Le Camerounais Toko Ekambi règle ses comptes avec dirigeants et supporters de Lyon

Dans le cadre d’un entretien, le Camerounais, actuellement prêté au Stade Rennais, tance les supporters et certains dirigeants du club sans la moindre retenue.

«Ce n’était pas prévu que je parte de Lyon. J’ai entendu beaucoup de choses, mais c’est moi qui ai demandé à quitter l’OL. Le club et le coach ne voulaient pas que je m’en aille, mais j’ai insisté.» Dans une entrevue avec le magazine So Foot ce mardi, l’attaquant Karl Toko-Ekambi a dévoilé, sans détour, les raisons qui l’ont poussé à quitter l’Olympique Lyonnais en janvier pour un prêt sans option d’achat au Stade Rennais.

Le Camerounais de 30 ans, pris en grippe par les supporters des Gones durant ses derniers mois dans la cité rhodanienne, en a profité pour régler ses comptes. Toko-Ekambi dézingue les supporters de l’OL… L’ancien de Villarreal, qui retrouve de la tranquillité en Bretagne, garde effectivement une certaine rancœur et le fait savoir, quitte à se mettre l’OL à dos définitivement. Et sans surprise, les fans lyonnais sont les premiers à prendre.

«Les supporters, je m’en fous. Honnêtement, j’en ai rien à foutre. Bizarrement, ceux qui sont pris pour cible, ce ne sont pas des Lyonnais. Je ne vais pas dire le mot fort auquel je pense, mais voilà… C’est bizarre. Ce sont toujours les mêmes profils qui sont ciblés. Maxwel Cornet, Bertrand Traoré, etc.», a d’abord fait savoir le Lion Indomptable, avec une allusion évidente à une certaine forme de racisme.

«On ne peut pas tout maîtriser, on ne peut pas tout gérer. Surtout pas une bande de sauvages dans les tribunes qui insulte des mamans. J’ai perdu mon père, ça insulte mes parents alors que je suis sur un terrain de foot. (…) Quand ça insulte ta mère alors qu’elle est au stade… Quand ça met des photos de toi dans la ville avec écrit « dégagez »… Mon enfant sait lire. Ça devient compliqué au bout d’un moment.

Quand tu te fais cambrioler, que tu demandes au club de te mettre la sécurité devant chez toi pendant les matchs et qu’il ne donne pas son accord, alors qu’il le fait pour d’autres joueurs… Ça devient bizarre, tu te poses des questions», a expliqué un «KTE» encore agacé. … et certains membres du club

Celui qui avait marqué 4 fois en 19 matchs avant de quitter Lyon cet hiver ne digère pas le comportement de nombreux fans à son égard. Mais Toko-Ekambi n’épargne pas non plus certaines personnes du club. Ses anciens coéquipiers, le président Jean-Michel Aulas ou encore l’entraîneur Laurent Blanc échappent à la critique… Contrairement à d’autres !

«Quand certains membres du club m’envoient des lettres recommandées pour me mettre une amende, m’enlever ma prime d’éthique parce que j’ai tapé dans la poubelle (après une sortie sous les sifflets contre Strasbourg (1-2) le 14 janvier dernier à domicile, ndlr)… Ce n’est pas du soutien, ça», a pointé l’ex-Angevin.

Vise-t-il le directeur général Vincent Ponsot ? «Je ne dirais pas de nom. Ce ne sont pas des hommes. Ça montre qu’ils sont contre moi, comme les supporters. Et ce n’est pas bon pour le club. Parce que moi j’adore le club. J’adore le président. J’adore mes coéquipiers, tout se passe bien avec eux. Mais il y a des choses à changer. Je suis parti et pourtant ça ne va pas mieux», termine Toko-Ekambi qui ne regrette rien et estime même, alors qu’il ne se voit plus porter le maillot des Gones à l’avenir, avoir été «trop calme» devant certaines attitudes. Des propos sans filtre !

Cameroun : Banque Atlantique porte son capital à 23,8 milliards de F

L’annonce a été rendue publique le 10 janvier 2023.

Banque Atlantique Cameroun (BACM), filiale de la holding Atlantic Financial Group (AFG) a porté son capital de 13 à 23,8 milliards de F, lors de la tenue d’une assemblée générale extraordinaire des actionnaires de la Banque.

