Cameroun : premier cas de Covid-19 dans la ville sinistrée de Bamenda

Découvert le 6 avril 2020, le gouverneur de la région du Nord-Ouest a durci les mesures gouvernementales, visant à éviter la propagation de cette pandémie.

Bamenda fait son entrée parmi  les villes touchées par le Covid-19. Le gouverneur de la région du Nord-Ouest l’a annoncé le 6 avril 2020 dans un communiqué. Adolphe Lele Lafrique a pris des décisions pour stopper la propagation du virus.

Après une réunion d’urgence avec les autorités administratives de la région, il a été entre autres décidé de renforcer les 13 mesures gouvernementales de riposte contre le Covid-19. En procédant notamment à : la régulation des entrées et sorties des véhicules dans la zone, l’interdiction de consommer des boissons à l’intérieur ou à proximité des débits de boisson.

Le gouverneur met en garde les populations contre l’usage des gels désinfectants de mauvaise qualité et exige le port des masques de protections. Adolphe Lele Lafrique prescrit d’utiliser les gels désinfectants agréés par le ministère de la Santé et engage les représentants  du ministère du Commerce et les forces de l’ordre,  de détruire ceux relevant de la contrefaçon.

L’apparition d’un premier cas de Covid-19 à Bamenda est un coup dur pour la ville.  En plus  des violences entre l’armée et des groupes sécessionnistes dans le cadre de la crise anglophone, elle doit encore faire face à la pandémie du Covid-19.

A ce jour,  cinq des dix  régions que compte le Cameroun sont affectées par le Coronavirus. Il s’agit du Centre, du Littoral, de l’Ouest, du Sud-Ouest et désormais du Nord-ouest.

Cameroun : du « Covid-business» dans les marchés  

 La pandémie du Coronavirus crée une situation générale de flambée des prix du matériel de protection et des  produits de première nécessité.

Autrefois recommandé uniquement aux malades et au personnel de santé, le port des masques de protection est désormais conseillé à tous les citoyens. Décision du ministre de la Santé publique,  Manaouda Malachie, tombée comme une aubaine pour les pharmacies, les ateliers de couture et les quincailleries. Cet outil qui se vendait avant la pandémie  à 300 FCFA  maximum, vaut deux voire trois fois plus son prix aujourd’hui.

C’est ce que l’on pourrait appeler Covid-business. Le prix des solutions hydroalcooliques, utilisées comme désinfectant pour les mains, est tout aussi passé du simple au triple dans certaines pharmacies de la ville de Yaoundé. Certaines officines demandent environ  10 000 FCFA pour des flacons qui hier,  valaient moins de 3500 FCFA. Idem pour l’alcool auquel beaucoup recourent pour concevoir, eux même, des potions antiseptiques. Le paquet de gants que l’on achetait à 15 000 FCFA ne s’offre dans des surfaces qu’à 45 000 FCFA.

Loin des pharmacies, le marché des vivres. Entre flambée des prix et pénurie. Céréales et tubercules ne s’invitent que dans les paniers des plus offrants. S’agissant précisément  des céréales, il faut s’armer de détermination pour trouver du Jujube (Njinja), devenu rare sur le marché. L’on apprend-t-on, qu’il aurait été  abondamment importé ces derniers temps vers un pays d’Asie. Sur la hausse des prix,  des commerçants la justifient par la hausse du coût du transport.

Le transport qui est aussi en effet problématique en ce temps de pandémie. Notamment son volet urbain et interurbain, où la surcharge a été interdite pour limiter la propagation du Covid-19. Un taxi ne doit désormais porter plus de trois passagers. Au niveau des agences des voyages, les bus de 70 places doivent contenir au maximum 50 personnes. La mesure gouvernementale prise à propos, favorise la spéculation des prix. Les tarifs sont revus à la hausse chez nombres de conducteurs. Ces derniers revendiquent d’ailleurs la baisse du prix du carburant à la pompe.

Le ministre du Commerce (Mincommerce) essaye tant bien que mal d’assurer la régulation dans les marchés, et même de faciliter leur approvisionnement. Luc Magloire Mbarga Atangana effectue des descentes sur le terrain pour sensibiliser les opérateurs économiques.  En mars dernier,  avec  sa Brigade des contrôles et de répression, ils ont scellé les portes de certaines grandes surfaces commerciales. Accusés de d’entretenir la pénurie dans la perspective d’une hausse vertigineuse des prix.

Toutefois ailleurs, après le départ de la Brigade nationale des contrôles et de la  répression, le « Covid-business » reprend droit de cité. Au détriment du consommateur dont le pouvoir d’achat est « infecté ».

Cameroun-Covid-19 : la CRTV lance « l’école à la télé » ce 6 avril

Les cours de rattrapage pour les élèves du CM2 sont au programme dès 8h30 ce 6 avril sur les ondes de la télévision nationale.

La CRTV se transforme en une gigantesque salle de classe qui abrite tous les élèves des classes d’examen du Cameroun. Le cours inaugural  est prévu ce 6 mars dès 8 heures et 30 minutes. Il s’agit des séances pour rattraper le retard causé par la pandémie du Coronavirus.

Et ce sont les petits du primaire qui occupent les premiers bancs. Ceux  du Cours moyen deuxième année (CM2) recevront des  enseignements par un instituteur choisi à cet effet. Les élèves assis derrière le petit écran se chargeront de prendre des notes.

Joséphine Ndagnou,  chef projet de « l’école à la télé », précise que les cours sont interactifs. C’est-à-dire que les élèves, via le téléphone de leurs parents ou d’un proche à la maison, ont la possibilité de poser des questions à l’enseignante par SMS. Précisément via le numéro 8018.

Les cours pour les  candidats au Certificat d’Etudes Primaires (Cep) auront lieu  le lundi, mercredi et vendredi. Ceux du First School Leaving Certificate (FSLC) sont dispensés le mardi, jeudi et samedi. Les élèves du secondaire ne sont pas en reste. Ils peuvent consulter leurs heures de cours sur notre site via l’adresse suivante : https://congobusinessworld.com/wp-content/uploads/2020/04/PLANNING-DES-COURS-RADIO.pdf

Ils y trouveront en effet un planning de travail élaboré par le ministère des Enseignements secondaires (Minesec). A souligner qu’en dehors de la télévision,  les cours des différentes classes d’examen se trouvent sur le site du Minesec. Bonne classe virtuelle à tous !

