Cameroun-restauration des forêts dégradées : la technique du biochar expérimentée

L’association Forêts et développement rural (Foder), lance un projet expérimental de restauration de terres à l’aide de la technique du biochar au Cameroun.

Le projet financé par le Japon s’inscrit dans le cadre de l’initiative AFR 100, visant à restaurer plus de 100 millions d’hectares de terres en Afrique d’ici 2030.

En effet, la forêt communale de Minta, située dans la région du Centre est le site d’expérimentation. En cas de résultats satisfaisant la technique du biochar sera reproduite dans les autres forêts communales du Cameroun.

Afin de réhabiliter le couvert végétal de la région, l’association Forêts et développement rural (Foder) procède à la plantation d’arbres, suivant la technique du biochar.

 Il s’agit d’un matériau poreux et de faible densité dont l’incorporation dans le sol augmente la porosité et l’aération du sol, le rendant ainsi propice au développement racinaire des plantes. Cette propriété peut être exploitée pour croissance rapide des plants mis en pépinières.

Le Moabi, le Fraké, le Djansang, le Pachi, le Bibolo, le Bubinga, la mangue sauvage et l’allanblankia sont les essences identifiées pour le reboisement de la forêt communale de Minta.

 « Ces espèces utilisées pour le reboisement sont celles qui poussent déjà dans la localité, en milieu naturel. Nous les avons choisies car elles offrent un double avantage, à savoir la collecte du matériel génétique (graines ou sauvageons) pour la pépinière, et l’adaptation aux conditions climatiques de la localité », indique Clovis Nzuta, assistant projet à Foder et responsable du processus de reboisement de la forêt communale de Minta.

par définition, le biochar est un charbon d’origine végétale obtenu par pyrolyse de biomasse des matières organiques d’origine diverse.