Tchad: vers la création d’une nouvelle cour anti-corruption

Le chef de l’Etat, Idriss Deby, a annoncé, dans son discours de nouvel an à la nation, la création d’une Cour de justice spécialement dédiée aux crimes économiques au premier trimestre de l’an 2017

Dans son message à la nation, le chef de l’Etat a reconnu qu’en plus de la conjoncture internationale défavorable, d’autres facteurs ont compromis le développement du Tchad.

«Nous devons reconnaître aujourd’hui que la corruption et le détournement ont gravement consommé les ressources nécessaires au développement du pays, a déclaré Idriss Déby. C’est pourquoi la lutte contre les prédateurs sera plus que jamais renforcée et une cour spécialement dédiée aux crimes économiques et à la corruption sera mise en place dès le premier trimestre de l’année 2017».

«Nous allons nous serrer la ceinture, a poursuivi Idriss Déby. Quand nous avons eu l’argent du pétrole, nous avons accordé des augmentations. À présent qu’il n’y a pas d’argent, nous devons accepter les efforts et les sacrifices pour ne pas aggraver les déficits et rétablir les équilibres dans notre économie. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, que nous pouvons espérer redémarrer la machine».

Réactions mitigées
Dans l’opinion tchadienne, l’annonce est plutôt accueillie favorablement. Cependant, beaucoup s’interrogent sur l’efficacité d’une telle cour. Il existe déjà l’Inspection générale d’Etat et la Cour des comptes. Si la corruption et les détournements persistent, il s’agit plutôt d’une question d’homme que d’institution, estime un analyste.

Un autre ajoute : «C’est plutôt à la justice sociale qu’il faut s’atteler, que tous les citoyens soient égaux devant la loi. Sans quoi, on ne sacrifiera que du menu fretin, les gros « détourneurs » ont toujours échappé à la justice depuis que les opérations « mains propres » ont été mises en place dans ce pays».

Pour un troisième analyste, il faudra surtout que les membres de cette cour soient des fonctionnaires expérimentés pour que l’on ne retombe pas dans les erreurs de procédure qui arrangent toujours ceux qui ont volé.

«L’année 2016 qui s’achève a été particulièrement éprouvante pour notre pays, a déclaré le président tchadien à l’occasion de ses voeux. Il n’y a pas d’argent. Ce n’est pas seulement au Tchad que l’argent est rare. L’argent est rare partout».

Cette annonce comme quoi les Tchadiens devront «se serrer la ceinture» augure mal pour les fonctionnaires en grève depuis plus de trois mois. «Pourquoi les caisses sont vides ? Il faut bien qu’il (Idriss Déby) se pose la question, réplique Younous Mahadjir, vice-président de l’Union des syndicats du Tchad, en soulignant que si les caisses sont vides c’est que l’argent a été «dilapidé».


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Enlève-nous aujourd’hui les démons de la corruption et du tribalisme

Par Gaétan Guetchuechi

Dans la mouvance des fêtes de fin d’année, nous constatons avec regret que les comportements s’engagent avec une frénésie vers les sentiers très glissants de la délinquescence, des écarts de conduite qui prennent racine dans la concupiscence.

Les pasteurs et les prêtres prêchent à tue-tête les plus divines et belles paroles des saintes écritures, et leurs fidèles embrassent les plus belles et démoniques pommes défendues, commettant les plus odieux péchés. Les autorités administratives font des pieds et des mains pour maintenir la sécurité sur les routes, et certains délinquants et véreux usagers des axes routiers étalent des corps et des têtes, par des accidents, sur le macadam.

Les autorités traditionnelles et dignitaires religieux commandent de donner l’aumône aux pauvres, de faire la salaka au village alors que les fins d’années sont les sanctuaires obscurs et belliqueux où règnent le narcissisme, l’égocentrisme argentocratique et l’orgueil jusqu’auboutisme. Les jeunes gens devraient se concentrer, observer un temps d’arrêt pour comprendre ce qui se passe dans leurs vies et pourtant, que de grossesses, que de preuves de vacuité opaque et aveugle observe-t-on chez ceux-ci.

Devant la spirale incandescente de mauvais vents qui traversent notre globe camerounais, vue les incomplétudes destinées qui se dessinent dans l’horizon de nos vies, halte! Un moment et une seconde, malgré la banalité que prend cette chanson pour les uns, conçue par les autres comme un rituel, plions les jambes, regardons vers le ciel, laissons nos c urs, nos âmes, nos vies, nos esprits emportés par les spiritueux et très rares et furtifs moments de raison qui se pavanent dans les airs de la fin d’année.

Voici les syllabes qui sortent de la bouche de celui qui souhaiterait se voir épargner les averses odieuses et colériques du temps :
«Notre père qui dans les cieux des fêtes de fin d’année,
Que ta colère sur nos manquements soit effacée.

Que les bonnes attitudes et habitudes descendent sur moi et sur mes frères.

Que les personnes augmentent aussi réfléchies que raisonnables comme dans le nombre de motos taxis qui pullulent dans nos rues et ruelles.
Enlève-nous aujourd’hui les démons de la corruption et du tribalisme.
Pardonne-nous nos morts et nos erreurs d’Eseka comme nous pardonnons à vos papa-noël et autres Saint-Sylvestre qui nous trompent et nous mentent à longueur de journée.

Ne nous soumets pas notre jeunesse à un coma éthylique mais délivre-nous des camions de bière et de quelque alcool ou parole qui endormissent des pasteurs des églises réveillées.

Car c’est toi qui dois chasser les détourneurs de deniers publics, les soulards et les japman.

Pour l’émergence et la Can 2019 ! Amen»


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Ni Dieu ni les prières ne peuvent sauver le Cameroun

Par Leon Tuam

Déjà dans la religion de mes ancêtres, même un handicapé ne demande pas secours à Dieu étant assis. Il sait qu’il est arrivé au monde avec une tête et des membres pour agir ; alors, ce n’est qu’en s’acquittant de ses tâches ou en soulevant hardiment son fardeau qu’on murmure : « Dieu, soit avec moi ; suis-moi ». On sait qu’on est le centre de sa vie et s’y place.

Ce court propos dit et décrit ce qui se passe dans certaines sociétés africaines traditionnelles normales, quasi inaltérées, et qui ont refusé de se laisser défigurer et dévorer par les délires, les somnifères et mensonges spirituels et religieux venus d’ailleurs. Ce renvoi au second plan de Dieu se passe ainsi dans des milieux ruraux africains ou ses gardiens sont debout et la vie est normale.

Prenant le Cameroun comme un tout, avec ses petites et grandes villes, ses zones rurales frelatées, ses milieux scolaires et hospitaliers, ses ministères, ses marchés et commerces, ses voies de communications et productions, ses cultures (arts, musique, littérature, cinéma, cuisine, vêtements, etc.), la corruption, la trahison et l’abandon sont émétiques et font de lui un pays hautement amoral et anormal.

Sur ces entrefaites, il n’y a que la volonté, la force, le courage et la résolution ferme du peuple transformés en Puissance incendiaire qui calcine toutes les crasses décennales et générationnelles recouvrant le pays, pour lui restituer la moralité et la normalité qui fondent la force et le progrès des peuples.

La démission et la trahison au Cameroun sont multidimensionnelles et partagées. Et sachons que ni Dieu ni les prières jamais n’ont fait évoluer les peuples. Les dirigeants du Cameroun porteurs et semeurs du chaos l’ont laissé partout dans le pays. Le pays est trop sale, et l’action et la lutte libératrice de ses enfants doivent être la priorité.

Ni Dieu ni les prières ne peuvent sauver ce pays. Il faut déloger Dieu et les prières du centre de nos vies pour nous y placer. Ce Dieu n’a pas besoin de la place éminente que d’aucuns lui donnent, vus les ranc urs, les misères, les vices et pratiques lucifériennes où baigne le pays. Ce peuple doit être l’oiseau battant les ailes et Dieu un simple coup de vent accélérant son avancée.


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Les Camerounais sont complices du système Biya

Par Boris Bertolt

Le pouvoir de Paul Biya ne repose pas simplement sur son « pouvoir du décret », sa capacité à redistribuer la rente politique, la corruption ou encore les appuis diplomatiques. Il s’appuie fondamentalement sur un ensemble de ressources imagées et imaginaires au sein de la population qui permettent la perpétuation de manière consciente ou inconsciente du système. C’est-à-dire que s’appuyant sur la théorie de Simone de Beauvoir selon laquelle on ne naît pas femme on le devient, le régime de Paul Biya ne se perpétue que parce que les camerounais dans leur grande majorité y contribuent. Pourtant sont les principales victimes de l’aliénation. Ils n’ont pas d’eau, d’électricité, de soins de santé, de routes, d’universités, sont mal payés, clochardisés, paupérisés, mais vous disent en journée que tout va mal et dans la nuit autour d’une bière insultent le système. Le problème c’est donc le système.

Mais le système résiste parce que depuis la guerre d’indépendance de l’UPC, un ensemble de techniques de contrôle qui entre dans la criminalisation des luttes politiques ont été construites et entretenues. Des représentations du pouvoir ont été construites, la peur instituée. Y compris la peur du changement.

Dire que Paul Biya a amené le tribalisme au Cameroun ne résiste à aucune analyse sérieuse de l’histoire. Paul Biya n’a fait qu’instrumentaliser une donnée ancrée dans l’acte de naissance de ce fruit de l’imbécilité des portugais, allemands, français et britanniques qu’est le Cameroun. Les ethnies ont été construites par les colons afin de séparer les groupes et détruire le ferment d’unité culturelle pouvant constituer un facteur de résistance l’oppression. Par la suite, a été utilisé pour tuer la lutte de libération nationale.

Souvenez-vous des propos d’André Marie Mbida sur les Bassa, Lamberton sur les Bamilékés. Puis, s’est construite au fil des années des représentations autour du pouvoir selon lequel certaines tribus étaient aptes à gouverner, d’autres à faire le commerce. Là encore il s’agissait simplement de contrôler les dynamiques de pouvoir au sein de l’Etat postcolonial. En fait, ils ont été fracturés. Et aujourd’hui le paroxysme de cette fracture se matérialise autour du problème anglophone où certains dénient à leurs compatriotes leur  » nationalité ». On peut aujourd’hui aisément parler de l’effondrement du Nation (Si elle l’a été un jour. On pourrait encore en débattre).

Le Cameroun permet de comprendre comment la colonisation peut se poursuivre au 21ème siècle sans que cela ne puisse heurter quiconque. Car les colonisés sont devenus complices. Il n’y a pas et n’a jamais eu de complot contre le Cameroun, il y a une alliance entre les hommes politiques camerounais, les hommes politiques occidentaux et les hommes d’affaires camerounais et occidentaux, pour exploiter le peuple et les ressources comme les colons l’ont fait à l’époque coloniale. En fait la colonisation a pris une nouvelle forme. Elle n’est pas raciale, mais multiethnique. Une bourgeoisie compradore en coaction avec les milieux d’affaires et politiques étrangers oppriment impunément le peuple. La division des camerounais à tous les prix est leur bras armé.


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Cameroun: à quand et à quelle heure la fin de la récréation?

Par Raoul Pokam

Depuis le 06 novembre 1982, nous avons toujours un pincement au c ur lorsqu’il faut parler du Cameroun…Pas de miracle économique, pas de joie dans les visages. L’on se couche le soir avec un il fermé avec la peur d’être surpris par des brigands en pleine nuit.

Déjà 34 ans que la corruption règne en maîtresse absolue. Le peuple vit dans une atmosphère de peur, de suspicion et de découragement. Le Cameroun aujourd’hui, est orphelin d’avenir par la seule faute d’une seule personne nommée Biya Paul.

En 34 ans de pouvoir, nous avons assisté au Cameroun à l’aggravation imprescriptible de la déliquescence de la société et de l’Etat. C’est une pratique que dans une dictature obsédée par l’organisation de sa façade, l’étendue des dégâts qu’elle occasionne à une société ne se mesure qu’après sa chute. Mais même avec tout le souci que met le dictateur à soigner cette façade, l’étendue des dégâts de sa politique hasardeuse au Cameroun, se voit comme le soleil à travers le fameux tamis percé de notre proverbe bien connu.

La société, bâillonnée et qui ne peut exploser à cause de la chape de plomb policière qui la recouvre implose. Crimes, vols, divorces, suicides, sauve- qui -peut des jeunes à l’étranger, sont en constante progression dans le pays.

Mais c’est l’étendue de la misère psychologique des Camerounais qui fait aujourd’hui le plus mal : haine de soi et de l’autre, mépris du pays et de l’Etat, abattement, découragement, cynisme et opportunisme .Voilà les fruits amers de la dictature et c’est avec eux que nous construisons nos rapports sociaux à ce jour au Cameroun.

Ajoutons à cela deux autres ingrédients qui vont nous permettre de faire le lien avec la déliquescence de l’Etat : la démission collective de tout effort visant le bien général et la corruption à tous les étages .l’exemple venant de là où il n’aurait dû jamais venir. En somme, M. Biya a entraîné le naufrage des valeurs comme l’honnêteté, le travail ou la vérité au Cameroun. Peu de Camerounais sont conscients du retentissement catastrophique des attitudes et comportements induits par ce climat délétère sur les systèmes de services complexes qui régissent la nation, et qui se délitent rapidement s’ils ne sont constamment entretenus et réformés.

Peu sont en mesure d’imaginer dans quel état de délabrement nous trouverons un jour l’administration, le système judiciaire, le système éducatif, le système de soins, le système bancaire après M. Biya.

Je ne parle pas de l’état du système sécuritaire avec ses nombreuses dérives et ses innombrables cohortes de  »miliciens » qu’il faudra recycler dans des activités procurant plus de dignité aux personnes et de biens réels au pays.

Le système qu’incarne M. Biya produit chaque jour les fruits attendus de la destruction du pays: pas d’écoles fiables, pas d’hôpitaux de références, pas de chemin de fer, pas de route, pas d’eau potable, pas d’électricité, chômage, vie chère, dégradation du pouvoir d’achat, pas de salaires édifiants, le franc CFA est devenu rare entre les mains des Camerounais mais pilule entre les mains du clan au pouvoir et quelques mendiants tous membres du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), parti au pouvoir.

