Coton business: Se mettre en réseau pour survivre

C’est la position qui a été défendue en ouverture de la conférence sur le coton qui se déroule depuis jeudi à Yaoundé

La première journée des travaux du forum sur le coton qui se tient à Yaoundé la capitale camerounaise, a été consacrée à la défense de la mise sur pied d’un réseau comme un élément clé de la projection pertinente du secteur dans le futur. Les travaux ont débuté par des thèmes en plénière, à l’occasion desquelles il a été présenté un positionnement des acteurs de la filière coton/textile dans la zone CEMAC, face à la globalisation de la production et des échanges. Le constat a été fait que les producteurs de cette zone sont encore très vulnérables, parce qu’ils se présentent sur le marché de façon dispersée. La suite des discussions a porté sur la présentation des expériences de mise en place des réseaux d’acteurs de la filière coton/textile. Il a été constaté que l’expérience a très souvent été enrichissante. De nombreux producteurs ont vu leur rendement accroitre en volume. La journée de travail s’est poursuivie avec notamment la définition du rôle de l’Etat et du secteur privé dans la mise en uvre des réseaux. Les administrations des impôts et celle des douanes ont chacune fait part des mesures incitatives qu’elles offraient à l’investissement et au développement des réseaux des acteurs de la filière. Dans son discours madame Caroline Sack, directrice générale de l’entreprise ICOTEC (Interprofession Coton-textile-confection du Cameroun) fera comprendre que de son expérience, de nombreuses améliorations restent à apporter, notamment dans la facilitation de l’acquisition des équipements. La question de la promotion et des opportunités de la filière coton à travers l’AGOA, a aussi été abordée. Il aura aussi été question du développement des technologies et des avancées en termes de recherche, des stratégies de développement en termes de transfert de technologie et des enjeux de la normalisation, et enfin du financement des réseaux d’acteurs de la filière coton. Le challenge est donc grand et les différents acteurs en sont conscients. La déclaration finale de ce vendredi 25 février 2011, ne devrait pas comporter d’objectifs chiffrés et clairs. Les promoteurs des réseaux auront face à eux, des sociétés d’Etat qui ne sont pas prêtes à voir tomber leur leadership d’une part, et d’autre part, des partenaires européens frileux de voir de nouveaux interlocuteurs sur le marché et qui pourraient perturber les avantages acquis jusqu’ici.

Vers la fin du monopole des Etats
Aujourd’hui malgré des coûts compétitifs de main d’ uvre qualifiée, les compagnies cotonnières et textiles en Afrique centrale ne peuvent pas encore être fortes sur le marché. En cause, des distorsions internationales, régionales et même nationales. Les pays développés continuent de subventionner l’ensemble de leurs cultures, dont le coton. Aussi Il a toujours manqué une vision stratégique d’ensemble aux régions et sous régions de production en Afrique. D’autres difficultés résident dans la faible capacité de transformation locale des cotons produits. Globalement l’idée du réseau est unanimement admise. Certains représentants des planteurs producteurs se disent pressés à l’idée qu’on puisse y être déjà. Vous savez nous parfois on apprend que le coton qu’on nous achète au cameroun à 200 FCFA est acheté à 250 FCFA le kilogramme au Niger, alors on se dit que si effectivement le réseau existe nous pourrons être plus forts et fait jouer la règle de l’offre et la demande en notre faveur, a déclaré Abdou Sali représentant d’une organisation de producteurs de coton au Cameroun. Une idée qui n’est pas loin de celle des experts du Centre d’appui aux actions rurales de développement (CAARD). Nous voulons redonner aux planteurs la place qui est la leur. C’est leurs sueurs qui produisent l’essentiel du coton et ils ne jouissent pas pleinement de leur labeur. Or si le réseau est mis sur pied, le chantage de la subvention des intrants sera aboli et par entraide mutuelle ils produiront plus et gagneront mieux leur vie, a fait savoir Moulapam Oum jean fabien, expert du CAARD, l’ONG organisatrice de la rencontre. Au Cameroun, la sodecoton, la société productrice du coton a le monopole de la commercialisation du Coton. De nombreux planteurs ont fait savoir que les prix sont fixés au début de la campagne. Et l’appui technique (engrais, semences et autres intrants) est facturé à crédit aux planteurs, qui voient leur part diminuer au moment de l’encaissement. Par exemple alors que le prix du kilogramme coutait près de 1200 FCFA sur le marché international en 2010, le planteur lui recevait moins de 300 francs. Une situation qu’il faudrait corriger.


