Cameroun : la Conac mène une bataille contre la corruption dans les écoles

La Commission nationale anti-corruption (Conac) a lancé, le 21 août, sa traditionnelle campagne « Rentrée scolaire sans corruption ».

Le Révèrent Dieudonné Massi Gams, président de la Conac, a coutume d’affirmé que « le Cameroun dispose d’institutions et d’instruments à même de faire émerger une société où la corruption est marginale.  Sur le plan national, nous avons assez d’institutions chargées, comme la CONAC, de contribuer à la bonne gestion des affaires publique et des instruments à l’instar de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, la loi portant Code de Transparence et de Bonne Gouvernance dans la Gestion des finances publiques au Cameroun » 

C’est ainsi que dans la perspective de la prochaine rentrée des classes prévue le 4 septembre, la Conac a lancé une autre campagne de sensibilisation. L’objectif ainsi visé est de : « Sensibiliser les différents acteurs impliqués dans les opérations relatives à la rentrée scolaire sur la nécessité d’écarter toute pratique de corruption du secteur éducatif en général, et particulièrement de la rentrée scolaire et d’adopter l’intégrité comme valeur cardinale », explique son président, Dieudonné Massi Gams

Pour cette édition, la campagne se déroule en deux phases. Une première phase de sensibilisation qui court jusqu’au 25 août prochain. Pendant cette phase, la Conac ambitionne porter son message dans au moins 1 500 établissements scolaires, soit 150 par région, selon son président. L’organisme prévoit également la distribution et l’affichage d’au moins 6 000 affiches dans les écoles et les services déconcentrés du secteur éducatif. Cette phase sera suivie d’une phase répressive qui démarre le 4 septembre, jour de rentrée scolaire.

Pendant deux semaines (jusqu’au 17 septembre), des équipes de la Conac seront mobilisés pour effectuer des descentes inopinées sur le terrain à l’effet de vérifier et réprimer les dénonciations reçues, apprend-on. Au Cameroun, la rentrée scolaire donne souvent lieu à des actes ou de pratique de corruption de la part de certains chefs d’établissements, de certains responsables des Associations des parents d’élèves et d’enseignants (APEE) et de certains parents d’élèves.

A en croire stopblablacam, la vente des places lors des recrutements d’élèves, les détournements des frais d’Apee, les prélèvements de frais illicites et la falsification des bulletins de notes sont entre autres griefs dénoncés. Consciente de cette situation, la Conac, bras séculier de l’Etat dans la lutte contre la corruption, organise depuis quelques années la campagne « Rentrée scolaire sans corruption » pour sensibiliser la communauté éducative nationale sur « l’impérieuse nécessité » de combattre ce mal qui gangrène le secteur éducatif, parmi les plus corrompus au Cameroun.

Cameroun : la CONAC lance la lutte contre la corruption en langue maternelle

La Commission nationale anticorruption mobilise une soixantaine de radios de proximité pour amplifier le message dans les zones reculées.

 

Dès ce jeudi 29 juin 2023, 64 radios de proximité vont apporter leur contribution dans la lutte contre la corruption dans les dix régions du pays. Le lancement officiel de cette campagne a lieu ce jour à Bertoua dans la région de l’Est. C’est une nouvelle phase de la communication de la Conac en vue d’amplifier le message anticorruption et de susciter le changement de comportements à tous les niveaux de la société. Une opération qui vise à renforcer les activités de la Commission déjà connues et qui du reste, semblent ne pas concerner les zones rurales.

« Nous pensons à notre humble avis qu’il faut toucher aux couches sociales les plus réduites si on peut le dire. Parce que nous parlons un peu trop en français, nous parlons un peu trop en anglais. Il faudrait maintenant parler aux ruraux dans leurs langues locales pour que le message de la lutte contre la corruption puisse être entendu à travers les langues nationales. Je crois que ceci est très important. La finalité est que nous devons avoir une masse très importante des populations rurales qui comprennent que la lutte contre la corruption n’est pas seulement au sommet mais aussi au niveau de la base », a expliqué le révérent Dr Dieudonné Massi Gams sur la radio nationale.

Selon le président de la Commission nationale anticorruption (Conac), il s’agit d’un partenariat avec ces radios, lequel est basé sur le volontariat. Leur mission consistera en l’amplification du message via les ondes. « Nous allons travailler de telle sorte qu’ils puissent mettre sur pieds des programmes qu’ils auront à gérer pour communiquer effectivement les missions de la Conac et d’être davantage des partenaires de la CONAC pour la lutte contre la corruption », a poursuivi le président.

Dès lors, la Conac nourrit des attentes à l’endroit des 64 radios de proximité. « Nous attendons que ces radios soient davantage auprès des populations, qu’elles communiquent, qu’elles enseignent, qu’elles édifient, qu’elles donnent davantage les instruments à ces populations rurales (…) Il faudrait qu’à travers ces radios, qu’on dise à la population locale en langues locales, quelles sont les missions de la Conac et qu’est-ce qu’on attend de chaque citoyen là où il se trouve pour qu’il soit capable de dénoncer », a conclu le Rev Dr Dieudonné Masi Gams.

Cameroun-Bafoussam : la Conac adopte de nouvelles stratégies pour lutter contre la corruption

La Commission nationale anti-corruption vient de lancer la « clinique anti-corruption » dans la région de l’Ouest, à Bafoussam.

Le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac), Dieudonné Massi Gams, a fait une présentation devant la presse le 19 avril dernier. C’était du côté de l’hôtel de ville de Bafoussam. Les échanges ont porté sur le lancement de la « clinique anti-corruption ». Il s’agit d’une plateforme qui vise à apporter les services de la Conac aux populations de la région de l’Ouest.

A travers cette initiative, la Conac veut encourager et augmenter les dénonciations mais aussi résoudre les problèmes de corruption qui lui sont soumis. Lors de la conférence de presse, la Conac a souligné qu’elle entendait mettre à la disposition de la justice, les auteurs présumés de cette pratique.

Cameroun-abandon du complexe Olembé : Magil donne sa version des faits

La sortie de l’entreprise canadienne survient après une lettre incriminante du ministère des Sports adressée au premier ministre.

Suite aux accusations d’atteinte à la fortune publique (au moins 42 milliards de FCFA) et de résiliation unilatérale du contrat de construction du complexe sportif d’Olembé (COSO), révélées par le ministre des Sports (Minep), Narcisse Mouelle Kombi, dans une correspondance adressée le 3 janvier au Premier ministre, Magil réagit.

« Il est regrettable que monsieur le ministre des Sports commence sa missive calomnieuse en évoquant une résiliation unilatérale imposée par Magil sans en évoquer la raison principale qui mérite d’être portée à la connaissance de tous les Camerounais qui s’insurgent à juste titre dans les réseaux sociaux depuis plusieurs jours en réclamant des explications », écrit Franck Mathiere, vice-président exécutif de Magil.

« En effet, monsieur le ministre des Sports et de l’Éducation physique ne fait à aucun moment état de la cause principale de la résiliation de ce contrat qui reste le fait que Magil et les sous-traitants du Coso ne sont plus payés par le Minsep depuis le mois de juin 2021 », a-t-il ajouté.

