Réaction au sujet des plaintes et des pétitions contre le président Paul Biya

Par Georges Clément Meka, président du Conseil Social des Camerounais de l’Extérieur

Très chers compatriotes,
Permettez-moi tout d’abord, de remercier la majorité silencieuse de la diaspora, qui avait répondu favorablement à notre appel du 15 juillet 2009, demandant de rejeter l’appel à manifester contre le Président Paul Biya lors de sa dernière visite d’Etat en France, formulé par certaines organisations frères. Nous avons été surpris de l’ampleur du soutien et des encouragements. Déjà en ce moment, le Conseil Social des Camerounais de l’Extérieur (COSCE) attirait votre attention sur les dérives de certains compatriotes, dans leurs démarches antirépublicaines, et appelait la majorité silencieuse à la vigilance. Nous avons toujours estimé que cette approche était contre productive, car tu ne peux pas insulter ton médecin et attendre qu’il te soigne. La diaspora camerounaise sortira perdante d’une démarche antirépublicaine et haineuse.

Fort de l’adhésion à cet appel, la diaspora avait démontré son attachement à la république Camerounaise et à ses symboles. L’occasion fut pour le COSCE et pour d’autres organisations républicaines, d’exposer et de présenter les doléances des Camerounais de l’extérieur. La conséquence directe fut, l’engagement du Chef de l’Etat à se pencher sur la question de la double nationalité et du droit de vote de la diaspora. A l’heure où ces dossiers sont en discussion, voila que les mêmes compatriotes, manipulés et animés des ambitions cachées et inavouées, veulent à nouveau nous distraire en portant plainte au Chef de l’Etat Camerounais, sur des faits non fondés, et sans apporter les éléments de preuves, pouvant contribuer à la recevabilité des accusations proférées.

Dans ce cas d’espèce, toutes ces plaintes ont été rejetées. Toutefois au lieu de se concentrer sur les dossiers urgents et importants, nous avons été distraits par ces derniers. Le COSCE appelle à nouveau la majorité responsable de la diaspora camerounaise à condamner avec la plus grande fermeté les comportements mis en cause, à caractère antinational, susceptibles de porter préjudice à l’image des Camerounais de l´extérieur en général et à leur avenir. Etre Camerounais est certes un droit, mais c’est aussi et surtout un devoir. Nous ne pouvons pas fouler aux pieds nos institutions, notre pays, dans le seul but d’assouvir une vengeance personnelle ou garantir notre survie, pour ensuite attendre de ce même pays et de ses institutions qu’ils prennent en compte nos doléances. Depuis des années, l’image de la diaspora camerounaise était associée aux manifestations et à l’agitation, au risque de voir passer inaperçus la réussite et les efforts de la majorité silencieuse. Avons-nous été entendus ? Nos problèmes ont-ils été réglés ?

La fuite en avant et le refus d’assumer nos responsabilités poussent certains compatriotes à prendre pour cible les institutions publiques du Cameroun, le Gouvernement et le Président de la République, S.E. Monsieur Paul Biya garant desdites institutions. Où sommes-nous et que faisons-nous, lorsque nos s urs et frères meurent seuls aux quatre coins du monde ? Ou lorsque nos droits sont bafoués par les Autorités des pays d’accueil dans le monde ? Ou quand nos s urs sont abusées et violées par des proxénètes dans divers pays ? Est-ce parce que la défense et la souffrance des Camerounais ne compte pas, ou parce que défendre les Camerounais ne garantit pas la survie et la raison de ces bons pensants sur le territoire? À qui profitent les manifestations contre les institutions camerounaises ? À qui profite ce divertissement? Soyons prudents, et surtout conscients de notre responsabilité individuelle et collective sur l’avenir du Cameroun.

Chers frères et s urs,
Se souvenir de la disparition d’un être cher, et le commémorer, est tout ce qu’il y a de noble, mais instrumentaliser un événement comme celui-là, pour des fins personnelles et égoïstes est abject et immoral. Ces jeunes frères décédés en février 2008, à cause de plusieurs facteurs conjugués, dont l’irresponsabilité de certains responsables politiques, certains aujourd’hui en prison et d’autres, peut-être en passe de l’être, avaient besoin de vous et moi quand ils étaient en vie. Où étions-nous un mois avant ces événements ?, surement entrain de manifester contre le Président Paul Biya ou se vautrer dans nos salons.

