Cmc: Le conseil d’administration vomit définitivement Sam Mbede

A l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire tenu ce 04 juin à Yaoundé, les artistes entendent enterrer la Cmc pour faire bloc derrière la Socam

La détermination de solder définitivement le casse-tête Cmc-Socam était unanime chez les artistes membres de la Cmc réunis à l’hôtel Azur de Yaoundé ce 04 juin 2012. Ce Conseil d’administration extraordinaire avait un seul point à l’ordre du jour: enterrer la Cameroon Music Corporation et désormais faire bloc derrière la Socam. Alors que la bataille entre les deux corporations perdure depuis 2008. Selon les artistes réunis, un seul motif explique ce revirement. « La Cmc n’existe que de nom. Légalement elle n’existe pas, puisque qu’on ne peut pas avoir deux structures pour gérer les artistes dans un même pays. On ne saurait l’admettre. Cela fait quatre ans que Sam Mbede continue de percevoir de l’argent auprès de certaines sociétés aux noms des artistes. Nous avons les preuves, il vient encore de toucher 10 millions de Fcfa auprès de Mtn et 15 autres millions auprès de Tradex. Ce désordre doit finir et il doit répondre de ses actes avec ses complices», crie avec véhémence l’artiste Ambroise Messi, l’un des administrateurs de la (défunte) Cmc.

Selon les quinze résolutions validées par 11 administrateurs sur les 18 (ce qui a permis d’atteindre le quorum), le désamour est désormais consommé entre les signataires et le directeur général Sam Mbede. Dans le document final signé des vice-présidents Ange Ebogo Emerent et Mbanga J., on pouvait y lire entre autres : la convocation de l’assemblée générale le 25 juin 2012 au palais des congrès, le retrait de l’agrément, la désolidarisation du Conseil d’administration des actions judiciaires engagées en son nom, la résolution constatant la fuite du directeur général, la banqueroute et la cessation des activités, la résolution informant le ministre de la justice de la situation de la Cmc, la résolution instituant une action judiciaire relative à l’acquisition par la Cmc d’un immeuble non bâti, propriété d’un membre du conseil d’administration dans la ville de Garoua, la résolution portant sur l’ouverture d’une poursuite judiciaire à l’encontre du Pca et du directeur général, etc.

Personne n’a semblé vouloir manquer ce conseil que les artistes présents ont qualifié eux-mêmes de « dernière chance ». A l’hôtel Azur ce 04 juin, Victorien Essono, Moussa Haissam, Messi Ambroise, le ratasfariste Silver, Déesse Binta, Achille Banga étaient tous présents, tout comme un huissier et un notaire convoqués pour l’occasion. « On a mis fin à la guéguerre entre les deux sociétés de droits d’auteurs », a affirmé avec soulagement Achille Banga qui compte sur l’Ag du 25 juin pour définitivement « déboulonner Sam Mbede et compagnie ». Si pour l’heure les artistes croient en l’éviction de l’équipe de Sam Mbede et « sa Cmc », l’aspect judiciaire lui, risquerait d’être long. Selon le communiqué de presse publié à la fin des travaux, « la situation générale désastreuse au plan financier » présentée au Conseil d’administration d’avril 2008 s’élèverait à plus de 600 millions Fcfa. La clôture de cette bataille n’est donc pas certainement pour demain, annoncent déjà les observateurs.

Messi Ambroise, l’un des administrateurs de la (défunte) Cmc, à la fin des travaux
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Memve’ele: La société chinoise Sinohydro a signé le contrat de construction

La construction du barrage hydroélectrique de Memve’ele, à livrer en 2016, est évaluée à environ 365 milliards de Francs CFA

Le contrat de construction du barrage hydroélectrique de Memve’ele a été signé le mercredi 11 avril dernier à Yaoundé par Basile Atangana Kouna, ministre de l’Eau et de l’Energie, représentant le Cameroun, et Lan Ronghe, le patron de la société chinoise Sinohydro Corporation Ltd, choisie pour la réalisation de ces travaux. Ce contrat donne ainsi le feu vert à la société chinoise retenue pour réaliser en 54 mois, cet ouvrage porteur d’espoir pour le pays. Désormais, Sinohydro Corporation Limited peut se déployer sur le site sans aucun souci. Une étape importante dans la réalisation de ce grand chantier. Et à peine les documents paraphés, Lan Ronghe a présenté le visage de l’entreprise, donnant des garanties quant à la qualité des travaux. « Nous nous engageons à utiliser pleinement les ressources locales », a déclaré l’entrepreneur chinois. Il s’agit notamment de travailler avec la main d’ uvre et la matière première disponible sur place. « Nous nous attèlerons à respecter les délais prescrits dans le contrat », a souligné le patron de Sinohydro.

Le ministre Basile Atangana Kouna quant à lui, s’est félicité de ce que la signature de ce contrat marque le démarrage effectif des travaux du barrage hydroélectrique de Memve’ele. Un ouvrage qui, à terme, produira 200 Mégawatts d’électricité pour soulager les populations du déficit d’énergie électrique. Mais, il est d’autant plus satisfait que sur le terrain, on n’a pas attendu cette étape pour entamer les préalables. Les voies d’accès au site du chantier sont réalisées à 60%. D’ailleurs, Basile Atangana Kouna peut en parler sereinement, puisqu’il s’est rendu sur le site pour se faire sa propre idée de cette évolution. Les deux signataires voient également en ce contrat le symbole de l’amitié sino-camerounaise, toujours grandissante. Le projet du barrage hydroélectrique de Memve’ele, à livrer en 2016, est évalué en environ 365 milliards de Francs CFA. La Chine finance la construction du barrage et de l’usine. Les ouvrages d’évacuation d’énergie, le poste de transformation et d’interconnexion de la région du Sud, ainsi que la cité du maître d’ouvrage sont supportés par la Banque africaine de développement. La route d’accès étant financée par le Cameroun.

Le ministre Basile Atangana Kouna et les responsables de Sinohydro Corporation Ltd
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