Comment ne pas être frappé par le nombre croissant de Camerounais candidats à l’exil pour fuir la misère car au Cameroun, où, M. Biya a fait de la devise du Cameroun « Tout pour M. Biya et son clan ! Rien pour le peuple » A-t-on le droit de feindre d’ignorer ce que cela révèle. Ce que cela présage ?

Il est temps que cette arlésienne de la politique camerounaise finisse par se montrer au lieu de pérorer simplement sur Internet ou entre quatre murs pour des conférences publiques inutiles (au Cameroun ou à l’Etranger). Encore une fois, il y va de l’avenir du pays et tout autant de celui de la classe politique actuelle. Ceci passe par la sortie des acteurs politiques de la capitale, des salles de réunion et de l’Internet, pour aller sur le terrain, sur les marchés, autour de quelques rares usines qu’il y a au Cameroun, dans les enceintes des universités, de façon générale dans la rue pour redonner aux Camerounais le courage des manifestations pacifiques lavant l’affront de tant d’années de silence humilié.

« Un dictateur n’a pas de concurrent à sa taille tant que le peuple ne relève pas le défi. » affirmait François Mitterrand. Ne suivez pas les fanfarons de politiciens tous affamés et calculateurs qui ont accompagné Paul Biya dans sa mascarade depuis le 06 novembre 1982. Ces derniers savent que le peuple ne les pardonnera pas car, ces derniers ont signé leur mort politique. Trop, c’est trop !

Il nous faudra mobiliser les Camerounais à faire valoir leur droit à vivre décemment des richesses de leur pays, à lutter pour leur bien-être : défendre leur droit à la vie, à la dignité, droit à trois repas par jour, droit à une couverture maladie, droit au travail, droit à l’éducation.

Un pays où les gens sont incapables de protester, de faire la grogne, de débrayer, parce qu’ils ont faim, parce qu’ils n’ont pas d’électricité, d’eau, parce qu’ils ont peur d’être tués par les forces de l’ordre, n’est pas un pays normal. Stop à la résignation et relevons tous ensemble le défi de la vraie démocratie au Cameroun. Il est temps de revenir aux vraies formes du combat politique pacifique mais déterminé. Il faut que les Camerounais retrouvent la fierté du combat, du défi, de l’affirmation de soi, de la grève et pourquoi pas de la grève générale un jour, des concerts de casserole, du lavage en public du drapeau souillé par la corruption.


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Cameroun: la Première dame et la sécurité en couverture de la presse ce jeudi

La une des journaux parus jeudi met en exergue le colloque scientifique en cours à l’université de Yaoundé II et la détention des fonctionnaires camerounais au Tchad

Les contours du colloque scientifique en cours à l’université de Yaoundé II, située en banlieue de la capitale, Yaoundé, consacré aux actions sociales de Chantal Biya, la première dame ainsi que des sujets liés à la sécurité, ont retenu l’attention des journaux camerounais parus jeudi.

Des universitaires lancent une campagne visant à accorder un statut officiel à Chantal Biya, s’exclame The Guardian qui soupçonne une instrumentalisation de l’intelligentsia du pays à des fins politiques.

«Les universitaires pour un statut de la première dame», confirme le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, expliquant que le sujet a été évoqué la veille au cours d’un échange ayant démontré qu’au-delà de l’humanitaire, c’est toute une machine qui fonctionne derrière l’épouse du chef de l’Etat et qui, au-delà de l’humanitaire, déteint sur le politico-diplomatique pour finalement prendre une connotation publique tout court.

Il est en effet attendu de cette rencontre, confirme Emergence, qu’elle débouche sur un appel à un statut constitutionnel de la première dame.

Chantal Biya est donc «mangée à toutes les sauces», ironise Mutations, constatant que son action sociale, loin d’être désintéressée, est purement politique.

[i «C’est une action clairement publique, puisqu’en réalité elle agit pour le compte du président de la République.

C’est un vicaire, ce qui veut dire qu’elle tient son pouvoir d’un pontife et c’est un élément qui permettrait de résoudre les polémiques sur son statut»], explique dans ce journal l’universitaire Mathias Eric Owona Nguini, l’un des panélistes de ce colloque du reste fort controversé.

Sur le front de la sécurité, L’ il du Sahel révèle que des fonctionnaires camerounais sont actuellement détenus au Tchad voisin : en compagnie de responsables de la Commission du bassin du Lac
La première dame est donc un double du chef de l’Etat.

Tchad (CBLT) faisant partie d’une mission pluridisciplinaire et naviguant sur le fleuve Logone, ont été arrêtés mercredi au niveau d’un village par les forces de sécurité tchadiennes et sont détenus dans la localité de Kataoa.

Il leur est reproché à ces officiels d’avoir navigué sur le fleuve sans l’autorisation du ministère tchadien de la Défense.

Un haut cadre de la défense en délicatesse avec la justice française, selon l’hebdomadaire le Courrier, c’est le lieutenant-colonel Ghislain Joël Mboutou Ele, attaché de défense du Cameroun auprès du royaume du Maroc, présenté comme «l’homme de main de Mebe Ngo’o», l’ex-ministre de la Défense et qui vient d’être inculpé par la justice française pour abus de biens sociaux, blanchiment aggravé et répété d’argent en bande organisée et tentative de corruption sur des fonctionnaires de police judiciaire.

Interpellé le 4 octobre 2016 à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle de Paris, l’homme, qui était en possession de 2 millions d’euros en liquide, est aussi soupçonné de transactions occultes.

Et, alors que la justice camerounaise vient d’être saisie par commission rogatoire à son sujet, le lieutenant-colonel est accusé d’avoir tenté de corrompre et de suborner des fonctionnaires de police judiciaire dans l’exercice de leurs fonctions, de s’être rendu coupable de blanchiment aggravé et repété de capitaux en bande organisée, en coaction avec une entreprise de vente d’armes.



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Les hôpitaux camerounais sont des malades très mal soignés

Par Fabrice Nouanga

Dans la nuit du 09 au 10 janvier 2016, le Docteur Hélène Ngo Kana trouvait la mort à l’hôpital général de Douala. Enceinte, ce jeune médecin attendait d’accoucher. Malheureusement sa prise en charge n’aurait pas été effectuée à temps.

Trois mois plus tard, un samedi 12 mars 2016, les Camerounais découvraient, pétrifiés, l’une de leurs compatriotes, fendue à la lame, éventrée comme une bête, sur le sol, devant la porte close d’une salle de l’hôpital Laquintinie de Douala. Dans un geste fou et désespéré, mais de bonne foi, une dame ouvrait le ventre de la défunte Monique Koumatekel pour y extraire des bébés.

Et puis, tout récemment, dans la nuit de samedi 01er à dimanche 02 octobre, l’ex-international camerounais Rigobert Song était victime d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) à son domicile. Après avoir été dans le coma, à Yaoundé, faute d’un plateau technique performant, Rigobert Song sera contraint d’être évacué vers la France à la Pitié Salpêtrière où il suit en ce moment des soins intensifs.

Des cas comme ceux-là, sont devenus monnaie courante au Cameroun. Certaines structures hospitalières du « Mboa », sont affublées de surnoms indignes tels que « mouroirs », voire plus méprisants, « boulevard des allongés », ou encore « hospices de vieillards », compte tenu de la mauvaise qualité des soins et autres prestations y prodiguées.

Nos hôpitaux sont en fait des grands malades chroniques qui suffoquent. Ils sont tellement mal soignés et nécessitent peut-être aussi des « évacuations ». L’état des lieux en dresse un tableau sombre, qui fait froid au dos. Voici la liste non exhaustive de leurs principaux symptômes:

1- La corruption et l’arnaque
La corruption dicte sa loi dans nos hôpitaux. Les infirmiers et les médecins, très cupides, avides d’argent et de gain facile, chercheront donc toujours à extorquer du fric aux malades avant de les soigner. Ici, rien n’est fait gratuitement. Du simple accueil, à l’hospitalisation, il faut débourser des sous, ou pour dire cru, il faut corrompre. En effet, nos hôpitaux ont été contaminés par les virus de la vénalité et de la corruption. On paye pour avoir un certificat médical même sans voir un médecin. On monnaye pour avoir de meilleurs soins.

On paye pour avoir l’attention des garde-malades. On paye pour sa sécurité. On paye pour éviter qu’un nouveau-né ne soit volé ou que les organes d’un proche ne soient détournés à la morgue. Et donc, qui ne payent pas, s’exposent au hasard du sort. Les malades sont ainsi rançonnés et arnaqués tous les jours, au détriment de leur santé. Ce qui passe en premier, c’est le fric. Le fameux serment d’Hippocrate est ainsi foulé au pied. L’incivisme dicte sa loi !

2- Le personnel incompétent
Nos hôpitaux sont pleins de personnels incompétents et mal formés. Très peu de médecins et d’infirmiers ont une qualification digne de ce nom. On recrute sur des bases douteuses et non pertinentes telles que le népotisme, le favoritisme et le tribalisme. N’importe qui peut prescrire une ordonnance médicale. Certains médecins arrivent même carrément à se tromper: opérations ratées, erreurs de diagnostic, actes bâclés voire inutiles.

Chacun des personnels est devenu pharmacien par excellence. On observe donc un manque cruel de professionnalisme et une incompétence notoire. Des « tueurs » ont ainsi envahi nos centres hospitaliers et font librement leur mauvais boulot au grand dam des autorités sanitaires. L’usure des personnels s’accentue à mesure que l’hôpital se mue en véritable refuge, dernière soupape d’une société en voie de précarisation.

3- Le plateau technique délabré
Nos hôpitaux, très vieux, et caducs ne disposent malheureusement pas d’un plateau technique satisfaisant. Tout ou presque y est archaïque. Les équipements sont vétustes, délabrés, désuets et vieillis. On observe un manque de lits, d’appareils performants, de technologie innovante et moderne. A quelques exceptions près bien sûr. On nous parle pourtant tous les jours d’hôpitaux de référence. Mais de quelle référence donc, si pour le moindre petit AVC il faut procéder à une évacuation sanitaire?

Bien plus, les produits pharmaceutiques ne sont pas viables, beaucoup sont illicites et parfois périmés, mais sont quand même en vente dans tous les coins et recoins. Le plateau technique est donc si obsolète que le système sanitaire est non opérationnel et non performant.

4- La clochardisation des médecins et la fuite des cerveaux
Les conditions de travail de certains praticiens de la santé qui sont encore sous serment d’Hippocrate et qui le respectent quand même, sont parfois à désirer. Les médecins et les infirmiers n’ont aucun statut réel et sont parmi les plus défavorisés des couches professionnelles. Ils sont mal payés et ne bénéficient aucunement pas des bonnes conditions de travail. Certains manquent parfois jusqu’au matériel de travail pendant que des allocations sont détournées depuis le sommet.

Leurs conditions de travail sont si déplorables qu’ils n’ont parfois pas le choix. Comment voulez-vous que nos médecins bossent bien s’ils ne peuvent pas assurer le minimum vital à leurs familles, parce que sans salaire parfois. Certains sont affectés dans les bourgades sans aucun accompagnement financier possible. Mais on leur demande quand même de sauver des vies ! Les pauvres !

La plupart des médecins vont donc fuir leur pays et aller exercer à l’étranger, pour la recherche d’un meilleur cadre de vie afin de mieux pratiquer leur profession. Et ce sont les pauvres camerounais qui en pâtissent. Un regard jeté dans les hôpitaux étrangers, montre qu’ils sont remplis de nos médecins camerounais, de très bons, tous en quête de meilleure santé professionnelle. On constate donc une fuite criarde de nos compétences. Les gars préfèrent partir, à la recherche des lendemains meilleurs.

Le grand H de l’hôpital au Cameroun, correspond en fait au grand H de la. honte. Indiscutable!
Ce triste constat montre donc que les hôpitaux publics au Cameroun saignent. Leur hémorragie est drastique. Ils sont rongés par divers symptômes très avancés tels que: le manque d’écoute et de communication dans la relation soignant-malade, le recrutement « gabegique » et anarchique d’un personnel parfois non qualifié et compétent, la mauvaise qualité et organisation des soins et particulièrement des urgences, le manque criard d’hygiène, les équipement défectueux, l’ absence de certains médicaments essentiels au lit du malade, la limite de la maintenance hospitalière, l’absentéisme irrégulier, le retard chronique, les erreurs médicales flagrantes, entre autres.Ainsi, à voir l’état lamentable de nos centres hospitaliers, il y a de quoi se faire du mauvais sang.

C’est vrai, L’État fait de plus en plus des efforts pour améliorer les conditions dans nos hôpitaux publics ; certaines mesures sont à féliciter et à encourager, mais le personnel, doté d’un incivisme criard, tend toujours à saquer ces efforts par son comportement et ses attitudes malheureuses, déconcertantes et indécentes.

Heureusement, il existe quand même encore quelques rares cas d’hôpitaux de confiance chez nous, souvent privés, il faut le dire, où l’on peut retrouver le sourire, une fois qu’on y est entré. Mais beaucoup, beaucoup trop même d’efforts, reste encore à faire.

Il faut qu’on puisse sensibiliser tous les médecins et tous les soignants à la nécessité de prendre en compte le patient dans sa globalité. À faire comprendre que ce patient est d’abord et avant tout une personne avec des droits et qu’il mérite de vivre, quel que soit sa couche sociale et ses origines.

Parce que la santé des camerounais est un droit, pas une faveur.


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La Conac lance une croisade contre la corruption à la Crtv

La première série de l’Initiative à résultat rapide qui débute ce mardi, 18 octobre 2016, vise à éliminer les actes de corruption au sein de l’Office de radiodiffusion télévision camerounaise

La Commission nationale anti-corruption (Conac) lance ce mardi, 18 octobre 2016, une croisade à la Cameroon radio television (Crtv). Cette première série de l’Initiative à résultat rapide (Irr) entend pallier aux dysfonctionnements observés dans le processus de délivrance des Attestations de virement irrévocable (Avi). En effet, la difficile obtention de ces documents est souvent à l’origine de nombreuses frustrations du personnel.

