnies mobiles et autres vendeurs de journaux habitués jusque-là aux abris de fortune.

Disposés sur une surface totale de six mètres carrés, ces points de contact et de service allient à la fois les commodités énergétiques et le confort favorable à une activité commerciale, puisqu’ils sont ventilés naturellement par une ouverture de stores sur la façade principale et des persiennes disposées sur la porte métallique d’accès à l’arrière.

« Au lieu de voir les gens s’installer n’importe comment dans la ville, ces kiosques viennent apporter une harmonie incontestée de la beauté de la ville. Ils sont confortables. Ceux qui occupent le centre urbain doivent se préparer à entrer dans les nouveaux kiosques. Ils seront également installés dans les centres commerciaux et administratifs », explique Gilbert Tsimi Evouna.

Pour le moment, sept kiosques constitués chacun de trois compartiments sont installés dans le centre-ville. « Nous allons implanter d’ici novembre 2016, 150 kiosques dans le centre-ville à la demande du délégué du gouvernement et en fin 2017, nous en aurons comptabilisé 500 », précise Pascale Theze de Accent Média, responsable du projet.

Au sujet des modalités d’acquisition: « les potentiels acquéreurs doivent prendre simultanément contact avec la Communauté urbaine et la société Accent Média qui encadre les emplacements. L’offre sera proposée sur mesure selon les besoins des usagers et des occupants. Notre préoccupation était de pouvoir dire aux usagers et aux consommateurs que le kiosque est situé à tel endroit pour tel service, vous pouvez vous orienter vers tel emplacement », indique Pascale Theze, même si une certaine opinion redouterait l’accessibilité de ces kiosques pour les commerçants modestes.


Droits réservés)/n

Bamenda: les commerçants en grève

Ils ont organisé une marche pour protester contre la hausse des taxes et des prix de location des boutiques dans les marchés de la ville camerounaise

Les commerçants de la ville de Bamenda dans le département de la Mezam, région du Nord-Ouest ont organisé le mardi 12 juillet 2016 une marche et se sont rendus en masse chez le gouverneur pour crier leur colère.

Ces commerçants protestent contre la hausse des taxes et des prix de location des boutiques dans les marchés de la cité de Bamenda, tel que prescrit, rapporte le quotidien camerounais La Nouvelle Expression dans son édition du jeudi, 14 juillet.

Pour les « Marcheurs », les prix de locations des boutiques dans les quatre grands marchés de Bamenda à savoir, le marché de Nkwen, de Ntarikong, de Food Market et le marché central sont exorbitants.

« On nous demande de payer 20 500 Fcfa pour une boutique alors qu’on payait 10 000 Fcfa par mois », explique un manifestant, interrogé par La Nouvelle expression.

Les prix de location des boutiques ont doublé et « ce n’est pas la première fois. Lorsque l’actuel délégué du gouvernement a pris fonction, il a augmenté le prix de la location de 5 000 Fcfa, donc on payait 5 000 Fcfa par mois avant son arrivé, il a doublé ces prix on n’a pas protesté, maintenant il veut encore doubler la location, nous disons non », crie le manifestant.

Les commerçants avaient déjà organisé une première marche au mois de juin dernier. Une grève qui avait poussé les autorités de la région à instituer un dialogue afin de trouver un terrain d’entente. Mais les négociations n’avaient pas abouti à quelque chose de concret. C’est pourquoi les commerçants sont de nouveaux descendus dans la rue mardi.

Les protestataires ont été reçus par le secrétaire de la région du Nord-Ouest pour une concertation. Après la rencontre, Absalon Monono Woloa a alors prescrit que les anciens prix de location des boutiques soit maintenus jusqu’à nouvel ordre.

Ainsi, les boutiques des marchés de Nkwen, Ntarikong, et Food market sont maintenues à 8 000 Fcfa le mois, celui du marché central maintenu à 10 000 Fcfa.

En ce qui concerne les taxes, les Bayam sellam vont continuer de payer 100 Fcfa contre un ticket comme par le passé.


