Yaoundé abrite un congrès africain pour infirmiers et sages-femmes

Venus des Etats Unis, de la Côte d’Ivoire, de la RDC et du Cameroun, les participants planchent depuis mardi sur la prise en charge du VIH/pédiatrique

Un congrès africain s’est ouvert mardi, 21 juillet 2015, à Yaoundé, sous la présidence du directeur de la santé familiale au ministère de la Santé publique, Dr Robinson Mbuh. La rencontre vise à améliorer les performances des infirmiers et sages-femmes dans l’option B+ et la prise en charge pédiatrique par les antirétroviraux (ARV).

L’élaboration de la stratégie sur l’option B+ par le gouvernement camerounais est en cours d’exécution depuis deux ans. «C’est une stratégie qui nécessite que toute femme déclarée séropositive pendant la grossesse soit immédiatement placée sous traitement. Nous voulons procéder comme avec le paludisme où le malade est pris en charge directement. Les participants venus des autres pays vont échanger avec les Camerounais afin de développer les meilleures stratégies de formation», a indiqué le Dr Robinson Mbuh.

Les sages-femmes et les infirmiers font partie des maillons essentiels en matière de soins de santé notamment chez les femmes enceintes déclarées séropositives. Il est important de renforcer les capacités des sages-femmes puisque, selon le Dr Robinson Mbuh, se sont-elles «qui s’occupent des consultations prénatales chez les femmes enceintes. Le gynécologue intervient en cas de complications». Pour les experts, la tenue de ce congrès est donc une opportunité de voir comment appuyer ce secteur et s’impliquer dans les programmes de la lutte contre le VIH/Sida et plus spécifiquement l’option B+ qui concerne la Ptme (Plan national d’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et les antirétroviraux.

La rencontre de Yaoundé regroupe des participants venus des Etats Unis, de la Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo, et Cameroun.

Infirmiers et sages-femmes au chevet des séropositifs
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Yaoundé abrite un congrès sur la pédiatrie

Réunissant des centaines de pédiatres venus de plusieurs pays d’Afrique, il a été ouvert jeudi sous le thème «Nutrition de l’enfant africain, quel bilan à l’aube du 3ème millénaire ?»

Une centaine de pédiatres venus de plusieurs pays d’Afrique sont réunis ce jeudi à Yaoundé, à l’occasion du 13e Congrès couplé de la Société Camerounaise de Pédiatrie (SOCAPED) et de l’Union des Sociétés et Associations Nationales Africaines de Pédiatrie (UNAPSA) sous le thème «Nutrition de l’enfant africain, quel bilan à l’aube du 3ème millénaire?».

Les travaux des pédiatres qui s’achèveront le 22 novembre prochain, comprennent des conférences, tables-rondes, ateliers et symposiums en vue de trouver des solutions aux problèmes de santé de l’enfant et aussi aider les spécialistes de la profession à s’approprier les nouvelles avancées dans leur domaine de compétence.

Pendant trois jours, ils vont réfléchir sur les bases scientifiques actuelles de la nutrition de l’enfant, les enjeux et défis de la formation du pédiatre africain, l’allaitement maternel et le VIH, la croissance et le développement de l’enfant, la malnutrition, les aliments locaux dans la nutrition de l’enfant, la santé sexuelle et de reproduction de l’adolescent.

Ils vont également plancher sur l’organisation d’un centre de récupération nutritionnelle, l’alimentation du nouveau-né prématuré et du petit poids à la naissance, la diversification alimentaire et autres courbes de croissance de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Ouvrant les travaux, le ministre camerounais de la Santé publique, André Mama Fouda, a invité les pédiatres à donner le meilleur d’eux-mêmes au cours de ces travaux pour résoudre les problèmes de santé de l’enfant africain.

Selon lui, il s’agit aussi pour eux de profiter de ce regroupement pour partager et échanger largement sur les récentes évolutions et changements dans leur domaine de compétence.

Soulignant que l’insuffisance de pédiatres en Afrique en général porte un coup sérieux à la croissance de l’enfant africain, M. Fouda a fait remarquer que cela constitue un facteur de mortalité infantile et ce de fait freine le développement du continent.

Au Cameroun, la situation n’est guère reluisante, le pays ne dispose que de 120 pédiatres pour environ 5 millions d’enfants sur une population totale estimée à près de 22 millions d’habitants.


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900.000 diabétiques dénombrés au Cameroun

Les experts réunis au Congrès africain de diabétologie que Yaoundé vient d’abriter, estiment par ailleurs que de nombreuses personnes vivent avec la maladie sans le savoir.

Dans les zones rurales camerounaises, 2 à 3% de personnes vivraient avec le diabète, tandis que ce chiffre oscillerait entre 6 et 8% dans les zones urbaines. Ce qui représente sur l’effectif de la population du Cameroun, 900.000 personnes. Les chiffres sont d’une source institutionnelle proche du ministère de la Santé publique du Cameroun, qui l’a indiqué dans le quotidien gouvernemental camerounais, édition du 04 mars 2014.

Selon les informations relayées lors du deuxième congrès africain de diabétologie, tenu à Yaoundé du 25 au 28 février 2014, l’on apprend que 75 à 80% de personnes vivent avec le diabète sans le savoir. En Afrique, ils sont 15 millions de diabétiques. Selon l’Atlas 2012 de la Fédération internationale du Diabète, « l’augmentation la plus importante de la prévalence du diabète durant les deux prochaines décennies se fera dans la région Afrique avec une augmentation estimée à plus de 90% d’ici 2030. »

L’Organisation mondiale de la Santé estime quant à elle que « 80% des décès dus au diabète se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire ». Le Cameroun fait partie de ce constat puisque l’état de son économie le classe dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire. Dans le monde, c’est quelque 347 millions de personnes qui sont diabétiques. La maladie est imputable, selon l’OMS, aux augmentations rapides enregistrées dans la fréquence du surpoids, l’obésité et la sédentarité.

75 à 80% des personnes en Afrique vivent avec le diabète sans le savoir
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