Le Cameroun milite pour plus de représentativité de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU

Le ministre des Relations extérieures (Minrex), Lejeune Mbella Mbella, s’est adressé mardi 26 décembre à l’Assemblée générale des Nations Unies, réunie pour sa 78e session annuelle à New York (Etats-Unis).

Dans son discours, le chef de la diplomatie camerounaise a notamment plaidé pour une meilleure représentativité de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU, la plus haute instance de la gouvernance mondiale. Le ministre milite donc pour une représentation équitable. Avec ses 54 Etats membres et ses 1,3 milliard d’habitants, l’Afrique représente par ailleurs 25% des membres de l’Onu. Mais seuls trois sièges non-permanents lui sont attribués pour des périodes de deux ans sur les 15 du Conseil de sécurité.

« Nous devons agir ensemble pour réformer le Conseil de sécurité afin de donner aux pays du Sud, et en particulier aux pays africains, une représentation équitable. L’Afrique est le seul continent qui n’a pas de représentation permanente au Conseil », a-t-il déclaré, en rappelant que deux tiers des activités du Conseil ont trait au continent. « Il faut corriger une telle injustice », a-t-il ajouté.

Le Conseil de sécurité est l’un des six organes principaux de l’Organisation des Nations Unies créés par la Charte de l’ONU. Celle-ci lui confère la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Le Conseil, qui siège en permanence, peut se réunir à tout moment en cas de menace contre la paix.

Le ministre Lejeune Mbella Mbella

La Charte des Nations Unies confère au Conseil de sécurité la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Le Conseil se compose de 15 membres : cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, Russie, France et Royaume-Uni) et 10 membres élus par l’Assemblée générale pour un mandat de deux ans. Au début, le Conseil était composé de 11 membres (5 permanents et 6 non-permanents).

En 1963, la Charte a été amendée pour permettre l’élargissement du Conseil, par l’augmentation du nombre des membres non permanents de 6 à 10. Jusqu’à présent, celle-ci a été la seule tentative réussie de changer la composition du Conseil. Le Cameroun, par la voix du Minrex, réclame deux postes permanents et trois postes non permanents pour l’Afrique au Conseil. La position camerounaise s’inscrit dans le droit fil du « Consensus d’Ezulwini », une proposition commune africaine pour la réforme des Nations Unies que les dirigeants africains ont soumis depuis juillet 2005 à l’Assemblée général.

Cameroun : Ayang Luc et ses projets extravagants

Le scandale a éclaté avec la diffusion sur les réseaux sociaux de documents annonçant le financement sur fonds publics de deux projets : voiture 120 millions de F et maison 2 milliards de F.

Ayang Luc, l’inamovible président du Conseil économique social (CES) a le goût du luxe et le fait savoir. Au Cameroun, une polémique sans fin à cours depuis près d’une semaine autour de Luc Ayang, en poste depuis 39 ans au CES. Ce dernier qui veut se doter d’une nouvelle résidence a signé personnellement un appel d’offre pour la construction de sa future somptueuse villa. Coût annoncé : deux milliards de F CFA.

Le deuxième appel d’offre, c’est l’acquisition d’un véhicule d’apparat pour un coût de 120 millions pour un seul et même bénéficiaire, le président du Conseil économique et social : Ayang Luc, quatrième personnalité dans l’ordre protocolaire du pays.

Cette somme astronomique correspond à la phase 2 du projet de construction, laissant supposer que la phase 1 était encore plus coûteuse. Selon l’appel d’offres, les travaux consistent en la construction d’une villa R+1 pour le compte de Luc Ayang. Cette révélation soulève des interrogations quant à la continuité de ce cycle de dépenses extravagantes, qui pourrait s’étendre jusqu’à une hypothétique phase X, engloutissant ainsi des dizaines de milliards de F CFA.

Il n’en fallait pas plus pour déclencher une vague d’indignation autour de ces dépenses jugées « extravagantes » et « somptuaires ». Des dépenses intrigantes aux yeux de ceux qui les critiquent et qui en interrogent  la pertinence au regard du rôle méconnu de cette institution. Ils estiment le Conseil économique et social « inutile, décoratif et moribond ».

Selon Rfi, comment donc justifier une telle gabegie dans un pays qui manque cruellement d’infrastructures de base ?, s’interroge par exemple l’ancien élu SDF Jean Robert Wafo. « Ils n’ont plus peur de rien. Ils n’ont plus honte, il n’y a plus de limite », s’est pour sa part indigné le journaliste Paul Mahel sur une publication sur sa page Facebook. Un vrai torrent de désapprobation qui va des réseaux sociaux aux médias classiques. Mais surtout un sacré coup de pression sur le gouvernement duquel on attend désormais de savoir s’il maintient ces dépenses annoncées ou pas.

Cameroun-Gabon : inauguration du Conseil d’investissement des entreprises du Commonwealth

Dirigé par Cham Etienne Bama, cette plateforme a été inaugurée ce 12 avril 2023 à Douala, par Lord Jonhatan Peter Marland.

Lord Jonhatan Peter Marland, le président de cette institution, qui couvre 30 pays, et compte environ 100 partenaires stratégiques,  est de retour au Cameroun, suite à sa dernière visite en octobre 2022.  Après Yaoundé le 11 avril dernier, le Président du Conseil d’investissement des entreprises du Commonwealth, a effectué une tournée de travail à Douala, dans la capitale économique. Ce qui lui a permis de procéder à l’inauguration du hub du Conseil d’investissement des entreprises du Commonwealth, pour l’Afrique centrale à Douala (Cameroun-Gabon).

La nouvelle institution sera dirigée par Cham Etienne Bama, Directeur Pays (Cameroun-Gabon). Le Commonwealth entreprise and Investment council (Cweic) hub de Douala est le 4ème en Afrique, après ceux ouverts au Ghana, Nigéria et tout récemment au Kenya. Avec pour principales missions : de coordonner les activités des partenaires stratégiques du hub dans les deux pays, et de recueillir les manifestations d’intérêts des partenaires stratégiques du Cweic dans les autres 54 pays membres du Commonwealth, « le Cweic hub Cameroun-Gabon devra jouer un rôle clé en facilitant le commerce et les investissements dans la sous-région d’Afrique centrale », affirme Lord Jonhatan Peter Marland.

Anciennement appelé Commonwealth forum council (CFC), le Commonwealth entreprise and Investment council est une organisation à but non lucratif dotée d’un mandat officiel des Chefs d’État et de Gouvernement du Commonwealth.

A en croire Ecomatin, il s’agit d’un réseau d’affaires agréé basé à Londres en Angleterre qui organise pour ses partenaires stratégiques des forums d’affaires, des évènements de réseautage, des programmes d’investissements sur mesure. Le Cweic se propose ainsi d’accompagner ses membres dans sa marche vers l’émergence, en relevant leur niveau d’investissement. Cette organisation est présente dans trente (30) pays et compte environ 100 partenaires stratégiques.

Cameroun : le conseil régional de l’Adamaoua vote un budget de 1,8 milliards F pour 2023

Selon Mohamadou Dewa, président du Conseil régional, la priorité sera donnée aux secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.

Dans l’enveloppe budgétaire que les conseillers régionaux de l’Adamaoua ont adoptée fin décembre dernier, 1,2 milliard FCFA sera affecté au fonctionnement de l’institution, tandis que 1,8 milliard ira à l’investissement, pour un total de plus de 3 milliards FCFA.

D’après un compte rendu du journal L’œil du Sahel, le plan d’investissement prévoit ainsi d’affecter 250 millions FCFA à l’acquisition des équipements pour le renforcement des plateaux techniques des hôpitaux de district, 865 millions FCFA seront affectés à l’éducation avec la construction des blocs pédagogiques et l’équipement des ateliers des lycées techniques. Dans le même ordre d’idée, 182 millions FCFA iront à l’appui aux producteurs agropastoraux.

À cela, Mohamadou Dewa, président du Conseil régional ajoute que « qu’un investissement de 450 millions FCFA sera fait pour l’équipement en engins de génie civil en vue de permettre au Conseil régional de disposer d’une batterie complète de gros matériels des travaux publics ». De plus, le Conseil prévoit 80 millions FCFA pour appuyer les PME portées par les jeunes.

À l’instar du conseil régional de l’Adamaoua, les autres conseils régionaux ont déjà adopté leur budget pour l’année 2023, conformément aux dispositions du Code général des collectivités territoriales décentralisées. Ledit Code prévoit par ailleurs que 40 % des ressources prévisionnelles des Conseils aillent au fonctionnement et 60 % doivent être affectés à l’investissement.

Sommet Afrique-France : un Conseil de suivi des recommandations lance ses activités au Cameroun

Une cérémonie de lancement suivie d’un café de presse a eu lieu ce mardi 21 juin 2022 à l’Institut français de Yaoundé.

Le gouvernement français, la jeunesse africaine, la société civile et d’autres acteurs se sont réunis à Montpellier le 8 octobre 2021 dans le cadre du nouveau sommet Afrique-France. Au sortir de cette rencontre, les différents participants se sont séparés ayant formulé plusieurs  recommandations. Pour le suivi et la mise en œuvre de ces résolutions, un réseau de sociétés civiles camerounaises et françaises a mis en place une plateforme. Il s’agit du Conseil de suivi des recommandations du nouveau Sommet Afrique-France.

L’organe est présenté comme une initiative innovante en matière de diplomatie. Parti de l’idée selon laquelle les sociétés civiles africaines et françaises ont des défis communs, il servira d’intermédiaire entre les décideurs et la société civile camerounaise et européenne, dans un contexte où les pouvoirs publics ne peuvent pas accomplir cette mission seuls.

Le but est de faciliter la mise en œuvre de la nouvelle formule de coopération entre l’Afrique et la France. A cet effet, le Conseil qui se veut consultatif, prévoit d’offrir des formations, faciliter les échanges, adresser des plaidoyers en faveur des projets locaux.

Constitué des acteurs de la société civile du Camerounais et de la France, le Conseil est présidé par Me Jacques Jonathan Nyemb, avocat, membre du Conseil d’administration du Gicam. Il porte un message : « la jeunesse de nos pays est le fer de lance de cette coopération entre la France et l’Afrique. Elle se fera avec elle, par elle ou ne se fera pas ». Pour atteindre cet objectif, les membres du Conseil s’engagent à cibler des sujets, organiser des forums et élaborer des projets qui seront suivis et évalués.