Droits réservés)/n

Syndicat des commerçants détaillants du Wouri: L’assemblée générale de tous les enjeux

Ce mercredi 22 août 2012, le Sycodew de l’inoxydable Alice Maguedjio va choisir ses nouveaux dirigeants

Relecture des textes fondamentaux
L’élection du nouveau bureau du Sycodew est donc le principal point inscrit à l’ordre du jour de ce congrès qui va se dérouler finalement au collège De La Salle, non plus à la salle des fêtes d’Akwa. « Dans un souci d’apaisement, de rassemblement et de conciliation, le bureau exécutif entré en fonction en 2009 pour une mandature 2009 – 2014 a décidé d’écourter son mandat et de se représenter devant les camarades électeurs pour solliciter à nouveau leurs suffrages », justifie la présidente sortante du Sycodew. « Cette démarche permettra non seulement de donner la possibilité à tous ceux qui aspirent aux responsabilités de se soumettre aux suffrages des camarades, mais aussi et sans doute aux nouveaux élus, investis d’une légitimité renouvelée, de donner une nouvelle impulsion à notre mouvement syndical », poursuit Alice Maguedjio. Au menu également des travaux de ce congrès, la relecture des textes fondamentaux. D’après le bureau actuel, ces textes vieux de 26 ans sont obsolescents et inaptes à régir les activités du syndicat, dans un contexte de profonde mutation de l’environnement des affaires. Il y a aussi la redéfinition des orientations stratégiques pour les cinq années à venir. Orientations stratégiques qui consisteront en la mise en place d’un syndicat mieux en même de répondre aux besoins d’organisation, d’encadrement et d’épanouissement des commerçants. A l’issue de l’assemblée générale élective du 22 août 2012 les commerçants espèrent avoir un syndicat plus fort, assis sur des textes fondamentaux actualisés et consensuels, plus en même de répondre aux défis de la modernité, mieux structuré, avec des organes de direction et des responsables syndicaux représentatifs, convaincus et dévoués à l’intérêt général, tourné vers la modernité, positionné comme force de proposition et d’action crédible. Le congrès de ce 22 août 2012 intervient 26 ans après la première qui consacrait le lancement du mouvement.

Déficit de la culture syndicale
Depuis lors, le Sycodew a évolué dans un contexte marqué entre autres par l’hostilité avérée de certains partenaires sociaux du secteur public notamment, le déficit de la culture syndicale chez la plupart des membres de la profession, la méconnaissance de l’esprit et de la lettre des textes fondamentaux et la collusion de certains leaders syndicaux avec les forces hostiles. Cette situation a pendant très longtemps confiné le Sycodew dans l’anonymat et dans une léthargie néfastes. Il faudra attendre 2009, avec l’avènement de l’équipe de direction actuelle pour voir le mouvement sortir de son long sommeil et s’affirmer véritablement par la conquête d’un espace de liberté et d’expression digne des commerçants en tant qu’un des leviers forts de production de la richesse nationale. En trois années de travail acharné, des conquêtes indéniables ont été obtenues dans le domaine de la défense des intérêts des commerçants, de la valorisation de l’image de la profession et de la reconnaissance de cette entité par les autres partenaires sociaux, au premier rang desquels les pouvoirs publics. Alice Maguedjio cite pêle-mêle la participation désormais effective des commerçants à la semaine du travailleur, organisée depuis quelques années dans la région du Littoral en prélude à la fête internationale du travail, La participation effective des commerçants aux défilés de la Fête internationale du travail, avec à chaque édition une présence remarquable, la remise des médailles d’honneur du travail à plus de cinq cent commerçants, la mise à disposition d’un organe d’information et de formation à travers le magazine Echos des Marchés. Ce regain de dynamisme n’a pas été sans conséquences sur la vie interne du syndicat. En effet, il y a eu un groupuscule de syndicalistes qui a contesté avec véhémence la présidence d’Alice Maguedjio, présentée comme étant une usurpatrice. Le congrès électif du 22 Août se tient conformément aux suggestions formulées par les autorités administratives du département qui ont entrepris une médiation afin de sauvegarder l’ordre et la tranquillité dans les marchés et dans le département du Wouri en général.