L’opération a été approuvée par les commissaires aux comptes qui ont validé la recommandation du conseil d’administration de limiter les souscriptions du capital au montant des souscriptions effectivement libérées, soit 10,8 milliards de FCFA correspondant à 1 085 752 actions nouvelles avec annulation de la portion libérée. Ce qui va également amener la banque à modifier ses statuts comme le veut la réglementation.

Cette augmentation va sans doute permettre à la banque d’acquérir davantage de parts de marché. Aussi, lui permettre de maintenir sa trésorerie à flot.

Selon le marché bancaire, Banque Atlantique possède des dépôts publics à hauteur de 268,2 milliards de FCFA à fin février 2022, soit 56,8% de son encours global de dépôts.

Cameroun: Orange devient un établissement financier

Orange Money Cameroun est désormais habilité à fournir des services de paiement tels que les dépôts, transferts, paiement de factures, des salaires, des impôts.

Venue au préalable pour la téléphonie mobile, Orange élargit de plus en plus son assiette. Après, le segment de l’émission et de la gestion de la monnaie électronique, Orange fait face aux établissements financiers locaux.

Les établissements de crédit et des EMF ont un nouveau concurrent. Orange Money Cameroun SA. En effet, Orange Cameroun a annoncé avoir été notifié le 5 juillet 2022 par le ministère des Finances, de l’obtention de l’agrément permettant le lancement d’Orange Money Cameroun SA, sa filiale dédiée aux transactions financières via le mobile. Cependant, ils ne sont pas autorisés à collecter des dépôts ni octroyer des crédits.

« Orange Money Cameroun S.A est désormais habilitée fournir, de façon autonome, des services de paiement tels que les dépôts, transferts et retraits d’argent, les achats de crédit et forfaits téléphoniques, les paiements de factures, de salaires, d’impôts et taxes, les collectes et remontées de fonds et la réception de transferts d’argent internationaux » a précisé l’entreprise.

« Orange Money Cameroun SA devient (ainsi) le tout premier établissement de paiement au Cameroun », précise l’opérateur. Orange Money Cameroun SA permet au groupe Orange de mieux se positionner pour capter les nouvelles opportunités dans le domaine des paiements mobiles, tels que la généralisation récente du paiement des impôts et taxes via le mobile, décidée par l’État du Cameroun.

Doté d’un capital social de 1,2 milliard de FCFA, Orange Money Cameroun devient ainsi le premier établissement de Paiement dans le pays. « L’obtention de cet agrément marque un nouveau jalon dans le développement d’Orange Money en tant qu’acteur majeur de l’inclusion financière depuis plus d’une décennie », a souligné l’entreprise.

Disponible dans 17 pays en Afrique et au Moyen-Orient, Orange Money compte plus de 40 Millions de clients aujourd’hui. Au Cameroun le service a été lancé en septembre 2011, en partenariat avec la BICEC qui en assure le contrôle réglementaire. L’entreprise qui revendique le leadership du paiement mobile au Cameroun compte à ce jour près de 10 millions de comptes ouverts, plus de 100 000 partenaires commerciaux, environ 200 000 emplois directs et indirects créés.

Cameroun : comment Atangana Kouna avait asséché les comptes de la Snec

L’ancien chef service de la comptabilité de la Camwater a accusé devant le TCS l’ancien ministre d’avoir maquillé les comptes de l’ex Société nationale des Eaux du Cameroun.

Le but de la manouvre d’Atangana Kouna était de faire de Cmwater une entreprise non-viable et obtenir sa privatisation. Le célèbre accusé s’est emporté en conspuant cette version des faits sans la permission des juges. Le compte rendu d’audience est fait par Kalara. Habituellement, Basile Atangana Kouna est toujours froid comme un glaçon lors des débats autour de ses affaires devant le Tribunal criminel spécial (TCS).

Mais le 9 février dernier, l’ex-ministre de l’Eau et de l’Energie a changé d’attitude en contestant cette fois à haute voix certaines déclarations faites par un témoin à charge au sujet de sa gestion successive à l’ex-Société nationale des Eaux du Cameroun (ex-Snec) puis à la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) sans que le tribunal l’ait autorisé à prendre la parole.

Il avait dirigé ces deux entreprises publiques chargées de la construction, de la maintenance et de la gestion des infrastructures de production, de stockage et de transport de l’eau potable de 2002 à 2012. En fait, ce jour-là, le ministère public poursuivait l’interrogatoire de son quatrième témoin, François Onguene, dans le cadre du procès qu’il a intenté contre deux anciens directeurs généraux (DG) de la Camwater, en l’occurrence M. Atangana Kouna et son successeur, Jean William Sollo.