De manière plus  concrète, le Conseil entend se déployer sur le territoire camerounais dans les 18 prochains mois pour intéresser les jeunes à cette initiative. Et pour cela, deux activités seront organisée avant la fin de mois de décembre 2022. La première est l’Action citoyenne. Elle consistera à aborder des questions de démocratie, de gouvernance entre autres. Cette activité s’articule autour de cinq ateliers dans différentes villes du Cameroun. L’objectif poursuivi est d’amener les jeunes à s’intéresser aux questions complexes de la démocratie.

La seconde activité consistera en la production d’une série d’interviews sous forme de podcasts vidéo des personnes. Ces productions seront distribuées en France en Afrique et au Cameroun. Le but est de montrer comment des personnes interviewées vivent afin de permettre aux personnes de bien se connaitre. L’objectif général du Conseil est d’inciter la jeunesse africaine à sortir de la position de spectateur pour participer en tant qu’actrice de son avenir.

Cameroun : toujours les batailles au Conseil transitoire du football professionnel

Certains membres veulent la mise à l’écart du président Pierre Semengue, qui refuse toujours de travailler avec Paul Mebizo’o, le SG désigné par la Fecafoot.

Entre le Conseil transitoire du football professionnel (CTFP) et la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) le torchon brûle toujours. Le président du CTFP Pierre Semengue signe mordicus de voir son attaché de direction Henri Bertrand Mballa Owono d’assurer ses fonctions de Secrétaire général par intérim et impose aux employés de ladite institution de le reconnaître comme tel. Mais la Fécafoot maintient Paul Mebizo’o à ce poste.

Chassé de son bureau, le secrétaire général exerce ses tâches à la Tour du Tsinga. Une concertation s’est tenue le 13 juin dernier à la Fecafoot. Étant au courant selon certaines sources dignes de foi, l’ancien patron de la LFPC a préféré botter en touche cette assise. Du coup son premier vice-président André Noël Essian a piloté ses travaux en compagnie de sept autres membres de la CTFP. Il s’agissait de la deuxième rencontre qu’il présidait en l’absence du président, Pierre Semengue.

Les membres du CTFP ont constaté, selon le communiqué ayant sanctionné leur rencontre, que Pierre Semengue a adressé des correspondances au président de la Fecafoot, à l’Association des clubs élites Cameroun et au ministère des Sports et de l’Education physique en tant que président de la Ligue du football professionnel du Cameroun. Pour eux, cela est incompatible avec celle de président du CTFP. Ils ont donc demandé au président de la Fecafoot de tirer toutes les conséquences nécessaires à la bonne marche de cette structure.

A en croire Cameroon tribune, quelques résolutions ont été prises à la suite de ces travaux, notamment l’avis favorable sur les dossiers et l’état des salaires du personnel. Des procédures disciplinaires ont été également envisagées à l’endroit de deux employés. Enfin, les membres du CTFP ont rappelé que les actes administratifs posés au nom du conseil par Henri Mballa Owono, SG nommé par Pierre Semengue, sont nuls et de nuls effets.

Bien que n’ayant pas fait l’objet d’une résolution, l’un des six points à l’ordre du jour était relatif à l’organisation des barrages des championnats professionnels de MTN Elite One et MTN Elite Two à Garoua. Il était notamment question de plancher sur une proposition de calendrier et un projet de budget.

Le téméraire Pierre Semengue, sur les antennes de la Crtv jeudi dernier, a réitéré sa position, souhaitant : «Rencontrer le président de la Fecafoot pour lever le problème de deux secrétaires généraux. Il y a un seul que j’ai nommé et un autre que j’ai suspendu et que Samuel Eto’o maintient contre mon avis. Voilà le problème. Paul Medbizo’o ne peut pas convoquer le personnel de la LFPC que j’ai reversé au CTFP alors qu’il n’a plus qualité ».

Par ailleurs, le soi-disant secrétaire général nommé par Pierre Semengue sera poursuivi en justice camerounaise si et seulement si, il usurpe encore le titre du Secrétaire général. Entretemps, un tête-à-tête serait en vue entre le père Pierre Semengue et Samuel Eto’o pour trouver une solution à cette nième crise.

Burundi: Paris plaide pour l’envoi d’une force de police

Initialement proposée par les Russes, cette idée a été formalisée par la France devant le Conseil de sécurité de l’ONU

La France est à l’offensive diplomatique à l’ONU sur le Burundi. Après le vote d’une résolution au mois de novembre dernier, Paris espère désormais faire adopter un nouveau texte au Conseil de sécurité, qui prévoit l’envoi d’une force de police qui serait intégrée aux contingents burundais. Les autres membres de l’ONU ne seraient pas fermés à une telle option même si son utilité en cas de dégradation rapide de la sécurité reste encore à démontrer.

L’idée de déployer une force de police au Burundi aurait été initialement proposée par les Russes, mais elle a été formalisée par la France devant le Conseil de sécurité. Paris demanderait ainsi à l’ONU d’engager une centaine d’hommes afin de les intégrer aux forces de police burundaises. Cela permettrait de générer un climat de sécurité et surtout de garder un il sur des policiers qui ont été les principaux acteurs des violences contre les opposants au président Nkurunziza.

Reste à obtenir l’accord des membres les plus récalcitrants du Conseil, parmi lesquels les partenaires africains, égyptiens et russes.

Les Français devront aussi convaincre le président burundais, Pierre Nkurunziza lui-même. Jusqu’à présent, il s’est toujours opposé à toute présence étrangère de l’ONU ou de l’Union africaine au Burundi. Il aurait d’ailleurs réaffirmé cette position lors de sa rencontre avec les membres du Conseil de sécurité en janvier dernier à Bujumbura.

Cette offensive diplomatique de la France sur le Burundi fait suite aux propos très alarmistes des Britanniques et des Américains sur l’imminence d’un génocide. Paris a jusqu’ici une analyse plus nuancée sur cette menace et plaide ainsi pour une force de police limitée afin, dans un premier temps, de jouer un rôle stabilisateur.

Des policiers et soldats patrouillent dans une rue de Bujumbura, le 3 février 2016.
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Santé: l’ONMC annonce la fermeture de 1 000 formations clandestines

C’était au cours du conseil de l’ordre national des médecins du Cameroun tenu le vendredi 08 mai 2015, à Yaoundé

Selon les responsables de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC), plus de 1 000 formations médicales exercent dans la clandestinité au Cameroun. Pour assainir le secteur de la santé, l’ONMC ambitionne d’expulser les faux médecins, et de fermer les formations sanitaires clandestines, sur l’ensemble du territoire national.

Une réunion relative à ce processus et dirigée par le président de l’ONMC, Dr Guy Sandjon, s’est tenu vendredi 08 mai 2015 en son siège, à Yaoundé. Il s’est agi pour les membres de s’appesantir sur les maux qui minent le secteur au Cameroun, notamment l’exercice illégal de la médecine. Allant dans ce sens, une campagne menée en collaboration avec le ministère de la Santé publique a été lancée depuis un an, afin de fermer ces structures illicites.

Déjà, L’ONMC avait fait interpeller un faux médecin qui séjourne à la prison centrale de Kondengui depuis deux mois, a indiqué le Dr Guy Sandjon. «Ce dernier opérait au quartier Essos à Yaoundé. Il avait quinze malades au moment de son arrestation alors qu’il n’avait pas qualité. Ce « médecin » ne possédait aucun diplôme de médecin et encore moins le Bac. Un autre faux médecin a été appréhendé à Douala. Sa structure avait été fermée pendant deux mois suite à laquelle l’affaire avait été portée au Tribunal qui lui a donné raison et il a rouvert. Une enquête menée avait prouvé qu’il a de faux diplômes. Malheureusement, il a eu gain de cause», précise le président de l’ONMC, cité dans le quotidien national ce lundi. «C’est l’ordre qui autorise les médecins à exercer dans notre pays. Afin d’assurer la sécurité des malades dans l’exercice de la profession médicale, l’ONMC a engagé une grande bataille avec les autorités. Ce qui a abouti à la fermeture de plusieurs facultés qui ne respectaient pas un certain nombre de critères. Seules six ont été retenues», a conclu Dr Gervais Atedjoe.

La prochaine assemblée de l’ONMC est prévue le 20 novembre 2015.

L’ONMC entend séparer le bon grain de l’ivraie pour la santé de tous au Cameroun.
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Cemac: Le sommet des chefs d’Etat se confirme

Il se tiendra le 14 juin avec comme menu principal des discussions, la situation du siège de la Commission et la libre circulation au sein de la sous région

Le Sommet des chefs d’Etats de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale se tiendra le 14 juin prochain a-t-on appris d’un communiqué officiel de la Commission de la CEMAC. « Sur convocation du Président en exercice, un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) s’ouvrira le 14 juin 2013 à Libreville au Gabon », peut-on lire dans le document. L’information confirme des sources non officielles qui parlaient d’une rencontre imminente des chefs d’Etats de la CEMAC pour décider de la situation de la Commission du fait de l’instabilité permanente qui subsiste à son siège de Bangui en République Centrafricaine. La question sera d’ailleurs à l’ordre du jour lors de la rencontre du 14 juin. « Les travaux de cette session seront essentiellement consacrés aux conséquences de la crise en République Centrafricaine sur le fonctionnement de la Commission et à la libre circulation des personnes en zone CEMAC » précise le communiqué officiel qui ajoute que « le Conseil des Ministres de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale avait retenu en avril dernier le principe de la délocalisation provisoire du siège de la Commission suite aux troubles en République Centrafricaine ayant des effets néfastes sur le fonctionnement de ladite Commission ».

Cette question du lieu d’affectation provisoire de la Commission fait l’objet de nombreuses spéculations au regard des conditions fixées par le conseil des ministres. Plusieurs membres du personnel de la CEMAC donnant leur avis sur le sujet ont souvent préféré Douala en raison de son ouverture internationale et sa proximité avec tous les autres pays de la sous-région. Mais il y a aussi Libreville (Gabon) et Malabo (Guinée Equatoriale) qui seraient ravis d’accueillir la Commission. Le Cameroun qui habituellement se refuse à poser des blocages sur la marche de l’institution risque de ne pas trop défendre sa chapelle tant que cela permet à la CEMAC de tenir. Un autre sujet à l’ordre du jour de la rencontre des chefs d’Etats de la CEMAC sera celui de la libre circulation des personnes dans la sous-région. « Sur la base de nombreux textes pris en vue d’instaurer la libre circulation des citoyens de la Communauté sur l’ensemble de l’espace CEMAC, les Chefs d’Etat devraient, à l’issu de ce sommet, consacrer la suppression des visas en zone CEMAC pour tout citoyen de la Communauté d’ici la fin de l’année », fait savoir le communiqué de la CEMAC. La question reste épineuse notamment pour la Guinée Equatoriale et le Gabon qui restent très prudents sur l’hypothèse de voir affluer de nombreuses personnes sur leurs territoires respectifs. Quatre pays (Cameroun, Tchad, RCA et République du Congo) ont déjà surmonté ce problème.