155 milliards de F déjà engloutis

Selon RFI, en cinq années de travaux, déjà 113 milliards de francs CFA (officiellement) ont été consommés par Picinni, selon le ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep), soit l’équivalent de plus de 185 millions de dollars (plus de 170 millions d’euros). Et 42 milliards de francs CFA l’ont été par Magil. Donc, au total, 155 milliards ont été injectés dans ce chantier.

Mais de son côté, le Minsep, maître d’ouvrage du chantier, reproche à la société canadienne lenteurs et surfacturations, entre autres. Des « stratagèmes », pour « siphonner le budget ». la Conac devrait-elle entrer en scène ?

Cameroun : voici les secteurs les plus corrompus

Dans son rapport 2021, la CONAC a répertorié 11 secteurs et administrations où les pratiques de corruption sont préoccupantes.

La Commission nationale anticorruption (Conac) vient de rendre public son onzième rapport sur l’état de la corruption au Cameroun en 2021.

Il ressort de ce rapport que les secteurs les plus corrompus sont : l’Administration territoriale, les collectivités territoriales décentralisées, le Commerce, les Domaines et les affaires foncières, l’Éducation, les Finances, les Forces de maintien de l’ordre, les Forêts et la faune, la Justice, les Transports routiers et la Santé.

En 2021, la CONAC a enregistré 6705 dénonciations pour faits et pratiques de corruption contre 16067 en 2020. 3879 de ces dénonciations l’ont été par voie de courrier administratif, 2694 par des appels via le numéro vert 1517, 77 par courrier électronique et 55 par message WhatsApp au 658 26 26 82.

Entre autres pratiques dénoncées : le monnayage de la signature de certaines autorités administratives et municipales ; l’établissement de faux titres fonciers ; la corruption lors des entrées dans certaines écoles de grandes formations ; la vente illicite des médicaments dans certaines formations sanitaires ; le détournement des fonds de certaines associations des parents d’élèves et enseignants (APEE) etc.

En termes de chiffres, la Conac souligne que, l’Etat du Cameroun a perdu 43, 947 milliards de FCFA pour des affaires de corruption et des infractions assimilées, conformément aux investigations menées par la Conac, et aux décisions rendues par le Conseil de Discipline Budgétaire et financier (Cdbf) du Contrôle supérieur de l’Etat, et le Tribunal Criminel Spécial (TCS).

Soit une hausse de 26,336 milliards de F en valeur absolue par rapport à l’année 2020, ou le même préjudice s’est établi à 17,611 milliards de FCFA, et 149,54% en valeur relative. Dans ce segment, la Société de recouvrement de créances (SRC) s’est particulièrement illustrée en causant des pertes de l’ordre 24,249 milliards à l’Etat pour des irrégularités observées dans la conduite de certaines procédures.

Cameroun : 44 milliards de F perdus en 2021 à cause de la corruption

C’est ce qui ressort du rapport de la Commission nationale anti-corruption (CONAC) publié ce 10 novembre à Yaoundé par le président, Dr Dieudonné Massi Gams.

La Commission nationale anticorruption (Conac) vient de rendre public son onzième rapport sur l’état de la corruption au Cameroun en 2021.

Il ressort du compte rendu que, l’Etat du Cameroun a perdu 43, 947 milliards de FCFA pour des affaires de corruption et des infractions assimilées, conformément aux investigations menées par la Conac, et aux décisions rendues par le Conseil de Discipline Budgétaire et financier (Cdbf) du Contrôle supérieur de l’Etat, et le Tribunal Criminel Spécial (TCS).

Soit une hausse de 26,336 milliards de F en valeur absolue par rapport à l’année 2020, ou le même préjudice s’est établi à 17,611 milliards de FCFA, et 149,54% en valeur relative. Dans ce segment, la Société de recouvrement de créances (SRC) s’est particulièrement illustrée en causant des pertes de l’ordre 24,249 milliards à l’Etat pour des irrégularités observées dans la conduite de certaines procédures.

En 2021, la CONAC a enregistré 6705 dénonciations pour faits et pratiques de corruption contre 16067 en 2020. 3879 de ces dénonciations l’ont été par voie de courrier administratif, 2694 par des appels via le numéro vert 1517, 77 par courrier électronique et 55 par message WhatsApp au 658 26 26 82.

Au rang des faits de corruption, on dénombre : le monnayage de la signature de certaines autorités administratives et municipales ; l’établissement de faux titres fonciers ; la corruption lors des entrées dans certaines écoles de grandes formations ; la vente illicite des médicaments dans certaines formations sanitaires et le détournement des fonds de certaines associations des parents d’élèves et enseignants (APEE).

Les secteurs qui constituent le gros en matière de corruption sont : l’Administration territoriale, les collectivités territoriales décentralisées, le Commerce, les Domaines et les affaires foncières, l’Éducation, les Finances, les Forces de maintien de l’ordre, les Forêts et la faune, la Justice, les Transports routiers et la Santé.

 

 

 

 

 

 

 

Cameroun : le Médiateur universel interpelle la Conac sur les abus d’un délégué régional

La requête accuse le fonctionnaire de plusieurs abus sur les commerçants dans le ville de Douala, région du Littoral.

 

Demande d’ouverture d’une enquête contre les agissements du Délégué régional du commerce du Littoral : Extorsion des fonds, chantage, menaces, pressions et humiliation des commerçants

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer, que j’ai reçu de très nombreuses plaintes de commerçants de la ville de Douala et au-delà, qui mettent toutes en cause les pratiques de corruption et d’extorsions des fonds d’une gravité impensable de la part du délégué régional du commerce du Littoral.

En effet plus de des centaines de commerçants sont astreints au versement annuellement, sans reçu, donc dans les caisses noires et pour son profit, de la somme d’un million de Francs CFA annuellement à ce fonctionnaire. Un réseau de serviteurs subalternes sévit pour les besoins de la cause, comme les mafias italiennes que l’on voit dans les films.

J’en ai saisis promptement le ministre du commerce, mais il n’y a aucun doute que cette pratique est connue dans la maison, et que par conséquent une enquête purement interne n’aboutirait à rien du tout.
Parfaite considération./.

Cameroun : la Conac lance la campagne rentrée scolaire 2022 sans corruption

L’ouverture officielle de la campagne de neuf jours a lieu ce mardi 23 août 2022 à Bertoua, capitale régionale de l’Est.

C’est parti pour neuf jours de sensibilisation contre les pratiques de corruption en milieu scolaire au Camerounµ. « La Commission nationale anti-corruption (Conac) s’est rendue compte que la rentrée scolaire est un moment de grande corruption. Et ce, notamment, en ce qui concerne les recrutements, les transferts des élèves d’un établissement  à un autre », déclare président de la Conac, sur le Poste national de la Crtv ce mardi 23 août 2022.

Les recrutements, transferts et inscriptions sont en cours. Selon Dieudonné Massi Gams, « on s’est rendu compte que la période de veille de rentrée était plus indiquée pour mener une campagne afin de sensibiliser la communauté à éviter les axes de corruption pendant ces moments ». Jusqu’au 30 août prochain, les équipes de la Commission vont sillonner les régions pour porter le message à la communauté éducative.  Les outils utilisés seront le téléphone, des affiches, des stickers, des interpellations au niveau de chaque établissement et tous  les responsables.