Une situation qui a pour conséquence la falsifaction de ces Avi, outre le sérieux manque d’efficacité dans le service et la dégradation de l’image de marque de la Cameroon radio television (Crtv). Selon les directives du top management, l’Avi sera désormais délivrée en soixante-douze (72) heures, à compter de la date d’arrivée de la demande à la Direction des ressources humaines (Drh).

Pour donner plus de vigueur à cette initiative, le directeur général (Dg) de la Crtv exhorte les directeurs centraux, directeurs, chefs de division et chefs de stations régionales à « diligenter les demandes d’Avi déposées dans leurs services » et à « faire preuve de dévouement et d’intégrité. »

A la cérémonie de lancement de l’Irr, présidée ce mardi au studio I du Centre de Production TV à Mballa II par le Dg Charles Ndongo, tout le personnel de l’office est attendu.


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Cameroun: comment mettre l’ENAM au dessus de tout soupçon?

Par Jean-Baptiste Martin Amvouna Atemengue, Conseiller technique à la Campost

L’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature suscite beaucoup de débats ces derniers temps. Entre la proposition d’y exclure des étudiants tricheurs et une erreur matérielle sur les listes d’admissibilité, tous ses pourfendeurs ont trouvé là une nouvelle occasion pour dénoncer le mode de recrutement de ses étudiants-fonctionnaires. Et pourtant son directeur général actuel a fait évoluer beaucoup de choses positivement. En introduisant par l’exemple les épreuves de spécialité, la technicité est plus présente dans le recrutement. Les grandes réformes qui devraient révolutionner cette école ne relèvent pas de sa compétence. Il doit gérer une situation devenue ingérable. Comment sélectionner 80 candidats directement sur 6000 dossiers? Forcément on s’en sort avec 5920 frustrés prêts à raconter n’importe quoi pour dénigrer ceux qui ont tué leur rêve.

Entre fantasmes, mythes et réalités, il y a désormais un tel écart qu’il n’est même plus aisé de mener un débat constructif et objectif sur la méritocratie tant voulue, mais que beaucoup de nos compatriotes ignorent dans ses aspects pratiques. La méritocratie ne connaît pas la notion de classe sociale. Elle n’est donc pas la solution pour l’égalisation des chances entre jeunes issus des milieux défavorisés et les autres. C’est un principe qui arbitre en fin de processus de formation afin de sélectionner les meilleurs. Sélection qui ne règle pas les inégalités qui trouvent leurs sources en amont du système scolaire et universitaire. L’entrée dans nos grandes écoles, si elle généralise le principe de méritocratie, serait au moins avantageux pour les filles et fils des classes sociales modestes qui travailleraient avec acharnement pour braver les contraintes que les enfants des nantis non pas : cadre de vie et d’étude, documentation, héritage culturelle. ceux des enfants des pauvres qui travaillent sauront au moins que leur travail sera sûrement récompensé. En dehors de ces quelques « héros » issus de familles modestes, il appartient à l’Etat de faire tout son possible pour accroître les chances des enfants issus des classes modestes afin d’augmenter le niveau de concurrence et donc d’efficacité du système scolaire et universitaire.

Nous avons copié le modèle des grandes écoles en France. Nous devons aller au bout de cette logique en instituant les mêmes procédures de présélection et de sélection. On ne peut pas produire une élite compétitive sur le plan régional et mondial sans respecter les principes de méritocratie. Car il est question de restaurer la crédibilité de cette grande école et de l’Etat que ces élèves doivent gérer après une solide formation.

De nos jours, les idées reçues et les préjugés des jeunes et leurs parents concourent à ternir l’image d’une école qui a été au c ur de la formation des dirigeants camerounais de 1959 à nos jours. De tout ce qu’on peut entendre sur cette école, beaucoup de choses sont fausses à l’évidence. Nos jeunes compatriotes n’y accèdent pas parce qu’ils sont dans des sectes. Ils n’y accèdent pas parce qu’ils paieraient forcément de fortes sommes. Il n’y a pas que les fils des pontes du régime qui y accèdent et rien n’a jamais dit qu’un fils de ponte de peut pas être brillant scientifiquement. Il n’y a pas de listes venues de tous les gens influents qui s’y imposent au détriment des méritants. Quand même on dit que ce sont ces anciens élèvent qui sont le plus interpelés dans l’opération «épervier», ceci est faux. Il ne représente même pas 20% des condamnés de cette opération. Condamnés qui se recrutent dans toutes les professions : universitaires, journalistes, ingénieurs et autres cadres contractuels.

Ignorer qu’il y a régulièrement des pressions honteuses sur les dirigeants de cette école pour faire entrer des médiocres n’est pas juste non plus. Dire qu’il n’y a pas de médiocres qui y entrent à la place de plus méritants serait d’une naïveté coupable. Mais probablement que ces actes inacceptables sont amplifiés et ceci a pour conséquence d’occulter le mérite de ceux (la majorité) qui y entrent par leur travail. Jusqu’à une date récente (les années 90), des cas d’interventions étaient pratiquement inexistants et tous les candidats qui venaient de l’unique université de Yaoundé se connaissaient bien. Nous avions toujours retrouvé les camarades qui étaient les majors à l’amphi à la même place au concours d’entrée à l’ENAM. Maintenant qu’il y a plusieurs universités, c’est plus difficile, mais il est normal qu’à un concours, les meilleurs à l’université soient aussi les premiers au concours d’entrée à l’ENA. Il y a un parcours préparatoire spécifique. Les meilleurs bacheliers (au moins mention bien en général) font le concours d’entrée à science po. A la sortie d’une solide formation de trois ans, les meilleurs vont donc présenter le concours d’entrée à l’E.N.A. Ce sont les mêmes diplômés de science po. Qui sont reçus à 90% à l’école nationale de magistrature de Bordeaux.

Un parcourt spécifique de sélection et de préparation minimiserait forcément l’âge d’entrée et de sortie de l’E.N.A.M. comme on le constate à l’Ecole supérieure polytechnique. Ainsi les diplômés auront tous le même âge (moins de 24 ans) à la sortie.

Pour écarter toute subjectivité, il est utile de réformer le mode de présélection et de sélection à l’entrée de l’ENAM afin de se rapprocher du modèle original que nous avons copié en France.

Constatant que les universités sont un lieu de nivellement par le bas de nos meilleurs bacheliers, vu que toutes les régions produisent un certain nombre de bacheliers de bon niveau, je propose la création d’une licence et d’un Master d’administration des organisations publiques et privées qui serait une sorte de classes préparatoires ouvertes à tous les bacheliers ayant obtenus au moins 14/20 de moyenne et âgés de moins de 18 ans. Cette licence serait adossée à l’E.N.A.M. ou à l’Institut Supérieur de Management Public en relation avec l’université de Yaoundé 2. Pour rattraper les régions qui produisent peu de mentions «très bien» et «bien» au BAC, on ferait un test de rattrapage aux cent meilleurs bacheliers de ces régions. Ces étudiants seraient tous boursiers et subiront un enseignement de très haut niveau dans tous les domaines.

Ce millier d’étudiants pourraient ainsi suivre une formation pluridisciplinaire, avec deux options en licence : économie, finance et économétrie d’une part pour les bacheliers scientifiques et droit, science politique et relations internationales d’autre part pour les autres bacheliers. Cette formation serait un vrai gavage intellectuel dans ces domaines afin que ces étudiants, même s’ils ne sont pas reçus au concours final, soient les plus compétitifs dans nos entreprises et autres organisations internationales.

Pour couper court aux intrusions arbitraires dans nos concours d’accès à la haute fonction publique, les épreuves seraient au niveau de ces meilleurs de nos enfants et les médiocres fermeront la bouche puisqu’ils ne viendront même plus déposer leurs dossiers en sachant ce qu’on attend des candidats. Au lieu des sujets régulièrement proposés actuellement qui donnent l’impression que les concours sont des tirages au sort, les épreuves devraient être très relevées pour justifier le caractère très sélectif de la haute fonction publique.

Un exemple doit nous parler : l’école nationale polytechnique.
L’actuel directeur y a introduit le mérite et l’excellence.
D’ailleurs il faudrait établir une passerelle entre nos meilleurs éléments issus de cette école et la haute fonction publique. On pourrait ainsi leur offrir une possibilité de suivre en option le droit et l’économie dès leur troisième année et leur donner le droit d’accéder directement à la troisième année de cette licence d’administration des organisations publiques et privées. Cette licence et ce master ayant pour vocation de former nos dirigeants du secteur public et privé, les écoles d’ingénieurs doivent pouvoir obtenir une passerelle étant donné la qualité de leurs élèves.
L’émergence n’est pas possible sans des élites compétentes.

Exploitons nos meilleurs talents pour les hisser au niveau des élites mondiales et nous pourrons être compétitifs. Vive une république libérale du mérite où chaque enfant aura sa chance s’il fournit des efforts.


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Cameroun: la politique à la une des journaux parus le 29 juin

Lutte contre la corruption, décentralisation à problèmes et Code pénal à polémiques sont les sujets ayant retenu l’attention des journaux camerounais ce mercredi

La Commission nationale anti-corruption (Conac), dans son rapport 2014 présenté mardi, a identifié sept départements ministériels réfractaires à l’implémentation des initiatives à résultats rapides, informe «EchoMatin», parmi lesquels le Contrôle supérieur de l’Etat pourtant voué à la lutte contre la corruption, mais aussi la Justice, la Défense, les Relations extérieures, la Communication, les Arts et la Culture ou encore la délégation générale à la Sûreté nationale (police).

C’est que, explique «Le quotidien de l’Economie», cette commission a perdu de sa superbe et manque cruellement d’autorité, régulièrement narguée qu’elle est par des institutions publiques pourtant censées l’accompagner dans ses missions, mais aussi par certains pontes du régime qui se croient au-dessus de la loi.

Le quotidien à capitaux privés «Emergence» appuie ce constat, qui publie une liste de dignitaires du pouvoir, des «pilleurs» qui se recrutent essentiellement au sein de la classe dirigeante.

La Conac elle-même, en crise de légitimité, certes, est également victime d’arnaqueurs, de faux agents agissant en son nom à travers le Cameroun, ajoute Repères.

Il s’agit, explique l’hebdomadaire, d’escrocs usant du téléphone, présentant souvent de fausses pièces d’identité professionnelles et des faux documents pour faire chanter et soutirer de l’argent aux populations.

Un autre sujet qui fâche et fait la manchette du journal gouvernemental «Cameroon-Tribune», ce sont les lenteurs observées dans le processus de décentralisation lancé depuis des années.

Plus que courroucé, indique cette publication, le Premier ministre, Philemon Yang, vient de donner jusqu’au 16 septembre prochain, date butoir, pour que les départements ministériels bouclent le transfert des compétences et les ressources y attachées aux collectivités décentralisées ainsi que le prévoit la règlementation.

Chez «Le Jour» et «Mutations», c’est la révision controversée du Code pénal qui continue d’alimenter la colère des avocats qui reprochent au gouvernement d’y avoir inclu des dispositifs rétrogrades.

Et, alors que le Sénat a adopté le texte la veille, après son passage à l’Assemblée nationale et que le document n’attend plus que sa promulgation, c’est le barreau, explique la première publication citée, qui vient d’adresser une correspondance au chef de l’Etat pour attirer son attention sur les multiples atteintes multiformes que sa validation pourrait engendrer pour le Cameroun.

Le Code pénal «adopté avec faute» au Sénat, appuie «Mutations» qui cite ainsi le bâtonnier de l’Ordre national des avocats, Jackson Ngnié Kamga : «Si le chef de l’Etat ne réagit pas, notre assemblée générale se réunira pour déterminer la conduite à tenir. Mais nous restons convaincus qu’il agira comme en 1990, lorsqu’il avait refusé de promulguer une loi et l’avait renvoyée pour relecture. On espère que l’histoire va se répéter.»

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Plus de 14 milliards de F d’indemnisations des sinistrés de Nsam détournés

C’est ce qu’indique le rapport 2014 sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun présenté par la Conac mercredi. Lequel s’est appuyé sur l’examen de 3064 dénonciations

La Commission nationale anti-corruption (Conac) a publié lundi, 27 juin 2016, son rapport 2014 sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. Ledit document a été rédigé sur la base de 3064 dénonciations et des enquêtes menées dans les dix régions du pays.

Le rapport présenté à Yaoundé fait état du détournement de 14 milliards 700 millions de FCFA relatifs à l’indemnisation des victimes de la catastrophe de Nsam.

En ce qui concerne toujours les problèmes d’indemnisations, le même rapport note qu’un préjudice financier d’1 milliard 700 millions de FCFA a été causé à l’Etat du fait de la sur-évaluation du coût réel des habitations et des cultures des populations de Memve’ele, où se construit le barrage hydroélectrique. somme qui représente 54% du montant global des ces indemnisations.

Autre perte, 125 millions enregistrées dans le cadre de la délivrance des attestations de réussite et des marchés de passation des diplômes au ministère de l’Education de base.

Selon la Conac, l’agence nationale d’investigation financière (Anif) a enregistré 521 déclarations de soupçon de corruptions en 2014. Elle a par ailleurs 60 dossiers liés à des faits de corruption d’une valeur de 128 milliards de FCFA.


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A qui profitera une éventuelle guerre civile au Cameroun?

Par Leon Tuam

Au Cameroun présentement, beaucoup d’incongruités laissent deviner qu’un conflit très sanglant pouvant affecter le pays tout entier est en chemin : blocages politiques empêchant tout changement politique pacifique par les urnes, injustices sociales omniprésentes, discriminations, tribalisme politique assez visible, corruptions, haines, convoitises étrangères, etc.

Le Cameroun est une grande jungle où une petite minorité d’individus depuis 34 ans narguent, humilient, tuent, cloîtrent arbitrairement, violentent, volent et réifient le reste du peuple qui sombre dans la dèche. Ce pays est une jungle où plus de la moitié des cadres de son administration les plus importants et peu productifs est issue de deux régions sur les dix que compte le pays.