Siège de la Cemac à Bangui
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Premières sanctions du conseil national de la communication du Cameroun

Avertissements, mises en garde, suspensions temporaires et rappels à l’ordre… Voici le communiqué intégral du CNC

«Le Conseil National de la Communication s’est réuni les 27 et 28 mars 2013 sous la Présidence de Mgr Joseph Befe Ateba et en présence de l’ensemble de ses membres, conformément aux dispositions de l’article 11 (1) du décret du 23 janvier 2012 portant réorganisation du CNC, qui mentionne que «le Conseil siège de manière permanente pendant la période de la campagne électorale afin de veiller au respect des lois, au principe de l’accès égal ou équitable des partis politiques, des candidats ou de leurs représentants aux médias publics».

Le Secrétaire général du CNC assurait le Secrétariat des susdits travaux, dont les différents points de l’ordre du jour ont porté sur la préparation des activités liées au déroulement de l’élection des sénateurs du 14 avril 2013. Il s’est notamment agi des modalités d’examen des projets d’arrêtés attendus du Ministre de la Communication concernant la répartition du temps d’antenne imparti aux partis politiques dans les médias audiovisuels de service public; de la tenue d’un séminaire de renforcement des capacités à l’intention des directeurs de publication autour d’un guide bilingue du journaliste en période électorale; du déploiement des membres du Conseil dans les dix Régions du Cameroun dans le but de veiller au respect par les médias publics et privés des principes de transparence, de pluralisme et d’équilibre, et des cas de régulation des contenus des organes d’information.

Sur ce dernier point, le Conseil a adopté tel qu’il suit une résolution en trois points au terme de ses travaux:

Premièrement, le Conseil, ayant constaté la récurrence de la diffusion par les chaînes de télévision dénommées New TV, Vision 4, Ariane TV, Golden House, LTM et DBS à faire la promotion des produits pharmaceutiques et de leurs promoteurs, adresse un avertissement ferme aux organes susnommés et demande à leurs promoteurs de mettre sans délai un terme à la diffusion de tels programmes proscrits par la législation en vigueur, en l’occurrence des articles 24, 26, 27, 42 et 43 de la loi N°2006/018 du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun, qui disposent notamment que: « la publicité en faveur des structures sanitaires et des pratiques médicales est interdite dans la presse écrite, par voie de radiodiffusion sonore, de radiodiffusion télévisuelle… ou par tout autre moyen de communication permettant l’accès au grand public».

Cette mesure qui s’inscrit dans l’esprit des nombreuses mises en garde du Ministre de la Communication, de l’Ordre des médecins du Cameroun et des communiqués du Président du Conseil National de la Communication rendues publiques en date du 26 janvier, du 22 juin 2012 et du 8 mars 2013, a pour but de faire cesser toute action pouvant porter atteinte à la santé publique par une exploitation préjudiciable de la naïveté et de la vulnérabilité de certaines couches sociales.

Deuxièmement, le Conseil, se fondant sur les dérives constantes observées dans la diffusion par les chaînes de télévision Canal 2 International et LTM des émissions intitulées Canal détective et IPP News, qui ont notamment montré en date du 21 et du 27 mars 2013 de larges extraits des corps mutilés ou en décomposition, des images violentes et indécentes, prononce l’interdiction définitive des émissions sus-référées et la suspension temporaire de toute intervention dans les médias de leurs présentateurs.

La durée de cette suspension, à compter de la date de signature de la présente résolution, est de 6 mois pour le nommé Awilo et de 3 mois pour M. Ruben Malick.

Cette mesure se fonde sur les dispositions de l’article 32 du décret N°2000/158 du 3 avril 2000 fixant les conditions et les modalités de création et d’exploitation des entreprises privées de communication audiovisuelle et l’article 9 (2) du décret N° 92/313/PM du 24 septembre 1992 rendant exécutoire le Code de déontologie du journaliste qui disposent d’une part que: «l’entreprise de communication audiovisuelle doit s’abstenir de diffuser les émissions comportant des scènes de nature à porter atteinte aux bonnes m urs et à la pudeur», et d’autre part que le journaliste «ne doit publier de photographies de personnes privées en dehors des manifestations publiques qu’avec l’accord de celles-ci».

Troisièmement, le Conseil, se prononçant sur les atteintes à l’éthique et à la déontologie professionnelle perpétrées dans les programmes quotidiens diffusés par les stations de radiodiffusion sonore Youth FM, Amplitude FM et Sky One Radio qui s’intitulent respectivement Déballage, la Voix des sans Voix, Surface de vérité, prononce l’interdiction définitive des émissions susmentionnées et la suspension temporaire de toute intervention dans les médias de leurs présentateurs.

La durée de cette suspension, à compter de la date de signature de la présente résolution, est de 6 mois pour M. Duval Eballe et 3 mois pour MM Jean Jacques Ola Bebe, Claude Yong, Aimé Césaire Zambo, Hervé Mfoula.

Sur la base des dispositions réglementaires susvisées, le Conseil adresse de façon particulière un avertissement à la chaîne de télévision Canal 2 International, suite à l’observation régulière du caractère violent et indécent de certains de ses programmes.

De manière générale, le Conseil met fermement en garde l’ensemble des organes de presse écrite, audiovisuelle et cybernétique qui pérennisent les pratiques sus-décriées.

Il précise toutefois que les mesures de régulation susmentionnées ne visent nullement à remettre en cause sa fonction de promotion de l’expression pluraliste et contradictoire d’une presse libre, respectueuse des canons professionnels et des exigences éthiques et déontologiques.

Enfin, le Conseil charge les promoteurs des stations de radiodiffusion sonore et des chaînes de télévision concernées de veiller à la stricte application de la présente résolution, sous peine, le cas échéant, de la mise en uvre des sanctions appropriées».

Fait à Yaoundé, le 28 mars 2013
Le Président du Conseil National de la Communication
(é) Mgr Joseph BEFE ATEBA


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Cameroun/Conseil national de la Communication: Enfin le décret vint! Son contenu surprend peu. On se demande bien pourquoi…

Par Eric Essono Tsimi, écrivain

Enfin le décret vint ! Son contenu surprend peu. On se demande bien pourquoi. Les personnalités nommées sont plutôt consensuelles et semblent refléter la variété et la richesse des médias camerounais. Il n’y a rien à redire sur le vice-président, Peter Essoka, dont Henri Bandolo appréciait particulièrement l’anglais. Je devais avoir dans les huit ans et mon vocabulaire n’était pas particulièrement étoffé. Aussi quand, lors d’une conférence de presse télédiffusée, le ministre de l’information utilisa l’épithète «sophistiqué» au sujet de la langue du journaliste Peter Essoka qui lui posait une question, ce mot eut une résonnance particulière dans mon esprit. Et toute cette semaine-là, je mis du «sophistiqué» partout, dans chaque commentaire, dans chaque anecdote. J’aimais beaucoup ce mot, je le trouvais. sophistiqué. «Sophistiqué» et puis « catastrophique ». Un instituteur malveillant avait mis l’appréciation « baisse catastrophique » dans mon bulletin. Je m’étais tellement fait tirer les oreilles à la maison que mes copains eurent tous droit les jours d’après à des « retardataire catastrophique », « erreur catastrophique », « tentative catastrophique », que je distribuai généreusement. Nadia, connue dans le tout-Mbandjock pour être ma « femme », eut aussi droit à la même épithète, faute de mieux : elle avait un «sourire catastrophique». Il était en réalité sophistiqué, mais à force, je m’emmêlais les pédales. C’était des mots à effet, j’étais sûr en les utilisant de me donner un genre. Enfin bref. Enfin, la nomination de monsieur Ottou m’a fait plaisir, elle a titillé mon goût des feuilletons. Ce jeune retraité a une expérience reconnue dans la communication et les télécommunications. Il y a quelques mois, à la suite d’attaques répétitives de Michel Michaut Moussala à son encontre, il avait écrit des tribunes qui ont été vite oubliées. Désormais Aurore Plus devra se chercher une autre tête de Turc, je crois. Jean Claude Ottou est désormais armé et peut devenir dangereux. Professeur Nadine Machikou Ngameni est une universitaire. C’est dans le monde des diplômes qu’elle a surtout fait ses preuves. Sur le terrain et le terrain des publications, elle n’est pas évidemment la plus connue, mais c’est aussi tout l’intérêt de ce décret, de ne pas se contenter de confirmer les personnalités les plus vues, les plus entendues, ou les plus lues. D’ailleurs Alpha Abdou Haman, peut-être un cousin éloigné de Issa Tchiroma Bakary, est pour moi un illustre inconnu. Qu’il me pardonne de n’avoir pu trouver son pedigree : les enfants de mon siècle n’ont plus qu’Internet et les bibliothèques de Yaoundé (c’est-à-dire rien) pour accoler une uvre à un nom cité dans le journal de 20 heures. Pour ce qui est de Jean Tobie Hond, l’autre « professeur agrégé », il est dans la haute fonction publique et semble bien l’homme qu’il faut à la place de Secrétaire Général. Le ministre de la communication aurait essayé en vain de le nommer ailleurs il y a quelques mois. Comme quoi la patience est une vertu.pour ceux qui ont la bonne idée de vivre longtemps. Deux membres, aux profils opposés, méritent à mes yeux une mention particulière et ont à eux seuls suscité l’envie de ce papier : Suzanne Kala Lobé et Jean-Bruno Tagne.

