Cameroun : 100 millions FCFA pour 43 projets d’investissement public

Comité Technique Interministériel d’Experts chargés de l’examen des dossiers de maturité des projets d’investissement public soumis par les Maîtres d’Ouvrages (COTIE) s’est réuni le 06 septembre 2023 à Yaoundé.

Les cinquième et sixième sessions du Comité Technique Interministériel d’Experts chargés de l’examen des dossiers de maturité des projets d’investissement public soumis par les Maîtres d’Ouvrages (COTIE) qui se tiennent du 06 au 07 septembre 2023, ont pour objectif d’évaluer le niveau de maturation de 43 projets d’investissement public d’un coût supérieur ou égal à 100 millions de FCFA, préparés par les Maîtres d’Ouvrages.

Selon le ministère de l’Economie,  le ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, chargé de la Planification, Paul TASONG a relevé que « le nombre relativement important des projets à examiner pendant deux jours, impose que nous renforcions l’esprit de transparence, d’objectivité et de responsabilité qui guide nous travaux ».

Parmi les projets soumis à l’examen de ces cinquième et sixième sessions du COTIE on y retrouve dans le secteur de l’agriculture et du développement rural : le Renforcement du stock de sécurité de l’office céréalier par l’acquisition et la distribution de 10 000 tonnes de céréales, la Réhabilitation des champs semenciers et l’Appui à la modernisation de la production des plants performants de cacaoyers au sein des coopératives.

Dans le domaine de l’enseignement supérieur : les projets de constructions des universités nouvellement créées dont celles de Garoua, Bertoua et Ebolowa. Sur le plan de la santé on peut citer la construction et l’équipement d’un hôpital gastro-pneumologique à Yaoundé /Jamot et d’un hôpital Jamot annexe à Mfou.

Il convient de rappeler que d’après le décret suscité, « le processus de maturation des projets d’investissement public a notamment pour but: d’avoir une bonne lisibilité et une maîtrise des projets d’investissement public, notamment en ce qui concerne: la localisation du projet, les procédés d’exécution, les spécifications techniques, la durée d’exécution, le coût, le planning prévisionnel et le suivi évaluation; d’accroître l’efficacité de la dépense publique; d’améliorer les performances des administrations publiques; de promouvoir la gestion axée sur les résultats; d’atteindre les objectifs fixés par les politiques publiques pour un relèvement substantiel des indicateurs de développement humain ».

 

Cameroun: le gouverneur de l’Ouest critique les maires qui “protègent leur électorat” en laissant construire dans les zones à risque

Augustine Awa Fonka estime que les magistrats municipaux ne jouent pas bien leur rôle, quand des personnes construisent dans les zones dangereuses et interdites par la loi

 

L’éboulement d’un pan de colline à Gouache (quartier de Bafoussam) fin octobre 2019 causant au moins 43 morts, est encore là pour rappeler le risque d’habiter dans des zones dangereuses et interdites par la loi. Pour le gouverneur de la région de l’Ouest, Augustine Awa Fonka, la responsabilité est surtout celle des maires, qui laissent faire pour des calculs uniquement politiques.

“Il y a certains magistrats municipaux qui ne jouent pas bien leur rôle pour éviter de froisser leur électorat potentiel. Ils s’intéressent beaucoup plus à la politique. Ils croient qu’aimer  et  aider ces populations consiste à les laisser s’installer partout, même dans les zones dangereuses et interdites par la loi, à leurs risques et périls. Ils protègent uniquement leur électorat”, s’est indigné le gouverneur dans une interview accordée au quotidien gouvernemental ce 05 août.

“Mais, ils ne se posent pas la question de savoir: si chacun applique cette réflexion,comment va-t-on développer le Cameroun ?”, a-t-il questionné.

Augustine Awa Fonka explique qu’à l’Ouest, “plusieurs zones sont exposées aux sinistres naturels. C’est le cas pour l’ensemble des flancs des montagnes.”

Constructions anarchiques: le Cameroun en alerte maximale

A l’occasion de la célébration couplée des journées mondiales de l’urbanisme et de la ville, lundi à Yaoundé, le Mindhu a invité les gestionnaires des villes à agir pour améliorer leur physionomie

Face au phénomène de constructions anarchiques au Cameroun, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) tire une fois de plus la sonnette d’alarme. «L’heure n’est pas aux réjouissances. La physionomie de nos cités ne nous le permet pas. Il est temps de mettre en uvre des stratégies efficaces pour le développement harmonieux des villes camerounaises», a déclaré Jean Claude Mbwentchou lundi, 02 novembre 2015, au cours de la célébration couplée des journées mondiales de l’urbanisme (JMU) et de la ville (JMV) tenue à Yaoundé. L’évènement était placé sous le thème: «Des villes conçues pour vivre ensemble». Ces mots du Minhdu, qui présidait la cérémonie y relative, s’adressait aux gestionnaires des villes.

A la base du problème
A Yaoundé et à Douala, par exemple, il y a des quartiers où la planification semble avoir été faite avant l’arrivée des populations, et d’autres où tout s’est développé dans l’anarchie. Résultat, certains se retrouvent dans les marécages et à la moindre averse, les maisons sont inondées. En cause, le fait que les derniers documents de planification urbaine aient été élaborés au cours des années 80, explique le coordonnateur national du Programme de gouvernance urbaine au Minhdu, Sipliant Takougang.

Il manquait un cadre juridique permettant aux maires de contrôler la manière dont les populations s’installent. C’est en 2004 que la loi régissant l’urbanisme a été promulguée.

Un nouvel espoir?
Malgré l’anarchie existant à certains endroits, tout n’est pas perdu. D’après Sipliant Takougang, la restructuration pour les quartiers tracés qui n’ont pas d’écoles, de formations sanitaires, de marchés, est envisageable.

En second lieu, il y a la rénovation. C’est une opération nécessaire dans les bidonvilles où l’on est parfois obligé de casser pour reconfigurer. Et sur le terrain, le Minhdu est à pied d’ uvre à travers le Programme participatif d’amélioration des bidonvilles mené en collaboration avec Onu-Habitat. Il a été entamé à Yaoundé (Nkolbikok), Kribi et Bamenda.

Le Mindhu travaille également au désenclavement des quartiers à travers le Projet de développement des secteurs urbains et de l’approvisionnement en eau (PDUE). Outre le ministère de l’habitat en charge des orientations, sont aussi interpellés: les communes d’arrondissement et les délégués du gouvernement.

Les constructions anarchiques se portent bien à Douala.
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