Cameroun-Covid-19 : levée du mot d’ordre de grève des transporteurs

Une concertation tenue le 4 avril dernier,  entre des membres du gouvernement  et les syndicats des transporteurs du secteur urbain et interurbain, évite aux chauffeurs de garer leurs véhicules ce 6 avril.

 Il n’y aura pas de grève des chauffeurs d’agences de voyage et de taxis  ce lundi 6 avril. C’est la principale information issue  d’une concertation tenue entre les syndicats des transporteurs et les ministres du Transports et celui du Commerce.

Ernest Massena Ngalle Bibehe et Luc Magloire Mbarga Atangana ont fait savoir aux transporteurs que l’Etat prend au sérieux leurs doléances. Les transporteurs réclament en effet  des mesures d’accompagnement suite à la suspension de la surcharge dans les véhicules de transport de masse pour limiter la propagation du Coronavirus.  Ils  réclament notamment la baisse du prix du carburant à la pompe.

En attendant que le gouvernement donne suite à leurs revendications, les représentants des  transporteurs ne sont pas rentrés les mains vides. Ils ont obtenu la libération de leurs  collègues en détention ainsi que des véhicules mis en  fourrière du fait du non-respect des mesures édictées.

 Les transporteurs ont aussi reçu la promesse d’être rappelés incessamment pour la poursuite de négociations.

Cameroun : des cas de Covid-19 enregistrés dans le Haut-Nkam

Suite à la découverte d’un foyer de personnes infectées au Covid-19, Luc Ndongo,  le préfet du Haut-Nkam  a pris le 4 avril, des mesures de restriction,  allant dans le sens de la suspension des regroupements populaires.

Un orphelinat dans l’arrondissement de Bakou,  foyer de coronavirus. Des visiteurs ne manifestant aucun symptôme,  auraient à leur passage dans le centre,  contaminé sept orphelins. Des tests de dépistage réalisés plus tard sur ces visiteurs, puis sur les personnes qu’ils ont rencontré, parmi lesquels  les pensionnaires de l’orphelinat de Bakou, ont permis de conclure que le vilain virus séjourne désormais dans le Haut-Nkam.

Sur le coup, le préfet du Haut-Nkam, a produit un communiqué d’alerte à toutes les populations du département.  Luc Ndongo décide de la :

  • Suspension jusqu’à nouvel l’ordre du marché hebdomadaire de Bakou et des autres arrondissements du département du Haut-Nkam ;

 

  • L’interdiction jusqu’à nouvel l’ordre des ventes à consommer sur place, des liqueurs, vins, boissons hygiéniques et gazeuses. A cet effet les consommateurs desdites boissons sont priées de les acheter et les consommer dans leurs domiciles, afin d’éviter les regroupements de personnes qui sont les plus grands facteurs  de propagation de cette pandémie ;

  • Les regroupements de personnes ne présentant aucun caractère important ou urgent (exemples : joueurs de Ludo, de Jambo, joueurs de football etc.) seront automatiquement dispersés ;

L’administrateur civil principal hors échelle dit au grand public que : « l’idéal serait que chacun reste chez soi et ne sorte qu’en cas d’extrême nécessité. Exemple : aller au marché, aller à l’hôpital, aller à la pharmacie, aller à l’église ou à la mosquée, aller au travail etc. »

L’arrondissement de Bakou, situé près de la ville de Bafang, est le deuxième point de la région de l’Ouest après Bafoussam, à être un foyer de Covid-19. Le Cameroun compte 650 infections au Coronavirus, 9 décès et 17 guérisons. Une augmentation de 95 nouveaux cas par rapport à hier.

Cameroun – Fonds de solidarité : voici un état des premières dépenses

A en croire  le ministre de la Santé publique, les sommes perçues sont directement introduites dans le circuit de la dépense, pour résoudre les besoins de l’heure.

Outre le milliard débloqué par décision du président de la République, le ministre de la santé a laissé entendre le 3 avril dernier que plus de 700 millions ont déjà été offerts par des privés. ‹‹  Nous avons reçu des entreprises citoyennes et personnes de bonne volonté, la somme cumulée de sept cent soixante-dix millions cent cinquante mille francs, dont cinq cent millions en attente de virement dans le compte dédié ››, a rendu compte Manaouda Malachie.
Le patron de la santé au Cameroun fait savoir que les contributions encaissées ont permis de prendre en charge plusieurs pans de la lutte contre le Coronavirus.  Il cite entre autres :

– les hôtels dans lesquels les passagers arrivés au Cameroun ont été confinés;

– la gestion des équipes de terrains dans le cadre du suivi permanent de cette épidémie;

– l’acquisition des équipements de protection individuelle et d’assainissement, l’aménagement des centres de prise en charge dans les formations sanitaires;

– l’aménagement des centres de prise en charge spéciaux de grande capacité, notamment le site d’Olembé avec des

commodités telles que réfrigérateurs, téléviseurs, couverts et ustensiles de cuisine, téléviseurs avec abonnement, ainsi qu’un service de nettoyage du linge, installé sur site.

Cameroun/Covid-19: le nombre de personnes contaminées va “grimper” avec la mise en oeuvre des dépistages massifs (Manaouda Malachie)

Annonce faite par le ministre de la Santé publique vendredi 03 avril, au moment où le Cameroun recense déjà 509 cas positifs officiels

 

Le ministre de la Santé publique du Cameroun, Manaouda Malachie, a invité l’opinion publique à l’évidence vendredi, expliquant que le nombre de personnes contaminées par le nouveau coronavirus grimpera avec la mise en oeuvre des “dépistages massifs” envisagés par les pouvoirs publics.

“Il faudra s’attendre à ce que ce chiffre grimpe”, a-t-il assuré, anticipant les résultats d’une plus grande capacité de tests au niveau du territoire national. Il n’a pas toutefois précisé les capacités actuelles.

Les statistiques officielles faisaient état le 03 avril en soirée de 509 cas positifs d’infection au coronavirus au Cameroun, à l’issue de 800 récents tests pratiqués en “majorité” sur des “voyageurs”

Cameroun – Covid-19 : la modification du calendrier scolaire est proposée

Lors de la vidéoconférence avec le Premier ministre le 2 avril dernier, le ministre des Enseignements secondaires a suggéré le report de l’année scolaire du 05 au 19 juin prochain.