La présence africaine de Kala Lobé
Chroniqueuse au quotidien La Nouvelle Expression, animatrice d’un talk-show sur Equinoxe TV, journaliste dans la radio du même groupe, c’est surtout dans une émission dominicale de la mi-journée qu’elle me séduit même sans toujours me convaincre. Cette émission est certes potable (inodore, incolore et sans saveur) à chacune de ses absences, mais le talent de celui qui l’anime n’est jamais aussi visible que lorsque Suzanne est « panelisée ». Suzanne Kala Lobé est la fille du journaliste Iwiyè Kala-Lobé, lui-même parfois présenté comme un cofondateur de la maison d’édition parisienne Présence Africaine. Elle n’a pas, comme son illustre père qui avait refusé d’être le premier directeur de l’Ecole Supérieur de journalisme de Yaoundé (premier avatar de l’ESSTIC que dirigera Hervé Bourges), hésité à quitter la France pour servir à sa façon son pays. S’il fallait la marquer politiquement, on pourrait raisonnablement soutenir que Ma’ Su est une divers droite, une alliée objective du Gouvernement camerounais. Sans militer dans les rangs du parti au pouvoir ni travailler pour l’administration camerounaise, elle a toujours su les défendre ou les comprendre. Ses positions iconoclastes (sa lettre à la diaspora), son anticonformisme assumé (se rappeler l’affaire Vanessa où elle a été critiquée pour avoir refusé de hurler avec la meute), son talent de polémiste, sa pertinence en tant qu’analyste, ses facilités d’oratrice, et toutes ses qualités artistes, font avancer le débat public camerounais, tout en élevant le niveau de la réflexion dans les médias nationaux. La première fois que je l’ai vue faire, c’était dans une émission diffusée sur Canal 2 où elle interviewait Calixthe Beyala qui est une sacrée cliente comme chacun sait. J’étais tombé des nues, je n’en revenais pas de voir l’immense Calixthe aussi facilement déstabilisée par cette « anonyme » qui la tutoyait. Le souvenir de leur confrontation fut la plus belle image que j’emportai du pays cet été-là. Méchante comme une teigne par moments, Suzanne Kala Lobé fait penser à Eric Zemmour par certains côtés. C’est quelqu’un qu’il est possible d’apprécier, alors même qu’on le prendrait en flagrant délit d’inexactitude. Le bon Homère sommeillait quelquefois ? L’excellente Suzanne, comme tous ceux qui sont dans l’action, s’est souvent trompée, mais a toujours été d’une sympathique originalité et d’une impertinence à peu près sans égale dans le paysage audiovisuel camerounais. Suzanne Kala Lobé prépare bien ses émissions, c’est une qualité fort commune aux bons journalistes. Son confrère Valentin Zinga est lui imbattable pour ce qui est de préparer ses émissions, mais ce qui fait d’elle une grande journaliste d’idées, inégalable dans son genre, c’est sa puissance de repartie, la difficulté qu’il y a à la convaincre de quoi que ce soit. Quand elle a une idée en tête, il faut bien être sûr qu’elle ne l’a pas ailleurs (entêtée elle est, entêtée elle restera). Cette dame grisonnante et résolument au-dessus du lot est une belle mécanique cérébrale, c’est la dépositaire la plus en vue de ce que j’ai choisi d’appeler le bon sens camerounais. Tout le monde se plaît à dire que « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». On croit citer Descartes, mais on tronque sa pensée parce que la suite de son propos prouve bien qu’il n’en est rien (il dit que « tout le monde s’en croit pourvu » non que tout le monde en soit pourvu !). Si du reste le bon sens est commun à tous, aux parfaits imbéciles comme aux intelligences les plus pénétrantes, il faut chaque fois poser la question de savoir de quel bon sens il est question. Celui des savants ? Celui des étudiants ? Ou le bon vieux sens commun ? Le sens commun est-il bon ? J’inclus dans l’ordre de cette question le sentiment que j’ai chaque fois que j’écoute madame Kala Lobé que l’évidence, la bonne foi (heu, attendez que je réfléchisse à ce que je viens d’écrire !), la pertinence, ça c’est sûr, ou au minimum la cohérence sont de son côté. Le bon sens camerounais désigne les hautes aptitudes, les grilles de lectures préfabriquées, que la journaliste adapte avec succès aux cas qu’elle analyse. J’ai une conception très pragmatique de la réflexion critique, je me sens des affinités intellectuelles avec cette grande journaliste de conviction, les effets sur les Camerounais et les usages que les politiques et les spécialistes peuvent faire de notre apport m’importent au premier chef. Suzanne kala Lobé nous tire vers le haut et ce n’est pas parce qu’on ne voit pas les répercussions de son travail que celles-ci n’existent pas. Lors des débats de la présidentielle de 2011, je l’ai vue un rien intimidée par Ben Muna (il faut reconnaître qu’il a de ces yeux !), ou se moquant avec art et subtilité de l’inénarrable Njeunga, contribuant ainsi à cristalliser l’un des moments cultes de la télé camerounaise. Cette femme est capable d’une telle acuité, d’empathie, d’humanité, de « gentillesse » si j’ose le mot (j’ai été surpris et particulièrement fier de la voir inviter, dans son talk-show, mon petit-frère, alors en deuxième année à l’Université), capable encore d’indifférence et de mépris, mais aussi d’ignorance superbe (elle affirmait par exemple avec une assurance meurtrière que Mabanckou, ancien directeur littéraire de L’Harmattan où il a publié trois ouvrages à ses débuts, avait commencé son activité littéraire chez Présence Africaine). Jamais en tout cas Suzanne n’est ridicule parce que ses dons de dialecticienne, sa virtuosité formelle de fine rhétoricienne, celle avec laquelle elle présente et défend ses idées, ou pulvérise ses contradicteurs, la fait toujours sortir par le haut des échanges les plus difficiles, quand ne l’y aident pas les limites de ces mêmes contradicteurs. Suzanne, on n’arrive pas toujours à la suivre : même ceux qui l’aiment savent qu’il est difficile voire impossible de l’aimer tout le temps ; les autres conviennent de ce qu’il est surtout impossible de ne pas la respecter.

Jean-Bruno Tagne, l’inventeur de la jeunesse dans ce Renouveau déclinant
Si chez Suzanne Kala Lobé, cette nomination est une sorte de consolation (elle pourrait prétendre à plus), chez Jean-Bruno Tagne elle est une sorte de consécration. Si tu me lis, je te redis mes félicitations. Cette nomination ajoute moins à ton mérite qu’à celui de ceux qui l’ont initiée. Ils ont plus besoin de toi que tu n’as besoin d’eux. Quant à ceux qui, dans les réseaux sociaux, ont relevé une incohérence entre tes positions politiques et ton entrée dans cette prestigieuse institution, laissons-les braire. Ce régime agit en permanence contre ce que tes principes te permettent d’accepter, soit. Mais reconnaissons avec tes dénigreurs que les principes n’ont de pertinence et, finalement, de raison d’être que lorsqu’on est vivant.et nourri ! La trentaine à peine sonnée, le chef desk du quotidien Le Jour m’a souvent semblé un bambin dans certains des plateaux qu’il partageait avec de prestigieux aînés comme Joseph Antoine Bell, Owona Nguini, etc. Sa jeunesse n’est qu’une apparence : ce regard m’est inspiré par un ancien « hit » de Aaliyah : Age aint nothing but a number. L’auteur de Programmés pour échouer a du métier et sait montrer une grande maîtrise des sujets sur lesquels il travaille. Il est d’une sérénité qui n’a pas eu à se construire au fil des émissions. Dès ses premières apparitions à la télé, avec ce stylo fétiche qui lui donne une contenance, il avait une telle clarté dans la présentation, son discours est percutant quand il est assuré. Je n’ai jamais rien vu rien chez lui qui fasse croire à du cabotinage (le métier de ceux qui se donnent un genre quand ils passent à la télé). Quand même, il manque à ce décret davantage de personnalités féminines, davantage de personnalités qui aient fait leur preuve dans des domaines de la communication comme Internet, la publicité et l’édition. Je n’aime pas particulièrement parler de moi, qui ai des compétences transversales éprouvées en communication, mais je crois que Paul Biya a manqué l’occasion de réaliser un décret parfait. « Il manque » disais-je… Reste que ceux qui ont été nommés sont suffisamment nombreux et compétents pour que l’efficacité du CNC ne se ressente pas de ces manques. En tout état de cause. Grâce à Jean-Bruno Tagne, les jeunes savent qu’ils n’ont plus besoin de soutenir bêtement, aveuglément, et amoureusement Paul Biya pour être distingués ou nommés. J’ai passé la première partie de ma vie à tresser des couronnes de laurier à Paul Biya.en vain ! De belles pages de critiques impitoyables s’ouvrent donc.jusqu’à ce qu’un décret s’ensuive ! Le fait est qu’il y a foule parmi les militants et sympathisants de Biya, il ne peut tous les contenter. Regardez le pauvre Ateba Eyéné, avec son talentueux populisme ! Lui qui n’osait jamais blesser la majesté de Paul Biya n’hésite plus à le tacler de temps en temps et s’essaie dans un pari pascalien d’un nouveau genre, décidé qu’il est à tout miser sur René Emmanuel Sadi.


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Conseil National de la Communication: Le chef de l’état a nommé les membres

Intégralité des décrets du chef de l’état nommant le vice-président, le secrétaire général et les membres

1.- Décret portant nomination du Vice-Président du Conseil National de la Communication

Le Président de la République décrète:

Article 1er: M. Peter Essoka est, à compter de la date de signature du présent décret, nommé vice-président du Conseil National de la Communication pour une période de trois ans renouvelable une fois.

Article 2: l’intéressé aura droit aux avantages de toute nature prévus par la réglementation en vigueur

Article 3: Le présent décret sera enregistré, publié suivant la procédure d’urgence puis inséré au Journal Officiel en français et en anglais.

2.- Décret portant nomination du Secrétaire Général du Conseil National de la Communication

Le Président de la République décrète: M. Jean Tobie Hond est à compter de la date de signature du présent décret nommé Secrétaire Général du Conseil National de la Communication.

L’intéressé aura droit aux avantages de toutes natures prévus par la réglementation en vigueur.

Le présent décret sera enregistré, publié, suivant la procédure d’urgence puis inséré au Journal Officiel en français et en anglais.

3.- Décret portant nomination des membres du Conseil National de la Communication

Le Président de la République décrète:

Sont, à compter de la date de signature du présent décret, nommés membres du Conseil National de la Communication pour une période de trois ans renouvelable une fois, les personnalités ci-après:

Mesdames Suzanne Kala Lobé, Nadine Machikou Ngameni,
MM. Alphaki Abdouraman, Jean-Claude Ottou, Charly Ndi Chia, Christophe Bobiokono, Jean-Bruno Tagne.

Les intéressés auront droit aux avantages de toutes natures prévus par la réglementation en vigueur.

Le présent décret sera enregistré, publié suivant la procédure d’urgence puis inséré au Journal Officiel en français et en anglais.