Cette campagne qui est déployée depuis des années porte des fruits selon le président de la Commission. Elle permet de mobiliser les enseignants, les parents et les élèves afin qu’ils se évitent les actes de corruption. Il s’agit des blocages que les enseignants créent pour empêcher les citoyens de bénéficier de la gratuité de l’enseignement, le retard dans la préparation et l’acheminement des paquets minimums.

A en croire Dieudonné Massi Gams, d’autres formes de corruption en milieu scolaire sont « la falsification des notes, le problème des notes sexuellement transmissibles. Il y a aussi l’influence de certaines personnalités qui voudraient que leurs enfants soient recrutés là où ils ne devraient pas être recrutés… », révèle-t-il. Face à ces mentalités persistantes en milieu scolaire, la Conac n’entend pas baisser les bras.

« La maladie vient au galop et s’en va au trot. Nous pensons qu’au moins ce que nous sommes en train de faire ne concerne pas seulement cette rentrée. Mais c’est une perpétuelle action qui va être menée. D’autant plus que la Conac a déjà mis en place dans les établissements les clubs d’intégrité pour le suivi dans les écoles, dans les établissements et même les universités », affirme le président.

Même si les habitudes sont difficiles à rectifier, la Commission est optimiste. « A force de forger on devient forgeron. Les Africains savent aussi dire qu’il faut battre davantage l’enclume. Et vous savez, répéter est l’art de l’enseignement. Plus on va insister, plus on va enseigner plus on va éduquer, plus on va y revenir, plus la corruption va reculer dans toutes nos structures et en particulier au niveau scolaire », prévoit Dieudonné Massi Gams.

Cameroun-affaire Glencore : la Conac annonce la poursuite des enquêtes

Dieudonné Massi Gams, président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) a déclaré hier mardi que l’agence a mis en place une commission d’enquête.

« Nous y travaillons et prendrons notre temps afin de produire de bons résultats« , a déclaré Gams à Reuters, sans donner plus de détails.

En juin, la filiale britannique de Glencore a plaidé coupable de sept chefs d’accusation de corruption dans le cadre d’opérations pétrolières au Cameroun, en Guinée équatoriale, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et au Sud-Soudan.

La société a admis avoir versé des pots-de-vin au Cameroun à des responsables de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (SONARA) pour un montant de 7 milliards de francs CFA (11 millions de dollars) afin d’obtenir un accès préférentiel au pétrole entre 2011 et 2016.

Selon Me Akere Muna, le bâtonnier qui a levé le voile sur cette affaire d’envergure internationale, ce scandale est l’occasion pour la Conac de faire ses preuves.  « Pour lutter contre la corruption, vous devez être transparent« , a déclaré Muna, Fondateur de Transparency International.

Comme lui, plusieurs leaders d’opinions ont levé la voix. Cabral Libii du Pcrn, Maurice Kamto du MRC ou même Jean Michel Nintcheu du SDF.

Si la Sonara n’a pas fait de sortie, la SNH a pour sa part, nié avoir accepté des pots-de-vin, affirmant qu’elle n’était pas directement ou indirectement associée à ces pratiques.

La condamnation à Londres est prévue les 2 et 3 novembre.

Cameroun : la Conac organise une formation axée sur la transparence des fonds Covid-19

Cet atelier de formation aura lieu du 14 au 15 juillet 2022 à Ebolowa, chef-lieu de la région du Sud. L’information est du président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) Dieudonné Massi Gams.

Invité sur les matinées de la Crtv ce 12 juillet 2022, le président la Conac parle de la situation de lutte contre la corruption au lendemain de la sixième journée africaine de lutte contre la corruption. Dieudonné Massi Gams annonce que la Conac organise un atelier de formation du 14 au 15 juillet 2022.

Les travaux qui regrouperont  les présidents des cellules de lutte contre la corruption des ministères et organismes publics et parapublics porteront sur les bonnes pratiques de lutte anti-corruption. Les échanges seront axés sur la transparence des fonds Covid-19. Voici l’intégralité de l’entretien.

Quelles sont les nouvelles du front en matière de lutte contre la corruption au Cameroun ?

Il faut relever que c’est positif. C’est positif d’autant plus qu’il y a un engouement de la part des Camerounais pour la lutte contre la corruption et comme on le dit en Afrique, ce n’est plus un coup d’épée dans l’eau.

Ce n’est plus un coup d’épée dans l’eau mais c’est quand même une épée sur une hydre à mille têtes. Vous n’avez pas parfois l’impression de lutter contre le moulin à vent ?

Non, je crois qu’il faudrait même éviter d’être pessimiste. Ce n’est pas quelque chose qu’il faudrait  entretenir. Et nous pensons qu’il y a lieu au niveau de notre pays, que l’enseignement dû à la lutte contre la corruption devrait être accentuée dans toutes les structures et que nous arrivions à voir vraiment des citoyens qui développent l’intégrité et la résistance vis-à-vis de tout acte de corruption possible.

Et donc chaque personne  a un rôle à jouer pour prévenir ce crime afin de pourvoir la résilience et de l’intégrer au niveau de la société. Qu’est-ce qui vous revient en provenance du numéro WhatsApp que vous avez lancé il y a quelque temps ?      

 Vous faites bien de souligner cet aspect du problème. Les TIC ont permis quand  même qu’on trouve quelque chose d’important à travers l’utilisation du téléphone. Le numéro WhatsApp est très important pour nombre de dénonciations de  qualité. Il faut le relever, le nombre de dénonciations de qualité a augmenté et puis cela permet en sorte que la Conac ait des éléments qui lui permettent effectivement d’investiguer d’une manière concrète sur le terrain.

Le téléphone est devenu une bonne arme contre la corruption. Le numéro dont il s’agit  est le 656 26 26 82. Il faudrait bien que les Camerounais s’en approprient suffisamment et n’aient pas peur puisqu’ils ne font aucune dépense par rapport à cela. Et on est disponible parce qu’il y a des services qui reçoivent tous les appels et à n’importe quel moment et ceci est utile pour être exploité.

Parce que des situations d’urgence peuvent offrir un terreau fertile à la corruption et même au détournement de fonds publics. Il vous a plu d’organiser un atelier de formation c’est bien cela ?

Tout à fait. Ce séminaire aura lieu à Ebolowa du 14 au 15 juillet 2022 et ceci à la suite de commémoration de la sixième édition de la journée africaine de lutte contre la corruption. Au Cameroun nous l’avons célébrée hier le 11 juillet.

Pourquoi Ebolowa d’abord ? Est-ce parce qu’il y a plus de corruption  là-bas ?

Vous savez toutes les villes de notre pays sont appelées à recevoir la Conac compte tenu du texte organique, c’est la première chose. Et la seconde est que lorsqu’on organise généralement des réunions à Yaoundé, les participants sont résidents à Yaoundé. Dans les ministères il y  a des gens qui viennent le matin puis après ils disparaissent. Et là il n’y a pas de suivi, il n’y a pas d’engouement, il n’y a pas une présence effective jusqu’à la fin du séminaire. Je crois que pour éviter des situations comme celle-là, on peut sortir du cadre de son milieu habituel.