Cette gesticulation implique t- elle un monopole du c ur? Nous sommes tous plus ou moins responsable, par notre soutien, notre inertie ou notre égoïsme. Ayons l’honnêteté intellectuelle de le reconnaître. La démocratie, ne rime pas avec agitation, l’association, les Enfants de Don Quichotte en France, est à l’origine d e La loi no 2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale. Ces actions améliorent la vie des SDF aujourd’hui. Je ne me souviens pas qu’elle ait jeté les tomates sur le Président Sarkozy ou marché avec des cercueils à l’effigie du Président Sarkozy, du Président Chirac ou du Président Mitterrand, en commémoration des victimes des dernières émeutes en France ou ceux des victimes de l’amiante ou encore les injustices que nous observons dans le monde.

La bêtise serait -elle camerounaise?
Certains parmi nous, se cachent derrière, le Président Biya pour justifier leur inertie et leur incapacité à contribuer à l’édification nationale. Aujourd’hui, réussiront-ils peut-être à tromper les naïfs, mais ils ne pourront pas tromper l’histoire, car devant l’histoire nous répondrons. Tirons les leçons de notre passé, et construisons l’avenir, manifester, porter plainte et envoyer les pétitions contre le seul Homme, capable aujourd’hui, de nous léguer un pays débarrassé des imposteurs et des ennemis de la nation, c’est faire le jeux de ceux-là, qui dans l’ombre, préparent le pays pour leurs enfants et luttent pour que le Chef de l’Etat Paul Biya, n’accorde pas le double nationalité et le droit de vote à la diaspora.

Georges Clément Meka
Journalducameroun.com)/n

Depuis quand le président Paul BIYA serait-il devenu l’ennemi de la diaspora? Il est plutôt notre meilleur allié. Nous devons en tirer avantage pour le bien du peuple camerounais et de la nation toute entière. Nous avons aujourd’hui, l’occasion de changer le cours des choses en étant moins égoïste, en prônant plus l’intérêt général, en étant solidaire et républicain. Une fois de plus, votre organisation le COSCE, porteur des doléances que vous lui avez soumises, sort d’un séjour de travail au Cameroun. Vos doléances portaient sur : la situation déplorable de certains étudiants Camerounais à l’extérieur ; l’imposition à la douane Camerounaise des dons reçus par les associations camerounaises de l’extérieur ; les mesures d’accompagnement au retour des Opérateurs économiques et des porteurs de projets camerounais de l’extérieur ; le frein au retour volontaire de certains compatriotes en souffrance à l’extérieur ; la souffrance de la jeunesse camerounaise à l’extérieur ; la promesse de la double nationalité et du droit de vote ; L’accueil qui vous est réservé dans les représentations diplomatiques

Je puis vous assurer, chers compatriotes, que le COSCE a reçu un accueil généralement chaleureux, et que vos doléances sont arrivées à bon port. Permettez-moi de vous signaler la joie qui fut mienne, lorsque nous avons constaté au Cameroun, que la diaspora occupait une place stratégique dans les projets à venir, et que tout le gouvernement était résolument engagé sur les hautes instructions du Chef de l’Etat Paul Biya, à apporter des solutions à la problématique de la diaspora.

Chers frères et s urs, Chers compatriotes,
La gesticulation est l’arme du faible, encore une fois nous le répétons, le Camerounais est reconnu pour son intelligence et son dynamisme, à nous d’en faire une force au service de notre pays. Cette année est une année capitale et importante pour nous et pour notre pays, c’est l’occasion de nous réconcilier avec nous-mêmes, et avec notre pays, dont nous n’avons pas forcement été dignes pendant 50 ans. Nous allons devoir faire des choix, soit ensemble, main dans la main, dans notre différence, se lever comme un seul homme et relever les défis d’édification de notre nation, soit nous choisissons la voie de la haine, de la division et des accusations, qui plongera notre cher et beau pays dans les profondeurs de la détresse, dont l’issue sera le désordre et la souffrance.

Le choix du COSCE est clair : unir, aider, proposer, construire et dénoncer, tout ceci dans le respect de la république et de ses fondements. A vous de faire votre propre choix. Je ne saurais parachever, sans vous adresser, à mon nom propre et à celui de tous mes camarades du COSCE, un bon anniversaire, pour les 50 ans de l’indépendance et de la réunification de notre cher et beau pays le Cameroun.

Nous vous adressons notre très amicale et patriotique salutation.
Que Dieu bénisse chacun d’entre vous et bénisse le Cameroun.


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