Le Conseil National de la Communication régule le secteur de la communication au Cameroun
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Conseil des ministres: Paul Biya consulte ses ministres pendant une demi-heure

Un an après le dernier conseil des ministres, le président camerounais a rencontré ses collaborateurs mardi 27 novembre 2012

Il est difficile de pouvoir donner un avis pertinent et cohérent sur le conseil des ministres qui s’est tenu le 27 novembre 2012 au palais présidentiel de Yaoundé. Selon le communiqué de la présidence de la République: « Principal point à l’ordre du jour : l’évaluation à mi-parcours des feuilles de route ministérielles. Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a présenté un exposé à ce sujet, suivi des directives du Chef de l’Etat. Les feuilles de route ministérielles ont été instituées en 2004 afin d’améliorer la performance des administrations et les orienter vers l’atteinte des résultats. Au cours de ce septennat, cet outil de pilotage des politiques publiques a été replacé au centre du dispositif du travail gouvernemental par le Chef de l’Etat ». Mais la rencontre entre le chef de l’Etat camerounais et ses collaborateurs a duré une trentaine de minutes, soit à peine une minute pour chaque ministère. La question clé reste de savoir ce que le Président de la république a dit à ses ministres. Le Premier ministre Philémon Yang a confié quelques données à la presse officielle. « L’on a parlé du travail gouvernemental. Nous avons reçu des instructions du chef de l’Etat. Et surtout ses conseils, parce qu’il encadre constamment le gouvernement. L’ambiance était très bonne, les ministres aiment entourer le chef de l’Etat. Pour des détails, on en parlera une autre fois », a fait savoir le chef du gouvernement. Il sera difficile de savoir avec exactitude ce que le président a dit à ses collaborateurs, dans un pays où gouvernance rime avec mystère, opacité et silence.

Les supputations vont bon train…
D’après le Messager, le président aurait donné des instructions au vu des résultats des évaluations des feuilles de route déclinées par le Premier ministre. « Ces ministres ont été classés en plusieurs paliers dont les bons, les moins bons et les médiocres et par secteurs d’activité (questions sociales et éducatives, fonctionnement des institutions, infrastructures ou encore économie et développement) le secteur des infrastructures (eau et énergie, Télécommunications, transports, Domaines et affaires foncières etc) s’est révélé le moins performant » croit savoir le journal à travers un article publié ce mercredi 28 novembre 2012. La grande curiosité que soulève ce conseil, c’est qu’il se tient après que le Premier ministre ait présenté son programme économique et social. Logiquement les conseils et les instructions auraient été pertinents avant cette présentation qui brosse le projet gouvernemental sur toute sa longueur. Entre 2009 et 2012 le président Biya a tenu seulement 3 conseils des ministres. Celui-ci est le plus court et le plu discret de tous. Il semble difficile de croire que le président Biya ait évalué tout son gouvernement en 30 minutes, du coup, certains observateurs pensent à une rencontre d’au revoir à certains de ses collaborateurs actuels.

Conseil des ministres, le 27 novembre 2012
Prc)/n

Conseil Constitutionnel au Cameroun: Les modifications adoptées

Sans surprise, les lois de 2004 sur le mandat des membres de cette institution ont été modifiées, finalement sans trop de débats

Le parlement camerounais a adopté les projets de modifications proposés par le gouvernement, sur les lois relatives aux mandats des membres du conseil constitutionnel. Sans surprise, Les débats n’ont pas été longs lors de l’examen de ces projets en plénière à l’Assemblée nationale. Au cours des travaux présidés par Cavaye Yeguié Djibril, les députés, toutes tendances confondues, ont indiqué avoir compris la nécessité de la mise en conformité de ces textes avec la loi fondamentale. Conçu pour organiser le fonctionnement du conseil constitutionnel tel que prévu dans la constitution de 1996, la loi de 2004 devenait anticonstitutionnelle, du fait de la révision constitutionnelle intervenue en 2008. Les modifications ont donné lieu à un gros débat au sein de l’opinion. Débat qui s’est vite tassé parce que jugé par beaucoup inapproprié. En 2008, la révision constitutionnelle porte le mandat des membres du conseil constitutionnel à 6 ans éventuellement renouvelable, contre 9 ans non renouvelable dans la constitution de 1996. En 2004, la loi d’application de la disposition constitutionnelle reprenait ce principe et il était donc logique qu’on la modifie pour la ramener à 6 ans en respect de la nouvelle constitution. La logique s’arrête avec la question du mandat des membres du Conseil. Certains points de relecture de la loi ont aussi fait l’objet d’amendements.

Au-delà du consensus qui semble se dégager, la loi sur le mandat des membres du conseil constitutionnel autant que la constitution qui l’inspire sont controversées par les conséquences qu’elles entraînent. Une des premières conséquences est la fragilisation du conseil. Des experts continuent de dire que fixer le mandat de ses membres en dessous de celui du président de la république les placent en difficulté. « Un président qui veut obtenir un conseil favorable, n’a qu’à changer ses membres un an avant les élections, puisque son mandat est de 7 ans, et il est sûr que l’institution tranchera à sa faveur. Une autre modification apportée et qui pose problème c’est le fait qu’un membre du conseil peut être exclu par ses pairs, s’ils le reconnaissent coupable d’une divergence d’opinion. Jean Jacques Ekindi, parlementaire et président du mouvement populaire, estime que c’est une situation extrêmement grave, car elle donne à la majorité RDPC qui se dessine au sein du conseil, la possibilité de sanctionner les autres pour divergence d’opinion. Au final le gros défi sera celui de voir appliquer la loi sur ce conseil. Rien n’indique sa mise en place imminente. Au gouvernement on se dit satisfait, mais au final, l’application de la loi 2012 révisant la loi de 2004 risque d’attendre des années avant de se voir appliquée.

Parlement camerounais

Alain Didier Olinga: De la modification de la loi sur le conseil constitutionnel au Cameroun

Extraits du document « la révision constitutionnelle du 14 avril 2008 » publié par Initiatives de gouvernance citoyenne

Le Vendredi 4 avril 2008, le Président de la République du Cameroun a transmis à l’Assemblée Nationale, convoquée en session ordinaire depuis le 12 mars 2008, le projet de loi n° 819/PJL/AN modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution du 02 juin 1972. Ce document comportait un exposé des motifs et deux articles normatifs : le premier relatif aux dispositions objet de modification ou de complément, le second relatif aux modalités de publication du texte une fois promulgué en cas d’adoption. Il s’agissait, à travers cette mise en mouvement de l’initiative présidentielle en matière de révision, conformément à l’article 63 alinéa 1 de la Constitution, de la mise en pratique de l’annonce faite dans l’adresse à la nation le 31 décembre 2007, en ces termes : « nous allons (donc), dans cet esprit, réexaminer les dispositions de notre Constitution qui mériteraient d’être harmonisées avec les avancées récentes de notre système démocratique afin de répondre aux attentes de la grande majorité de notre population ». D’un autre côté, selon les termes de l’exposé des motifs du projet de loi déposé, l’objectif affiché de l’auteur du projet était de « corriger les insuffisances » mises en évidence par « l’application de la Constitution », pour « raffermir la démocratisation de notre pays » et « renforcer et préserver sa stabilité politique et sociale ». Le projet de révision a été adopté, avec une légère modification au niveau de l’article 51 relatif au mandat des membres du Conseil constitutionnel, le jeudi 10 avril 2008, par 157 voix pour, 5 contre, l’ensemble du groupe parlementaire du SDF s’étant retiré de l’hémicycle peu avant le vote du texte. Ce décompte montre certes un vote massif des députés en faveur du texte proposé, mais aussi pose le problème du niveau de consensus politique réel ayant entouré la révision de la Constitution.

En tout état de cause, le Président de la République a promulgué le lundi 14 avril 2008, la loi n° 2008/001 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution du 02 juin 1972. De toutes les supputations que l’on pouvait faire dans l’attente de la révision constitutionnelle, bien malins sont ceux qui pouvaient penser que le mandat des membres du Conseil Constitutionnel posait un problème particulier. La nouvelle version de l’article 51 de la Constitution ramène le mandat des membres du Conseil Constitutionnel de neuf ans non renouvelable à « six ans éventuellement renouvelable ». Dans le projet de révision, il était proposé que le mandat soit de six ans non renouvelables. Cette nouvelle version de l’article 51, alinéa 1 intrigue. Le Conseil constitutionnel n’est pas une institution politique, il est en dehors du commerce institutionnel classique, et ne joue que le rôle de régulateur du fonctionnement des institutions, de juge électoral, d’oracle de la Constitution, en espérant qu’il jouera un jour directement le rôle de garant des libertés. Avec le mandat de neuf ans non renouvelable, l’on mettait les membres du Conseil en dehors des contingences politiques.

L’exposé des motifs du projet de révision explique la nouvelle version de l’article 51 en disant que cette dernière « harmonise le mandat des membres du Conseil Constitutionnel avec ceux des autres organes élus ou désignés de l’Etat ».Cette explication est étrange. L’on peine à identifier quel organe élu au sein de l’Etat dispose d’un mandat de 6 ans. Les membres du Parlement ont un mandat de 5 ans, tout comme ceux des conseils municipaux, tout comme ceux des conseils régionaux. Quant aux « organes désignés », terminologie délibérément vague, l’on peine à voir avec lesquels le Conseil constitutionnel serait dans une proximité de nature et de fonction. La seule lecture probablement suggestive serait d’apprécier la réduction du mandat des membres du Conseil constitutionnel en rapport avec le maintien proposé du mandat du Président de la République à 7 ans, de telle manière que le Chef de l’Etat soit le titulaire du mandat le plus long au sein de l’Etat. Dès lors, les membres du Conseil seront généralement nommés un an avant l’élection du Président de la République, éventuellement le Président qui sollicitera un nouveau mandat et au bon souvenir duquel il est espéré que les membres du Conseil nouvellement nommés voudront bien, le cas échéant, se rappeler. En dehors de cette perspective, l’on peine à voir le contenu de la dynamique d’harmonisation dont la nouvelle formulation est le reflet.

Cette modification gêne en ce qu’elle politise la perception d’une institution qui devrait précisément être à l’abri de considérations politiciennes. La formulation du nouveau mandat des membres du Conseil constitutionnel est pire que celle qui était contenu dans le projet de révision. Un mandat de six ans « non renouvelable » met les membres du Conseil dans une situation d’indépendance psychologique, par rapport à un mandat de six ans « éventuellement renouvelable », lequel incite le conseiller désireux d’être « éventuellement renouvelé » à une certaine « sagesse ». Cette logique des mandats « éventuellement renouvelables » est déjà présente dans le texte relatif à ELECAM (articles 8 alinéa 5, article 19, article 20 alinéa 1). La locution même de « éventuellement renouvelable » semble équivoque, dès lors que le terme « renouvelable » traduit l’idée d’éventualité.