Tout ceci sème et fertilise jour après jour des ranc urs et haines dans ces c urs devenus étrangers dans leur propre pays. Tout ceci est une fissure où des prédateurs passeront aisément. Tout ceci est une porte ouverte à la guerre qui, une fois en marche, finit rarement vite ; et c’est pour cela que le peuple a été très patient, mais pour combien de temps ? Pour toujours ? Non, non.

Le peuple camerounais mécontent et victime de la sombre politique de Paul Biya peut bien se lever demain pour chercher à mettre fin à la bêtise en place ; mais il devra aussi savoir qu’il n’est pas toujours évident que son action lui profitera. La France et ses amis (qui aimeraient voir ce pays en pièces pour plus de profits) pourront récupérer et dévier cette action patriotique salvatrice.

Bien que très bien instruits sur ce qui s’est passé ailleurs, les Camerounais peuvent facilement se retrouver dans la situation malienne, libyenne, syrienne, ivoirienne, somalienne, centrafricaine, etc. Les étrangers infiltrés dans le pays et les armes utilisées en RCA nous attendent, les armes jetées par des avions et celles sorties du port de Douala et éparpillées dans le pays nous attendent.

Le bilan du pouvoir en place étant négatif, la peur du lendemain l’assaille et l’écrase ; son souhait serait de laisser un pays sous l’orage pour retarder le peuple de s’intéresser à son règne. Les actions pour le changement politique dans ce pays doivent être bien pensées et encadrées par des politiques patriotes et habiles, afin d’éviter une guerre civile qui enrichisse la France et ses amis et consolide leurs dominations sur le pays.


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Cameroun: 30 milliards de F de pertes annuelles dans le secteur forestier

Selon l’Association forêts et développement rural, ces résultats sont la conséquence de la corruption noté dans les domaines concernés

Les pertes engendrées par la corruption dans le secteur forestier et faunique sont estimées à près de 30 milliards de francs CFA par an d’après l’association Forêts et développement rural (FODER). Il s’agit là des résultats d’une étude sur l’indice de perception de l’intensité de la corruption dans le secteur forestier et faunique.

Pour limiter les effets de la corruption dans ce secteur, l’association a développé un système de suivi en temps réel des forêts.

Développé en partenariat avec la Rain Forest Foundation, il vise à faire des communautés les premiers observateurs des pratiques illégales menées dans leurs localités.

Le système fonctionne sur la base d’un outil technologique de collecte des données. Cela peut être un smartphone, un kit adapté pour la collecte et la transmission des informations.

Il utilise un système de «véhiculation» de l’information rapide», explique-t-on.

Depuis le lancement de cette application en 2013, plusieurs options ont été envisagées. La transmission par satellite, la transmission par voie Internet (Wifi), et la transmission par voie de l’Internet mobile.

«Cela permet de transmettre l’information à une base de données en ligne, qui, automatiquement la relaie par voie de message (Sms) à des adresses de personnes clés compétentes en matière d’application de la loi pour l’administration compétente, soie en matière d’observation indépendante pour les organisations spécialisées dans ce domaine-là», ajoute-t-il.

En choisissant d’utiliser l’outil Internet et les autres technologies de l’information et de la communication pour promouvoir la transparence dans l’exploitation forestière, ces organismes espèrent réduire l’impact des pratiques de corruption dans le secteur.


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La Comicodi salue la sanction contre l’adjudant-chef Simon Nagassou pour corruption

Par Shanda Tonme, président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi)

La Comicodi félicite le secrétaire d’Etat auprès du ministre délégué à la défense, chargé de la gendarmerie

Monsieur le Ministre, La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination a pris connaissance avec enchantement et soulagement, de l’information parue dans le quotidien Le Jour du 07 juin 2016, relativement à la sanction sévère contre l’adjudant-chef Simon Nagassou, pour des faits de rançonnement et de corruption avérée. Nous vous en félicitons vivement et partageons le sentiment de libération des populations victimes.

Toutefois, nous tenons à saisir cette occasion, pour éveiller votre attention sur des faits aussi graves.

1 – Dans pratiquement toutes les unités, le prétexte chez nombre de vos collaborateurs, c’est que l’usager doit contribuer à préparer leur retraite, en payant tous les services, en donnant des cadeaux forcés. C’est une véritable pandémie. Au moment où un fonctionnaire doit être exemplaire pour finir sa carrière en beauté, il devient étrangement plus corrompu et complètement négatif, n’hésitant pas à entretenir des réseaux de faux et usage de faux.

2 – Toutes les plaintes soumises dans certains de vos services, donnent dorénavant lieu à une véritable torture pécuniaire pour le plaignant : il faut payer pour obtenir la convocation, pour la descente sur le terrain, pour la rédaction du procès-verbal, pour les crédits de téléphone, pour la signature du supérieur hiérarchique, pour le transfert du dossier au parquet, pour le taxi, etc.. Et si le mis en cause paye une dette, l’enquêteur et le patron ont leur part.

3 – En dépit de nos efforts et de vos efforts louables et incessants, le rançonnement sur certains grands axes, procède du crime contre la république. Ce sont des postes de péage presque officiels. Ainsi, axe Ydé – Bfssam, juste à 500 m après le pont d’Ebebda, un gendarme se place dès 5hs du matin, et seul. Tous les véhicules utilitaires et les cars de transport payent, entre 500 et 1000 FCFA. Le manège est le même. Le chauffeur gare parfois en pleine chaussée et descend rapidement avec son dossier dans lequel se trouve un billet. Le gendarme, en petit roi qui ne se déplace jamais, soutire le billet et le tour est joué.

Entre DLA – Ydé, à 200 m après le pont sur la Libamba vers Dla : ici, les gendarmes sont en rotation toute la nuit. C’est un véritable supermarché de la corruption à ciel ouvert. Vos agents ne craignant plus rien et se présentent fièrement. Ils discutent même les montants. Nous avons été témoins et sommes témoins tous les jours. Ici, nous avons compté jusqu’à 200 camions entre 2hs et 11hs de la matinée, pour un butin pas loin du million. Et voilà ce que font des fonctionnaires en route, des pères de famille, des adultes sans honte ni peur. A plusieurs reprises, nous les avons affrontés verbalement et poliment, mais rien ne les embête.

Les victimes approchées plus loin, ont le même refrain : que voulez-vous que nous fassions, c’est cela ou alors ils nous retiennent toute la journée ; c’est le pays et nous ne pouvons rien ; c’est vous là-bas à Yaoundé qui pouvez arranger tout ça. Nous on n’est rien.

Monsieur le Ministre,
Nous croyons qu’il peut être mis fin à cette cabale qui empoisonne notre pays, à condition de prendre des mesures vraiment fortes. Il est urgent de le faire, de peur que les citoyens n’aient à s’aventurer, par excès de colère, à prendre sur eux la place des pouvoirs publics dans un élan de rectification devenu indispensable.
Tout ceci n’exclut en rien, le fait que nous ayons des gendarmes valeureux, ceux qui travaillent bien et qui à l’Est et ailleurs, font honneur au corps en posant des actes glorieux, propres, courageux et admirables.

Félicitations encore, avec nos encouragements citoyens.


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Le tribalisme, seul vrai obstacle à l’unité nationale!

Par Fabrice Nouanga

Le 20 mai dernier, le Cameroun célébrait dans toute l’étendue de son territoire, la traditionnelle fête nationale de l’unité. De milliers de Camerounais, de toutes les origines ont donc su défiler à travers le triangle national pour célébrer avec fierté cette unification. Bon, en dépit de l’incident curieux de la merco du Président subitement tombée en panne à Yaoundé, on peut dire que dans l’ensemble, faste et solennité ont été les maitres-mots qui ont marqué cette mémorable journée de l’histoire de notre pays. Ma joie était tout aussi immense hein! Surtout qu’on aime trop la fête au Mboa.

Seulement, hier soir, une vive querelle sur une histoire de terrain entre deux de mes voisins m’a froidement touchée. En effet, l’un « Ewondo » et donc « autochtone » de Yaoundé, estimait que l’autre « Bamiléké » et donc « étranger » selon lui, devait « rentrer chez lui » car c’est un « envahisseur ». Aie très dur d’entendre de telles inepties juste au lendemain du 20 mai hein.

Alors sincèrement, quelques jours après la grande fête, pareil incident peut-il nous conforter réellement dans cette unité dont on vante tant les prouesses et les mérites ? Je me suis finalement interrogé sur l’unité de mon pays. Et effectivement, quand je vois les Camerounais vivre au quotidien, pour moi, elle n’existe nullement pas. C’est une grosse vue de l’esprit au vu du cynique tribalisme ambiant qui gangrène notre Nation et caractérise nos mentalités.

A vrai dire, comment parler d’unité si chaque Camerounais où qu’il se trouve, et avant toute action, regarde d’abord le patronyme, écoute d’abord le dialecte parlé, puis pense d’abord à sa région, sa famille, son village, aux siens, aux ressortissants de son département avant de recruter, de rendre service, de faire du bien, d’aider, de soutenir, d’agir ?

Le tribalisme, cette survalorisation de notre identité tribale, cette négation et ce rejet de l’autre tribu, se manifeste partout. Et partout, il fait des ravages. Partout il détruit. Partout il aliène. Dès lors, plus que la compétence et l’efficacité, c’est l’origine ethnique, la filiation, la religion, qui deviennent le critère par excellence d’ascension sociale. Le tribalisme ignore donc carrément la méritocratie et l’excellence. Que ce soit pour un emploi dans le secteur public ou privé, un concours, un service public, un marché à exécuter.Ce qui compte, n’est pas ce que l’on sait faire, mais celui que l’on connaît. Ah, chez nous ne dit-on pas d’ailleurs qu’on est quelqu’un derrière quelqu’un.du village ? Par conséquent, ce ne sont pas les plus compétents et les plus méritants qui sont engagés. Hélas!!!

Le tribalisme conduit donc chaque tribu à placer sa personne quelque part. Chacun va donc tenter via cette personne, souvent sans réelle compétence, de capter et de détourner les subventions, les avantages, les nominations et les services publics pour les envoyer vers son groupe tribal, ses « frères » du village, au détriment du reste des autres factions ethniques et de l’intérêt général. D’où l’émergence d’une société camerounaise dévergondée, incivique, amorale, immorale même ; une société fondée sur le clientélisme et la corruption, le favoritisme et le népotisme, le régionalisme et l’ethnicisme.

Le tribalisme finit donc par limiter les avantages aux seuls membres de sa famille, de son clan ou de sa tribu. Il empêche finalement d’échanger et de collaborer avec les autres. Vous entendrez alors dans les coulisses : « Ils sortent d’ailleurs d’où ces gens qui ne sont pas de chez nous là?» Eh oui, tout pour son village, rien pour les autres! Yeuch! Triste. Au lieu justement de s’ouvrir et d’apprendre des autres, les Camerounais se sont enfermés dans des logiques réactionnaires de type « Nous contre eux; c’est notre tour aussi ». Vous verrez alors par exemple quand un Ministre de la République ou un D.G est nommé, c’est d’abord sa région et donc son village qui célèbre. En fait « leur tour de manger » est arrivé.

Et du coup, quelques semaines plus tard, dans le Ministère ou la l’Entreprise concernée, tout le monde, du planton au grand boss, en passant par les agents d’entretien, oui tout le monde, parlera désormais la langue du Ministre ou du DG promu. Tant pis pour les autres hein. Leur tour arrivera surement. Des attitudes qui n’ont fait au final que consolider la misère, exacerber la pauvreté et creuser les inégalités, poussant certains Camerounais à se réfugier dans un « tribalisme protecteur ». Un véritable cercle vicieux où les uns s’enrichissent gloutonnement et d’autres s’appauvrissent misérablement. Et puis quoi encore? On verra donc des Camerounais se comporter par l’exclusive, célébrant un culte immodéré de leur tribu, en entretenant l’idée d’une supériorité naturelle ou historique de celle-ci sur les autres. Quel gâchis!

Certains vont même carrément accoler des clichés et des stéréotypes aux autres tribus. Vous entendrez alors dire que les gens de la tribu X sont tribalistes, vantards, escrocs, prostituées, envahisseurs, « fous pour 5 min » ; et ceux de la tribu Y, des sorciers, des « mamy watta », des alcooliques, des fainéants, des méchants, des violents, des cupides, des « chichards », etc. Les tribus sont ainsi jugés globalement, sans réelle preuve de quoique ce soit! On finit donc par jeter un regard méprisant et insultant sur les autres à cause de ces préjugés non fondés. Finalement donc, chaque Camerounais fait la promotion de sa tribu et l’impose comme critère de sélection et de rejet en lieu et place de la compétence et de la valeur.

Arrêtons ça voyons !!! Qui sommes-nous d’ailleurs pour ainsi juger d’autres Camerounais aussi cruellement ? Sincèrement, je pense que tel qu’il se manifeste chez nous, le tribalisme fait peur. Il inquiète. Et pourtant il fait « petit d’esprit ». C’est lâche! C’est vraiment gênant et honteux d’assister au quotidien à ses manifestations.

En effet le tribalisme mine la cohésion et l’unité nationales. Comment dans un tel contexte, espérer bâtir une Nation unie et engager la lutte du développement avec des citoyens s’excluant mutuellement ? Utopie réelle. Le tribalisme entretient des frustrations et fait le lit de la violence. Certes, il ne s’agit pas toujours de grandes explosions de violence ; non ! Mais de la petite violence au quotidien, la petite violence pernicieuse; la violence ravalée, née du sentiment d’injustice et de rage impuissante et qui vous font « attendre votre tour pour leur faire voir à ces gens là »; cette violence là est plus dangereuse. N’y a qu’à voir comment les Camerounais sont agressifs et barbares à la limite! Évidemment parce qu’il nie l’individu, lui renie ses droits les plus élémentaires, l’empêche tout simplement de s’exprimer et de vivre; car certaines tribus par leur pouvoir politique, économique ou social confisquent tout et se disent les meilleurs puis persistent finalement dans la perversion et la gabegie. Milles fois
Dommage!