Deux jours pour une formation est-ce  suffisant  pour donner les outils capables de détecter et même d’atténuer la vulnérabilité  à la corruption et au détournement ?

Petit à petit comme on le dit en Afrique, l’oiseau fait son nid. On a commencé à deux jours, prochainement ça sera peut-être plus de deux jours ; Nous voulons que les membres de toutes ces cellules puissent prendre part à cela. Nous aimerions également que s’il y a même lieu, ça aura été souhaitable que les ministres soient-là. Parce qu’ils sont aussi des décideurs. Mais le moment viendra où on en parlera. Il faudrait également étendre davantage l’action pour que même les chefs traditionnels et d’autres personnalités puissent être engagés, que tout le monde  soit engagé effectivement pour la lutte contre la corruption.

Crtv poste national

Cameroun-Affaire Glencore : la Conac ouvre une enquête

L’annonce a été faire sur Twitter par Me Akere Muna, fondateur de Transparency International.

Bonne nouvelle! Hier 06 juillet j’ai reçu une lettre de la Conac m’informant qu’ils ont ouvert une enquête sur l’affaire de corruption sur l’affaire de corruption Glencore. Les Camerounais attendent la vérité. Ils devraient simplement demander à Glencore qui ils ont payé », a twitté l’anncien Bâtonnier.

En effet, le 27 mai, Me Akere Muna avait saisi le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) pour dénoncer l’aveu de pratiques de corruption de Glencore impliquant deux gran,des entreprises Camerounaises (SNH et Sonara).

Pour rappeler les circonstances, face à la Justice américaine, la multinationale Glencore avait avoué en mai dernier qu’entre 2007 et 2018, elle et ses filiales ont payé environ 79,6 millions de dollars à des sociétés intermédiaires afin d’obtenir des avantages casuistiques. Cette démarche visait pour la structure à obtenir et conserver des contrats avec des entités publiques et contrôlées par les États dans les pays d’Afrique à l’instar du Nigeria, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire ou encore de la Guinée équatoriale.

Cette entreprise se rendait coupable de coupable de corruption pour avoir dissimulé les paiements de pots-de-vin en concluant de faux accords de conseil ; en payant des factures gonflées et en utilisant des sociétés intermédiaires pour corrompre des fonctionnaires étrangers.

Au Cameroun, Glencore déclarait avoir versé des pots-de-vin pour 7 milliards de FCFA à de hauts responsables de la SNH et la Sonara afin de décrocher des contrats pétroliers.

Pourtant; Adolphe Moudiki l’administrateur-directeur général de la SNH par voie de communiqué daté du 30 mai 2022, niait l’implication de son entrepriuse dans cette affaire. Il ibndiquait avoir saisi les autorités américaines et anglaises, en vue de fournir les éléments qui permettraient d’établir la véracité de ces « allégations ».

Cameroun-marchés publics : des blocages dans les passations de la commande publique

Dans une note, Ibrahim Talba Malla, ministre des Marchés publics (Minmap) décrie des blocages dans les passations de la commande publique au sein des administrations de l’État.

« À maintes reprises, mon attention a été attirée sur des dysfonctionnements, voire la paralysie, du service public des marchés publics au sein de certaines administrations et structures, suite aux sanctions d’interdiction d’intervenir dans le processus de passation et de suivi de l’exécution des marchés publics, prises à l’encontre de certains acteurs du secteur public », écrit Ibrahim Talba Malla.

Selon le ministre, de telles situations ne sauraient être admises ni se justifier, eu égard aux mécanismes de suppléance et d’intérim mis en place au sein des administrations et organismes afin d’assurer la continuité du service.

Il indexe principalement les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’ouvrage délégués, et les membres des commissions de passation des marchés.

Il prescrit néanmoins des mesures. « En cas de suspension d’un maître d’ouvrage ou d’un maître d’ouvrage délégué, son collaborateur le plus immédiat dans l’ordre hiérarchique, et au cas où celui est indisponible, son suivant immédiat selon l’ordre de préséance, assure à titre intérimaire, sans aucune autre forme de procédure et sous réserve des formalités de transition, les attributions de maîtrise d’ouvrage ou de maîtrise d’ouvrage déléguée relativement à la gestion des marchés publics au sein de l’administration ou de la structure concernée », indique-t-il.

Notons que, le secteur des marchés publics au Cameroun est confronté à de nombreux défis, dont la corruption. Dans son rapport 2018, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a classé le ministère des Marchés publics comme l’administration la plus corrompue du pays.

Cameroun: l’Adamaoua renoue avec la corruption

Selon un récent rapport de la Conac, la région a lâché du lest dans la riposte et chute de la première place à la huitième.
La région de l’Adamaoua apparaît comme une zone propice à la corruption. Ce que révèle le rapport de la Commission nationale de lutte contre la corruption. Copie présentée le 13 mai dernier.
La rapport renseigne que les secteurs où la corruption est accrue sont les finances, le foncier, les milieux scolaires et académiques.
Cette dégringolade de la région de l’Adamaoua qui a longtemps été un modèle de lutte contre la corruption remonte à 2019. Et cela peut s’expliquer par un relâchement dans la lutte, 
« il y a une sorte de relâchement dans la gestion des fonds publics. Cela peut s’expliquer par l’affectation des nouveaux responsables dans la région. Ceux-là sont venus avec leurs habitudes pour gangrener la chaîne, » explique Hamadou Ibrahim, membre de la société civile.
Face à cette situation, la Conac sous l’égide de son président, Dieudonné Massi Gams a procédé à l’organisation d’un atelier pour évaluer le plan d’action dans la région. Pour Dieudonné Massi Gams, « personne n’ignore aujourd’hui combien la corruption accentue la pauvreté de nos populations locales, et prive en partie, l’Adamaoua de son riche potentiel. Pour cette raison, nous devons combattre énergiquement cette gangrène ».
Et pour le gouverneur de l’Adamaoua, Kildadi Taguiéké Boukar, il est important que la région retrouve la première place et toutes les forces sont nécessaires. « Il faut remobiliser tous les acteurs de la vie sociale afin de combattre les vecteurs de la corruption. Nous allons mettre en place de nouvelles stratégies pour réduire ce phénomène à sa plus simple expression ».

Cameroun-corruption : la Conac met le numérique au service de la lutte

La nouvelle campagne vise à vulgariser le compte whatsapp, l’adresse Email et le site web rénovés de la Conac.

Mettre le numérique au service de la lutte contre la corruption. En effet, la nouvelle stratégie vise à faciliter à travers les nouveaux canaux de communication digitale de cette institution, la dénonciation et la transmission des preuves d’actes de corruption pour des investigations.

La cérémonie de promotion des outils innovants de la Commission nationale anti-corruption (Conac) a eu lieu à l’amphi 750 de l’Université de Ngaoundéré, le 20 Avril 2022 en présence de tout le gratin administratif.

La nouvelle donne voudrait que les utilisateurs de téléphone dénoncent par le numéro vert WhatsApp 658262682 ou se rendent sur le site web rénové www.conac.cm pour envoyer les informations tout en joignant les preuves. Le site est bilingue dont disponible dans les deux langues officielles du pays. Pour ce qui est de leurs utilisations, ces plateformes offrent la possibilité aux usagers de requérir l’anonymat si nécessaire pour leur sécurité.