Conseil constitutionnel: Controverse autour de la modification des textes

L’opinion publique est divisée sur le sujet au Cameroun et une partie d’entre elle critique une volonté de verrouillage par le gouvernement

La soumission à l’Assemblée Nationale d’une modification du texte portant sur le mandat des membres du conseil constitutionnel au Cameroun, divise les opinions dans le pays. La question a été au centre de plusieurs débats dans les médias audiovisuels ces derniers jours et de nombreux avis ont été émis. Déjà la division classique entre personnes proches et contre le régime s’est manifestée pleinement. Jean Jacques Ekindi, président et unique député de son parti le mouvement populaire (MP) à l’Assemblée Nationale, a fait savoir que le projet de révision du texte sur le mandat des députés lui posait « trois types de problèmes. Il critique premièrement le fait que dans le projet de loi, il soit formulé que le mandat des membres du Conseil Constitutionnel est éventuellement renouvelable. « Cela n’a pas de sens. Les membres d’un tel conseil doivent jouir d’un niveau d’indépendance que les rédacteurs de la constitution de 1996 avaient inscrit dans la longévité et l’inamovibilité de leur mandat. Maintenant qu’est ce qui leur reste, rien du tout », s’est-il offusqué. Le président du MP estime aussi que l’examen de cet important aspect de la constitution est géré à la va vite et de manière trop simple. « Voilà un pays où l’application d’un texte constitutionnel est gérée par des lois votées à une majorité simple et même pas consensuelle » ajoute-t-il. Le dernier point de critique de l’homme politique est la possibilité offerte par le projet de révision, qu’un membre du Conseil puisse être révoqué par ses pairs. Monsieur Ekindi estime que cela entrave sérieusement la liberté dont doivent jouir les membres du Conseil.

Les opinions dénoncent une violation…
L’homme politique n’est pas seul à critiquer cette démarche du gouvernement. A propos de légèreté, la journaliste et activiste Henriette Ekwe, est convaincue de ce que le gouvernement fait tout pour contrôler l’institution constitutionnelle : « Je ne comprends pas comment pour la défense d’un projet de loi concernant cet aspect des choses, c’est un ministre qui est face aux députés à l’Assemblée Nationale, fût-il celui de la justice. Par ailleurs, les députés attendent une loi de finance et on leur balance une loi sur la constitution, qu’ils vont examiner rapidement. Il y a manifestement une volonté d’embrouille quelque part », explique madame Ekwe. En face les personnes proches du Rassemblement démocratique du peuple camerounais au pouvoir refusent toutes les critiques avancées par les uns et les autres. « Pour une fois qu’on décide de se pencher sur la constitution et qu’on veut mettre en place une de ses institution, les camerounais versent encore dans la polémique. Au Cameroun nous aimons la polémique et ce n’est pas bien. En plus il y a toujours ce soupçon qu’aucun camerounais ne peut être probe, faisons confiance à nos compatriotes », a argumenté Richard Keuko, un acteur très connu de la société civile et qui revendique son statut de membre du RDPC. Il est suivi dans son argumentaire par Célestin Atangana, journaliste de la radio publique et notoirement défenseur du RDPC. « Il n’y pas de volonté de manipulation. Ce n’est pas une faute si le RDPC est majoritaire. Je ne vois pas pourquoi on doit penser que la réforme de ces textes sera profitable à Paul Biya », explique-t-il.

. Qui tire pourtant ses origines dans la constitution de 2008
Dans les débats qui se tiennent aujourd’hui au sein de l’opinion, tout le monde semble oublier que la modification législative dont il est question, n’a rien de nouveau et rentre dans la logique même des choses. Après la constitution de 1996, des textes d’application des dispositions relatives au Conseil Constitutionnel sont votés par le parlement en 2004, confirmant la durée du mandat des membres du conseil à 9 ans. C’est en 2008 lors de la révision constitutionnelle, qu’outre la modification des dispositions sur le mandat du président de la république, très discuté, qu’est intervenue celle sur le mandat des membres du Conseil Constitutionnel, très peu débattu. Il est donc dans la norme des choses, si le président de la république veut faire fonctionner le conseil, que le texte d’application soit conforme au texte constitutionnel, par souci de légalité. Cet éclaircissement apporté n’enlève rien à la substance des débats. La révision des données constitutionnelles relatives au Conseil avait été fortement critiquée par le professeur Alain Didier Olinga. Une de ses critiques était qu’en ramenant le mandat de ses membres à 6 ans, on le plaçait une année en moins par rapport à celui du président de la république, qui à un an du renouvellement de son mandat, peut s’adjuger un conseil constitutionnel favorable. Cette remarque pertinente, personne ne semble la voir passer. Le projet de loi risque de passer, le RDPC étant majoritaire, avec en fond, une nouvelle promesse non tenue du président Biya. Lorsqu’il annonçait la modification de la constitution, il avait promis que cela l’était dans l’intérêt supérieur du peuple. « Nous allons, dans cet esprit, réexaminer les dispositions de notre Constitution qui mériteraient d’être harmonisées avec les avancées récentes de notre système démocratique afin de répondre aux attentes de la grande majorité de notre population », avait fait savoir Monsieur Biya dans son discours à la nation, le 31 décembre 2007.

Assemblée nationale du Cameroun

Entreprises parapubliques: Joseph Beti Assomo est le nouveau PCA du CNCC

Le gouverneur de la région du Littoral a été nommé, par décret présidentiel, ce 29 octobre 2012, à la tête du conseil d’administration du Cncc, en remplacement du ministre des Transports

Désaveu
Le texte de Paul Biya a été lu dans le journal de 17 heures du poste national. Joseph Beti Assomo est donc le nouveau PCA du Conseil national des chargeurs du Cameroun (CNCC). C’est la première fois dans l’histoire de cette structure para-étatique qu’un PCA n’est pas ministre des Transports. Car le CNCC dépendant de ce département ministériel, les PCA ont toujours été les ministres des Transports. Avant Robert Nkili, en effet, c’est Maïgari Bello Bouba, l’ancien ministre des Transports qui a occupé ce poste. Pourquoi Paul Biya a-t-il pris la résolution de retirer ce prestigieux poste à Robert Nkili qui, pourtant, est encore ministre des Transports ? Aucune réponse précise à cette question fondamentale. Mais, plusieurs observateurs avertis qualifient ce changement de désaveu, faisant allusion à la guerre de tranchées qu’il y avait entre Robert Nkili et Auguste Mbappe Penda, l’actuel directeur général du CNCC. Le premier n’a pas caché l’inimitié qu’il nourrissait à l’endroit du second. Comment oublier la sortie du Mintrans à dimanche midi en août 2012 ? En effet, le 16 août 2012, Robert Nkili était invité à l’émission à succès du poste national, dimanche midi notamment. Robert Nkili a adopté une attitude qui a surpris et même embarrassé les administrateurs du CNCC. En effet, interrogés sur cette rumeur faisant état des détournements de 31 milliards et de la fraude au Cncc, Robert Nkili, dans son humour habituelle, a dégagé sa responsabilité, rejetant tout sur le Dg du CNCC. « C’est vrai que c’est ma photo qui est à la Une, mais dans l’article on parle plus du DG ».

Contrôle du Besc
Une réponse prudente à la question de Marc Modzom qui n’a cessé de le pilonner sur le sujet, en lui rappelant un journal paraissant à Yaoundé, qui n’a pas d’ailleurs hésité à mettre Robert Nkili à la grande Une, dans son édition du 11 août 2012. Dans l’ensemble, l’ancien président du conseil d’administration de cette structure a été accusé de man uvrer dans l’ombre pour mettre son directeur général en difficultés. L’enjeu étant le contrôle du marché du bordereau électronique de suivi de cargaison (Besc). Lors du dernier conseil d’administration du CNCC tenu le 19 août 2012, Robert Nkili a dévoilé ses ambitions. Celles de retirer le marché de la gestion du Besc à Phoenix Europe pour l’attribuer à Antaser, une entreprise qu’il maîtrise parfaitement. Puisque cette dernière, agissant sous son autorité, a inondé les milieux maritimes africains et internationaux des communiqués au mois de mars 2102, annonçant l’implication dans la délivrance du Besc. Il a fallu une campagne de mise au point d’Auguste Mbappe Penda, le Dg du CNCC pour mettre fin à cette forfaiture. Dès lors, on peut conclure que Paul Biya a désavoué Robert Nkili, et donné raison à Auguste Mbappe Penda qui va travailler désormais avec Joseph Beti Assomo. On espère seulement que ce dernier ne va pas se quereller à ciel ouvert avec son Dg, comme le faisait son prédécesseur alors Pca du Port autonome de Douala (Pad). Pour le contrôle des marchés. En tout cas, c’est une bouffée d’oxygène au CNCC, même si les uns et autres jubilent sous cape.

Joseph Beti Assomo, gouverneur de la région du Littoral, est le nouveau PCA du Conseil national des chargeurs du Cameroun
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Mali: L’ONU étudie sa possible intervention

Le Conseil de sécurité de l’ONU tient ce 03 octobre 2012, ses premières consultations sur la demande d’intervention militaire dans le nord du pays

C’est le premier pas fait par l’ONU dans le dossier de la crise au Mali. Ce jeudi 03 octobre en après-midi, les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, sous la présidence de l’ambassadeur du Guatemala Gert Rosenthal, devraient étudier en profondeur, l’opportunité d’une intervention militaire au Mali. Si les membres du Conseil s’accordent généralement à considérer que la situation dans le pays, ne peut durer ; cette demande d’intervention laisse, selon M. Gert Rosenthal les membres du Conseil perplexes. Précisant également qu’il faudra du temps au Conseil pour adopter éventuellement une résolution soutenant une intervention, comme le demandent Bamako et la Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest), qui doit fournir les troupes. Par ailleurs, la Cedeao devrait être invitée à la deuxième réunion du Conseil de sécurité, sur la question, dont la date n’est pas encore fixée. Au mois de septembre dernier, le Président malien Dioncounda Traoré et son Premier ministre Cheikh Modibo Diarra demandaient, dans une lettre au Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, une résolution du Conseil de sécurité autorisant [i l’intervention d’une force militaire internationale afin d’aider l’armée malienne à reconquérir les régions du Nord occupées.] Une armée qui n’arrive toujours pas à venir à bout de l’occupation islamiste dans le Nord du pays.

Pour les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, le plus important pour l’heure est de savoir qui fait quoi, quelle est l’ampleur de l’opération, à quoi elle va ressembler, quelles en sont les implications budgétaires a souligné M. Gert Rosenthal. Si des stratèges de la Cédéao planchent sur la formation d’un contingent d’environ 3300 hommes, épaulé en matière de logistique et de renseignement par des partenaires européens -France en tête- comme par les Etats-Unis, rien pour l’instant n’est dit. Des décisions prises par le Conseil de sécurité de l’ONU, que le Mali espère favorables. Car pour le pays, il faut vite agir afin d’éviter une emprise sur les deux-tiers nord du Mali d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et des ses satellites qui sont le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest, ou Mujao, et Ansar Eddin. Au-delà du sort des civils asservis d’Aguelhok, Kidal, Gao ou Tombouctou, le fait accompli est intolérable pour toute la sphère sahélo-saharienne. En attendant que les promesses se concrétisent en actes, des habitants ont formé des groupes d’auto-défense, pour résister sur le terrain, face à ces groupes islamistes. A Gao, au mois d’août dernier, des manifestants ont ainsi empêché l’amputation de la main d’un voleur.