Alors que ledit témoin, ancien chef service de la comptabilité à la Camwater, décrivait les supposées frasques du «DG Atangana Kouna», ce dernier a bruyamment perturbé l’échange en donnant de la voix.  Le rappel à l’ordre de la présidente de la juridiction n’a pas empêché à l’ancien ministre d’exprimer jusqu’au bout sa frustration devant les déclarations du témoin.

Pendant cette audience, l’audition de M. Onguene avait porté essentiellement sur les deux chefs d’accusation retenus contre M. Atangana Kouna dans ce dossier, à savoir le détournement présumé de 1,2 milliard de francs, le témoin s’étant déjà exprimé sur le cas Sollo deux semaines plus tôt.

Ventes cavalières

Le premier grief fait à M. Atangana Kouna est d’avoir reformé et vendu aux enchères trois véhicules d’une valeur de 120,7 millions de F cfa chacun, propriétaire de l’ex-Snec, sans se requérir telle prévue par les textes d’autorisation préalable ni du conseil d’administration, ni des tutelles de cette entreprise à savoir le ministère des Finances, d’une part, et le ministère de l’Eau et de l’Energie, d’autre part.

Le supposé préjudice subi par l’Etat est évalué à 383 millions de F cfa que l’ex-ministre avait accepté remboursé » a relevé M. Onguene. Le témoin ajoute que la même « irrégularité » a été décelée dans la gestion de M. Sollo qui avait procédé lui-aussi à la reformation et à la vente de 42 véhicules au prix de 56,7 millions de francs, véhicules dont la valeur initiale était d e830 millions de Francs.

La différence entre les deux montants est considérée comme détournée. M. Onguene précise que M ; Sollo avait été certes obtenu le feu vert du conseil d’ ‘administration, mais que la vente était néanmoins irrégulière parce que les tutelles de la Camwater, bien que formellement saisies  par cet accusé, n’avaient pas encore approuvé lorsque la vente aux enchères avait eu lieu.

S’agissant du deuxième grief, on reproche à M. Atangana Kouna le fait d’avoir effectué des dépenses à hauteurs de 882,4 millions de francs, lors qu’il occupait les fonctions d’administrateur provisoire de l’ex-Snec, en paiement des «dons et pourboires non-autorisés», sans présenter les justificatifs de cette sortie d’argent effectuée entre 2003-2004.

Pourboires non-autorisés

Onguene explique que l’ex-ministre avait mentionné dans le bilan de l’administration provisoire de la Snec de ces exercices budgétaires des charges non justifiées afin de «couvrir» de gros « détournements». Il s’agit des dotations de provision pour stock (438,6 millions de francs), les provisions sur tirs chiffrés (894,7 millions de  francs), des achats de fournitures, des frais de transport, des dons et pourboires non-autorisés. Toutes ces dotations, dit-il, «ont été inscrites sans supports comptables ».

Si au départ, concernant ce grief, M. Atangana Kouna avait été inculpé pour le supposé détournement global de 2,3 milliards de francs, au terme de l’information judicaire, le juge d’instruction avait revu le montant à la baisse au motif que «  les provisions sont des charges non décaissables » et n’entrainent pas des sorties d’argent. Finalement, il n’a retenu que le montant de 882,4 millions de francs pour des dons et pourboires déclarés non justifiés.

Au regret du témoin. Dans des explications compliquées, M. Onguene indique que elles opérations décriées ont permis de «fausser le calcul du résultat net» de la Snec qui était de 421 millions de francs en 2003 et 2004. Ce qui aura alors permit de « faire paraître en incapacité d’autofinancement (…). Les fonds on été inscrits dans les comptes décaissables », explique –t-il, précisant que « cette inscription des dons pourboires a eu pour effet d’amoindrir la capacité d’autofinancement de l’ex-Snec ».

Le 22 décembre 2005, le cabinet KPMG avait été chargé d’auditer la gestion de l’administration provisoire de la Snec pour les exercices budgétaires 2003-2004. Ce cabinet d’audit avant constaté l’absence de justificatifs des dépenses et avait émis des « réserves sur l’immatérialité et el fondement de ces amortissements ». (…)

Le contre interrogatoire du témoin Onguene par la défense est prévu le s11, 15 et 18 avril prochain. Les deux anciens  DG de la Camwater, qui ont chacun contesté ses déclarations, auront donc la possibilité donc la possibilité d’essayer de le confondre. Ça promet !