Ce mercredi 22 août 2012, le Sycodew de l’inoxydable Alice Maguedjio (images) va choisir ses nouveaux dirigeants
Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Des pertes énormes à Douala à cause du nuage de cendres

Difficile d’évaluer les pertes au fret de l’aéroport de Douala, mais les taximen et commerçants aux alentours de l’aéroport déplorent des pertes importantes

Les cinq jours de suspension du trafic aérien en direction de l’Europe du 15 avril 2010 jusqu’à ce mardi, 19 avril au Cameroun, ont causé des pertes financières importantes. A l’aéroport international de Douala ce mercredi, 20 avril, difficile d’avoir les précisions sur le montant global des pertes enregistrées au niveau du fret de l’aéroport. La direction des Aéroports du Cameroun, ADC, que nous avons rencontré, déclare que l’état financier a déjà été acheminé au bureau central à Yaoundé. Or, l’assistante de direction que nous avons joint au téléphone et qui a préféré garder l’anonymat indique qu’elle attend toujours ledit rapport.

Silence du côté des ADC pour le moment, mais les personnes exerçant des activités connexes à l’aéroport international de Douala avouent clairement avoir subi d’importants dommages financiers au cours de la période de suspension des. Quand il n’y a pas vol, il n’y a pas de bagages à porter. Cette situation nous a vraiment causé des pertes. Par jour, on pouvait avoir au moins 3 000F CFA de recettes, mais depuis la semaine dernière, on n’arrive même plus à manger et à nourrir nos familles, déclare le nommé «Pasto», porteur de bagages à l’aéroport. Je pouvais rentrer chez moi avec au moins 2 500F CFA par jour, mais avec la suspension des vols, il a été très difficile de survivre, renchérit Jacques Nyetam, également porteur. Pendant les moments difficiles, nous avons à notre niveau une caisse noire et c’est elle qui nous a permis de venir en aide à quelqu’un lorsqu’il était dans le besoin, poursuit-il.

Même scénario du côté des chauffeurs de taxi accrédités à l’aéroport international de Douala. La suspension a beaucoup perturbé nos activités. Il était difficile de rentrer avec 500F CFA, et très difficile aussi d’avoir un client qui prenne le taxi en course pour 5 000F CFA, nous apprend un chauffeur rencontré sur place. De même, les commerçants ayant leurs boutiques dans le hall de l’aéroport ont vu leur chiffre d’affaires baissé. Je ne peux pas vous dire exactement à combien je chiffre les pertes financières, il faudrait que j’évalue la situation, mais sachez que nous avons été très affectés, confie Henry Eboumbou, tenancier d’une boutique de vente de livres et des journaux à l’aéroport.

La reprise totale attendue
Depuis mardi soir, jour de la reprise du trafic aérien en direction d’Europe, le sourire est légèrement revenu sur les lèvres des uns et des autres à l’aéroport. Désormais, taximen, porteurs, commerçants et autre agents de change disent croiser les doigts pour que en plus de Air France, les compagnies aériennes reprennent entièrement leurs activités avec l’Europe.

La devanture de l’aéroport de Douala
Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Les commerçants épargnés par les casses du marché Mokolo à Yaoundé sont inquiets!

Les commerçants délogés quant à eux doivent rejoindre l’esplanade de la foire de Tsinga

Marché Mokolo au lieu dit sapeur. La voie est dégagée et le marché paraît plus propre, même si quelques détritus de pierre et de bois trainent à certains endroits. Les badauds qui s’étaient installés le long de la route ne sont presque plus là. Ils restent cependant quelques uns qui rodent encore marchandises en mains devant l’entrée du marché des vêtements. La police a installé un barrage sur le flan droit de la chaussée entre le lieu dit sapeur et le supermarché Niki mokolo. Pour des raisons de sécurité, aucun véhicule n’emprunte cette voie. Deux policiers vêtus de tenue camouflée montent la garde devant la barrière tandis que quelques uns font la ronde dans le marché.

Tout parait calme pourtant le spectre des démolitions est encore dans les esprits. En effet, le 23 Septembre dernier dans un communiqué diffusé la veille au journal télévisé de 20 heures, la communauté urbaine annonçait des démolitions au marché Mokolo. Selon certaines sources dans le marché, des hommes de la communauté urbaine étaient également passés près de trois semaines auparavant pour prévenir les commerçants.