Le Conseil de sécurité de l’ONU tient ce 03 octobre 2012, ses premières consultations sur la demande d’intervention militaire dans le nord du Mali
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Conseil National de la Jeunesse: Historique, missions et problème actuel

Treize mois seulement après sa mise en place, le CNJC fait face à l’une des premières crises de son histoire

Né de la volonté des pouvoirs publics de mettre en synergie les organisations de jeunesse afin d’accroître la créativité des jeunes et d’optimiser leur potentiel d’action et de participation au développement, le Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (CNJC) a pour ambition de jouer le rôle d’interface entre les organisations de jeunesse d’une part ; les pouvoirs publics et les institutions internationales agissant sur les sujets relatifs à la jeunesse, d’autre part. Elle a également pour ambition de préparer et assurer la représentation des organisations de jeunesse aux concertations locales, nationales et internationales. Au regard des statuts actuels, le CNJC est «une plateforme nationale de concertation, d’expression, de coordination, de consultation et d’action des organisations de jeunesse du Cameroun ». En ce sens, il regroupe toutes les organisations de jeunesse légales : GIC, associations, ONG, société civile, quels que soient leurs champs d’activités. Elles avoisineraient selon le Ministère de la jeunesse 3000 associations.

Tout est parti du décret présidentiel de 2005 organisant le Ministère de la Jeunesse (MINJEUN). Dans ce décret, l’une des missions du MINJEUN était d’organiser les mouvements de jeunesse afin d’impulser et de soutenir la solidarité nationale et internationale par et pour les jeunes. Conformément à ces instructions du Président de la République, le CNJC voit effectivement le jour le 19 décembre 2009 avec l’élection du tout premier bureau au nivea national. Ce Bureau dirigé par M. Abdoulaye Abdoulrazack a été installé le 27 janvier 2010 par le Ministre de la jeunesse Adoum Garoua. D’après les textes, le MINJEUN est la tutelle du CNJC. Certaines organisations de jeunesses telles que la fondation conseil jeunes estiment que le MINJEUN a la mainmise pratiquement sur tout depuis l’élection des dirigeants des organes de cette institution jusqu’au fonctionnement. Selon le code électoral du CNJC, le ministère de la jeunesse organise les élections, publie les résultats et gère le contentieux électoral. Dans les statuts et le règlement intérieur, il est dit que le ministère a deux représentants à l’assemblée générale. Il exerce le contrôle administratif du CNJC. En plus Le ministre de la jeunesse peut convoquer une l’assemblée générale, et même dissoudre le CNJC.

Pour le Directeur de la Vie Associative et des Loisirs (DVAL) au MINJEUN, Akedjol Selema, la présence du MINJEUN eu sein du CNJC s’explique par le type de conseil choisi par le Cameroun, à savoir le type mixte: gouvernement et jeunes. « Il ya des CNJ mis en place par les jeunes, il y a des CNJ mixtes et il y en a qui sont mis en place par le gouvernement. Nous avons fait une l’étude comparative de l’une ou l’autre forme et les partenaires au développement, le ministère et les jeunes réunis au sein du comité de pilotage ont choisi la forme mixte » explique le DVAL. Le comité de pilotage dont il est question ici, est composé de 44 membres : 13 associations de jeunes ; 9 représentants des organismes internationaux ; 14 représentants du MINJEUN et 8 représentants des autres ministères concernés par les questions de jeunesse. A l’observation, on se rend bien compte que la voix des jeunes est minoritaire au sien de ce comité.

Logo du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun
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Pomme de discorde
Que se soit du côté de l’administration ou des associations de jeunes, tous disent travailler pour l’intérêt collectif. Mais en arrière plan, il faut aussi voir une bataille pour le contrôle des financements extérieurs. Le chômage aidant, certains jeunes ont fait de leurs associations leurs principales sources de revenu. Ces jeunes craignent en effet qu’en se regroupant tous au sein d’une plateforme, que celle-ci, ne devienne le seul interlocuteur des organismes internationaux qui financent les associations. Gestion opaque, monarchique, d’aucuns ont tôt fait de parler de la déchirure et des batailles de positionnement au sein du CNJC. Selon le 3e vice-président du CNJC,M. Aboubakar Saidou, « Ceux qui parlent de bataille de positionnement ont raison dans la mesure où ils ne sont pas au sein du bureau pour vivre la réalité des faits. Il s’agit du rejet d’un comportement anti-républicain dans le CNJC. En tout cas, nous, les 09 membres qui avons signés la décision de suspension avons raisonnablement fait notre travail : celui de dire que ça ne va pas du seul fait d’un individu qui pense que le CNJC est sa propriété pour que le moment venu, qu’on ne nous attribue pas également la responsabilité de son échec ». De son côté, le Président du CNJC, Abdoulaye Abdoulrazack est serein et ne manque pas de dire à qui veut l’entendre « qu’il n’ y a pas le feu dans la maison ». Affaire à suivre…

Quelques jeunes défilant le 11 février

Interview de Aboubakar Saidou, 3e vice président du CNJ

Il a accepté de donner son avis sur le thème et évoquer la crise qui secoue le conseil

Ce 11 Février 2011, le Cameroun célèbre la 45ème édition de la fête nationale de la jeunesse. Que pensez-vous du thème de cette année?
Personnellement, je pense qu’il a été bien choisi puisque que la fête de la jeunesse coïncide cette année avec la commémoration du cinquantenaire de la réunification du Cameroun. Ce qui nous renvoie inévitablement au 11 Février 1961 jour où un seul évènement a donné lieu à deux situations distinctes. La première est triste puisque c’est de la consultation de ce jour que la Northerm British Cameroon va s’intégrer au Nigéria. La seconde, plus gaie et c’est elle qui est à l’origine de la réunification du 1er Octobre 1961, n’est rien d’autre que la volonté de la Southerm British Cameroon de se rattacher à ce qui était avant l’indépendance de 1960, le Cameroun sous administration française. En tout état de cause ce thème est interpellateur et nous invite à copier et pérenniser les bons points des actions de la jeunesse des années 60.

Vous parlez des acquis de la réunification. Selon vous, quels sont ces acquis?
Les acquis de la réunification sont nombreux et il sera difficile pour moi de les citer tous. Commençons par l’unité nationale qui devient même ce que nous appelons intégration nationale. Ce qui fait qu’il ya deux types de sentiments qui animent les camerounais du nord au sud et de l’est à l’ouest. D’une part, je peux parler du sentiment de joie qui se lie sur toutes les faces lorsque notre équipe nationale « Les lions Indomptables » gagne, idem pour les sorties médiatiques de S.E PAUL BIYA ou l’exécution de l’hymne national et bien d’autres. D’autre part, il faut relever que les camerounais se soutiennent mutuellement en cas d’évènements malheureux. Je me souviens de la forte mobilisation en faveur des sinistrés du Lac Nyos, de Nsam, de Pouss. Il y a également comme acquis de la réunification, le pullulement des Universités au Cameroun, des établissements scolaires, la volonté de vivre ensemble qui fait que les camerounais n’ont pas de complexe de vivre partout sur le territoire national. Je n’oublierai pas le biculturalisme qui fait du camerounais un parfait bilingue. Et cette réalité au niveau national donne à notre pays une place de choix dans le concert des Nations. Ainsi, le Cameroun est l’un des rarissimes Etats membres à la fois du Commonwealth et de la Francophonie. Ce qui nous fait glaner des positions importantes que ce soit aux Nations Unies ou à UA. Vous comprenez que ce n’est pas un fait du hasard que nous ayons eu deux SG à l’OUA, que le rapporteur de l’AG de l’ONU soit camerounais, que le Président de la Caf soit camerounais.

Tout récemment, les médias ont fait état d’une déchirure au sein du CNJC. Vous confirmez cette information?
Oui je confirme qu’il y a malheureusement une sérieuse déchirure au sein du bureau national du CNJC.

Certaines sources font état de ce que les membres du bureau national ont signé une pétition pour faire partir le Président de cette structure. De quoi s’agit-il exactement?
Il ne s’agit pas d’une pétition pour faire partir le Président. L’exclusion d’un membre est de la compétence de l’AG aux termes de l’article 11 des statuts. Il s’agit plutôt d’une suspension de Monsieur ABDOULAY ABDOULRAZACK de ses fonctions de Président du CNJC. Et pour votre gouverne, je vous fais lire l’article 19 des statuts du CNJC. Article qui prévoit entre autres attributions du bureau exécutif « la suspension d’un membre en cas de force majeure, jusqu’à la prochaine assemblée générale ». Et l’article 1er du texte de suspension qui date du 03 Décembre 2010 précise clairement que M. ABDOULAY ABDOULRAZACK « est suspendu à compter de la signature de la présente décision pour cas de force majeure, jusqu’à la tenue de la prochaine assemblée générale ».

D’aucuns parlent plutôt d’une bataille de positionnement. Quelles sont les mobiles de votre action?
Ceux qui parlent de bataille de positionnement ont raison dans la mesure où ils ne sont pas au sein du bureau pour vivre la réalité des faits. Il s’agit du rejet d’un comportement anti républicain dans le CNJC. En tout cas, nous, les 09 membres qui avons signé la décision de suspension avons raisonnablement fait notre travail : celui de dire que ça ne va pas du seul fait d’un individu qui pense que le CNJC est sa propriété pour que le moment venu, qu’on ne nous attribue pas également la responsabilité de son échec.Pour ce qui est des faits, je souhaiterai vous en parlez dans les détails à l’occasion de la prochaine AG. Mais cela n’empêche que globalement, je vous informe qu’il est question de la gestion opaque, monarchique ou royale du CNJC par M. RAZACK.

Quelle est l’issue qui a été réservée à votre démarche?
A notre niveau, nous avons voulu organiser conformément aux statuts, une AG en fin décembre pour régler le problème et traiter d’autres sujets. Mais, cela n’a pas été possible puisque le MINJEUN a choisi la fin du mois de décembre pour convoquer à la va vite une réunion de crise. Réunion au cours de laquelle plusieurs résolutions ont été prises et qui n’ont malheureusement pas été respectées par M.RAZACK. Mais vous devez savoir qu’après la fête de la jeunesse, nous allons tenir l’AG avec ou sans le MINJEUN qui contribue à noyer dans l’ uf un problème aussi sérieux que celui de que connait le CNJC en ces moments de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics. Et comme je l’ai déclaré dans d’autres occasions, le sort de M. RAZACK sera connu après les prochaines assises de l’AG. Pour le moment, il est suspendu et tout est possible.