Le ministre Nalova Lyonga rend compte de ses suggestions à Dion Ngute au cours d’une  vidéoconférence le 2 avril dernier. Considérant que la période des mesures de restriction instituées par le gouvernement s’étend sur quatre semaines, dont 2 correspondent à des semaines de cours, le ministre des Enseignements secondaires  suggère le  report de la fin de l’année scolaire du 05 au 19 juin. « Le report  permet de respecter le programme et les conditions d’évaluation », a-t-elle justifié.

Le ministre dit également étudier la possibilité d’un e-learning. « Il s’agirait de mettre en place plusieurs équipes de 3, composée d’un Inspecteur Pédagogique National, d’un Inspecteur Pédagogique Régional et d’un professeur qui superviseraient le travail d’harmonisation des programmes dans chaque région. Le résultat ainsi obtenu serait relayé vers les élèves via différents types de médias – télévision, radio, internet et presse écrite – afin de répondre à leur condition de vie (absence ou présence d’électricité, de réseau internet) ».

En addition à la dispensation des   enseignements en direct sur les antennes de la CRTV destinés aux élèves des classes d’examen des sous-systèmes anglophone et francophone,  Nalova Lyonga a fait des recommandations à la  communauté éducative.

Le Minsec a instruit de :

  • procéder à l’harmonisation des leçons par niveau et par classe et les soumettre à l’Inspection Générale des Enseignements pour partage éventuel sur 1’étendue du tàrritoire national;
  • distribuer des modèles de leçons et d’exercices imprimés ou photocopiés au sein des communautés des écoles des zones rurales;
  • négocier des espaces aux antennes des différents médias audio-visuels publics, privés et communautaires aux fins de diffusion desdites leçons;
  • travailler avec les parents d’élèves par le biais des téléphones portables et partager les informations pédagogiques sur les platefonnes Whatsapp et Zoom;
  • encourager les parents des élèves qui sont connectés à l’internet d’accéder aux leçons des mathématiques, des langues, sciences, nouvelles technologies et développement personnel dont les ressources sont disponibles en ligne aux adresses. http://unesco-yao.avcn.frl

Cameroun-Coronavirus : soupçons de contamination dans une prison

Le régisseur de la prison principale de Mbanga oblige à la quarantaine une dizaine de gardiens de prison.

La note de service est émise par le régisseur de la prison de Mbanga, une petite ville à une cinquantaine de kilomètres de Douala, région du Littoral du Cameroun.

D’après le document signé le 02 avril, il y a « suspicion de contamination au Covid-19 » dans cette maison d’arrêt.

Les premiers cas suspects se recrutent au sein du personnel de la prison principale de la ville.

Et dans le « but de garantir la santé de tous » dans ladite prison, le régisseur publie une liste de 11 personnels sommés de se mettre en quarantaine.

Il s’agit de Gardiens chef de prison, de Gardien principaux de prison, de Gardiens major de prison et de Gardiens de prison. Ils reprendront le service le 13 avril.

Le milieu carcéral du Cameroun inquiète les observateurs.  La promiscuité qui y règne est un facteur de contagion élevé. Certains pays ont ainsi décidé de libérer des centaines de prisonniers.

Cameroun – Covid-19: Fini la consommation des bières dans les bars à l’Est et au Littoral

Dans un arrêté signé du 2 mars 2020, le gouverneur de la région du Littoral rejoint son homologue de l’est, en  interdisant la consommation des boissons dans les débits de boisson et autres points de vente.

La prévention contre le Coronavirus prend de l’ampleur. Dans un arrêté signé le 2 avril, le gouverneur de la région du Littoral  ‹‹ interdit systématiquement la consommation surplace de toutes les  boissons alcooliques, hygiéniques, traditionnelles, et  des vins dans les débits de boisson, les stations-services, établissements commerciaux, et autres lieux aménagés à cet effet ››, écrit Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.

Bien avant lui, cette mesure a été prise par le gouverneur de la région de l’est, Grégoire Mvongo  sur son territoire de commandement. Des grincements de dents ont été entendus ça et là, mais l’autorité est restée ferme.

La mesure vise certainement a éviter les regroupements des personnes et à faire respecter la distance sociale d’un mètre minimum, prescrite entre personnes.

Pour être complet, d’autres types de dispositions pourraient être prises pour d’autres endroits. Notamment pour les marchés qui concentrent toujours, en toute anarchie, des foules immenses.

La facture sur le plan économique risquerait d’être bien lourde. D’où l’importance des mesures d’accompagnement.

Cameroun : Non à la stigmatisation des malades de Covid-19 !

Certains malades du nouveau Coronavirus, sont la risée d’un certain nombre de personnes qui pensent toujours qu’il s’agit d’une affaire des autres.

La pandémie fait des ravages en Afrique comme partout ailleurs. Des millions de personnes sont infectées, beaucoup en meurent. Indépendamment de leur rang social, de leur tribu ou de leur race.
La dernière perte enregistrée au Cameroun et qui devrait interpellée quiconque en doutait encore,  est celle d’un médecin.  Le Dr Tchouamo Michel, ancien membre du Conseil de l’Ordre à Douala,  vient de rendre l’âme.
Avant lui, le Covid-19 nous a enlevé le monument de la musique Manu Dibango. Sur le territoire national, près dix personnes ont succombé. Il y a quelques jours, mourait au Sénégal,  Pape Diouf, un amis du Cameroun, ancien manager de Joseph Antoine Bell et de Lucien Metomo.
Des exemples qui devraient faire prendre conscience de la nécessité de respecter les mesures barrières,  de soutenir les malades, se montrer solidaire à l’endroit des familles en détresse.  ‹‹ Nous invitons davantage la population à ne pas stigmatiser les  victimes et tous les acteurs de la lutte contre la maladie à Covid-19.  Cette stigmatisation affecte leur santé et leur bien-être ››, a exhorté le ministère de la Santé publique dans sa communication du 2 avril dernier.

Cameroun : un médecin meurt des suites du coronavirus

Il a été infecté et en était au stade 4 de la maladie il y a moins de 24h.

Michel Tchouamo était spécialite en Orl dans un hopital à Douala. Selon le Pr Anne Njom Nlend qui dirige l’Hôpital de la Cnps à Yaoundé, il avait été transféré en réanimation.