Le trottoir jadis occupé est dégagé et nettoyé
Journalducameroun.com)/n

C’est ainsi que comme le raconte Isaac Lambo, un revendeur du marché, les agents de la communauté urbaine accompagnés de la police et de quelques gendarmes sont arrivés vers 10 h, pour démolir tous les comptoirs en bois qui jonchaient la route de Sapeur à Madagascar. Les marchandises de certains revendeurs ont été saisies. L’Afrique du sud, la branche du marché qui est située en face du commissariat du IIe arrondissement et qui abritait les fournisseurs, a également été détruite. Comme nos fournisseurs ne sont plus là nous ne savons pas ce que nous allons faire une fois ces stocks de marchandises écoulés! s’exclame-t il en montrant du doigt sa marchandises. Une rumeur de démolition de la totalité du marché court, nous avons peur et le pire c’est que nous ne savons pas si c’est vrai! Si c’est le cas où vont-ils nous transférer? S’ils ne nous relogent pas c’est qu’ils nous envoient voler! S’insurge Marie une de ses voisines.

Moins d’insécurité
Gilbert Clalok un autre revendeur est quant à lui heureux: Ça me fait plaisir qu’on ait cassé comme ça affirme-t-il. Avant, les vendeurs qui étaient sur la chaussée créaient les embouteillages, les spécialistes du vol à la tire uvraient facilement ce qui donnait une mauvaise image de nous. La communauté urbaine ne viendra pas à l’intérieur du marché poursuit Gilbert Clalok. Je le sais par un de mes frères qui travaille dans ces services. Ils comptent plutôt construire des aires de stationnements pour les clients aux endroits détruits.

En attendant de plus amples informations, le communiqué du délégué du gouvernement daté du 15 Septembre 2009 invite les commerçants délogés à regagner l’esplanade de la foire de Tsinga où sont déjà installés les commerçants déplacés du marché central et du marché de Mvog-bi.

Les fréquentations continuent malgré tout!
Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Les commerçants de l’Avenue Kennedy à Yaoundé déguerpis

L’objectif pour la communauté urbaine de Yaoundé est d’assainir ce milieu et rendre la ville plus belle

Une grande foule est attroupée ce 4 mars 2009 au lieu dit Avenue Kennedy à Yaoundé. Une marée humaine dans laquelle se confondent éléments des forces de l’ordre, agents de la communauté urbaine de Yaoundé et autres populations. Plusieurs véhicules du commissariat central, et de la gendarmerie ne manquent pas d’attirer l’attention des passants à ce lieu. En essayant de voir plus clair, ou encore, d’avoir quelques informations, on est immédiatement rattrapé par les éléments des forces de l’ordre qui interdisent à toute personne étrangère de se faufiler au milieu des engins de la communauté urbaine de Yaoundé qui sont en train de détruire, de démolir tout ce qui se trouve sur leur passage. L’objectif étant d’assainir ce lieu connu pour son insécurité accentuée.

Pour ce faire, la communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) entend déguerpir tous les commerçants qui occupent illégalement les trottoirs le long de l’avenue Kennedy. Mais pour ces derniers qui condamnent systématiquement cet acte, « ils veulent nous renvoyer dans la rue voler. Je ne peux pas dire que je vais retourner au village, là-bas, il n’y a pas de place pour moi. Je travaille ici depuis plus de cinq ans et c’est grâce à la vente des téléphones portables que je parviens à nourrir ma famille. Je suis dépassé. Je ne sais pas quoi faire face à cette situation, surtout qu’ils ne nous ont même pas avertis», explique rageusement un vendeur de téléphone portable à l’avenue Kennedy.
Pour les agents de la communauté urbaine, il n’est pas question de les laisser là une minute de plus. D’après eux, les commerçants ont eu des préavis et ils n’ont pas le droit d’être là. Mais pour l’instant, l’heure n’est pas à la réflexion. Il faut à tout pris dégager toutes les marchandises qui sont sur le trottoir. Ordinateur, casier de bière, portable, Call Box tout y passe. Les commerçants qui essaient de négocier avec les agents de la Cuy ne parviennent pas à avoir aucune réponse favorable.