Pour rappel, selon Le 11e rapport de l’état de la corruption au Cameroun en 2020, présenté le 23 septembre 2021, la Conac a reçu à travers le 1517, le numéro vert de cette institution, 12675 dénonciations.

Lutte contre la corruption : le Congo veut s’imprégner du modèle camerounais

Une délégation de la Haute autorité de lutte contre la corruption venant de Brazzaville a récemment séjourné à la Conac.

S’il y a un frein au développement en Afrique largement soulevé, c’est la corruption. Véritable plaie dans plusieurs pays africains, lui barrer la voie est devenu une priorité dans plusieurs pays. Et c’est dans cette démarche que s’inscrit le Congo. Une raison qui explique la création de la Haute autorité de lutte contre la corruption.
Pour faciliter la mise en œuvre de cette institution, une mission est arrivée au Cameroun le 15 mars dernier.
Conduite par son secrétaire général, Michel Mombili, l’équipe de la Haute autorité de lutte contre la corruption du Congo, s’est rendue à la Commission nationale anti-corruption, Conac, du Cameroun.
Il a été question pour les deux institutions d’échanger sur les instruments et les outils de prévention de la corruption déjà mis en œuvre au Cameroun.
Par ailleurs, le Congo a pu acquérir des techniques d’investigation, des méthodes, des moyens de sensibilisation et de mobilisation des citoyens contre la corruption.
Une rencontre qui a donné l’opportunité au président de la Conac de témoigner toute son amitié et sa disponibilité à accompagner la Haute autorité de lutte contre la corruption. Pour ce dernier, cela participe à renforcer la coopération sud-sud, en matière de lutte contre la corruption. Et cela peut se concrétiser à travers la relance des activités du Réseau des institutions nationales de lutte anti-corruption d’Afrique centrale, a renseigné le Rev. Dieudonné Massi Gams.

Cameroun : la région du Centre est le plus grand foyer de corruption (rapport Conac)

Le nouveau rapport de la Commission nationale anti-corruption (Conac) dévoile l’ampleur de la corruption  au Cameroun. La région du Centre, siège des institutions,  est pointée du doigt comme la zone où le recours aux pots-de-vin, abus de fonction et trafics d’influence sont les plus courants.

A chaque rencontre avec la presse, le président de la Conac, le Rev Dr. Dieudonné Mbassi Gams sensibilise ses compatriotes en martelant toujours : « la corruption nuit à la croissance de notre pays. Les corrupteurs doivent être traduits en justice ». Mais, le mal reste toujours aussi profond, notamment dans la région du Centre.

Dans le rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2020, la région-siège des institutions nationales trône au sommet du classement établi par la Commission nationale anti-corruption (Conac). Sur les 3 392 dénonciations relevées par cette institution au courant de l’année dernière, 1 399 proviennent de la région du Centre.

Le rapport de la Conac relève en outre que : «plus qu’ailleurs au Cameroun, dans cette unité administrative, la corruption prend de multiples formes, qu’il s’agisse de marchés publics truqués, d’emplois fictifs, d’abus de pouvoir dans la fonction publique, de corruption d’agents publics, d’abus de biens sociaux, de prises illégales d’intérêt, de versement de pots-de-vin».

Le journal Intégration souligne, par ailleurs, que pour traquer le phénomène, tant à Yaoundé qu’ailleurs dans le périmètre de la région, les activités opérationnelles de la Conac en 2020 ont porté sur la réception et l’exploitation des déclarations de soupçons et autres informations, les échanges avec les assujettis et la transmission de renseignements financiers aux autorités compétentes.

Dans le document, on relève en 2020 une nette augmentation (53,78%) du montant global des flux financiers repérés par rapport à 2019 dans la région du Centre. Cette évolution peut être due à la sophistication croissante des corrupteurs. Elle s’explique principalement par les importants flux financiers repérés dans les affaires liées aux fraudes diverses et aux détournements de deniers publics.

De là, le lien est vite établi avec le nombre de dossiers transmis (149 au total au cours de 2020) au seul tribunal de grande instance du Mfoundi. Globalement, situe la Conac, la triste réalité est (comme partout ailleurs au Cameroun) accentuée dans les secteurs du transport routier avec 17% de dénonciations, suivi des affaires foncières (14,60%), des forces de maintien de l’ordre (13,60%), des finances (12,60%) et de la justice (11,30%).

Cameroun : la Conac va enquêter sur la corruption au sein de l’Agence de régulation des télécommunications

L’enquête concerne le recrutement des personnels en 2020.

Dans une lettre datée du 20 septembre 2021, le Secrétaire général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh répercute au Directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), sur « instruction du chef de l’Etat » Paul Biya, de mettre à la disposition de la Commission nationale anti-corruption (Conac), toutes les données nécessaires et informations utiles permettant, dans le cadre des investigations sur les allégations de corruption dans le recrutement des personnels au sein de l’ART, de « faire la lumière sur l’intégrité et le respect de l’éthique dans la processus conduits par les organes dirigeants de l’ART ».

L’enquête concerne le recrutement des personnels au sein de cet organisme en 2020.

Par ailleurs, Ferdinand Ngoh Ngoh invite le Directeur général de l’ART à lui rendre compte de ses diligences pour la « très haute diligence » du Chef de l’Etat.

Cameroun : la région de l’Adamaoua, première dans la lutte contre la corruption

C’est le constat de la Commission nationale anticorruption, qui a lancé le 14 septembre à Ngaoundere, l’évaluation du plan régional d’action 2020-2021.

La région de l’Adamaoua est la moins corrompue des 10 régions que compte le Cameroun. C’est ce que constate la Commission nationale anticorruption (CONAC). Cet organisme était réuni à Ngaoundere,  la capitale régionale pour examiner le plan régional d’action 2020-2021.

Une position sur la plus haute du podium que relativise cependant Dieudonné Massi Gams, président de la CONAC. « C’est vrai que l’Adamaoua fait énormément de progrès, mais des progrès à pas de tortue parce que le pourcentage est encore faible. Ici on est à 42,66%. Cela n’est pas très important. La moyenne voudrait qu’on soit à 50, 60 ou 70% », tempère-t-il.

Il a saisi cette occasion pour rappeler que la lutte contre la corruption est « préoccupation globale de tous les citoyens et de tous les serviteurs de l’Etat, à quelque niveau que ce soit ». « Si nous prenons en compte ce que l’Afrique perd, plus de 50 milliards Fcfa par an à cause de la corruption », souligne-t-il.

Kildadi Taguieke Boukar, le gouverneur de la Région de l’Adamaoua a fait « un appel du cœur » aux populations de la région afin de  poursuivre la lutte contre la corruption.

Cameroun : 1652 milliards de FCFA de perte entre 2010 et 2020 du fait de la corruption

A l’occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption qui se célèbre ce 11 juillet, la Commission Nationale Anti-corruption (CONAC) a fait bilan de la décennie en matière de lutte contre ce fléau social.

Pour la Commission nationale anti-corruption  (CONAC), beaucoup reste à faire en matière de lutte contre la Corruption au Cameroun.