En rappel, M. Atangana Kouna et M. Sollo répondent chacun de supposées irrégularités décelées dans leur gestion à la Camwater entre 2002 et 20106. Des irrégularités qui auraient causé un préjudice financier global de plus de 6 milliards de F CFA.

Fécafoot: Tombi A Roko traîne UBA et Ecobank devant le TPI de Yaoundé

Le président de la Fédération camerounaise de football a procédé ainsi aux fins de déblocage des comptes de son institution mis sous scellés par trois de ses adversaires

Le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Tombi à Roko Sidiki, vient de traîner United Bank of Africa (UBA) et Ecobank devant le tribunal de première instance de Yaoundé-centre administratif, situé dans la capitale du pays, en procédure de référé d’heure en heure aux fins de déblocage des comptes de son institution mis sous scellés par trois de ses adversaires, apprend-t-on de sources proches du dossier.

Cette plainte intervient alors que l’instance fédérale est, depuis des semaines, confrontée à plusieurs tentatives infructueuses de décaissement de fonds dans ces établissements par lesquels transite l’essentiel de sa trésorerie.

Les deux banques ainsi assignées en justice, pour leur part, ont justifié leur refus par des «décisions d’apparence régulières», datant de début décembre 2015 et justifiant le non-paiement de tous les chèques portant la signature de Tombi à Roko Sidiki.

Lors de la première audience de ce procès, tenue à huis-clos mardi après-midi dans le cabinet de la présidente de ladite cour, les adversaires de M. Tombi ont argué que les avocats de la défense ne pouvaient pas représenter la Fécafoot parce que mandatés par un individu «qui n’est pas président de la Fécafoot».

Dans la foulée, et en attendant l’audience de vendredi prochain, lesdits adversaires à savoir Abdouraman Hamadou Babba (président d’Etoile filante de Garoua), Joseph Antoine Bell (président de Bandjoun FC) et Emmanuel Loga (président de Littoral Maison-mère) ont déposé une deuxième plainte avec constitution de partie civile contre Tombi à Roko pour «tentative de vol».

L’Etat du Cameroun, à travers le ministère des Sports et de l’Education physique, est également cité dans la même plainte pour «complicité» avec Tombi à Roko, élu en fin septembre dernier.

Voici quelque deux mois, rappelle-t-on, la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) avait déclaré «nul l’ensemble du processus électoral» organisé par la Fécafoot «au sein des ligues départementales et régionales ainsi que celui poursuivi au niveau fédéral».

L’instance arbitrale avait été saisie par Abdouraman Hamadou Babba, Joseph Antoine Bell et Emmanuel Loga, qui s’appuyaient sur une disposition des nouveaux statuts fédéraux «en contrariété» avec la loi relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives au Cameroun, qui oblige à faire participer tous les corps de métiers du football au processus électoral depuis les ligues locales jusqu’au niveau national

La CCA avait, dans son arrêt, considéré que l’entier processus électoral avait été mené sous l’égide d’un article relatif à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives dans le pays «qui l’a vicié».

La Fécafoot, quant à elle, ne s’était pas pourvue en appel de cette décision devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne (Suisse) dans le délai de 21 jours à compter de la notification de la sentence.

Rentrant dans le jeu, le ministre des Sports et de l’Education physique, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, avait pour sa part constaté «la validité du processus électoral» de la Fécafoot et, «dans le souci de préserver la sérénité du football camerounais», a invité tous les acteurs concernés à «mettre en uvre et à pérenniser le consensus obtenu aux assemblées générales extraordinaires des statuts et du code électoral» de la fédération.

Pour justifier son immixtion dans ce dossier, le membre du gouvernement s’était appuyé sur la loi relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives ainsi que le décret portant organisation de son département ministériel, qui lui «donnent compétence exclusive» de veiller au respect par les fédérations des lois et règlements en vigueur.

La loi suscitée, a-t-il soutenu, ne reconnaît à la CCA du CNOSC «que le pouvoir de statuer sur les litiges opposant les licenciés et les fédérations sportives après épuisement des voies de recours internes à chaque fédération».

Pour lui, «en se prononçant sur un cas afférent au respect de la légalité républicaine, cette Chambre a outrepassé ses compétences en violation des règles de compétence qui, du reste, sont d’ordre public».