Oui des solutions existent. Chaque Camerounais où qu’il soit doit pouvoir promouvoir l’anti-tribalisme et l’unité de la Nation par tous les moyens possibles, afin d’extirper le tribalisme systémique dans son entourage, dans les entreprises, les ministères, les PME, les associations, les groupes, bref partout où cette tare sévit. Ce n’est pas l’affaire d’un individu (fût-il chef de l’État). Il n’y avait rien qui prédisposait le Bassaa, l’Ewondo, le Bafia.à vivre dans un même pays que le Bamileke, le Ngoumba, le Foulbé, le Douala.Ils s’y sont retrouvés par pur hasard! Il suffisait que le stylo qui dessinait et divisait la carte de l’Afrique à la Conférence de Berlin s’égare autrement et le Cameroun n’aurait pas existé ou serait autre chose hein.

La réalité tribale a donc précédé l’État. Donc tant qu’il y aura des tribus au Cameroun, on se doit de vivre ensemble! Le problème est de réduire le mal et de le contenir dans des proportions qui le rendent inoffensif. L’éradication complète du tribalisme est un leurre, je le sais. C’est indiscutable. Il ne finira jamais. Mais, si déjà, nous parvenons à l’extirper de nos mentalités, on aura fait un grand bon en avant.

La tribu est un trait de notre pays et fait partie de l’identité de chacun de nous. Alors chacun a le droit de valoriser la sienne. C’est légitime. Car Il y a forcement des forces, des effets positifs que le Cameroun entier pourrait tirer de chacune de ses 250 tribus. Elles se valent d’ailleurs toutes.

Alors tant que nous sommes tribalistes, ben le Cameroun lui, reculera toujours et ne sera donc pas un pays unifié. Et le fameux 20 mai ne servira donc vraiment pas à grand-chose, si ce n’est une formalité de défilé et de festivités. Eh ouii!

Alors, Camerounais, Camerounaises, on est tous frères et s urs et nous devons nous unir réellement autour de notre seule et unique tribu: LE CAMEROUN!

Hum, une idée tout de même. Pourquoi d’ailleurs on ne créerait pas, comme la Conac (Commission Anti Corruption), une Commission. Anti Tribalisme : La Conat. Je serais peut-être son président ! N’est-ce pas? Tsuip!!!


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Corruption dans le secteur forestier: la chaine de la honte

De la coupe au transport, toute la chaine d’activités d’exploitation forestière est minée par la corruption. Une situation qui fait perdre des milliards à l’Etat camerounais

Pots de vin, coupe illégale, rançonnement des transporteurs. falsification des certifications, la corruption dans le secteur forestier est à tous les niveaux. Entre 2010 et 2014 l’on dénombre au moins une dizaine d’enquêtes et de rapports rédigés par les organisations non gouvernementales (ONG) et le ministère camerounais en charge de la Forêt et de la Faune (Minfof). Dans ces différentes productions, une constante, la description détaillée des actes de corruption dans le secteur forestier au Cameroun. Selon ces productions, l’octroi des titres d’exploitation remporte la palme d’or. 427 actes de corruption enregistrés par le Minfof entre 2009-2012, souligne le rapport : Etat des lieux de la pratique de la corruption dans le secteur forestier et de la faune (Minfof).

Le journal français Mediapart sous la plume de Fanny Pigeaux est encore plus précis. Seulement 3% de cautions versées par les entreprises pour l’octroi des titres d’exploitation sont versées dans les caisses de l’Etat. Le même rapport conclut que les titres d’exploitation sont monnayés entre 14 millions de FCFA et 50 millions.

A cette pratique s’ajoute la coupe et la vente illicite du bois. 10000 m3 de bois de valeur ont quitté illégalement le Cameroun en 2014, souligne un rapport d’enquête de l’ONG Green Peace Afrique. Cette activité fait perdre à l’Etat environ 30 milliards de FCFA par an, souligne une investigation menée en 2012 par le haut-commissariat Britannique au Cameroun. L’exploitation sans titre est également une vraie préoccupation. L’Etat perd 5 milliards de Fcfa par an à cause de l’exploitation illicite des forêts (Source : Minfof).

Au-delà de la perte des recettes pour l’Etat, la corruption dans le secteur forestier touche aussi les populations locales qui devraient être les premières bénéficiaires des richesses forestières. A titre illustratif, les entreprises qui ont obtenu des permis de ventes de coupe lors des enchères de janvier 2014 devaient s’acquitter d’une redevance foncière annuelle (RFA), calculée en fonction de la superficie concernée. Cette taxe, qui constitue le principal impôt du secteur forestier, s’élève en moyenne à 43 000 FCFA par an et par hectare, après-vente aux enchères.

En d’autres termes, pour une superficie de 2 500 hectares, « Uniprovince » (entreprise appartenant à Herakles Farm, ndlr) aurait dû payer la somme de 108 635 833 FCFA. Cependant, l’entreprise ne versera que 2 500 FCFA par hectare au titre de la RFA, soit au total 6 250 000 FCFA) pour l’ensemble de l’année. Cela représente un manque à gagner important pour l’État camerounais mais aussi pour les communautés locales, auxquelles une partie de la RFA est reversée. La corruption dans le secteur forestier enrichit donc les hauts responsables et appauvris les populations locales.


Alain-Georges Lietbouo)/n

Le Cameroun classé 38e pays le plus corrompu au monde (rapport)

Selon l’indice de perception de la corruption publié le 27 janvier 2016 par Transparency International, le Cameroun occupe la 130e place sur 168 pays classés dans le monde

Transparency international a établit le classement des pays les plus corrompus au monde. Selon l’ Indice de perception de la corrruption 2015 publié le 27 janvier 2016, le Cameroun a enregistré 27 points sur les 100 que l’organisation non gouvernementale (ONG) fixe pour noter les pays.

Dans le rapport qui classe les pays des plus corrompus vers les plus vertueux, Transparency international aligne le Cameroun au 130e rang sur 168 pays classés. Ce qui le place 38e pays parmi les plus corrompus au monde. Un classement publié en décembre 2015 par la même ONG, positionnait le Cameroun 136e pays le plus corrompu dans le monde sur 174 considérés. Soit le 40e pays au classement mondial et 2e en Afrique.

L’indice de perception de la corruption, qui ne mesure que les actes touchant le secteur public, s’appuie sur des données collectées par 12 organismes internationaux, parmi lesquels la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ou encore le Forum économique mondial.

Contrairement au Cameroun, d’autres pays africains ont reculé dans le classement. Il s’agit à titre illustratif du Maroc qui est passé de la 80è place à l’échelle mondiale en 2014 à la 88è place en 2015.


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Au Cameroun, la corruption n’explique pas tout

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

Longtemps considéré comme le leader charismatique et naturel en Afrique Centrale, respecté sur la scène africaine et internationale, le Cameroun réunissait toutes les conditions pour émerger avant 2015. Mais il laisse à sa faim deux générations de citoyens qui voyaient en ce pays un futur dragon du continent, une vitrine d’émancipation, de développement et d’épanouissement après les luttes sanglantes de l’indépendance.

Doté de richesses naturelles et de ressources humaines, ce pays de l’Afrique centrale a formé très tôt ses cadres pour remplacer les colons qui tenaient tous les leviers de l’administration. La jeune élite, prédisposée n’avait pour seul objectif que le développement économique de la jeune république.

La corruption n’explique pas tout
Le Cameroun accuse à l’heure actuelle un retard très inquiétant en Afrique Centrale. Son leadership a pris un coup et il ne peut plus s’imposer parmi ses pairs. Ses voisins tels que le Gabon et la Guinée Équatoriale offrent à leurs populations des perspectives d’évolution qui sédentarisent de plus en plus les forces vives. Ces populations sont de moins en moins tentées par l’émigration vers l’Europe alors que les camerounais continuent à alimenter les contingents des migrations au-delà de la Méditerranée.

Le mal endémique du Cameroun a toujours été la corruption. La lutte contre ce fléau a échoué jusqu’ici. Mais cet échec n’explique pas à lui tout seul les choix hasardeux économiques, sociaux et industriels du pays. D’autres maux, plus féroces et destructeurs continuent à faire des ravages : le clientélisme, le tribalisme, l’incapacité du gouvernement à nommer des femmes et des hommes compétents à de hautes responsabilités.

Dans un pays qui se cherche, l’opposition peut avoir un rôle majeur à jouer. Or, celle-ci a été réduite à la mendicité. Elle a été décrédibilisée, discréditée, stigmatisée et marginalisée par le pouvoir en place. Une opposition sans leader et calquée sur le modèle tribal dans un pays où le culte de la personnalité fait du chef d’état un surhomme qui ne peut descendre de son piédestal. Pour preuve, au cours de toutes les élections présidentielles, Paul Biya n’a jamais débattu en direct avec les autres candidats. Il reste un homme au-dessus des partis.

Le régime en place a échoué. Il n’a pas apporté les solutions appropriées à l’émergence d’une classe sociale entreprenante et issue de la société civile. Le tout état où la fonctionnarisation à l’extrême ne motive pas les acteurs. Cette vision a montré ses limites et développé une classe de riches issus du sérail politique et des fonctionnaires. Mais cette frange de « rats » ne sait ni travailler, ni construire et encore moins développer les richesses. Ces consommateurs à outrance ont paralysé le pays et réduit à la mendicité le citoyen. Les diplômes ne profitent qu’à ceux qui sont parrainés, au détriment du potentiel.

Relever les nouveaux défis
Au cours des dix prochaines années, le Cameroun aura de nouveaux défis à relever. Ce vaste chantier peut démarrer dès aujourd’hui. Il serait utopique de penser que ce défi incombe aux successeurs du pouvoir actuel. Le pouvoir actuel devrait, et il est encore temps, préparer la relève et l’avenir.

Préparer l’avenir, c’est se donner les moyens. Pour cela, la paix sociale est une donnée majeure. Mais auparavant, l’État doit douter et remettre en cause le modèle des attributions fonctionnelles. Il doit aussi prendre en compte le terrorisme qui va continuer à saborder le Nord du pays. Le terrorisme pourra s’étendre vers le Sud du pays si la détermination du pouvoir politique actuel n’est pas totalement engagée. Anticiper sur l’avenir, c’est se donner les moyens, c’est innover et proposer de nouvelles alternatives. Le gouvernement actuel gère le quotidien. Il devrait développer ses infrastructures, les services de santé, la formation, l’initiative privée pour mettre fin au chômage suicidaire. Il devrait dialoguer avec son opposition affamée et fantôme pour le Cameroun de demain, un Cameroun réconcilié avec ses enfants.

D’autres défis concourent au déséquilibre social actuel où le chômage atteint des proportions jamais atteintes. Le gouvernement ne peut l’ignorer. Mais il est à croire que l’avenir, l’absence de perspectives à terme sont ignorés des dirigeants.

Les conditions sociales actuelles sont inquiétantes. Les jeunes diplômés, les chômeurs et les affairistes perdent espoir. Ils ne croient plus au changement ni à la volonté politique d’inverser cette tendance. Leur seul recours reste un Dieu omniprésent. C’est au gouvernement de se mobiliser. Les moyens existent. Il ne peut continuellement dormir. Dans sa léthargie ambiante, il ne peut ignorer la souffrance et le désespoir de sa jeunesse, cette bombe à retardement qui finira par exploser.

Il n’est pas tard pour que le Cameroun redevienne ce pays de rêve qui a vu mourir ses pères fondateurs. Il serait temps qu’une réconciliation nationale réunisse tous ses enfants et sa diaspora.


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Corruption, hélas! Le Cameroun, notre pays, ne doit pas nier son classement!

Par Abdelaziz Mounde

La corruption est notre cancer. Aucun hôpital de référence ne pourra le traiter. Il ne sert donc à rien de cacher le soleil de plomb, la vérité. Un seul mot : Travaillons ! Les données sont sans appel : la Chine est un pays où il y’a beaucoup de corruption. Le mal a atteint des profondeurs abyssales. Et pourtant, elle est quasiment la première puissance économique du monde…Les investisseurs y vont et la machine tourne.

Faudrait-il le rappeler ? Les compatriotes de Mao ne passent pas le temps en points de presse mensongers. Ils travaillent plus que toute la planète pour éradiquer le fléau sans nier la réalité.

Et au pays de Deng Xiaoping, on obtient, à force de lucidité et de programmes, quelques résultats. Par exemple, les biens des apparatchiks convaincus de concussion sont confisqués, vendus et mis au service des projets sociaux.

Et d’ailleurs, le mandat du président Xi Jinping est placé sous le signe de la lutte contre la corruption. Avec une tolérance zéro.
Au Cameroun, à contrario, à chaque fois que nous sommes sur la sellette, nous piquons, dans un orgueil mal placé et le mensonge d’État, des crises d’urticaire. Tout de suite, on crie au complot et à une illusoire déstabilisation.

Rien, il faut le dire, malgré le déni, ne travestira la réalité. Oui, les camerounais le vivent au quotidien, pas besoin de Transparency ou de classement pour cela. Et puis, tout récemment encore, le rapport de la Commission nationale anti-corruption en dit long. Trop long même !

Il y’a encore quelque temps d’ailleurs, notre gouvernement montrait des signaux et coopérait avec cet organisme.

Ce n’est pas un hasard si tous ces classements au fil des ans sont constants, si des tonnes de ministres sont en prison, si les bandits notoires ont droit de cité, recyclant l’argent sale dans les immeubles, la politique ou diverses autres activités.

Sans la liberté de blâmer, point d’éloge flatteur. Si notre pays veut faire preuve de sa bonne volonté, quelques pistes suffisent :
– Que le président de la République déclare ses biens ainsi que tous les responsables y assujettis au titre de l’article 66 de la Constitution qu’ il n’a modifié que pour demeurer au pouvoir. Il y’a 20 ans bientôt (18 janvier 1996) que cette disposition est inscrite dans notre Loi fondamentale.