Selon et son président le Révérend Dieudonné Massi Gams, ce fléau a fait perdre plus de  1652 milliards de FCFA au Cameroun entre 2010-2020.

Ce bilan a été communiqué hier ç Yaoundé en prélude  à la 4ème  journée africaine de lutte contre la corruption qui se célèbre ce jour.

La corruption se porte bien au Cameroun malgré les nombreuses institutions crées pour la combattre. Notamment l’Agence nationale d’investigation (ANIF), la Commission nationale anti-corruption (CONAC),  le Contrôle supérieur de l’Etat et le  Tribunal criminel spécial (TCS).

La traque des corrompus et corrupteurs demeure une véritable gageure. L’on se rappelle qu’en 2018, la CONAC avait indiqué que sur  40 milliards de FCFA perdu par l’Etat  du Cameroun, seuls 4 milliards ont pu être récupérés.

Cameroun : le taux de corruption se stabilise

Depuis 2017 le Cameroun est le 28e pays le plus corrompu au monde d’après l’ONG Transparency international qui vient de livrer son rapport sur l’année 2019.

Le 23 janvier 2020, Transparency International a rendu public son rapport annuel sur la lutte contre la corruption dans le monde. Logé au 152e rang sur 180 pays évalués, le Cameroun reste dans les tréfonds du classement. Le pays fait du surplace en comptabilisant 25 points sur 100 en 2019; soit autant qu’en 2017 et 2018.

Les efforts du Cameroun sont jugés peu suffisants pour éradiquer ce cancer social. « Après sa dégringolade à la 145ème place en 2016 (26/100), ce classement suggère une fois encore l’insuffisance des réformes entreprises en dépit des mécanismes d’intégrité mis en place par son gouvernement », lit-on dans la déclaration signée Me Henri Njoh Manga Bell, président de Transparency Cameroun.

Pour l’ONG, le pays de Paul Biya doit trouver plus d’outils, en dehors du nouveau code pénal voté en juillet 2016, qui comporte certaines dispositions de la convention des Nations unies contre la corruption.

« Il est regrettable que de nombreux instruments manquent au dispositif de lutte contre la corruption tels que la loi anti-anticorruption, la non-ratification de la Convention de l’Union africaine contre la corruption, la non-application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs, l’absence d’incrimination contre l’enrichissement illicite et la protection juridique des lanceurs d’alerte, de militants anticorruption, des enquêtes et de journalistes rapportant des cas de corruption. Au-delà, la notation du Cameroun reflète une variété d’observations portant sur une manière dont le climat social, politique et économique affecte la compétitivité », explique Me Henri Njoh Manga Bell.

En rappel, l’IPC 2019 classe 180 pays selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public d’après les experts et les hommes d’affaires sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu). Avec la note de 25 sur 100. et son rang de 28ème pays le plus corrompu au monde, le Cameroun est à égalité avec la Centrafrique et les Comores.

Cameroun-corruption : l’Etat a perdu 40 milliards Fcfa en 2018 [rapport Conac]

Selon le président de la Commission nationale anticorruption (Conac), l’action de cet organisme a permis de récupérer 4 milliards Fcfa.

La Conac a dévoilé son rapport de lutte contre la corruption en 2018. C’était ce 19 décembre à Yaoundé. De ce document, l’on apprend qu’en 2018, l’Etat a encore perdu sa chemise dans des détournements de deniers publics. 40 milliards Fcfa de fonds publics ont ainsi été détournés de leurs objectifs initiaux.

Dieudonné Massi Gams, le président de la Conac n’en reste pas moins optimiste. L’action de la Conac a permis de restituer quelques 4 milliards Fcfa à travers les différentes juridictions.

Il révèle par la même occasion qu’en 2018, C’est 24 000 cas de dénonciations qui ont été enrégistrés, contre 3000 en 2017. Plus de 4000 de ces dénonciations ont été transmises via mail et autres moyens électroniques et plus de 18 000 ont été enrégistrés sur le numéro vert de la Commission.

Lutte contre la corruption : le Cameroun a économisé 375 milliards F CFA en 2017

L’information est contenue dans le rapport 2017 sur l’évolution de la lutte contre la corruption présenté vendredi par la Conac.

La Commission national anti-corruption (Conac) a présenté vendredi son 8ème rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. Laquelle aura permis au gouvernement de faire des économies de l’ordre de 375,148 milliards Francs CFA, selon une présentation faite à Yaoundé par le président de la  Conac, Dieudonné Massi Gams.

Il en ressort que 3982 cas de dénonciation ont été enregistrés en 2017. L’Agence nationale d’investigation financière (Anif) à elle seule, a enregistré 164 déclarations de soupçon relatives aux trafics divers, à l’escroquerie, au financement du terrorisme, aux fraudes diverses. Pour toutes ces infractions, les flux financiers repérés s’élèvent à 255.201.843.510 F CFA.

27 ministères ont été impliqués dans les activités. Le ministère des Marchés publics est le département administratif le plus corrompu au Cameroun. Il détient l’indice de perception de la corruption le plus élevé, avec une note de 7,77 sur 10. Il est suivi des services centraux du ministère des Finances, du ministère de la Justice, du ministère de la Défense et le ministère des Transports. La liste est bouclée par les services du Premier ministre qui, par son indice de notation nul, devient le service où l’absence de corruption est avérée. Il est précédé de la Conac qui a une note de 0.5  sur  10.

Sur le plan national, le corps de métiers le plus corrompu est la Police, suivi de la Justice, de la Gendarmerie nationale, de la santé, des finances, de l’éducation, des impôts, de la douane, et des collectivités territoriales décentralisées.

S’agissant de la lutte contre la corruption, le taux moyen d’exécution des plans d’actions régionaux est passé de 31,95% en 2016 à 33,31% en 2017. Soit une amélioration de 6,01%.

Dieudonné Massi Gams a présenté vendredi les recommandations de la Conac pour la poursuite  des activités anti-corruption. Ce sont, entre autres : « La création au niveau régional, des services déconcentrés de la Conac, la création d’une structure chargée de la collecte et du suivi de gestion des fonds dus à l’Etat et la fonctionnalité effective des cellules ministérielles de lutte contre la corruption ».

Cameroun : 1517, le numéro vert de la Conac

Les usagers peuvent appeler gratuitement depuis différents opérateurs pour dénoncer des faits de corruption.

Dieudonné Massi Gam’s, le président de la Commission nationale anti-corruption, a annoncé, mardi, que l’organe qu’il dirige dispose désormais d’un numéro vert à travers lequel les usagers pourront dénoncer des faits de corruption. Il leur suffira d’appeler au 1517 pour rapporter ce dont ils ont été victimes ou témoins. Les appels sont gratuits et peuvent être passés à partir de différents opérateurs mobiles.

Cette innovation de la Conac s’inscrit dans la logique de faciliter le processus de dénonciation du fléau dans la société camerounaise. Mais, elle entre aussi dans le cadre des recommandations des Nations Unies à travers la convention contre la corruption du 31 octobre 2003 qui prescrit des mesures préventives de lutte contre la corruption.