Tombi à Roko Sidiki.
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Banque camerounaise des PME: déjà 1 000 comptes ouverts!

Trois mois après l’ouverture des guichets, les clients se comptent par centaine, même s’il faut encore attendre pour accéder aux crédits

La publication des coûts des services de banque est une exigence réglementaire de transparence, qui intervient tous les trois mois. En fin de semaine dernière, la Banque camerounaise des petites et moyennes entreprises (BC-PME S.A) a publié ce document pour la toute première fois, puisqu’il y a trois mois, cette institution étatique ouvrait ses guichets aux clients, essentiellement des promoteurs de PME.

Néanmoins, «il y a beaucoup de particuliers qui viennent solliciter l’ouverture d’un compte. Mais on est obligé de les éconduire, parce qu’on ne peut pas se détourner de nos missions qui consistent à financer et à accompagner les PME», explique le chef de l’agence de Yaoundé sise à Nlongkak, Félix Oundi. Lundi matin, il y avait de l’activité en ce lieu. Devant les guichets et dans les bureaux, les clients allaient et venaient, sous la conduite d’un personnel particulièrement souriant et poli. On se croirait davantage dans une agence de voyage.

Sur les cinq guichets prévus, juste deux sont fonctionnels. Car, «l’activité n’est pas encore si intense, bien que la banque ait déjà enregistré près de mille clients», assure le chef d’agence. Selon notre source, «l’intérêt des PME est réel. Mais la plupart ne disposent pas d’un registre de commerce justifiant la qualité de PME. La direction générale a mis en place des mesures d’assouplissement des conditions d’ouverture de compte. On accepte tous ceux qui paient au moins l’impôt libératoire, en leur notifiant qu’ils n’auraient droit aux crédits que s’ils présentent le registre de commerce par la suite».

D’ailleurs, les responsables de la BC-PME S.A, en collaboration avec le Centre de formalités de création d’entreprises (CFCE), s’engagent à faciliter l’accès au registre en question. «Juste avec 35 000 F, les PME arrivent à obtenir le document en un mois». L’avantage de la BC-PME S.A, par rapport aux autres banques commerciales, réside justement dans cet accompagnement, en plus de l’octroi des crédits à des taux préférentiels. A ce jour, les demandes de clients se chiffrent à au moins 10 milliards de F.

«Nous avons un gros projet qui porte sur la fourniture du gaz domestique et un autre sur la bétonnière. Il y a beaucoup d’autres, portant sur le transport du carburant, de marchandises ou de passagers sur lesquels nous sommes en train de travailler», précise Amadou Haman, DG adjoint. Et de souligner qu’il est question d’étudier le profil des demandeurs en question, avant de leur octroyer les crédits sollicités.


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Commune de Dschang: les comptes administratifs et de gestion 2014 adoptés

La session du conseil municipal du 15 mai 2015 a débouché sur un ensemble de recommandations du préfet de la Menoua à l’exécutif communal

Le compte administratif du maire de la commune de Dschang pour l’année 2014 et celui du receveur municipal pour la même période ont été adoptés le 15 mai 2015, à l’issue d’un conseil municipal consacré à leur examen et tenu dans la salle des actes de l’institution. En recettes, ils sont de l’ordre de 832 874 363 F Cfa, soit un taux de réalisation de 65.94 %. Cette rubrique connaît une baisse de 84 740 295 F CFA par rapport à 2013, soit 09.23 % en valeur relative. En dépenses, ces comptes s’élèvent à 768 131 879 F CFA, soit 60.81 % des prévisions. D’après le maire, Baudelaire Donfack, cette baisse est due aux versements non effectués par le Programme national de développement participatif. De la totalité des conseillers municipaux présents, seul Martin Kenfack n’a pas approuvé les comptes présentés par le maire et le receveur municipal.

En ouverture de la session, le maire a dressé le bilan de la vie de l’institution, en partant du 23 décembre 2014, date de la tenue du dernier conseil municipal. Il en ressort que la niveleuse de la commune connait un arrêt de fonctionnement dû à une panne. «Cela a entravé le plan communal d’aménagement routier», a-t-il souligné. Il a annoncé que des pièces de rechange ont été commandées en Chine. Elles seront livrées au cours du mois de juin 2015 et permettront à cet engin de fonctionner à nouveau. Sur le plan des réalisations, Baudelaire Donfack a affirmé que la commune a offert 270 tôles à trois écoles dont les toitures avaient été emportées par des tornades. La municipalité a continué la construction des points d’eau dans les villages, grâce aux financements issus de différents partenaires. Pour ce qui est de l’avenir, les financements sont bouclés pour le projet d’adduction d’eau du groupement Fongo Ndeng, soit 165 millions F CFA. En outre, la commune vient de bénéficier d’une subvention de 184 millions F CFA pour l’éclairage public par panneau solaire.