Elle ajoute que ce médecin camerounais [était] « en détresse respiratoire stade 4 de la maladie ».

Quant au Dr Roger Etoa qui annonce le décès sur sa page Facebook, la famille de la victime a eu beaucoup de mal a lui trouver une place en réanimation dans la nuit du 02 au 03 avril.

Le 31 mars dernier, le Pr Anne Njom Nlend annoncait déjà que cinq personnels de santé avait été infectés au coronavirus au Cameroun. Elle citait alors le Rapport de situation Covid-19 n°12.

La Cameroun a franchi la barre des 300 malades du coronavirus. Le pays se situe de ce fait au 6ième rang des pays africains les plus touchés et le 1er en Afrique centrale.

Coronavirus : le Cameroun prêt à produire 6000 comprimés de chloroquine par minute

Cette assurance est de la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Madeleine Tchuinte, la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) était ce 02 avril à L’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales (Impm), basé à Yaoundé.

Dans cet institut, les responsables assurent que la production de chloroquine a repris. Ce médicament a été remis au-devant de la scène à la faveur de la pandémie du coronavirus qui s’est propagée au Cameroun.

Certains chercheurs assurent en effet que le médicament peut être utilisé dans le traitement contre le virus, avec succès. D’où ce nouvel intérêt pour les comprimés de chloroquine.

La Minresi assure que l’Impm est prêt à produire 6000 comprimés de chloroquine par jour. « Nous fabriquons la chloroquine depuis plus de quinze ans. Nous allons relancer la production », a déclaré la ministre.

Pour le moment, la production est limitée à 250 comprimés par jour. Et la ministre dit n’attendre que la sollicitation du ministre de la Santé publique pour lancer une production à plein régime.

Cameroun-Covid-19 : 8 morts, 306 personnes infectées

Un mort de plus enregistré ce 2 avril 2020, le nombre de cas confirmés de COVID-19 en augmentation avec  22 nouvelles infections.

Un mort de plus enregistré au Cameroun ce 2 avril au matin. 22 nouvelles infections, pour un  total de 306 malades.  A ce jours, juste une dizaine de personnes guéries.

Des hôpitaux saturés de malades et de patients en attente de dépistage. Pour désengorger les hôpitaux, une option de recasement des patients sur le site d’Olembé, effective depuis  quelques jours.

 Les mesures barrières à respecter, sans fin rappelées aux populations.

A savoir :

– se laver les mains avec de l’eau propre coulante et du savon ou utiliser une solution hydro- alcoolique ;

– se couvrir le nez et la bouche avec un mouchoir lorsqu’on tousse, éternue ou utiliser le pli du coude ;

– éviter tout contact étroit avec toute personne présentant  des symptômes de la grippe ;

– respecter la distanciation sociale d’au moins 1,5 mètre, et autant que faire se peut, restez chez vous.

Un  call center ouvert  au 1510 pour tout renseignement. 2587 appels enregistrés à ce jour.

 

Port de Douala – Covid-19: prévention renforcée après le décès d’un employé

Fini la controverse autour du décès de l’agent décédé le 27 mars dernier à l’hôpital de Douala. La vie reprend son cours normal au Port de Douala-Bonabéri. Les mesures barrières contre le Covid-19 sont renforcées.

La mort d’un personnel en service à la Direction de l’exploitation avait fait courir des rumeurs d’une infection au Coronavirus. Le directeur général, malgré ses doutes avait commandé une enquête  pour faire la lumière sur cette affaire. Le résultat attesté que dame Gwet épouse Yogo Esther a été  malheureusement emportée par la pandémie après un voyage à l’étranger.

Le site d’information  Investir au Cameroun rapporte les assurances de  l’autorité portuaire sur les  mesures barrières instaurées. L’on apprend qu’en dehors de celles prises par le gouvernement, la direction générale du port de Douala-Bonabéri (PAD) a engagé le traitement de l’espace portuaire depuis le 25 mars. Le PAD indique que les moyens utilisés sont : la thermo nébulisation (bactéricide, fongicide et sporicide). Cette opération se déroulera tous les 14 jours pendant une durée de 6 mois.

« Les opérateurs économiques, les acteurs du combinat portuaire de Douala-Bonabéri (…) ont convenu avec le PAD et les autorités de la région du Littoral que l’activité va se poursuivre au port de Douala-Bonabéri, en même temps que la mise en œuvre des mesures prescrites par le gouvernement de la République pour lutter efficacement contre le Covid-19 », explique l’autorité portuaire, chez notre confrère.

Cameroun-Coronavirus : un septième mort enregistré

Le malade interné à Buea a finalement succombé à la maladie. Une trentaine de nouveaux cas détectés.

Ce matin du 02 avril 2020, le ministre de la Santé publique du Cameroun fait un nouveau bilan de la propagation du coronavirus au Cameroun.

Et les chiffres révèlent : 36 cas positifs détectés à Yaoundé, 1 à Bafoussam et un autre. Le ministre annonce également qu’un cas positif détecté à Buea, dans la région du Sud-ouest du Cameroun, est décédé. Ce décès porté à sept, le nombre de personnes décédées pour cause du virus.

Le nouveau décompte s’établit à 233 malades du coronavirus.

Cameroun – Covid-19: 233 cas positifs, le gouvernement conseille le port des masques

Dans la nuit du 1er avril, 10 nouveaux cas positifs ont été détectés  sur les 81 testés. Face au rythme de propagation de la maladie, le ministre de la Santé reconnait enfin l’utilité d’arborer un masque de protection.

Il ne se passe plus une nuit sans que nos hôpitaux ne produisent des chiffres. Ce 1er avril, il s’agit pas d’un poisson d’avril, 10 nouveaux cas supplémentaires ont été détectés. A savoir trois à Yaoundé et sept à Douala (voir le Tweet du ministre).

Après plusieurs semaines de déni, le ministre de la Santé publique reconnait finalement que le masque de protection a sa place dans la lutte. Le 31 mars au soir, le ministre a indiqué sur son compte Twitter qu’il est nécessaire de les arborer pour se rendre dans les milieux publics (voir son Tweet ci-dessous)

En ce moment, le pays enregistre 233 cas d’infections, parmi lesquels 217 actifs, c’est à dire en cours de traitement. Les autorités sanitaires conseillent plus de vigilance et d’observation des mesures barrières, comme se laver régulièrement les mains à l’eau coulante.