– Qu’une loi sur l’enrichissement illicite soit votée afin de compléter l’arsenal de répression et de contrôle afin de soumettre ces fonctionnaires milliardaires qui poussent comme le poivre à Penja et tout citoyen à un examen de situation, sur le train de vie et les signes apparents de richesse.

– Que les procédures soient soumises à des délais stricts afin que les fonctionnaires ne s’érigent en poste de douane ou de péage.

– Que les administrations les plus corrompues, la police, les douanes, la magistrature soient soumises à des programmes draconiens : poursuite des révocations, dématérialisation des procédures, renforcement des inspections et des polices internes, examen sur le train de vie, multiplication des voies de recours pour les citoyens, etc.

– Intégrer l’administration des Impôts dans les dispositifs de lutte contre la corruption.

– Orienter les ressources tirées de la lutte contre la corruption vers les secteurs sociaux. Exemple : l’argent remboursé par Haman Adama aurait pu servir à la construction des écoles dans l’Extrême-Nord.

– Mettre fin à la logique de règlement de comptes d’une grande partie des dossiers de l’Opération Épervier.

– Que les recommandations des rapports de la Conac soient mises en uvre !

Cassons les thermomètres des centres d’urgence cela n’a jamais été une thérapie. Mettez la poussière sous les tapis importés des ministres, cela n’a jamais fait le ménage. Multiplions les points de presse en retournant nos gandouras. Le mensonge n’a de longue jambe nulle part.

Si elle prend l’ascenseur de la facilité, la vérité prend l’escalier des réformes, du travail et de la dignité !


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À mon pays bien aimé, à ma patrie chérie

Par François Zoomevele Effa

« Oh toi, pays bien aimé, toi ma patrie chérie
Tu es l’Afrique en miniature
Pays de monts, de savanes aux herbes fleuries
Toujours tu renais, toujours tu renais et tu revis
Toi le berceau de nos cultures
O beau pays que j’aime tant, beau pays que j’aime tant !

A toi, sans cesse, belle patrie
Je vais donner mes forces, ma vie
Secourir, sans faiblir, oui secourir, sans faiblir
Dans le danger, même aux jours menaçants
O beau pays que j’aime tant, terre que j’aime tant! »

J’ai repris avec mes mots cette chanson que nos maîtres d’école nous enseignaient dans les années d’Indépendance et de Réunification. Cher Pays bien aimé, nous avons été bercés dans cet espoir et cette joie de liberté qui augurait tant de prospérité. Il est vrai que de ce temps déjà, on nous parlait de terroristes et de maquisards, il y avait partout le couvre-feu, il fallait un «laisser passer» pour aller d’un département à un autre. Il est vrai aussi que de ce temps, on exposait sur les places et marchés publiques les têtes coupées des rebelles, ces maquisards comme on les appelait. C’était déjà l’état d’urgence. Et quand, à la sortie de l’école, alignés et marquant le pas comme des militaires, nous cadencions cette parade par des chansons comme:

« Dans ce pays, il y a du café, et du cacao
En abondance.
L’administration fait grande chasse
Et de criminels, et des oisifs.»

Nous étions un peu rassurés, et quand, pour des contrôles d’identité les forces de l’ordre nous faisaient asseoir à même le sol, oui par terre et souvent dans la boue, nous nous disions que c’est pour la bonne cause, pour la paix dans le pays. D’ailleurs notre Grand Manu poussait déjà avec son saxo des chansons qui légitimaient la montée de l’U. C. l’union camerounaise qui deviendra l’U. N. C. ancêtre du parti actuel au pouvoir.

« A présent que nous sommes libres, libres de choisir notre loi,
Il est bien venu, le temps de changer, réveillons-nous!
Effaçons l’esprit tribaliste, effaçons la haine entre nous
Que les mots union et fraternité prennent place dans nos c urs. »

Oui, pays bien aimé toi que dans mon enfance, j’appelais « chère patrie chère chérie » quand je chantais notre hymne national, toi qui faisais des envieux du temps des Lions, quand ils étaient encore indomptables, toi qui, malgré tes récents classements dans le hit-parade des pays corrompus restes toujours notre espoir, nous, tes enfants qui t’aiment et qui ne te renient pas gardons l’espoir que cette année qui va commencer va apporter la paix la sécurité l’espoir et la joie.

Ma chère Afrique en miniature, tu sais bien que nous tes enfants qui t’aimons vraiment, qui voyageons dans la Camair-Co bien que n’étant pas ministre des Transports, qui ne voulons pas attendre 2035 pour sortir de la pauvreté et toutes les autres histoires à dormir debout, nous te souhaitons, Pays bien aimé, la paix, du travail pour tous, et un patriotisme triomphant qui éliminera tous les corrompus qui t’assiègent depuis fort longtemps.

François Zoomevele Effa.
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Le cadi du vice-champion en corruption…

Par Abdelaziz Mounde

Un lucide exercice de vérité, de méa culpa et de prospective sur le cancer du Cameroun ce dimanche sur Canal Presse, émission de la chaîne Canal 2. « En l’état actuel des choses, aucun fonctionnaire ne peut vivre dignement de son salaire. Tous ces châteaux et immeubles qu’ils construisent et qui jaillissent dans nos villes ne sont que le produit de la corruption et des détournements de fonds publics. »

« Le président de la République malgré les slogans ne veut pas lutter contre la corruption. S’il le voulait, il aurait pris le décret d’application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens, prévenu la corruption à travers une loi prescrite depuis des lustres, mis en place une Cour des Comptes prescrite par la Cemac, et relevé progressivement les salaires depuis 1994 ».

« Il y’a des choses simples à faire : relever le train de vie des fonctionnaires et de ceux qui bâtissent tous ces immeubles ostentatoires. Demandez aux gens de justifier leurs revenus, leur fortune et on aura des résultats immédiats ».

« On ne peut plus faire l’impasse sur une loi sur l’enrichissement illicite qui permettra au Procureur de la République de demander à chaque citoyen, selon les nécessités, de justifier son train de vie ».


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Gaëtan Bong, en retrait de l’équipe nationale camerounaise

Eloigné de la sélection depuis plus d’un an, le défenseur, lassé par certaines pratiques qui sont légion lors des rassemblements, n’est plus enclin à porter les couleurs des Lions Indomptables

Eloigné de la sélection camerounaise depuis plus d’un an, Gaëtan Bong n’est plus enclin à porter les couleurs des Lions Indomptables. Lassé par certaines pratiques qui sont légion lors des rassemblements, le défenseur entend désormais rester en retrait de l’équipe nationale.

A seulement 27 ans, Gaëtan Bong est déjà un « ancien international » camerounais. Un temps titulaire chez les Lions Indomptables, l’ancien latéral droit de Valenciennes ne s’est pas éternisé en sélection, se mettant volontairement en retrait malgré les sollicitations de Volker Finke, démis de ses fonctions depuis. Une attitude adoptée par le gaucher de Brighton en raison de certaines pratiques qui sont monnaie courante, d’après ses dires.

Bong : « Des choses qui sont sorties comme la corruption »

« C’est plus compliqué que ça, c’est plus qu’une concurrence. Au Cameroun, il y a beaucoup de choses qui sont sorties comme la corruption. Et moi, je ne suis pas ce genre de joueurs », a-t-il confié dans un entretien avec So Foot. « Je viens, je joue et je ne suis pas quelqu’un qui va acheter sa place. En 2010, Paul Le Guen m’a pris sur mes qualités, pas autre chose. Je voulais faire cette Coupe du monde au Brésil, mais j’ai pris du recul, je n’étais pas prêt pour y aller. Le sélectionneur Finke m’avait rappelé, mais je lui ai dit que je ne voulais pas revenir tant que certaines choses n’avaient pas changé. »

Et visiblement, un retour n’est pas encore d’actualité. « Pour l’instant, j’ai mis de côté la sélection nationale. Je ne veux pas jouer pour la sélection si l’on ne juge plus simplement le sportif », a-t-il conclu. Une posture qui fait étrangement écho à celle de son compatriote Jean-Armel Kana Biyik qui, à seulement 24 ans, a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale, faute d’avoir été retenu pour participer au Mondial 2014. Le défenseur central désormais à Toulouse avait tenu un discours similaire à celui de Bong pour motiver son choix.

Kana Biyik : « Il y a plein de magouilles »

« Je me rends compte qu’il y a plein de magouilles en équipe du Cameroun, et ça ne changera jamais. Je préfère mettre un terme à ma carrière internationale, et me concentrer pleinement sur celle en club, afin de redevenir le défenseur que j’étais », avait indiqué sans détour le défenseur à 20 Minutes. « Dans cette sélection, il y a des hypocrites, des lèche-culs, et tant qu’il y aura ces personnes qui font des choses dans le dos des autres, elle n’avancera pas, malheureusement. »

Des pratiques qui ont encore cours visiblement et qui pourraient expliquer, en partie, les prestations des Lions lors du Mondial brésilien et à la CAN 2015, avec à chaque fois une élimination en phase de groupes, le tout sans la moindre victoire. Un dossier brûlant de plus sur le bureau de Tombi A Roko, auquel le nouveau président de la Fédération camerounaise va devoir trouver une solution sous peine de déconvenues futures.


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Les freins au développement de l’Afrique

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

L’Afrique dispose d’atouts naturels pour son développement économique et social. Elle bénéficie des aides de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International. Les prêts, les dons et autres aides des « pays amis » s’ajoutent à la longue liste des moyens mis à sa disposition.

Cependant, ce continent doté de richesses endogènes peine à décoller économiquement, malgré la flambée, ces dernières années, des matières premières.

Le mal est là. Nous le connaissons tous et les mises en scènes successives pour le combattre n’ont produit aucun effet. La corruption s’est installée. Elle a été normalisée. Et pour longtemps.

La corruption, un cancer à éradiquer
Depuis les indépendances, l’Afrique a bénéficié des plans d’aides sous diverses formes : argent, conseils, collaboration, prêts, aide sous toutes les formes. Dans les années 1980, juste avant la crise, une classe moyenne a vu le jour. Elle a tiré vers le haut la croissance par la consommation. Mais les privatisations imposées par les le FMI ont jeté sur le pavé, des femmes et des hommes. Les drames familiaux ont bouleversé un équilibre social qui se mettait en place.

Les crises de 2008 et 2010 pèsent toujours sur les économies africaines. Mais elles n’expliquent pas à elles toutes seules les nombreux échecs économiques et sociaux des états qui n’ont pas su prendre des mesures fortes pour redresser la barre.

La principale cause des échecs répétitifs est la corruption. A ce cancer s’ajoute la désorganisation, l’irresponsabilité et le gâchis permanent. Des projets de construction ont vu le jour. Ils ont été financés par des organismes extérieurs. Ils n’ont pas abouti car ils ont été sabotés par des fonctionnaires véreux.

La corruption continue à freiner les projets d’infrastructures tels que les ponts et les routes. Les pénuries d’eau et d’électricité sont devenues courantes. Ces investissements coûteux sont pourtant indispensables pour le développement et la transformation des matières premières et agricoles. Tout le monde en a conscience. Mais la corruption pénalise les populations et les privent des services élémentaires de l’état : soins, eau, travail, école, route.
Certains états ont mis en place des comités de lutte contre la corruption. Ils se sont révélés inefficaces et improductifs.

Il ne suffit pas de mettre en taule un fonctionnaire véreux, un criminel en col blanc. L’action des états doit être plus efficace et dissuasive. Il faut confisquer les biens mal acquis par les dignitaires. Ces biens s’estiment en milliards de francs et croupissent dans les paradis fiscaux et l’immobilier.

Le travail et l’effort doivent être sacralisés comme de nouvelles alternatives pour combattre la corruption. Et si cette lutte s’inscrivait dans les manuels scolaires pour tenir les esprits en éveil ?

La collecte des impôts
L’Afrique ne peut prospérer que par elle-même. Elle a les moyens d’y parvenir. Mais comme je l’ai dit précédemment, la désorganisation, la mauvaise gestion, les marchés fictifs et l’irresponsabilité bloquent le développement.

La collecte de l’impôt est aussi une source de revenus potentiels pour les états et qui impose une rigueur de l’esprit. Cette source intarissable existe. Mais elle est livrée aux fonctionnaires véreux qui abusent toujours des deniers publics. L’impôt peut alimenter la croissance du continent et l’émergence d’une classe moyenne.

Le mal se trouve à tous les niveaux. Réduire la corruption permettra à l’Afrique d’autofinancer ses grands projets. Et dans cette optique, il conviendra de dénoncer aussi les corrupteurs masqués par les multinationales et les financiers extérieurs qui exportent ce mal.


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Le Cameroun, 2e pays le plus corrompu sur le continent noir!

Selon le 9e baromètre mondial de la corruption 2015 publié par Transparency international mercredi à Yaoundé, le Libéria est classé premier

Pas loin de la première place, le Cameroun ne réussit pas à manquer la 2ème place dans le 9e classement des pays corrompus d’Afrique. À en croire le baromètre mondial de la corruption 2015 publié mercredi, 09 décembre 2015 par Transparency international-Cameroun, le pays que dirige Paul Biya est juste derrière le Libéria, premier sur la liste, rapporte le quotidien privé [i Le Jour, dans son édition du vendredi 10 décembre 2015.

L’institution constate que le Cameroun est le deuxième pays en Afrique où le plus grand nombre de personnes doivent payer des pots de vin pour obtenir un service au sein de l’administration. Selon ce document, en 2014 un citoyen sur deux a dû payer un pot de vin à des institutions publiques.

Pour obtenir ces résultats, Transparency international s’est associé à Afro baromètre. Au total, 43 143 personnes ont été interrogées dans 28 pays d’Afrique subsaharienne sur leurs expériences et perceptions de la corruption dans leurs pays. Soit 1 182 au Cameroun entre janvier et février 2015.

Selon les chiffres communiqués, 44% d’individus sondés sont convaincus et soutiennent que la corruption a augmenté au cours des 12 derniers mois. Par ailleurs, une grande majorité, soit 54% d’entre eux, constatent que le gouvernement ne fait pas ce qu’il faut pour combattre le mal.