Dieudonné Massi Gam’s a également précisé que le dispositif de réception d’appels- qui comprend deux postes- d’éventuels plaignants va impliquer le réaménagement des horaires de travail de certains services de l’organe qu’il dirige. Certains employés devront, dès lors, travailler plus de huit heures par jour.

Cependant, souhaite le président de la Conac, ce numéro vert ne doit pas être utilisé pour des blagues ou des règlements de compte.

La Conac lance une croisade contre la corruption à la Crtv

La première série de l’Initiative à résultat rapide qui débute ce mardi, 18 octobre 2016, vise à éliminer les actes de corruption au sein de l’Office de radiodiffusion télévision camerounaise

La Commission nationale anti-corruption (Conac) lance ce mardi, 18 octobre 2016, une croisade à la Cameroon radio television (Crtv). Cette première série de l’Initiative à résultat rapide (Irr) entend pallier aux dysfonctionnements observés dans le processus de délivrance des Attestations de virement irrévocable (Avi). En effet, la difficile obtention de ces documents est souvent à l’origine de nombreuses frustrations du personnel.

Une situation qui a pour conséquence la falsifaction de ces Avi, outre le sérieux manque d’efficacité dans le service et la dégradation de l’image de marque de la Cameroon radio television (Crtv). Selon les directives du top management, l’Avi sera désormais délivrée en soixante-douze (72) heures, à compter de la date d’arrivée de la demande à la Direction des ressources humaines (Drh).

Pour donner plus de vigueur à cette initiative, le directeur général (Dg) de la Crtv exhorte les directeurs centraux, directeurs, chefs de division et chefs de stations régionales à « diligenter les demandes d’Avi déposées dans leurs services » et à « faire preuve de dévouement et d’intégrité. »

A la cérémonie de lancement de l’Irr, présidée ce mardi au studio I du Centre de Production TV à Mballa II par le Dg Charles Ndongo, tout le personnel de l’office est attendu.


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Cameroun: la Conac dénonce un réseau de fraude à la douane

L’instance, qui a enquêté pendant deux mois après des dénonciations, invoque des écarts de près 3,5 milliards de FCFA, dans les recettes enregistrées par les banques et celles de la douane

Les pertes enregistrées par la douane camerounaise, du fait d’un vaste réseau de fraude imputable aux informaticiens et leurs complices, pourraient atteindre une vingtaine de milliards FCFA sur une période d’un an selon les conclusions du rapport 2014 que vient de publier la Commission nationale anti-corruption (Conac).

Cette administration est dotée d’un Système douanier automatisé (Sydonia), un réseau informatique reposant sur le principe client/serveur et dédié notamment aux douaniers, consignataires et autres commissionnaires agréés.

Dans la pratique, les recettes comptabilisées par cette application découlent de l’ensemble des quittances ayant été émises par le receveur des douanes.

Parallèlement a été créé le Guichet unique (e.GUCE), une plate-forme informatique mettant en relation, et ce de manière virtuelle, les différents acteurs du commerce extérieur, avec pour objectif d’assurer la traçabilité des opérations en temps réel, la sécurisation des transactions financières ainsi que l’amélioration des recettes.

Sont ainsi connectés à ce réseau le Trésor public, le Port autonome de Douala (PAD) et les banques de manière à assurer la traçabilité des opérations en temps réel, la sécurisation des transactions financières et l’amélioration des recettes.

Dans la pratique, les recettes comptabilisées par Sydonia doivent coïncider avec celles enregistrées par le système e-GUCE.

Mais la Conac, qui a enquêté pendant deux mois sur la base d’une dénonciation, invoque un piratage du système informatique et une irrégularité «criarde», se traduisant par de très importants écarts dans les recettes comptabilisées et enregistrées par les banques, qui se sont avérées supérieures aux recettes de Sydonia.

Ainsi, entre novembre et décembre 2013, l’écart total constaté par la Conac s’élève à plus de 3,5 milliards FCFA.

Depuis plus d’une décennie, la douane est considérée comme l’un des corps les plus corrompus du Cameroun par Transparency International.


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Cameroun: la politique à la une des journaux parus le 29 juin

Lutte contre la corruption, décentralisation à problèmes et Code pénal à polémiques sont les sujets ayant retenu l’attention des journaux camerounais ce mercredi

La Commission nationale anti-corruption (Conac), dans son rapport 2014 présenté mardi, a identifié sept départements ministériels réfractaires à l’implémentation des initiatives à résultats rapides, informe «EchoMatin», parmi lesquels le Contrôle supérieur de l’Etat pourtant voué à la lutte contre la corruption, mais aussi la Justice, la Défense, les Relations extérieures, la Communication, les Arts et la Culture ou encore la délégation générale à la Sûreté nationale (police).

C’est que, explique «Le quotidien de l’Economie», cette commission a perdu de sa superbe et manque cruellement d’autorité, régulièrement narguée qu’elle est par des institutions publiques pourtant censées l’accompagner dans ses missions, mais aussi par certains pontes du régime qui se croient au-dessus de la loi.

Le quotidien à capitaux privés «Emergence» appuie ce constat, qui publie une liste de dignitaires du pouvoir, des «pilleurs» qui se recrutent essentiellement au sein de la classe dirigeante.

La Conac elle-même, en crise de légitimité, certes, est également victime d’arnaqueurs, de faux agents agissant en son nom à travers le Cameroun, ajoute Repères.

Il s’agit, explique l’hebdomadaire, d’escrocs usant du téléphone, présentant souvent de fausses pièces d’identité professionnelles et des faux documents pour faire chanter et soutirer de l’argent aux populations.

Un autre sujet qui fâche et fait la manchette du journal gouvernemental «Cameroon-Tribune», ce sont les lenteurs observées dans le processus de décentralisation lancé depuis des années.

Plus que courroucé, indique cette publication, le Premier ministre, Philemon Yang, vient de donner jusqu’au 16 septembre prochain, date butoir, pour que les départements ministériels bouclent le transfert des compétences et les ressources y attachées aux collectivités décentralisées ainsi que le prévoit la règlementation.

Chez «Le Jour» et «Mutations», c’est la révision controversée du Code pénal qui continue d’alimenter la colère des avocats qui reprochent au gouvernement d’y avoir inclu des dispositifs rétrogrades.

Et, alors que le Sénat a adopté le texte la veille, après son passage à l’Assemblée nationale et que le document n’attend plus que sa promulgation, c’est le barreau, explique la première publication citée, qui vient d’adresser une correspondance au chef de l’Etat pour attirer son attention sur les multiples atteintes multiformes que sa validation pourrait engendrer pour le Cameroun.

Le Code pénal «adopté avec faute» au Sénat, appuie «Mutations» qui cite ainsi le bâtonnier de l’Ordre national des avocats, Jackson Ngnié Kamga : «Si le chef de l’Etat ne réagit pas, notre assemblée générale se réunira pour déterminer la conduite à tenir. Mais nous restons convaincus qu’il agira comme en 1990, lorsqu’il avait refusé de promulguer une loi et l’avait renvoyée pour relecture. On espère que l’histoire va se répéter.»