Cameroun – Covid-19 : Voici les propositions du GICAM !

Après les mesures gouvernementales en vue de lutter contre le Coronavirus, le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) suggère des mesures à prendre dans l’urgence pour sauver l’économie et le social. Le document publié ce 31 mars est une première contribution des opérateurs économiques. Ci-dessous les propositions du patronat.

Au plan fiscal et social

-_La suspension des contrôles fiscaux ainsi que le gel des redressements fiscaux en cours;
-_Le report, sans pénalités, des délais des Déclarations Statistiques et Fiscales pour autant que les soldes
ont déjà été payés le 15 mars au plus tard;
-_L’assouplissement des conditions de délivrance des Attestations de Non-Redevance (ANR);
-_Le report du paiement des acomptes de l’Impôt sur les Sociétés (IS);
-_Le report du paiement de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) sur les salaires;
-_Le report du paiement des contributions au Crédit Foncier et au Fonds National pour l’Emploi;
-_Le report du paiement des cotisations CNPS pour les entreprises dans l’impossibilité de verser des
salaires à leur personnel avec cependant le maintien des couvertures CNPS pour les salariés
concernés.

Au plan douanier

-_L’assouplissement des mesures des contrôles (quarantaine de 14 jours) des navires pour les secteurs
stratégiques et les produits sensibles (intrants agricoles, produits alimentaires finis et semi-finis, produits
pharmaceutiques);
-_La suppression, durant la période de crise, des surestaries et des frais de stationnement liés aux
opérations de dédouanement;
-_L’allègement et l’adaptation des procédures liées au dédouanement et au paiement des fournisseurs,
notamment pour tenir compte des contraintes liées au confinement en cours dans les pays
d’embarcation, de nombreux fournisseurs étrangers étant désormais dans l’incapacité d’accomplir
certaines formalités;
-_La suspension des contrôles douaniers après enlèvement.

Au plan monétaire et financier

-_L’activation des leviers monétaires pour approvisionner le système bancaire en liquidités (facilitation
de l’accès des banques au marché monétaire par la baisse de ses taux d’intérêts, augmentation des
plafonds de refinancement;
-_L’accompagnement des banques et établissements financiers dans l’octroi des crédits de trésoreries
aux entreprises;
-_Le gel, par voie règlementaire, des échéanciers de remboursement de crédits et de leasing des
entreprises et des particuliers auprès des établissements de crédits, ainsi que la suppression des
pénalités et des coûts additionnels y afférents.
Au plan des réunions des organes statutaires des entreprises
-_Autoriser la tenue des Assemblées Générales (AG) au-delà du mois de juin.

Au plan budgétaire

-_L’accélération des remboursements des crédits de TVA et de la dette intérieure;
-_La suspension des pénalités pour d’éventuels retards dans l’exécution des marchés publics;
-_L’institution d’un Fonds de soutien aux PME et à l’artisanat.

Cameroun : déjà 5 personnels de santé infectés au coronavirus

Infirmiers autres médecins subissent de plus en plus la contamination au Covid-19.

Selon le Rapport de situation Covid 19 n°12, Cameroun cinq personnes de santé ont déjà été infectés au coronavirus au Cameroun.

Le document est cité par le Pr Anne Njom Nlend, directrice du Centre hospitalier de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) de Yaoundé. Sans plus de détail.

De ce que l’on sait, au moins un personnel soignant du Centre médical d’arrondissement de Lafe-Baleng (région de l’Ouest Cameroun) a été infecté. Il a été en contact avec un malade du coronavirus. Ce qui a poussé les autorités de la région de l’Ouest de mettre en quarantaine ce centre médical et tout son personnel.

A Yaoundé, deux infirmières avaient été contaminées après contact avec les premiers cas de coronavirus détectés au Cameroun. L’une d’elle, en service à la Clinique de la Cathédrale à Yaoundé, serait complètement remise d’après la direction de cette clinique.

Au Cameroun, ce sont quatre médecins qui sont mobilisés à l’hôpital Central de Yaoundé; trois à l’hôpital Jamot et deux à l’hôpital Général. En moyenne, c’est trois infirmières pour un médecin.

Ce 31 mars, le bilan officiel fait état de 193 cas de coronavirus enregistrés au Cameroun.

Cameroun – Covid-19 : le gouvernement condamne la tendance à l’automédication

Pour le ministre de la Santé publique, vouloir se soigner tout seul à base de produits manufacturés ou de la pharmacopée traditionnelle est une pratique dangereuse.

Au moment où des messages circulent abondamment sur les réseaux sociaux proposant des potions de toutes nature pour guérir le Coronavirus, le ministre de la Santé publique prévient.

‹‹ Les réseaux sociaux mettent en relief ces derniers jours les débats autour du protocole de soin. A ce sujet, il me plait de vous faire connaitre que notre protocole thérapeutique présente des signes de satisfaction évidents comme le témoigne le nombre de cas guéris. Nous avons bon espoir pour les autres patients à qui les soins sont administrés gratuitement ››, a déclaré le Docteur Manaouda Malachie, lors de son point de presse quotidien du 30 mars.

Le ministre ajoute :  ‹‹ Je voudrais à ce titre, clairement rappeler que l’automédication à base de produits manufacturés ou de la pharmacopée traditionnelle est une pratique dangereuse qu’il convient d’éviter. ››

L’État du Cameroun dit avoir guéri une dizaine de patients du Covid-19, et que six personnes malades sont décédées.  ‹‹ L’on déplore  des recours tardifs aux soins chez la majorité et une tendance à la dissimulation des informations indispensables à la prise en charge effective. En effet, 05 d’entre eux n’ont pas pu être dument suivis dans nos centres dédiés pour cette raison››, regrette-t-il.

C’est l’une des raisons pour lesquelles il annonce du 2 au 6 avril  une vaste campagne de testing porte-à-porte dans le but de circonscrire le plus rapidement possible la propagation de l’épidémie sur notre territoire notamment dans la ville où la probabilité  de contamination communautaire est assez forte.

Cameroun : déjà 193 cas de Covid-19, la diaspora sur le banc des accusés

Les tests effectués cette nuit du 31 mars sur 94 voyageurs en confinement dans les hôtels ont révélés 51 cas positifs. En quelques heures, le nombre de personnes infectées passe de 142 à 193. Un record.