Les plus corrompus au Cameroun
La palme d’or revient ici à la police et aux agents des impôts. 56% des interrogés affirment que la police est corrompue, 54% pointent du doigt les agents des impôts, tandis que 52 % indexent les hommes d’affaires, 51% les magistrats, etc.

S’agissant même de la Présidence de la République, 44% des sondés affirment que certains agents de ce service sont trempés dans la corruption. Côté membres du gouvernement, 16% des personnes interrogées affirment qu’ils sont tous corrompus.

Aucun corps n’est épargné : députés, conseillers municipaux, chefs coutumiers, leaders religieux, hommes d’affaires, juges, médecins, etc.
Le rapport mentionne que contrairement aux autres pays, au Cameroun, si l’on veut bénéficier des services d’eau, d’assainissement ou d’électricité, il faut verser un pot de vin.

Le baromètre mondial de la corruption de Transparency international est, selon ses responsables, la seule enquête d’opinion réalisée à l’échelle mondiale qui porte sur les perceptions de la corruption et sur les expériences qui y sont liées.


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Cameroun: usage de la Corruption comme arme politique de consolidation du pouvoir

Par Momo Jean de Dieu, avocat, président National du PADDEC

Extrait de l’allocution de Madame Janet E. GARVEY, Ambassadeur des USA au Cameroun en 2009: «A qui incombe la responsabilité de mener le combat contre la corruption et pour une meilleure gouvernance au Cameroun? Il ne suffit pas de dire Le Ministre de la Justice, la Police ou le Chef de l’État. Il ne suffit pas non plus de dire la société civile, les médias ou la communauté internationale. La vérité est que nous avons tous un rôle à jouer, nous avons tous une responsabilité. Lorsque les entreprises deviennent complices des actes de corruption, lorsque les particuliers versent des pots-de-vin, lorsque les journalistes cherchent à obtenir des enveloppes pour leur «motivation », tout le monde devient impliquer dans ce que j’appellerai le problème. Et lorsque les regroupements d’entreprises osent parler et organisent des forums comme celui-ci, lorsque des particuliers disent non et dénoncent la corruption, lorsque les journalistes font des investigations et révèlent des histoires de pots-de-vin, en ce moment-là tout le monde participe à la recherche de la solution. Tout le monde doit dire NON, je ne donnerai rien. C’est notre responsabilité à tous de dire NON je ne donnerai rien.»

La corruption est comme l’adultère, l’une et l’autre se pratiquent souvent de nuit, à l’abri des regards indiscrets, aux dépens du peuple cocufié et du mari ou de la femme trompée. Les deux acteurs de l’une comme de l’autre prennent leur plaisir et manifestent leur satisfaction. Elle a donc du mérite à leurs yeux, une vertu.

La corruption a pour vertu particulière en dictature de permettre l’accès à certains postes à ceux des pauvres qui en ont les moyens. Ici au marché noir de nos libertés, tout s’achète et tout se vend. De l’accès à un concours administratif à l’avancement professionnel, la corruption aide à s’affranchir des postes subalternes pour des postes plus lucratifs. Les femmes offrent ce qu’elles ont, le désir et le plaisir, les hommes paient le prix du poste de leur désir pour leur plaisir. Dans un pays où ceux qui détiennent le pouvoir peuvent mettre leurs enfants dans les meilleures écoles de formation, la corruption reste le dernier recours pour les damnés de la terre pour faire accéder leur progéniture aux mêmes privilèges.

La corruption a ainsi des avantages en dictature car les enfants des pauvres peuvent aussi rêver d’accéder à des postes importants en payant le prix qu’il faut en monnaie sonnantes et trébuchantes. Mais j’ai souvent entendu certains pauvres dire qu’ils ont de l’argent mais qu’ils ne savent pas à qui le donner pour acheter la place convoitée. C’est qu’en réalité il s’est développé autour du marché corruptif une escroquerie qui nourrit bien son homme surtout quand on lance un concours ou un recrutement dans l’administration. Ainsi y a-t-il des démarcheurs qui vous disent qu’ils ont un carnet d’adresse bien fourni et qu’ils peuvent donner votre argent directement au patron qui tient la clé de votre succès au concours administratif. Beaucoup de ces pauvres, qui ne connaissent pas la bonne porte ou qui n’ont pas le bon tuyau, perdent leur argent extorqué par des aventuriers dont certains se réclament de la famille du chef de l’Etat en personne. Si vous leur remettez de l’argent dans l’espoir d’une nomination ou d’un poste à la fonction publique, vous allez vous faire avoir.

Le problème à résoudre dans une République corrompue est celui de trouver la bonne porte et la bonne personne à corrompre. Tel est le dilemme de ce peuple sous le renouveau. Toutefois il arrive que la demande dépasse l’offre et plusieurs personnes paient pour le même poste. Alors le fonctionnaire prend l’argent et donne le poste au mieux disant. Tant pis pour les autres car ils ne peuvent même pas protester ni se plaindre. Comme l’adultère, en matière de corruption c’est trompe qui peut. Du moins c’est ainsi dans le cadre de ce qu’il convient de nommer le droit commun de la corruption.

Mais je voulais surtout parler de l’autre corruption pour souligner la vertu de la corruption institutionnalisée et entretenue par les pouvoirs publics du Cameroun. Il s’agit d’une politique délibérée qui prend sa source et son inspiration dans la rémunération du fonctionnaire. Son salaire. La politique du renouveau est de payer un salaire le plus bas au fonctionnaire. Du plus bas fonctionnaire au plus haut fonctionnaire l’Etat paie des salaires minables, misérables. Ce n’est pas faute d’argent pour payer les fonctionnaires. C’est délibérément pour s’assurer leur obéissance et leur soumission.

Si les dirigeants de l’Etat du Cameroun tiennent en esclavage les fonctionnaires dans un tel état de misérabilisme, c’est pour garantir leur pérennité au pouvoir par la servilité et la docilité des fonctionnaires. Sur les murs de leur bureau, ces malheurs qui n’ont point de bouche affichent discrètement leur déconfiture: «Dieu regarda mon travail, cela lui plut beaucoup. Il regarda mon salaire et se retourna en pleurant.»

Ce constat ne peut être point sérieusement démenti par aucun des fonctionnaires à tous les niveaux de la hiérarchie. Interrogez ceux d’entre eux qui sont déjà à la retraite, ils vous parleront en se cachant car l’Etat peut encore leur supprimer leur argent de retraite patiemment cotisé pendant qu’ils étaient en fonction. Les dirigeants de cet Etat fonctionnent comme des terroristes. Ils sortent l’arme alimentaire contre ceux qui manifestent des velléités d’insoumission ou de liberté et vous frappent dans votre porte-monnaie, dans votre travail, dans vos honoraires, dans vos dossiers ou par une affectation disciplinaire en enfer.

En effet l’application de la politique du bas salaire a pour corollaire l’attribution des primes et des avantages aux fonctionnaires les plus serviles et les plus fidèles au maintien du pouvoir politique en place. Les postes gratifiants et juteux permettent aux fonctionnaires d’arrondir leur fin du mois en détroussant les usagers, en vendant leur signature aux usagers du service public réputé pourtant gratuit. La corruption s’entretient à coups de renvois d’ascenseur. Ainsi lorsque vous parvenez à obtenir grâce à elle un poste lucratif, vous avez l’obligation de faire remonter le fruit de vos rapines au sommet à celui qui vous a fait roitelet. Si un concurrent paie plus que vous, dans ce cas vous n’avez plus qu’à augmenter les enchères ainsi de suite ainsi de suite. Un cercle vicieux dans lequel se trouve ainsi piégé le fonctionnaire camerounais.

Ceux qui ne sont pas obéissants, soit parce qu’ils ont des postes sans croute ni mie, comme certains postes vides de «Directeur» ou grades de «Colonel», sont affectés à l’arrière-pays ou dans les zones rurales où les populations pauvres ne seront pas capables d’acheter le service public et où le fonctionnaire vivra mal de son petit salaire de misère. Du fond de son enfer ce fonctionnaire va réunir des cadeaux pour aller se racheter à Yaoundé et être ainsi rappelé à la mangeoire, c’est-à-dire à la table de la corruption institutionnalisée. Le régime encourage donc les fonctionnaires à la corruption, mieux il les contraint à la corruption pour mieux vivre. Ainsi il leur permet de prendre des perdiems qui dépassent de loin leurs maigres salaires, il se voile les yeux sur les frais de mission qu’ils perçoivent indûment ou sur les revenus occultes qu’ils perçoivent de leur poste de fonction ou encore des surfacturations qu’ils opèrent dans les frais d’entretien de leurs locaux ou dans les marchés publics.

C’est un régime qui se nourrit, vit et se reproduit de la corruption.
Cette permissivité corruptrice soumet à elle seule les fonctionnaires qui se voient contraint de défendre bec et ongles le régime qui les nourrit. La corruption assure ainsi la soumission et l’assujettissement du fonctionnaire dont les récalcitrants sont rappelés à l’ordre par un petit contrôle supérieur de l’Etat, qui signifie que si le fonctionnaire ne reste pas dans les rangs, son dossier sera renvoyé devant le Tribunal Criminel Spécial.

Un ministre de la Justice a dit que si le salaire des magistrats n’est pas payé pendant un an, leur train de vie ne pourra pas baisser. Cela est également vrai pour la catégorie des fonctionnaires qui bénéficient des postes juteux à partir desquels ils peuvent avoir un salaire parallèle ou des avantages exorbitants. Certains magistrats affectés dans les zones «désertiques» non juteuses vivent de leur salaire comme les autres fonctionnaires de la même zone. Et c’est souvent ici le cimetière des génies tombés en disgrâce qui sombrent dans l’alcool et la débauche.

Il en est également ainsi de certains militaires. Ce ne sont pas tous les militaires qui sont aisés dans ce régime tribal. Certes le constat est que les hauts gradés appartiennent souvent au pays organisateur et les hommes de troupe, sans pouvoir, désarmés, chairs à canon, aux autres tribus. Mais tous les hauts gradés ne sont pas logés à la même enseigne. Beaucoup d’officiers supérieurs n’ont pas les avantages exorbitants de leurs camarades d’armes, qui eux peuvent profiter de leur poste pour s’enrichir et qui soutiennent ce régime en montrant leurs biceps.

Au regard de ce constat amer, la lutte contre la corruption passe non pas par la moralisation des comportements mais plus par la revalorisation des salaires dans une redistribution des richesses de la nation. On ne peut pas moraliser un homme qui a faim et dont les enfants malades exigent des soins. Ventre affamé n’a point d’oreilles. Et ce régime qui parle de rigueur et moralisation le sait bien, sauf que sa pérennité lui tient plus à c ur que le bonheur du peuple ou le développement du Cameroun. Donnez un juste salaire au fonctionnaire, rendez lui sa liberté et sa dignité et il pourra contribuer comme les autres au développement de notre pays.

Les entraves au développement de ce pays sont le fait des hauts fonctionnaires qui sont par ailleurs parmi les plus riches sans que leur salaire justifie pareille opulence. En effet lorsque vous voulez investir dans le secteur privé, vous tombez toujours sur un fonctionnaire qui vous demande ce qu’il va gagner dans votre projet et dans le cas où vous ne lui donnez pas une enveloppe conséquente, votre projet est tué dans l’ uf, sans aucun égard pour le service qu’il allait rendre aux populations. C’est pourquoi je constate que la plus grande entrave au décollage économique de notre pays, c’est le pouvoir en place plus préoccupé par sa durée que par son utilité.

«Ne dure pas au pouvoir qui veut mais qui peut» résume parfaitement la philosophie du renouveau et son programme politique focalisé sur sa durée et non sur son rendement. Avec cette philosophie-là, nous ne pourrons pas changer le Cameroun ni le développer. C’est pourquoi nous devons balayer ce système pour notre propre survie et pour la survie du Cameroun qui s’enfonce chaque jour d’avantage. C’est notre unique chance et responsabilités à tous, fonctionnaires, militaires, policiers, gendarmes, agriculteurs, benskineurs, ouvriers, chefs traditionnels, peuple des marécages etc. Mais attention, ce n’est plus Paul Biya l’enjeu, mais les pions qu’il place pour lui succéder et assurer la pérennité du système qu’ils ont mis en place ensemble pour se reproduire indéfiniment, en nous excluant, nous et nos enfants.

Douala le 19 Octobre 2015.
Fo’o Dzakeutonpoug (le roi libérateur des esclaves).

Me Momo Jean de Dieu.
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Quand une société forestière tient tout le Cameroun avec la corruption

Par Shanda Tonme

Monsieur le Premier Ministre,
Il nous revient de source très sûre, qu’un haut fonctionnaire de la primature donc un de vos proches collaborateurs, aurait instruit certains services dont la Direction générale des impôts, de sursoir aux enquêtes polyvalentes en cours contre la société FIPCAM.

Pour rappel, cette société basée à Mfou, est au centre de plusieurs enquêtes suite à notre dénonciation avec le concours à la fois des ONG internationales, et des travailleurs patriotes de l’intérieur choqués.

FIPCAM à l’heure où nous formulons ces lignes, continue ses pratiques illégales: coupes d’essence interdites; transport de nuit pour éluder les contrôles; escorte par des gendarmes corrompues pour passer les ponts bascules avec des tonnages prohibées; fraudes fiscales et douanières; maltraitance des employés; humiliation des populations riveraines; insubordination à l’endroit du ministère du travail.

Le directeur de la société, un certain Muller, se targue de pouvoir acheter tout le monde au Cameroun. C’est lui-même en personne, qui a réuni les employés pour annoncer qu’il a réussi à faire bloquer les enquêtes par un de vos proches collaborateurs.

Cet expatrié a recours à des sénateurs, des généraux, des dignitaires de l’Etat et de la République de tous les bords, pour perpétrer ses forfaits contre notre économie, non sans avoir auparavant acquis pour un sou symbolique, les villageois en les trompant avec la complicité des autorités locales.

Presque tous les démembrements du gouvernement ont connaissance de ce dossier.

Aussi, nous dénonçons une fois de plus ces pratiques, et vous exhortons à intervenir avec urgence pour rappeler cette société à l’ordre.