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Coton: Réflexions sur un réseau productif en Afrique Centrale

Ce sera à l’occasion d’un forum international qui se tient du 24 au 25 février 2011 à Yaoundé

Renforcer les performances de la production sous régionale
Dès ce jeudi et ce pour deux jours, se tient à Yaoundé le tout premier forum sur le développement des systèmes productifs en réseau des entreprises de la filière coton-textile en Afrique Centrale. L’évènement organisé par le Centre d’Appui aux Actions Rurales de Développement (CAARD), sous le parrainage du Ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement Technologique, a deux objectifs complémentaires. Favoriser un dialogue ouvert et une réflexion concertée sur le développement des systèmes productifs et de Réseau d’entreprises de la filière dans la zone CEMAC d’une part, et permettre l’identification des éléments de stratégie opérationnelle de développement des systèmes productifs et de Réseau d’entreprises de la filière dans la zone CEMAC. Plusieurs pays dont trois de la sous région Afrique Centrale et une dizaine de participants venus de part le monde ont confirmé leur présence. Les résultats attendus sont ambitieux. Les organisateurs espèrent entre autres, parvenir à la mise en place d’un réseau d’entreprises de la filière coton/textile dans la zone CEMAC. Renforcer les capacités de rendement de la culture du coton dans la zone CEMAC de façon à faire de cette filière un pôle de développement. Réfléchir sur les possibilités de revalorisation du coton dans les pays de la Zone CEMAC. Développer un système de lobbying du coton auprès des acteurs du marché mondial, et aussi Faciliter les échanges en réseau entre les industries et les entreprises de transformation du coton dans la zone CEMAC. Le forum proprement dit se déroulera à travers des travaux en atelier, des téléconférences, des visites en entreprise et surtout des pôles de rencontre de partenaire à partenaire, pour des échanges plus directs.

De nombreuses difficultés à surmonter
Ce forum se déroule alors que la filière continue de traverser une des crises les plus rudes de ces 20 dernières années. Au Cameroun, elle reste la seule filière encore structurée qui continue de jouer son rôle initial. A côté de la SODECAO, et autres sociétés de développement agricole, la SODECOTON fait en effet office de survivante. Mais malgré les efforts fournis par les dirigeants successifs de cette entreprise, la filière souffre encore de plusieurs problèmes. On peut recenser la faiblesse des politiques sectorielles à cause, l’existence d’une très faible synergie entre les acteurs, qui traduit elle-même l’absence de cadre de concertation et de partage d’informations entre les acteurs et aussi le manque de maîtrise technologique. A ce niveau, on peut remarquer que les producteurs artisanaux manquent d’organisation. Ils sont rarement spécialisés et possèdent de faibles capacités de production en termes de volume, de qualité et de délai. Les coûts de production restent très élevés, ce qui ne rend pas la production locale compétitive. Et comme c’est le cas pour de nombreux secteurs, la filière coton est frappée par des questions de gouvernance, au rang desquelles la corruption, la fraude, la contrefaçon et les politiques de ventes à perte de certains gros producteurs. Pourtant la filière possède un fort potentiel de développement pour de nombreux pays de l’Afrique Centrale. On lui attribue de fournir plus de 3000 emplois, soit 10% des effectifs de la fonction publique du Tchad. Elle contribue à hauteur de 9% sur le produit intérieur brut (PIB) de la République Centrafrique(RCA). Et enfin au Cameroun, elle occupe le 3ème rang du secteur tertiaire, avec une influence de 11% sur le volume globale de la valeur ajoutée du secteur manufacturier et un apport de 9,5% sur la production industrielle agricole globale au Cameroun. Le développement du secteur se présente donc comme plus qu’urgent.

Le Cameroun veut rendre le secteur coton plus productif
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Le cotonnier, une plante thérapeuthique à bien des égards

Les feuilles du cotonnier sont utilisées en décoction par les femmes africaines pour traiter l’hépatite et les douleurs abdominales…

C’est une plante herbacée à l’état sauvage. Ses tiges sont droites, rameuses et longues. Ses feuilles sont glabres et se présentent en 3 à 7 lobes triangulaires qui se terminent en pointe acuminée. Les fleurs sont larges de 2 à 3 cm et de couleur blanche, jaune ou pourpre.Les fruits du cotonnier sont des capsules contenant des graines pourvues de longs poils blancs dans les variétés cultivées et rougeâtres parfois. Le cotonnier est largement cultivé en Afrique pour ses fibres, mais il croit spontanément près des lieux habités.

Vertus thérapeutiques
En médecine populaire, le décocté aqueux des racines et des feuilles est utilisé pour calmer les douleurs des menstruations ou arrêter les diarrhées en association avec les feuilles du goyavier. Ces préparations sont reconnues comme favorisant la lactation et calmant la toux. Chez les guérisseurs au Sénégal, les tradipraticiens utilisent rarement le cotonnier seul dans leur traitements. Ils associent ses graines à certaines feuilles et à la pulpe du fruit du tamarinier pour soigner les affections hépato-biliaires. Au Burkina Faso, les tradipraticiens associent les poudres de graines de cotonnier et d’écorce de gommier Verek dans une bouillie pour arrêter les épitaxies. Tandis que froissées, elles sont utilisées en bain et en friction contre les affections cutanées et les prurits. Le jus de la graine verte et des feuilles en instillation auriculaire soulage les otites. Au Nigéria, la farine des graines et des feuilles pilées aurait sauvé bien des vies durant l’épidémie de grippe de 1918 à 1919.

Les écorces des racines renferment de la résine, du gossypol, de la vitamine E. L’huile de la graine est riche en glycéides et en acide gras. L’extrait aqueux et alcoolique des tiges feuillées est toxique chez l’animal. Dans les menstruations difficiles et douloureuses, faire bouillir 120g d’écorces dans 500 ml d’eau pendant 20 mn et boire 60 ml toutes les 30 mn pendant 3 heures( contre indiqué chez la femme enceinte).

Cotonnier, arbre thérapeutique
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