La Une du quotidien Le Jour de ce matin peut paraître sentencieuse, mais repose sur les faits : ‹‹ Le Cameroun contaminé par sa diaspora ››, peut-on lite. Le Tweet du ministre camerounais de la Santé publique, ce 31 mars conforte cette titraille.

Le Dr Manaouda Malachie informe que les tests effectués cette nuit sur 94 voyageurs en confinement dans les hôtels de Yaoundé ont révélés 51 cas positifs, 24 négatifs, et 19 douteux, donc à recommencer. En moins de 24 heures, le pays fait un saut de 142 à 194 malades. Jamais entendu auparavant.

Dans ses précédentes interventions,  le ministre relevait que le Cameroun n’est pas encore dans une phase de contamination communautaire. Et donc que pour l’instant,  il s’agit  pour la plupart des cas d’infections venus de l’étranger.

Le ministre appelle tous les voyageurs qui n’ont pas été dépistés à leur arrivée au Cameroun ces dernières semaines, de se présenter dans les centre dédiés au soins ou de se signaler  au 1510.

‹‹  Il n’échappe à personne que nous sommes en face d’une menace qui gagne chaque jour du terrain, du fait notamment de l’irresponsabilité de certains de nos concitoyens qui, à travers des passe-droits, violent le dispositif de la quarantaine, ou encore dissimulent dans la communauté des personnes soit à risque, soit clairement malades. En agissant de la sorte, ils mettent en danger la vie de nombreux innocents camerounais ››, dénonce le Minsanté.

Cameroun – Covid-19 : Paul Biya autorise un fonds de solidarité et le confinement des malades

Les entreprises et organisations citoyennes sont appelées à contribuer à la stratégie  de riposte contre la pandémie. Le chef de l’État autorise la mise en quarantaine des cas positifs de Covid-19 dans les logements sociaux d’Olembé à Yaoundé.

L’annonce a été faite ce 30 mars 2020 par le ministre camerounais de la Santé publique. Le président de la République décide de la création d’un fonds de solidarité pour la riposte contre le Covid-19. Un fonds qui devra être fourni par des apports privés et publics. L’initiative a indiqué, le Docteur Manaouda Malachie, entrera en vigueur dans les prochains jours.

Autre annonce, une mesure de mise en quarantaine des personnes dépistées positives au Coronavirus. ,‹‹ Le Gouvernement, a entrepris des actions fortes en vue de doter nos principales villes des centres de grandes capacité pour accueillir les patients du Covid-19. Ainsi, les logements d’Olembé sont d’ores et déjà prêts et pourront recevoir dès la fin de la semaine, deux cents patients. D’autres sites sont aménagés et seront disponibles dès cette semaine ››, a annoncé le ministre de la Santé publique.

Il explique que ces mesures  permettront d’assurer une meilleure surveillance épidémiologique et biologique. ‹‹ Elles nous permettent de tracer et traquer tous les cas suspects, et donc d’avoir une prise en charge optimale des cas ››, explique le membre du gouvernement.

Au 30 mars 2020 à 18 heures, le Cameroun enregistre  142 cas confirmés de Covid-19 dont 97 à Yaoundé dans la région du Centre, 40 à Douala dans la région du Littoral et 04 à Bafoussam dans la région de l’Ouest, et 01 à Limbe dans la région du Sud-Ouest. Une dizaine de patients est guéri, tandis le nombre de décès est  de 06.

Un jeune camerounais meurt du coronavirus en Italie

Il était âgé de 30 ans et est décédé dans la nuit du 22 au 23 mars dans un hôpital de Toscane.

Christin Kamdem Tadjuidjie est présenté par des médias italiens comme la plus jeune victime du coronavirus de la Toscane.

Etudiant en sciences agricoles à San Guilano près de Pise et âgé de 30 ans, Christin Kamdem Tadjuidjie a été admis le 14 mars aux urgences de l’hôpital Cisanello de Pise dans un état préoccupant.

« Il souffrait d’une pneumonie interstitielle aiguë et il a été immédiatement branché à un respirateur », explique ses compatriotes de l’association des étudiants sur Facebook.

« Dans les jours qui ont suivi, la situation semblait s’être tellement améliorée que les médecins, selon des amis, avaient considéré que Christin n’avait plus besoin de respiration assistée. Au lieu de cela, le garçon ne s’en est pas sorti, car dans la nuit du dimanche au lundi, son état s’est soudainement aggravé et il est mort. Une crise qui semble avoir pris même le personnel médical par surprise, selon des amis », rapporte le journal La Nazione.

L’étudiant camerounais meurt finalement dans la nuit du 22 au 23 mars.

L’Italie est le pays du monde le plus touché par le coronavirus avec plus de 7000 morts en moins d’un mois.

Covid-19 : autour du Cameroun les pays sauvent leurs économies

En plus des mesures de lutte contre le Coronavirus, plusieurs Etats africains volent au secours des entreprises et des populations vulnérables.

La survenue des premiers cas d’infections a suscité une levée de boucliers au Cameroun comme partout ailleurs en Afrique. Ce fut l’acte 1 de la riposte : fermeture des écoles et des frontières,  couvre-feu, interdiction  des regroupements populaires etc.

Ces derniers jours, les pays sont passés à l’acte 2. A travers des mesures pour éviter le péril social et la chute  des économies frappées de plein fouet par la pandémie.  Hier 29 mars, le Nigéria voisin (97 cas de Covid-19) a décrété  le confinement total des populations de la capitale Abuja et de la mégalopole de Lagos pour enrayer la propagation du coronavirus. « Les commerces alimentaires, les stations d’essence, les compagnies de distribution d’électricité, et les compagnies de sécurité seront exemptés. Leur accès sera très restreint et surveillé. Nous savons que ces mesures vont causer beaucoup de difficultés (…) mais c’est une question de vie ou de mort », a expliqué le président Muhammadu Buhari

Le Rwanda qui enregistre une cinquantaine de malades a aussi décidé du confinement total de sa population. Le  gouvernement distribue des denrées de base aux familles les plus vulnérables et localement, l’entraide s’organise dans certains quartiers, où les habitants aisés peuvent faire des dons à leurs voisins dans le besoin. La  RDC vient pour sa part de se doter d’un Plan stratégique national qui s’étend sur 12 mois, financé à près de 80 milliards de FCFA. Le couvre-feu décrété à Kinshasa a été reporté pour être mieux organisé.

