«Ma thèse en 180 secondes»: Victoria Amba représentera le Cameroun

L’étudiante de l’Université de Ngaoundéré a remporté la finale nationale organisée ce jeudi à Yaoundé. Elle représentera le Cameroun à ce concours international le 1er octobre 2015 à Paris en France

Le Cameroun sera présent à l’édition 2015 du concours international «Ma thèse en 180 secondes» prévu le 1er octobre 2015 à Paris en France. Pour cette première participation, le pays sera représenté par Victoria Amba Esegni. L’étudiante de Génie des procédés à l’Université de Ngaoundéré a effet remporté la finale nationale organisée ce jeudi 09 juillet à Yaoundé par le Bureau Afrique centrale des grands-lacs (BACGL) de l’Agence universitaire de la francophonie(AUF). Elle est arrivée en première position grâce à ses travaux portant sur le couplage des procédés et de biodégradation pour la minéralisation du Chlorodecone. Une thématique séduisante pour le jury composé de Ferdinand Nana Payong, Pr Brusil Miranda Metou, et, présidé par le Pr René Joly Assako Assako de lui attribuer une note de 23,9/30 (8,2 pour l’oral, 8,2 pour la vulgarisation et 7,5 pour la structuration).

«Elle travaille sur un aspect particulièrement intéressant, c’est-à-dire la destruction des pesticides agricoles pour les réintégrer dans le milieu naturel. C’est quelque chose de particulier. Le Cameroun est en train d’amorcer l’agriculture de la deuxième génération qui ne va plus pouvoir se faire par des moyens archaïques et traditionnels, mais ce seront des grandes exploitations agricoles qui vont utiliser de nombreux intrants agricoles notamment les pesticides. Il ne faut donc pas qu’on tombe dans le piège que les pays de vieilles civilisations agricoles ont connu. Ce qui fait que maintenant on parle de la production des nappes phréatiques en Europe. Il faudrait donc qu’au moment où le Cameroun amorce l’agriculture de deuxième génération, qu’on prenne déjà des dispositions tout au moins au niveau scientifique pour résoudre ce problème en amont. Donc le travail de la candidate est particulièrement intéressant à ce niveau-là», a expliqué René Joly Assako Assako.

Avec le titre national, Victoria Amba Esegni ira défendre les couleurs camerounaises lors de la finale internationale aux côtés de 15 autres finalistes issus des sept pays suivants: Belgique, Burkina Faso, Canada-Québec, France, Maroc, Sénégal et Tunisie. «Je suis très contente d’avoir décroché ce titre. Un prix qui m’ouvre les portes de la compétition internationale. Et ce sera un honneur pour moi de représenter le Cameroun à une si belle occasion» s’est réjouie la lauréate.

Sur les sept candidats en lice à la finale nationale, Victoria Amba Esegni est arrivée devant Stéphane Roddy Bengono Bengono de l’Université de Yaoundé I qui s’est classé deuxième avec un total de 22 points. La troisième place est revenue à Boukar Ousaman. L’étudiant de l’université de Ngaoundéré qui a aussi eu le prix spécial du public, s’en tire avec une note de 19,3. Les 2e et 3e finalistes seront récompensés dans le cadre des festivités du 20e anniversaire du BACGL.

Il est à noter que le concours «Ma thèse en 180 secondes», initié en 2012 au Québec, est inspiré de celui anglophone «three minute thesis» conçu à l’Université du Queensland en Australie en 2008. Il est un grand défi pour les doctorants dans ce sens qu’il leur permet de parfaire leurs aptitudes en communication et de diffuser leurs résultats de recherche dans l’espace public international. Ce concours sera cette année à sa deuxième édition après celle du 25 septembre 2014 qui a eu lieu à Montréal au Canada.

Victoria Amba Esegni sera de la partie au concours à Paris.
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Les saveurs du café camerounais récompensées à Paris

L’arabica de marque «Délice» produit par l’Uccao a décroché le premier prix dans la catégorie «cafés puissants et aromatiques» lors du récent concours international des cafés torréfiés à l’origine

Si le café camerounais est boudé localement (le pays exportant plus de 95% de sa production), il demeure cependant prisé à l’international, chez les fins connaisseurs et amateurs de cette boisson.

Illustration avec la marque «Délice» (100% arabica) présentée par l’Union centrale des sociétés coopératives agricoles de l’Ouest (Uccao), au premier concours international des cafés torréfiés à l’origine –AVPA Paris 2015, organisé le 12 juin dernier à l’hôtel de ville de la capitale française.

Cette marque, saluée par le jury pour sa «bonne force», sa «faible acidité» et ses arômes aux amandes, a décroché le Gourmet d’or (premier prix) dans la catégorie cafés «Puissants et aromatiques», devant des pays d’Amérique du Sud et d’Asie.

Une autre café camerounais, de marque «Manunshi» et cultivé dans la région de l’Ouest, a reçu le Gourmet de bronze (troisième prix) dans la catégorie «Acidulés et aromatiques», pour ses «arômes fruités» et sa «douceur».

Le Cameroun a encore été récompensé dans une troisième catégorie (sur les quatre en compétition) en décrochant le Diplôme Gourmet (4ème prix) dans la section «Puissants» grâce au café de marque «Ménage à trois», présenté par la société Synergie Nord Sud ( Nkongsamba, Littoral-Cameroun). «Ménage à trois» est un mélange de trois grains (Robusta, Arabica et N’Lonako Gold), apprécié par le jury pour ses «arômes de grillé», sa «faible douceur» et son «acidité» ainsi que son goût, «légèrement amer».

D’autres pays africains se sont également illustrés au cours de ce premier concours de cafés torréfiés, notamment le Gabon qui, avec un robusta doux, a raflé le premier prix de la catégorie «Puissants», devant le Togo (2ème dans la même catégorie). En dehors du Cameroun et du Gabon, les deux autres premières places (catégories «acidulés et aromatiques», et «ronds et équilibrés») ont été concédées à la Colombie.

L’Agence pour la valorisation des produits agricoles (L’APVA), qui organisait ce premier Concours des cafés torréfiés à l’origine, a rappelé qu’autrefois le grand concurrent de la Colombie sur le marché du café était le Cameroun.

Le Cameroun est le 8e producteur africain de café et 30e mondial selon les statistiques du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC).

Les cafés d’Afrique orientale et ceux de la Côte d’Ivoire étaient absents de la sélection.

A travers cette première édition, l’APVA souhaite motiver les caféiculteurs à assembler leurs meilleures variétés de café et à les torréfier au mieux de leurs potentialités afin de livrer un produit fini. «Et ainsi, les pays producteurs deviennent les premiers amateurs et consommateurs de leur propre production», déduit l’association.

Voir les résultats complets du concours


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