Pendant la casse à l’avenue Kennedy
journalducameroun.com)/n

Rapidement quelques commerçants essaient tant bien que mal de récupérer les marchandises dans les décombres au fur et à mesure que les engins détruisent, non sans des altercations avec les forces de l’ordre, munis des matraques, et présents sur les lieux dans le but d’assurer la sécurité dans cet endroit. Une rue réputée pour la vente des marchandises volées telles que les téléphones portables. On se souvient que la semaine dernière, plus d’une centaine de vendeur ambulants de téléphones portables avaient été appréhendés par les éléments de la gendarmerie du Mfoundi. Une opération qui visait à savoir la provenance de ces téléphones. Ces actions menées par les éléments des forces de l’ordre visent à rendre la circulation plus fluide et à réduire l’insécurité dans le secteur, explique un policier qui veille à ce que les commerçants présents sur les lieux de la destruction ne fassent aucune opposition.
Finalement autour de 11h30, pendant que les commerçants essaient de récupérer quelques objets dans les décombres, les agents de la Cuy quittent peu à peu les lieux pour se rendre au lieu dit Immeuble de la mort où ils vont dégager toutes les marchandises installées sur la chaussée. Après donc les Quartiers Ntaba, Mkolo, Carrière, . vient donc le tour de l’avenue Kennedy. Mais, les populations qui subissent régulièrement des agressions à cet endroit espèrent que la Cuy veillera à ce que les commerçants n’occupent plus anarchiquement la chaussée.

Après le casse
journalducameroun.com)/n

Fait insolite à Yaoundé : Un marché à l’immeuble rose

Un nouveau marché s’est créé à quelques mètres de l’entrée principale de l’immeuble Rose qui abrite plusieurs ministères

C’est juste un parking et une bretelle qui séparent ce marché de l’immeuble ministériel. L’image est insolite mais réelle et le visiteur qui débarque pour la première fois dans ces lieux se croirait dans un marché de l’un des quartiers populeux de Yaoundé tel que Mvog Mbi, Mvog Ada ou Ekounou. Certaines femmes s’activent à braiser du poisson, du poulet, dégageant la fumée et la chaleur ; d’autres femmes vendent du riz, plantain, macabo, haricot, ndolè etc.
Dans un autre coin, se vend la boisson (bière, jus et eau). Le coin est animé par des consommateurs qui discutent des sujets d’actualité ou d’autres choses. Les fumeurs peuvent aussi se satisfaire sur place car, la cigarette fait aussi partie des produits qu’on y retrouve. Et c’est sur des bancs de fortune ou des casiers de bière que s’asseyent des consommateurs. D’un autre côté du marché se trouvent alignées des photocopieuses gérées par des jeunes qui « chassent » des clients. Les gérants des « call-box » ont également leurs places dans ce melting-pot commercial.

L’immeuble rose.
Journalducameroun.com)/n

Ce nouveau marché, véritable curiosité dans un endroit aussi sensible et stratégique de la capitale, étonne plus d’un observateur. D’abord, son décor contraste avec celui des différents bâtiments abritant les ministères des fiances, du travail et de la sécurité sociale et surtout, « l’immeuble Rose » qui abrite des ministères du tourisme, du commerce, des petites et moyennes entreprises, de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire. La plupart des personnels de ces ministères et des visiteurs prennent leurs repas de midi dans cet endroit. Les cantines étant inexistantes dans les ministères. L’affluence et l’animation qui y règnent illustrent la bonne marche du business. Les fonctionnaires ont donc leurs restaurants où ils peuvent d’ailleurs manger à moindre coup. Même certains collaborateurs des ministres viennent s’y désaltérer nous confie un vendeur de bières. Ce marché qui s’effectue en plein air est ouvert au petit matin avec l’arrivée des commerçants qui transportent leurs matériels de travail et leurs aliments. Ils se ferment le soir avec la fin des activités à l’intérieur et aux alentours de l’immeuble Rose.

Photocopieuses en plein air
Journalducameroun.com)/n

Mais la question que l’on se pose ici est de savoir pourquoi un tel marché peut prospérer à cet endroit ? Au regard des travaux d’embellissement de la ville de Yaoundé, menés un peu partout, ce marché qui prospère devant des ministères aurait pu être remplacé par la construction d’un centre commercial ou un restaurant conforme qui pourra cadrer avec le milieu. La communauté urbaine de Yaoundé ne s’est pas encore prononcée au sujet de ce marché. Les commerçants et autres vendeurs disent être en règle avec la commune. Le moins que l’on puisse dire est que la vente de l’alcool peut avoir un impact négatif sur le travail de certains fonctionnaires dont quelques uns pourraient perdre la lucidité. On peut aussi craindre des dérapages de toutes natures causés par les effets pervers de l’alcool. Des vols et agressions qui peuvent y survenir, sont susceptibles de créer un climat d’insécurité dans cet endroit, où il n’existe aucun poste de police pouvant dissuader d’éventuels fauteurs de troubles.

« Restaus rapides »
Journalducameroun.com)/n