Macky Sall

 De l’autre côté de la rive, au Congo Brazzaville, le chef de l’Etat dans son adresse à ses compatriotes le 28 mars dernier a annoncé  pour avril prochain  la stratégie nationale de résilience. Denis Sassou Nguesso  dit vouloir compenser des pertes de revenus des actifs et instaurer un mécanisme d’aide aux personnes vulnérables. 100 milliards de francs CFA  seront à cet effet  déployés pour soutenir  l’économie et le social. Rien n’est encore décidé dans ce sens au Gabon. En dehors des mesures de limitation des rassemblements, fermeture de frontières et des écoles notamment, l’Etat gabonais a d’instaurer  un couvre-feu général de 19 heures et 30 minutes jusqu’à 6 heures du matin.

En Afrique de l’Ouest, le Sénégal qui compte environ 120 infectés, a créé un fonds national d’un montant initial de 1000 milliards FCFA, dénommé Force Covid19. Le fonds Force Covid19 servira principalement à soutenir les entreprises, les ménages mais aussi la Diaspora. De fortes contributions financières des acteurs du secteur privé (près de 3 milliards de FCFA) se multiplient pour sauver l’économie nationale.

En Côte d’ivoire (près de 150 cas), l’on a adopté un plan de riposte d’un montant de 95,88 milliards de FCFA, articulé autour de 4 priorités essentielles. Il s’agit notamment de limiter la progression de cette maladie à l’échelle nationale, de prendre en charge correctement les cas confirmés en assurant la sécurité de la chaîne des intervenants, de renforcer le système sanitaire, et avoir une capacité d’actions rapides en cas de flambée.

Eau et électricité gratuites

Madagascar  où 37 cas étaient déclarés au soir du 28 mars dernier, a décidé que le secteur privé bénéficiera d’un report de la déclaration et du paiement d’impôts synthétiques durant les deux semaines de confinement. LEtat malgache a suspendu les contrôles fiscaux et des avis aux tiers détenteurs. Le Président de la République Andry Rajoelina a affirmé avoir mené une négociation avec l’Association des responsables de banques afin que les échéances bancaires et les crédits immobiliers pour les entreprises et les particuliers soient repoussées.  Les citoyens quant eux   bénéficieront d’un report d’un mois du délai de paiement des factures d’eau et d’électricité. Pareil pour le règlement des cotisations de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNAPS) et de l’Organisation Sanitaire Tananarivienne Inter-Entreprises (OSTIE).

Depuis le 23 mars en Afrique du Sud, pays le plus touché par l‘épidémie de coronavirus en Afrique subsaharienne  avec plus de 400 cas confirmés,  le président sud-africain Cyril Ramaphosa a imposé un confinement strict de trois semaines dans son pays, « Sans action décisive, le nombre de personnes infectées va passer rapidement de quelques centaines à des dizaines de milliers et, d’ici quelques semaines, à des centaines de milliers. C’est une décision indispensable pour sauver des millions de Sud-Africains de l’infection », a-t-il expliqué.

Cameroun-Coronavirus : tout le personnel d’un Centre médical mis en quarantaine

Ils ont été en contact avec une personne infectée. Un personnel de l’hôpital d’ores et déjà contaminé.

C’est la correspondance du délégué régional de la Santé publique de l’Ouest, au préfet du département de la Mifi, qui informe de la situation au Centre médical d’arrondissement (Cma) de Lafe-Baleng, région de l’Ouest du Cameroun.

D’après le Délégué régional de ce Centre, « un cas positif au Covid-19 a été confirmé au Cma de Lafe-Baleng ». Problème, ce cas « est un personnel de santé en service dans ledit centre ».

Ce personnel a été infecté par le 3ème cas positif de Covid-19 au Cameroun pendant le séjour de ce dernier, du 18 au 23 mars dans ce Cma, explique le Délégué de la santé publique. Pour ces raisons, le haut responsable de la Santé pense que « tout le personnel de cette structure y compris le 4ème cas positif a été exposé ».

Pour cela, le délégué régional préconise au préfet la « mise en quarantaine de tout le personnel » du Cma de Lafe-Baleng.

Il demande également le prélèvement systématique de tout le personnel de cette structure, la désinfection du Centre, et invite tous les patients ayant consulté dans ce centre à se faire connaître.

La ville de Bafoussam, capitale régionale de l’Ouest, où le troisième patient a été transféré, est l’un des foyers de propagation du coronavirus au Cameroun. Deux cas y ont été détectés ce dimanche 29 mars.

Coronavirus : le Cameroun enregistre déjà 6 morts

Le bilan est établit ce 29 mars. Le nombre de cas grimpe à 139.

Le ministère de la Santé publique vient de fair un nouveau point sur la propagation du coronavirus au Cameroun.

Le nouveau bilan fait état de 66 cas testés dont 26 positifs se sont révélés positifs. La répartition est ainsi qu’il suit : 24 nouveaux cas à Yaoundé et 2 à Bafoussam. Les cas de Yaoundé sont ceux du vol AF du 17 mars derniers.

Le ministre annonce également trois patients soignés à l’Hôpital Central et l’Hôpital Jamot de Yaoundé.

Par ailleurs, le porte-parole du ministère de la Santé publique annonce que 6 personnes sont déjà décédées de la maladie au Cameroun.

Cameroun – Covid-19 : Maurice Kamto met le sérail en ébullition

Des contre-déclarations aussi virulentes que celle du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun sont enregistrées. Des pontes du régime se lâchent sur Maurice Kamto.  

Dans sa déclaration du 27 mars dernier, Maurice Kamto s’interroge sur l’absence de prise de parole du  chef de l’Etat face à la montée du Coronavirus dans le pays. Le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, se demande où est passé Paul Biya,  lui donnant sept jours pour s’exprimer.

Invitation sous fond d’injonction. La perception du parti au pouvoir, le RDPC,  là-dessus est sans équivoque. Il n’en fallait pas plus pour sortir l’actuel ministre du Travail et de la sécurité sociale, de son « confinement ».

