RCA: Le général Martin Tumenta déplore l’utilisation des civils comme boucliers humains

Le Camerounais, commandant de la Force de la Misca, justifie l’incident de samedi dernier où des soldats tchadiens avaient tiré sur des civils

Dans un communiqué de presse publié hier, le Commandant de la Force de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca), le Général de brigade Martin Tumenta, a déploré l’utilisation de civils comme boucliers humains dans l’éruption la plus récente de la violence en République centrafricaine (RCA). Se référant à l’incident survenu le samedi 29 mars 2014, au cours duquel un convoi de soldats de la paix de la MISCA a essuyé des tirs dans le quartier dit du PK 12, dans la banlieue de Bangui, le Commandant de la Force a déclaré: « Il est inacceptable pour tout groupe ou individu de tirer sur des soldats de la paix. »

Le convoi retournait au Quartier général de la Force de la Misca à M’Poko, à Bangui, avec des armes saisies de groupes de miliciens dans et autour de la ville de Kanga-Bandoro, au Nord, lorsqu’il est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés au PK12. Les assaillants ont alors délibérément ouvert le feu sur les soldats de la paix, blessant deux éléments du contingent tchadien de la Misca, qui reçoivent actuellement des soins à l’hôpital de la Misca à Bangui. Les soldats de la paix ont riposté en légitime défense. Selon la Croix-Rouge, quatre corps ont été récupérés sur le lieu de l’incident, et les vingt et une personnes qui ont été blessées dans les échanges de tirs sont actuellement traitées à l’Hôpital communautaire de Bangui.

Cet incident intervient moins d’une semaine après que plusieurs positions et véhicule de la Misca ont été attaqués par des miliciens armés, tuant un soldat de la paix de la République du Congo et blessant neuf autres: quatre de la République du Congo, deux de la République démocratique du Congo (RDC), deux du Rwanda et un du Cameroun.

Le Représentant spécial de la Présidente de la Commission de l’UA et chef de la Misca, le Général Jean-Marie Michel Mokoko, condamnent également ces attaques avec la dernière énergie et mettent en garde leurs auteurs, qui « seront tenus responsables de leurs actes ».

Des soldats de la Misca
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