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Plus de 14 milliards de F d’indemnisations des sinistrés de Nsam détournés

C’est ce qu’indique le rapport 2014 sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun présenté par la Conac mercredi. Lequel s’est appuyé sur l’examen de 3064 dénonciations

La Commission nationale anti-corruption (Conac) a publié lundi, 27 juin 2016, son rapport 2014 sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. Ledit document a été rédigé sur la base de 3064 dénonciations et des enquêtes menées dans les dix régions du pays.

Le rapport présenté à Yaoundé fait état du détournement de 14 milliards 700 millions de FCFA relatifs à l’indemnisation des victimes de la catastrophe de Nsam.

En ce qui concerne toujours les problèmes d’indemnisations, le même rapport note qu’un préjudice financier d’1 milliard 700 millions de FCFA a été causé à l’Etat du fait de la sur-évaluation du coût réel des habitations et des cultures des populations de Memve’ele, où se construit le barrage hydroélectrique. somme qui représente 54% du montant global des ces indemnisations.

Autre perte, 125 millions enregistrées dans le cadre de la délivrance des attestations de réussite et des marchés de passation des diplômes au ministère de l’Education de base.

Selon la Conac, l’agence nationale d’investigation financière (Anif) a enregistré 521 déclarations de soupçon de corruptions en 2014. Elle a par ailleurs 60 dossiers liés à des faits de corruption d’une valeur de 128 milliards de FCFA.


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MTN a payé plus de 500 milliards de F au Cameroun entre 2010 et 2014!

Ce montant rendu public mardi, est constitué de 467, 65 milliards de F d’impôts et redevance et 75 milliards de F pour le renouvellement de sa licence d’exploitation

La filiale locale de l’opérateur sud-africain Mobile Telecommunications Network (MTN) a déclaré avoir « payé 542 milliards FCFA à l’Etat» du Cameroun entre 2010 et 2014.

Dans un communiqué publié mardi, au lendemain d’une session ordinaire de son conseil d’administration, cette entreprise évoque sa «contribution exceptionnelle» aux recettes publiques et au développement socio-économique du Cameroun, à travers le versement de 467,65 milliards FCFA au gouvernement et à l’Agence de régulation des télécommunications (ART) en termes d’impôts, de taxes et redevances «dans le strict respect de la règlementation en vigueur».

De même, en dehors des 75 milliards FCFA versés l’an dernier pour le renouvellement de sa licence d’exploitation, MTN se targue de réinvestir 53,1% de son chiffre d’affaires annuel dans l’entreprise et l’économie locale, sous la forme du renforcement des infrastructures, du paiement des salaires aux employés, du règlement des factures aux fournisseurs de services, de commissions aux partenaires ainsi que des activités caritatives.

Cette sortie, note-t-on, intervient au lendemain de la publication d’un rapport de la Commission nationale anti-corruption (Conac), accusant Mtn, mais aussi la Cameroon Telecommunications (Camtel, société publique) et le français Orange d’être redevables à l’Etat, depuis des années, de la somme de 176 milliards FCFA au titre de taxes, redevances et amendes impayées.


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Téléphonie mobile au Cameroun: et si la Conac n’avait pas tout compris?

Concernant les 52,5 milliards de FCFA réclamés à Mtn et Orange pour motif de taxe impayées, les opérateurs révèlent qu’il s’agit d’un abattement fiscal qui leur avait été accordé

Sur les 52,5 milliards de FCFA imputés à Mtn et Oranges par la Commission nationale anti-corruption (Conac), le 19 janvier 2016, les opérateurs révèlent qu’ils ‘agit d’un abattement fiscal. Lequel avait été soumis à la présidence de la République en 2015.

Selon les opérateurs Orange et Mtn cette remise est le fruit de deux protocoles d’accord signés les 13 mars et 11 mai 2015 avec le gouvernement camerounais. Lesdits accords consacrent, aux opérateurs cités, un abattement de 60% sur les redevances dues au régulateur télécoms au titre de la taxe sur les fréquences de transmission, pour la période allant de 2002 à 2014. Soit une remise d’un montant de 52,5 milliards de FCFA, la somme qui leur est réclamée.

A l’origine de cette remise, un désaccord entre les deux opérateurs internationaux et l’Etat du Cameroun au sujet d’une taxe sur les fréquences de transmission institué par le ministre des Postes et Télécommunications en 2002. C’est à la suite d’une requête y relative déposée devant l’instance compétente, que la présidence de la République va en 2015 autoriser des négociations. Ce qui va conduire aux abattements fiscaux incriminés par la Conac.


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Cameroun: épinglés pour fraude, des opérateurs de téléphone mobile réfutent!

Camtel et MTN viennent de rejeter en bloc les accusations de lourdes dettes vis-à-vis de l’Etat détaillées dans un rapport de la Conac publié mardi

La Cameroon Telecommunications (Camtel) et Mobile Telecommunication Networks (MTN) viennent de rejeter en bloc les accusations de lourdes dettes vis-à-vis de l’Etat, mais également de pratiques illégales et autres manquements dont les accuse la Commission nationale anti-corruption (Conac) dans un rapport publié mardi, 19 janvier 2016.

Epinglée pour non-respect des obligations fiscales et du paiement de certaines taxes publicitaires pour un total de plus de 18 milliards FCFA, le premier opérateur (public) cité, dans un communiqué publié mercredi soir, affirme que c’est plutôt l’Etat qui lui est redevable de quelque 15,2 milliards FCFA, objet d’une convention de compensation des dettes réciproques signée le 6 octobre 2015 entre les parties.

«Un échéancier de 15 mensualités a ainsi été établi, et le mois de novembre 2016, retenu comme dernière échéance que l’Etat s’est fixé pour l’apurement de sa dette.»

Camtel se dit donc à jour de ses obligations fiscales, et continuera d’honorer l’ensemble de ses engagements dans le respect des lois et règlements qui régissent les activités du secteur de la téléphonie au Cameroun.

Egalement indexé par le rapport de la Conac, MTN, par voie de communiqué, a indiqué jeudi qu’il «n’est pas et n’a jamais été impliqué dans des faits de corruption dans la conduite de ses activités», et a «toujours traité avec l’Etat du Cameroun et ses représentants de manière transparente et en conformité avec les lois du Cameroun».

Dans le même élan, l’opérateur sud-africain se targue d’être un investisseur responsable, parfaitement à jour de ses obligations fiscales vis-à-vis des différentes administrations compétentes, mais aussi de faire partie des deux plus gros contributeurs de l’Etat en termes d’impôts et taxes payés, une attitude «responsable et citoyenne» qui lui a d’ailleurs souvent valu des reconnaissances publiques, notamment de la direction générale des Douanes.

En dehors de Camtel et MTN, le français Orange fait partie des entreprises de téléphonie mis à l’index par la Commission pour moult pratiques illégales et autres malversations à eux imputées, sans oublier des violations répétées des lois et conventions régissant le domaine pour une dette totale de 176 milliards FCFA.

Dans ses conclusions, la Conac, rappelle-t-on, a aussi épinglé le vietnamien Viettel pour avoir adopté, localement, le nom commercial «Nexttel» et ce en l’absence de tout avenant à la convention de concession le liant à l’Etat camerounais.

Quant à l’Agence de régulation des télécommunications (ART), elle est traitée de «laxiste» vis-à-vis desdits opérateurs et invitée à assainir le secteur dans l’urgence.


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