Cela arrive malheureusement 12 mois seulement après la mise sur pied du CNJC. Vous pensez qu’on peut vraiment faire confiance à la jeunesse camerounaise dans la gestion des affaires publiques?
Je pense que ce qui se passe au CNJC est purement et simplement la manifestation de la réalité que le Cameroun peut compter sur sa jeunesse dans la gestion de la chose publique. Je rappelle qu’en décembre 2009, personne ne nous a imposé de choisir M.RAZACK comme tête de notre liste. Maintenant qu’il nous trahit, nous avons le droit de le lui dire. Le Cameroun est dans cette soit disant opération épervier parce que des dispositions n’ont pas été prises à temps pour mettre fin à cette hémorragie où le camerounais modèle et le plus vanté est celui qui avait plus détourné nos fonds ou mal géré telle ou telle autre institution. Nous les jeunes d’aujourd’hui n’allons pas laisser pourrir la situation avant de la dénoncer. Voilà pourquoi nous tirons le tocsin dès maintenant. Cela devrait plutôt être gage d’une garantie que le combat de l’heure du Président PAUL BIYA est suivi et soutenu par la couche juvénile. Bref, notre action devrait rassurer que de faire peur. Il me semble qu’elle fait peur à ceux qui veulent continuer à diriger le Cameroun comme une épicerie. Et c’est peut être la raison pour laquelle ceux là continuent de nous traiter comme des orphelins ne sachant pas qu’ils sont entrain de ridiculiser le Chef de l’Etat qui les a nommé. Oui, je parle du Chef de l’Etat puisque c’est lui qui a voulu que le CNJC naisse ; il a parlé de cette structure dans tous ses discours à la jeunesse depuis 2008. Bref, je vous promets une interview plus parlante après la prochaine AG.

Aboubakar Saidou
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Paul Biya: L’Afrique est prête pour un «Plan Marshall»

A la tribune des Nations unies, le président camerounais a plaidé pour une intensification de l’aide des pays développés en faveur de l’Afrique

Le devoir pour les pays développés d’intensifier leur aide à l’Afrique
Le président Paul Biya de la République du Cameroun a regretté ce jeudi devant l’Assemblée générale de l’ONU, que l’aide au développement stagne et reste en-deçà des engagements des pays développés de lui consacrer 0,7% de leur PNB. La prise de conscience, au tournant du siècle dernier, des conséquences catastrophiques d’un accroissement de la pauvreté paraît s’être considérablement émoussée, a-t-il estimé. La communauté internationale, a-t-il indiqué, ne peut rester indifférente devant la menace des «émeutes de la faim» qui risquent de miner les efforts réalisés vers l’objectif de faire progresser la démocratie et assurer le développement en Afrique. Jusqu’ici, a estimé le président camerounais, les solutions retenues par les organisations internationales n’étaient probablement pas à la hauteur des enjeux. L’Afrique, a-t-il souligné, a accumulé trop de handicaps au cours de l’histoire. Paul Biya reconnaissant tout de même que ses dirigeants ont sans doute manqué de rigueur. L’Afrique, a-t-il poursuivi, qui a beaucoup changé paraît prête à un large débat d’idées pourvu qu’il soit conduit dans un véritable esprit de partenariat. Ainsi, a-t-il espéré, pourrait prendre corps ce fameux «Plan Marshall» souvent évoqué mais qui tarde à voir le jour. Le plan Marshall du nom du général américain qui l’avait initié avait consisté pour les Américains, après la deuxième guerre mondiale, à renforcer les économies d’une Europe presque détruite. Le président camerounais a indiqué que c’est en gage de cette nouvelle maturité que son pays avait organisé à Yaoundé sa capitale, à l’occasion du cinquantenaire de son indépendance, la Conférence internationale «Africa 21» qui a donné lieu à une déclaration finale, véritable «guide» pour la réhabilitation de l’Afrique visant à faire en sorte que le continent ne reste pas en position d’éternel assisté et joue le rôle qui lui revient dans les affaires du monde.

La déclaration de Yaoundé proposé comme guide
Invoquant en effet l’absence de l’Afrique au Conseil de sécurité, le Président a stigmatisé le fait que le continent ait été longtemps traité «en objet des relations internationales». Les peuples africains aspirent à davantage de compréhension et de sympathie au vrai sens du terme, a souligné le Président, car, a-t-il expliqué, si l’évolution actuelle du Cameroun se confirme, il peut espérer, à moyen terme, accéder au statut de pays émergent. Tel est, a-t-il affirmé, l’état d’esprit de la majorité des pays africains qui attendent de la communauté internationale plus de compréhension, de solidarité et sans doute aussi davantage de fraternité. le président Biya est enfin revenu sur le cas du Cameroun, pour indiquer qu’il avait connu de légères améliorations sur le plan économique et social et que cette évolution était à l’image de l’Afrique toute entière. Pour une nouvelle dynamique de l’Afrique, Paul Biya propose donc la déclaration finale de la conférence Africa 21, dont il a été à l’initiative. Une proposition qui pourrait ne pas passer. Tous les pays africains n’étaient pas à la conférence de Yaoundé et de ce fait, ne se sentent pas toujours liés à la déclaration. Parmi les plus réticents, les pays anglophones qui ont une autre idée du développement. Parlant au nom des dirigeants de l’Afrique en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine, le président Bingu Wa Mutarika du Malawi a d’emblée regretté que les médias privilégient les misères de l’Afrique au détriment des succès enregistrés par un certain nombre de gouvernements du continent. Nous n’entendons pas parler des succès en matière de participation démocratique et de bonne gouvernance, de la tenue d’élections multipartites et pacifiques, des taux élevés de croissance macroéconomique dans certains pays africains, a-t-il dénoncé.

Paul biya en tête à tête avec Joseph Dreiss, le président de l’AG de l’ONU
ONU/ Rick Bajornas)/n

Communiqué de presse du conseil national de la communication à propos de la mort de Bibi Ngota

« Le Conseil regrette le décès d’un citoyen en cellule, quel que soit le motif de sa détention et condamne tout acte ayant pu conduire à ce drame… »

Le Conseil National de la Communication constate que le secteur de la presse nationale camerounaise et singulièrement de l’espace politico-médiatique viennent d’être marqués par des événements de nature à perturber la marche engagée par notre pays sur la voie de la démocratie et de la promotion de la liberté d’expression.

Sans revenir sur ces faits, du reste malheureux qui n’honorent pas notre pays, le Conseil National de la Communication porte à la connaissance de tous les acteurs directs et indirects de la scène médiatique camerounaise que conformément à son rôle et à ses missions, il a suivi avec une grande attention tous les faits, expressions écrites, orales et autres démonstrations ayant entouré le décès d’un homme de média en prison et le déroulement des manifestations de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse le 03 mai 2010, sous fond de divergences réelles ou supposées entre les pouvoirs publics et la presse. Le Conseil regrette le décès d’un citoyen en cellule, quel que soit le motif de sa détention et condamne tout acte ayant pu conduire à ce drame ainsi que les dérives observées de part et d’autre autour de la gestion de ce que l’opinion nationale appelle « l’affaire Bibi Ngota ». Le Conseil reste dans l’attente des conclusions de l’enquête prescrite par le Président de la République.

En espérant que chacun a tiré les conséquences des actes néfastes qu’il aurait posé et/ou aurait été amené à poser dans ce contexte, le Conseil recommande aux journalistes camerounais de se conformer en tous temps et en tous lieux aux lois et règlements de la République, de même qu’il les encourage à exercer leur métier de collecte, traitement et diffusion de l’information dans le respect scrupuleux du cadre juridique (lois, décrets, arrêtés, codes professionnels, etc) qui encadre leur profession, sans jamais s’en écarter ni céder aux pressions et manipulations diverses.

Interpellé et préoccupé par la situation générale de la communication sociale au Cameroun, le Conseil National de la Communication va continuer, aux côtés du gouvernement, à uvrer pour le développement institutionnel, juridique, économique et professionnel, inéluctable que doit connaitre le secteur des médias et de la Communication sociale.

Culture: Le conseil Camerounais de la Musique prend ses marques

Le nouvel organe a prévu des activités pour 2010

Contribuer au développement et au renforcement des relations entre toutes les parties prenantes du secteur musicales camerounais, c’est l’objectif principal du Conseil Camerounais de la Musique (C.C.M). Il a tenu samedi 29 août dernier à Douala sa première assemblée générale. C’était dans la salle des réunions de la délégation régionale de la culture pour le littoral. L’occasion pour le président du conseil Luc Yatchokeu de présenter aux hommes de médias le plan d’action de la structure pour les années 2009 et 2010.

Qu’en sera-t-il exactement ?
L’on apprend donc qu’il est prévu avant la fin de cette année l’organisation d’un salon de la musique. Pour 2010, le conseil entend mettre sur pied un guide musical et mettre en ligne un portail internet. Dans sa volonté de rompre avec la monotonie des récompenses artistiques dans notre pays, le C.C.M prévoit d’organiser à partir de l’année prochaine un prix musique pour soutenir la création musicale du Cameroun. Un accent particulier sera également mis sur la formation des formateurs.

Le C.C.M est un organe indépendant qui entend travailler en collaboration avec le ministère de la culture. D’ailleurs nous y avons adressé une correspondance et madame la ministre nous a rassuré de son support.
Michel Ndoh le secrétaire général du conseil

Selon Michel Ndoh le secrétaire général du conseil, il est question de réunir tous les acteurs uvrant dans le secteur musical au Cameroun, à savoir les musiciens, animateurs, formateurs, chercheurs, diffuseurs, arrangeurs, éditeurs, promoteurs, spécialistes des droits d’auteurs…. Parlant justement des droits d’auteurs, les responsables du conseil camerounais de la musique ce sont voulus rassurants, affirmant qu’il n’ont rien à voir avec la SOCAM.

Le Conseil Camerounais de la Musique est un organe crée il y a moins de quatre mois d’une volonté de résoudre les multiples problèmes auxquels est exposée la musique camerounaise. Ainsi donc il propose des solutions à certains problèmes liés à ce secteur, comme celui du droit d’auteur. Les artistes doivent comprendre que leur vie ne se limite pas aux droits d’auteurs, mais c’est surtout les concerts qu’ils donnent. Avec près de quarante membres à ce jour, le conseil est ouvert à tout volontaire, intervenant à un niveau ou un autre dans l’univers musical camerounais.

Le leitmotiv du CCM, résoudre les problèmes des artistes musiciens
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