Cameroun-assassinat Martinez Zogo : Amougou Belinga de nouveau devant le Commissaire du gouvernement

C’est sous forte escorte que le PDG du Groupe l’Anecdote a été conduit ce jeudi 23 février devant le Commissaire du gouvernement au tribunal militaire de Yaoundé.

L’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo connait un nouveau rebondissement. Après quelques jours d’audition au Secrétariat d’Etat à la Défense, pour complément d’enquête, le Zomloa est de nouveau retourné au Tribunal militaire. A côté de l’homme d’affaire se trouvaient entre autres : Bruno Bidjang, les colonels Danwe, Raymond Etoundi Nsoe, Jean Pierre Fouda.

Les enquêteurs du Secrétariat d’Etat à la Defense, chargés de faire la lumière sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, cherchent à comprendre le fonctionnement de la Direction générale à la recherche extérieure (DGRE). Un service de contre-espionnage, plus divisé  qu’il n’y paraît.

Dans les serres des enquêteurs au lendemain de l’assassinat de l’ancien présentateur de l’émission «Embouteillages» sur les antennes d’Amplitude Fm, ces hommes pourraient être fixés sur la suite des enquêtes dans les prochaines heures.

Cette autre étape devant le commissaire du gouvernent doit déterminer de leur inculpation définitive ou non dans cette affaire consécutive à l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Mais à en croire nos sources, et au regard des charges jugées suffisantes, le commissaire du gouvernement pourrait dès ce jour notifier aux suspects leur mise sous mandat de dépôt à la prison centrale de Kondengui. Amougou Belinga et Cie pourraient donc directement aller en prison, en attente de leur procès.

Cameroun-Assassinat Martinez Zogo : le tribunal militaire demande un complément d’enquête

Jean Pierre Amougou Belinga et ses coaccusés ont été amenés ce 14 février devant le tribunal militaire de Yaoundé, lequel a choisi de ne pas, pour l’instant, se prononcer tout en demandant un complément d’enquête du meurtre de Martinez Zogo.

L’affaire Martinez Zogo qui tient en haleine toute la république est encore loin d’avoir connu son dénouement. Dans la journée du 14 février, les Camerounais ont retenu leurs souffles : Jean Pierre Amougou Belinga allait-il être officiellement inculpé ? La réponse à cette question est finalement tombée le lendemain.

Après plusieurs heures d’auditions, le Commissaire du Gouvernement (CG), l’équivalent de procureur dans les tribaux civils, a choisi de patienter et de demander un complément d’enquête pour mieux établir les responsabilités dans l’assassinat du Directeur d’Amplitude FM, Martinez Zogo.

Pour les experts, en matière de police judiciaire, lorsque sont présentés au Commissaire du gouvernement des suspects soupçonnés d’avoir commis une infraction et qu’à la lecture du dossier, des zones d’ombre subsistent, et qu’au regard des faits, il est difficile au Commissaire du Gouvernement de placer ces suspects en détention provisoire ou de procéder à leur libération immédiate, le parquet peut demander un complément d’enquête.

Cela signifie au moins deux choses :

  1. Soit l’enquête n’a pas été bien menée par ceux en charge de le faire. Des actes de PJ restent à poser. Il pourrait manquer des auditions de témoins ou toutes autres personnes dont les déclarations pourraient éclairer le dossier de procédure afin que le Commissaire du Gouvernement puisse prendre une décision.
  2. Soit il n’existe pas assez d’indices ou preuves dans le dossier (documents, matériels ayant servi à la commission de cette infraction, etc.) suffisamment concordants de nature à justifier l’incarcération des suspects. Dans ce cas, le CG demandera à l’officier de police judiciaire de récolter d’autres indices et preuves, s’ils existent…

Le fait pour un enquêteur de voir son dossier lui être retourné pour un complément d’enquête n’est pas une bonne chose pour celui-ci. Cela relève d’un travail inachevé. Ceci peut l’être pour diverses raisons : pressions autour de l’enquête, interférences, incompétence des enquêteurs ou incapacité à trouver des éléments de nature à incriminer les suspects, faiblesse des preuves, etc.

En général, une enquête de police judiciaire bien menée et transmise au parquet retourne difficilement à la police judiciaire pour un complément d’enquête.