Grégoire Owona répond à Maurice Kamto sur sa page Facebook. « (…) C’est honteux de vouloir utiliser le coronavirus comme munition politique, comme sujet de polémique, comme arme d’attaque personnelle et lâche contre le Chef de l’Etat. » Le membre du bureau politique du RDPC  poursuit :  « Et puis M. Kamto, qui êtes-vous pour donner un ultimatum de 7 jours à un Chef d’Etat? (…) M. Kamto ça suffit, ce n’est pas du MRC qu’il s’agit, mais de la vie de millions de camerounais et de milliards de femmes et d’hommes sur notre planète menacée. Vous gagneriez à observer les consignes du Président Paul Biya communiquées par le Premier Ministre Joseph Dion Ngute, ainsi que les conseils de l’OMS.»

Le professeur Jacques Fame Ndongo, Secrétaire à la communication du RDPC  n’est pas aussi resté insensible. Dans une réponse fleuve, le ministre de l’Enseignement supérieur décrypte sous le fond et la forme la déclaration du professeur Kamto. Lui dénichant une volonté  de pousser le peuple à l’insurrection. « Son stratagème insurrectionnel est voué à l’échec. C’est un coup d’épée dans l’eau. Dans la cosmogonie négro-africaine, cela s’appelle « la danse ou le zézaiement de la libellule » : gesticulation inopérante et impact zéro », écrit Jacques Fame Ndongo.

Certains thuriféraires du pouvoir de Yaoundé ont choisi, sans en assumer, de balancer sur les réseaux sociaux  un extrait du livre « Les septennats du président », récemment  publié par Oswald Baboke, directeur adjoint du Cabinet Civil de la présidence de la République. L’extrait proposé est intitulé : Paul Biya : un logiciel qu’on ne programme pas !

Dans cet extrait, l’auteur, parlant de Paul Biya affirme: «  Qu’on le sache, ses lenteurs apparentes ne sont pas signes d’indécision, mais de réflexion, de pondération, et de maturation. La réflexion mûrie précède l’action. Sa retenue constitue un atout de sagesse. » Dans le même texte, Oswald Baboke, homme politique de la région de l’Est écrit par ailleurs  que : « Il (Paul Biya) est droit, adroit, debout, vif et sportif. Coutumier des fonctions à très hautes températures, Paul Biya conserve une mémoire alerte. Le Président connaît ses dossiers, et reconnaît ses priorités. »

Les propos des collaborateurs du président de la République convaincront-ils Maurice Kamto de se mettre à l’écart et d’observer le gouvernement agir ?  La réponse,  au terme des sept jours qu’il a donnés au  chef de l’Etat pour faire une apparition publique avec des mesures fortes contre le Coronavirus.

Cameroun-Coronavirus : des cas positifs se cachent dans les familles [Ministre]

Manaouda Malachie dénonce ces personnes qui rendent difficile la lutte contre la propagation du virus.

Inlassablement, le ministre de la Santé publique du Cameroun rappelle les règles élémentaires de protections contre la contamination au coronavirus : « Lavons nous régulièrement les mains avec de l’eau et du savon. Mettons-nous à 1,5 m de l’autre, sinon restons chez nous ».

Chacune de se sortie, sur Twitter son médis social de prédilection, le ministre rappelle. Ce 29 mars, le ministre de la Santé publique fait le point de la situation : 113 et 3 décès déjà.

Il en profite pour fustiger des comportements. « Je voudrais préciser que la majorité des cas positifs sont des personnes venant des pays à risque et qui se cachent dans les familles. C’est irresponsable. C’est pourquoi, dénonçons systématiquement ces voyageurs pour qu’ils viennent se faire dépister. Protégeons notre vie », a-t-il déploré.

Cameroun – Covid-19 : des magasins scellés pour hausse illicite des prix

Entre le 23 et le 26 mars dernier dans les villes de Douala et Yaoundé,   le ministère du Commerce a procédé à la fermeture des boutiques,  et des  entrepôts. Motif, la hausse illicite des coûts et de quantités de certains produits de grande consommation tels le riz et le sucre.

Sorepco, Somafils, Sotracodim et de nombreuses autres surfaces commerciales, sont sous scellés depuis quelques jours. Elles sont sanctionnées pour trafic illicite des prix et diminution des stocks  de certaines marchandises de première nécessité.

Considérés comme des distributeurs grossistes des produits de grande consommation, beaucoup facturaient les sacs de riz 5% brisures 25 kilogrammes et 50 kilogrammes largement au delà des prix concertés.

Le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a aussi décidé de mettre sous surveillance un entrepôt au quartier Kondengui à Yaoundé pour pratiques commerciales illicites. Ce magasin qui appartiendrait à une grande surface de la place s’apprêtait à réceptionner un stock de farine de blé destiné à un opérateur autre que la grande surface en question.

En ce qui concerne principalement Sorepco, les agents du ministère (Mincommerce) ont remarqué que le stock de riz n’était pas disponible dans les entrepôts de la société, alors qu’elle est la première société importatrice pour le premier trimestre 2020, avec 26 555 tonnes de riz importées.

  ‹‹ Il est donc clair que la société SOREPCO dissimulerait les stocks de riz, car le même constat a été fait dans ses entrepôts de Douala. Ce qui justifie la mise sous scellés desdits entrepôts, sous réserve des résultats des enquêtes qui ouvertes et les sanctions pénales prévues par la loi ››, avertissent les agents du Mincommerce.

Luc Magloire Mbarga Atangana appelle de ce fait les consommateurs à faire davantage usage du numéro d’utilité publique qu’est le 1502 afin de dénoncer toute pratique commerciale illicite dont ils seraient victimes.

Coronavirus : le Cameroun franchit la barre des 100 contaminés

Le pays enregistre aussi 3 décès. La contamination se propage dans d’autres villes du Cameroun.

Le décompte quotidien des malades du coronavirus se poursuit au Cameroun. Ce 29 mars, le pays enregistre 14 nouveaux cas positifs sur 76 personnes testées d’après des informations du ministère de la Santé publique.

Ce nouveaux cas porte le bilan à 113 personnes contaminées, avec une évolution d’au moins 5 cas détectés tous les jours. L’on note également un troisième décès : un homme âgé de 80 ans, dans la ville de Douala.

Après Yaoundé, Douala et Bafoussam, Limbe (région du Sud-ouest) enregistre son premier cas et entre dans la liste des villes touchées par le virus.