Points d’ombre
Des rapports des différentes commissions qui ont préparé le conseil municipal, il ressort que les conseillers se plaignent du retard avec lequel les documents de gestion du maire leur parviennent. Ce qui les empêche de délibérer en toute connaissance de causes. Le préfet, représentant la tutelle, leur a d’ailleurs reproché de n’être pas allés au fond de cet examen des comptes. Il a fustigé le fait que la commune de Dschang, en 2014, a «plus fonctionné qu’investir, dépassant la norme en termes de dépenses et n’atteignant pas la barre de 30% en termes d’investissements. Ce n’est pas normal. En plus, la commune peine à réaliser ses projets». Le numéro un de la Menoua a aussi dénoncé la grille salariale de la commune qui «s’adosse sur un texte qui n’existe pas et que vous avez attribué au premier ministre. C’est cela qui fait augmenter les dépenses. Il est temps que vous arrêtiez cette hémorragie».

Dans le cadre des recommandations, le préfet de la Menoua a demandé d’améliorer le fichier des contribuables, un rappel, puisque l’instruction date de 2013. L’exécutif municipal devra également rationnaliser la gestion des ressources humaines. Pour ce faire, Joseph Bertrand Mache prescrit au maire l’arrêt des suspensions et des nominations fantaisistes. Quant au secrétaire général de la mairie, il est attendu de lui qu’il réinstaure les réunions de coordination afin de remettre le personnel au travail. Lequel personnel devra respecter le principe hiérarchique de tout service public, contrairement aux pratiques qui étaient les siens jusque-là. Enfin, il y a la production des documents qui permettent aux conseillers d’évaluer la gestion du maire. Le préfet demande d’améliorer les délais et la présentation.

Les conseillers municipaux concentrés dans l’examen des comptes de la mairie.
Hindrich Assongo (West-Cameroon Regional News Agency))/n

Délibérations
Quelques délibérations ont été adoptées à l’occasion de ce conseil municipal. Le conseil a autorisé l’exécutif municipal à contracter un prêt de l’ordre de 32 000 euros (21 millions F CFA environ). Cette somme servira de contribution exigée de la commune de Dschang pour le financement de la micro-centrale hydro-électrique de Lefock, à l’entrée nord de la ville. Il s’agit d’un ouvrage qui coutera au total 160 millions F CFA. La commune de Nantes fournira 100 millions F CFA, et Electricité sans frontières (ESF), 40 millions. L’ouvrage, une fois réalisé, produira 15 kilowatts d’électricité par seconde, lesquels serviront à alimenter la gare routière et les quartiers environnants. Le maire est également autorisé à contracter un fonds social de l’ordre de 108 millions F CFA auprès du FEICOM, pour la construction d’un bâtiment de deux salles de classes avec latrines dans chacune des trois écoles qui seront sélectionnées.

Soulignons que le 12 mai 2015, s’est tenue, toujours dans la salle des actes de la commune, une réunion du comité de pilotage du projet de gestion des déchets en cours. La réunion a surtout permis d’évaluer l’état d’avancement des préparatifs en vue du lancement de la seconde phase baptisée: «Maîtrise de la gestion, du traitement et de la valorisation des déchets solides municipaux dans la commune de Dschang, en abrégé MaGeTV». L’Union européenne, l’un des bailleurs de fonds, débloquera 228 millions F CFA, a annoncé sa représentante à ces travaux, Fabienne Titi. Il est attendu de ce projet qu’il permette le traitement et la valorisation de 9 000 tonnes de déchets par année. Il donnera de l’emploi à 80 personnes. L’une des résolutions de la réunion insiste sur le devoir de transparence dans les recrutements. Pour ce faire, l’UE insiste sur la large diffusion des appels à candidatures et la constitution d’un jury compétent et impartial pour les évaluer les candidats.

Mot de clôture du Maire, Baudelaire Donfack.
Hindrich Assongo (West-Cameroon Regional News Agency))/n