Très haute considération citoyenne.


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ONU: un ex-président de l’Assemblée générale aux arrêts

Des responsables de l’Organisation des Nations Unies se sont dits «choqués» par les allégations de corruption faites par des procureurs fédéraux américains contre John Ashe arrêté mardi à New York

Les plus hauts responsables des Nations Unies se sont dits «choqués» et «profondément troublés» mardi par les «très graves allégations» faites dans la matinée par des procureurs fédéraux américains à l’encontre d’un ancien Président de l’Assemblée générale de l’ONU, John Ashe.

M. Ashe, qui a été arrêté mardi matin à New York, a présidé la 68ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, de septembre 2013 à septembre 2014. Avant son élection à ce poste, il avait été représentant permanent à l’ONU de son pays, Antigua et Barbuda.

Lors de son point de presse quotidien, le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, a déclaré que ces allégations «frappent en plein c ur l’intégrité des Nations Unies».

Interrogé pour savoir si l’ONU avait joué un rôle dans l’enquête du procureur américain, M. Dujarric a répondu que l’Organisation n’avait pas été informée de l’affaire avant sa révélation par la presse. «Bien évidemment, si nous sommes contactés par les autorités américaines compétentes, nous coopérerons avec elles», a-t-il ajouté.

Peu après, l’actuel Président de l’Assemblée générale, l’ancien Speaker (président) du parlement danois Mogens Likketoft, a déclaré, lors d’une conférence de presse, qu’il ne pouvait que partager la position du Secrétaire général.

«Venant d’un pays qui est régulièrement en tête du classement des pays à l’indice de transparence et après avoir passé 34 ans dans la politique danoise sans être riche, je suis certainement choqué (par ces allégations) et je pense que l’ONU et ses représentants devraient être tenus aux plus hauts critères de transparence et d’éthique», a dit M. Lykketoft.

«La corruption n’a sa place ni aux Nations Unies, ni ailleurs», a-t-il affirmé.

Selon l’édition de mardi du New York Times, M. Ashe et un promoteur immobilier milliardaire de Macao ont été accusés mardi d’être impliqués dans un vaste système de corruption.

Le journal, qui cite des procureurs fédéraux de Manhattan, précise que M. Ashe fait partie d’un groupe de six personnes identifiées dans un plainte au pénal concernant un système de pots-de-vin dans lequel plus d’un million de dollars provenant de diverses sources en Chine auraient été versés en échange d’une aide pour obtenir des contrats, notamment immobiliers.

Ces accusations, selon le New York Times, constituent un élargissement d’une enquête actuellement en cours contre Ng Lap Seng, un promoteur immobilier de Macao qui a été arrêté par les douanes de New York le mois dernier et accusé d’avoir fait entrer 4,5 millions de dollars aux Etats-Unis sous de faux prétextes.

John Ashe, ancien Président de l’Assemblée générale des Nations Unies
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Lutte contre la corruption: 200 entreprises sensibilisées au Cameroun

Le bilan du partenariat entre la coalition nationale des entreprises contre la corruption et la coopération allemande (GIZ) a été dressé vendredi dernier à Yaoundé

La cérémonie de clôture du partenariat entre la coopération allemande GIZ et le Business council for Africa (BCA) Cameroun s’est tenue vendredi, 10 juillet 2015, à Yaoundé. Sous le nom de Coalition nationale des entreprises contre la corruption ou Business coalition against corruption (BCAC), ce partenariat «vise à assister le gouvernement camerounais dans l’amélioration du climat des affaires et son ambition à être une économie émergente en 2035», a indiqué le président de la BCA, Ralph Manyi.

Signé en 2011, ce partenariat s’est achevé le 30 juin dernier. L’heure était donc au bilan.

Selon Petra Zimmermann-Steinhart de la coopération allemande, les objectifs sont «plus qu’atteints». «Nous avons offert des formations et partages d’expériences sur les thématiques relatives à l’intégrité, l’éthique, la gouvernance, la conformité et la corruption en milieu professionnel. Nous voulions bâtir une coalition d’au moins 150 entreprises qui donne vie à la lutte contre la corruption. Aujourd’hui, plus de 240 structures ont été formées avec plus de 500 personnels sensibilisées. Donc, objectif largement dépassé», a-t-elle déclaré.

Dans ses réalisations, le BCAC compte également la signature d’un contrat de coopération avec le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), la signature ce mercredi 15 juillet d’un deuxième accord de coopération avec la Commission nationale anti-corruption (Conac) et le 17 juillet avec un autre groupement patronal.

Non à la corruption.
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Le Cameroun est un vaste étang où les signes d’un malaise profond sont visibles en surface

Par Leon Tuam

La gestion égoïste, calamiteuse et sans vision du Cameroun par les dirigeants du régime en place ne peut en aucun cas nous entraîner à ignorer d’autres maux dont souffre la société camerounaise et qui ne relèvent pas des forces de nuisance extérieures, mais dont ce régime reste entièrement responsable.

Mais avant de parcourir quelques-uns de ces maux, il faut d’abord déplorer et condamner les attentats et tueries des Camerounais perpétrés au nord du pays par la France déguisée qui utilise sa Légion Etrangère et d’autres brebis galeuses locales pour répéter et perpétuer les carnages des années d’avant et d’après «l’indépendance».

Face à cette situation très douloureuse, il faut regretter aussi la dispersion des anciens Etudiants Parlementaires des années 90 car, si cela n’avait pas eu lieu, l’ennemi de toujours de notre peuple qui revient ouvertement aurait déjà eu des répliques à la hauteur de ses provocations et cruautés au Cameroun.

Revenons au sujet d’aujourd’hui. Ce n’est pas une exagération d’affirmer que le Cameroun est un vaste étang où les signes d’un malaise profond sont bien visibles en surface.

Il n’est pas question ici de parler des calculs et conflits qui hantent les gens du régime au pouvoir et de l’opposition qui guettent le retrait de Paul Biya pour sauter sur le pouvoir dans le but de se faire aussi appeler président comme lui. Les maux dont nous allons parler ici sans être exhaustifs sont nombreux.

*La corruption tous azimuts, la paresse et le refus de travailler normalement chez les fonctionnaires camerounais et certains jeunes. Devant la médiocrité généralisée venue du sommet de l’Etat, c’est presque tout le monde qui convoite et explore les voies de la facilité, et cela entravera longtemps la marche du pays au vrai progrès. Doivent bien y songer les futurs dirigeants du Cameroun.

*L’alcool, la drogue et la cigarette. D’aucuns diraient qu’il relève de leur droit de boire, de se droguer ou de fumer. Mais il n’en est rien. La vente et la distribution anarchiques d’alcools, de cigarettes et de drogues à large échelle et leur consommation immodérée n’ont jamais conduit au rendez-vous de la prospérité et de la libération d’un peuple.

*Les jeux d’argent ou la loterie, et essentiellement le PMU. L’on est venu, à force des publicités, à faire croire au Cameroun urbain que l’on pouvait devenir facilement riche en se livrant aux jeux d’argent, en jouant et jouant inlassablement au PMU.

Non, c’est archi faux. La richesse se pense. La richesse se crée. La vraie richesse se mérite. La richesse est dans le travail intelligent du travailleur ambitieux, qu’il soit agriculteur, éleveur, éducateur, ingénieur, commerçant, ou de profession libérale, etc.

C’est pourquoi les candidats sérieux à la présidence du Cameroun doivent avoir le bannissement de certains jeux d’argent dont le PMU dans leur programme politique.

C’est aussi pourquoi ces futurs dirigeants doivent s’asseoir, cogiter et affronter le régime néocolonial en place avec le peuple, et le contraindre aux bonnes réformes qui ouvrent sur des découpages électoraux justes et des règles électorales claires, au lieu de se faire des illusions que c’est Paris ou Washington, Pékin ou Londres, etc. qui leur laissera choir le pouvoir politique dans les mains au Cameroun.

*Les injustices et crimes de tous genres. Les injustices et crimes multiples calcinent et l’âme et le corps de tout un peuple dont les dirigeants se distinguent brillamment par l’indifférence et les victimes par leur impuissance.

Cette absence ou fuite de l’Etat au Cameroun devrait pourtant pousser les populations victimes à se prendre en charge partout, en s’organisant pour lutter et recouvrer leur dignité et tranquillité. Car, il n’y a rien qui vienne à bout des masses bien organisées et décidées.

*Certaines émissions télévisées. Il est au Cameroun des programmes à la télévision qui polluent et détruisent la santé morale et physique des populations camerounaises déjà bien affaiblie due aux effets de la colonisation; il convient de les supprimer tout simplement. Je ne veux pas en citer ici, mais nous les connaissons.

*Les signes de ce malaise profond au Cameroun sont aussi visibles dans les musiques, les vêtements et les danses. Le laxisme et l’irresponsabilité des dirigeants camerounais ont fait naître dans nos sociétés des tourbillons qui emportent tout au passage. Mais écoutez. écoutez vous-mêmes certaines musiques sous ce régime! Voyez certaines danses et certains costumes! Qui nous respectera quand nous ne nous respectons pas nous-mêmes?

Combien de temps nous faudra-t-il pour apprendre et comprendre que la musique, la danse et le mode vestimentaire tout comme les autres productions artistique et littéraire constituent la porte d’entrée d’un pays et ce par quoi l’on juge le sérieux de son peuple? On dirait: Tel régime telles créatures!

*Les religions importées. Le mal que les religions importées font à la société camerounaise et africaine en général sera plus dévastateur que le choléra et le paludisme réunis, si très vite rien n’est fait. En plus elles divisent la société.

Ce Dieu avec ses mystères que nous présentent ces religions importées-là n’existe pas. Il n’est ni au ciel ni sur terre. Ce Dieu qui a laissé les peuples noirs partout dans le monde passer par toutes les humiliations et tous les génocides n’existe pas. Je suis médusé que Camerounais et Africains ne lisent pas dans leurs tragédies anciennes, récentes et présentes et changent radicalement.

Les lieux officiels de rencontres des fidèles de ces religions devront ouvrir leurs portes le matin et les refermer partout à la nuit tombante. Nul ne devra y passer nuit. La distribution des brochures et livres et prêches ou conquêtes de nouveaux membres en public devront être vues comme des harcèlements et être punies.

Ceux qui transforment leurs domiciles en lieux de culte et séances de prières publics devront être sévèrement punis. Les lieux de travail sont des lieux publics. Les dirigeants patriotes responsables devront visser graduellement et calmement jusqu’à l’asphyxie de ces choses qui nous gardent dans le noir. Le degré de fanatisme des fidèles de ces religions nous traîne vers l’apocalypse.

*Les divisions ethniques ou tribales. C’est un mal dont souffre le Cameroun depuis que la France y a mis pied et l’a exploité et utilisé comme cheval de bataille pour mieux s’imposer, nous dominer, nous humilier et nous piller. Ses agents locaux successifs l’ont perpétué et renforcé jusqu’à nos jours.

Et ceux qui (sans être camerounais) dénoncent ce mal qu’est le tribalisme au Cameroun, ne le font pas parce qu’ils voudraient un Cameroun futur uni, juste, en paix et prospère; mais c’est pour raviver les courroux de ceux qui se sentent frustrés et marginalisés. C’est pour tenter de mettre les victimes de ce tribalisme d’Etat sur le pied de guerre, et je dis: Non. Faisons attention!

Les divisions tribales ou ethniques étatisées sont un fait au Cameroun, certes! Pendant que d’aucuns y perdent, d’autres croient y gagner, et c’est faux. Tous, nous perdons tant que ce mal continue. Le pays en tant qu’un ensemble indivisible y perd beaucoup.

L’une des grandes tâches des vrais dirigeants du Cameroun du futur consisterait dès à présent à sensibiliser et conscientiser les populations urbaines et rurales là-dessus. Les vrais intellectuels patriotes camerounais rendront un grand service à leur pays en élevant le débat là-dessus au lieu de saisir ce problème pour s’enfoncer et disparaître sous la fange.

Ces populations ne comprennent pas toujours que c’est toujours sur elles et contre elles que les soient-disant fonctionnaires et élites (champions des divisions tribales) gagnent leurs immenses richesses et privilèges. Elles ont été tellement abusées et réduites au rang de clochards qu’elles s’agenouillent aisément devant eux pour recevoir ce qui est à elles et pour des services pour lesquels ils sont rémunérés.

La tâche des futurs dirigeants du Cameroun c’est aussi d’éduquer les populations et de les placer en état de pouvoir bien saisir que leurs multiples bourreaux les enferment dans les prisons de haines entre elles-mêmes et des divisions ethniques ou tribales pour mieux les exploiter et s’épanouir, pendant que le pays s’enfonce. et s’enfonce.

Les Camerounais doivent comprendre que la pire des prisons où ils se trouvent à nos jours est justement celle des divisions ethniques ou tribales, et qu’ils ne pourront vraiment se libérer des autres (y compris celles où l’occident les enferme) en étant dans la pire. Elle nous cloue sur place. Elle nous émascule.

Les divisions tribales et ethniques saisissent et détruisent les talents ou les génies nationaux. Elles captent et sucent les énergies nécessaires à l’érection d’un pays prospère et fort. Elles sont les fissures par où passent facilement les Parasites vecteurs de beaucoup de maux sociaux. Sortir de la prison du tribalisme veut dire qu’ensemble nous saurons faire face à toute menace, qu’elle soit interne ou externe.

Tâche bien réalisable à la fois ardue; pilule bienfaisante très amère pourtant, lorsqu’on sait à quelle profondeur les racines des divisions tribales ou ethniques et parfois religieuses se trouvent dans les consciences au Cameroun et partout en Afrique francophone.

Face à ces sillons profonds dénotant un malaise profond dans la société camerounaise, va-t-on rester pessimiste quant à l’avenir? Je dis: Non. Le courage et la volonté politique chez les futurs leaders camerounais mettront fin à ces maux. Le peuple est prêt aux sacrifices et attend de travailler avec des dirigeants qui savent où se trouve le pays et vers où il doit vraiment aller.


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