Cameroun : le président de la CAF offre près de 115 millions de Fcfa à l’église catholique romaine

Patrice Motsepe a participé à l’office religieux du  dimanche 16 janvier 2022,  à la paroisse Saint Joseph anglophone de Mvog-Ada dans la ville de Yaoundé. C’est au cours de cette célébration,  que le patron de l’instance faitière du football africain fait le don via sa fondation.

 

Le montant global de ce don s’élève à 200000 dollars américains,  soit près de  115 millions en Fcfa, au nom de la fondation qui porte son nom.  Le président de la CAF était accompagné à cet office religieuse par  le secrétaire général de la Confédération, Veron Mosengo-Omba.

Patrice Motsepe est arrivé au Cameroun le 07 janvier 2022, dans le cadre de la  33ème   édition  de la coupe d’Afrique des Nations. Le numéro un de la CAF a pris part au match d’ouverture au côté du président de la république du Cameroun Paul Biya, le 09 janvier 2022 au stade d’Olembé à Yaoundé.  

Passionné de football,  l’homme d’affaires Sud- africain, âgé de 59 ans a été  élu à la tête de la CAF en Mars 2021.  Selon le dernier classement du magazine « Forbes », Patrice Motsepe, est  classé neuvième fortune d’Afrique,  avec un patrimoine estimé à trois milliards de dollars.

Cameroun : rebondissement d’un scandale de 3 milliards de Fcfa relatif à la Can féminine 2016

Dans deux procédures judiciaires distinctes, des partenaires d’affaires se battent sur le partage des retombées des marchés publics relatifs aux travaux de réfection et équipement des stades militaire de Yaoundé et omnisport de Limbe réalisés lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations de football féminin organisée au Cameroun.

L’enquête est menée par le journal Kalara, spécialisé dans l’information juridico-judiciaire. Eyiké Célestin, un entrepreneur qui se dit désabusé et menacé par M. Moulongo Oscar, son partenaire d’affaires, sollicite de ce dernier des dommages et intérêts évalués à 250 millions de F Cfa dans une procédure judiciaire qu’il a engagée devant le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Le 9 septembre 2021, Me Kenfack Francis Raoul, l’avocat de Célestin Eyiké, le plaignant, a présenté cette demande au juge en charge du dossier en l’absence du mis en cause qui ne comparaît pas.

Moulongo Oscar est poursuivi devant cette juridiction pour une kyrielle d’infractions, notamment la violation de domicile, la séquestration, la destruction et la rétention sans droit de la chose d’autrui. A signaler que M. Moulongo Oscar, a aussi engagé une procédure judiciaire contre Célestin Eyiké pour les faits d’abus de confiance devant la même juridiction, est à la tête de plusieurs entreprises dont la Camtravaux basée à Douala et spécialisée dans la construction des bâtiments et travaux publics, est l’une des plus en vue.

Selon l’accusation, Célestin Eyiké dit avoir gagné des marchés publics dans le cadre de l’aménagement de la pelouse du stade militaire et de ses deux annexes ainsi que l’aménagement de l’aire de jeu et l’équipement des tribunes du stade omnisports de Limbe pour un coût global d’environ 3,1 milliards de F cfa. Faute de disposer des moyens financiers nécessaires pouvant lui permettre de réaliser ces marchés auxquels s’ajoutaient ceux de Camwater et la Camerounaise des Eaux évalués à 1 milliard de francs, M. Célestin Eyiké dit avoir conclu un partenariat avec M. Moulongo Oscar qui devait financer les travaux en question, M. Célestin Eyiké explique que les dits marchés avaient été exécutés et réceptionnés sans problème.

Menace et tortures

Seulement, rapporte le journal Kalara, M. Célestin Eyiké indique qu’il n’est jamais rentré en possession de sa cote part évaluée à 200 millions de F cfa qu’il attendait de son partenaire d’affaires. En revanche, il explique qu’à la place des fonds qu’il réclame à travers de multiples relances, ce sont plutôt les menaces de toutes sortes qu’il reçoit de la part d’Oscar Moulongo. Ce dernier, qui était devenu furieux, avait également, dit-il, confisqué son ordinateur portable et d’autres effets de travail. « Il me rétorque souvent que si je continue à l’agacer, il va me faire disparaître », a confié le plaignant. Il raconte que son adversaire était finalement passé des simples menaces à l’action de 19 mai 2016.

C’est ainsi que ce jour-là, des hommes en civil, en compagnie du chauffeur du mis en cause en provenance de Douala, avaient fait irruption au domicile de Célestin Eyiké défonçant portillon et porte de la chambre conjugale de ce dernier avant de l’arrêter comme un vulgaire bandit, le brutaliser et séquestrer. Le plaignant dit avoir subi cette bastonnade et humiliation devant son épouse et ses enfants ainsi que de nombreux voisins. C’est la raison pour laquelle, il avait saisi le tribunal en 2017 pour se plaindre de l’injustice dont il est victime.

Le récit de Célestin Eyiké a été confirmé par son témoin, un des employés, qui avait vécu les faits dans la journée du 19 mai 2016. Il a donné sa version des faits le 9 septembre dernier. « Pendant que le chauffeur et moi allions chercher notre patron pour nous rendre au travail comme nous le faisions d’habitude, à bord du véhicule de service, j’ai trouvé un attroupement au domicile de M. Eyiké. J’entendais le chauffeur de M. Moulongo, qui répétait ‘’mort ou vivant’’ et j’apercevais également la femme et les enfants de M. Eyiké qui pleuraient ne comprenant pas ce qui arrive au chef de  famille », a déclaré le témoin. Pris de peur à cause des tortures infligées à son employeur, ce dernier a dit avoir pris la clé des champs pour se réfugier au quartier Medong, à Yaoundé.

Preuves insuffisantes

Le représentant du parquet a, pour sa part, expliqué que le tribunal a été saisi par des citations directes (plaintes) dans des procédures judiciaires distinctes. La première citation avait été introduite par M. Eyiké contre M. Moulongo en 2017. Ce dernier a répliqué en engageant lui aussi une procédure judiciaire contre son partenaire d’affaires à qui il reprochait des faits d’abus de confiance. Le magistrat au parquet a demandé au tribunal de constater qu’Oscar Monlongo ne comparaît pas et que les éléments de preuve d’abus de confiance reprochés à Célestin Eyiké sont insuffisants  avant de requérir la relaxe de ce dernier.

S’agissant de la citation directe de M.Eyiké, le ministère public n’a retenu que l’infraction de rétention sans droit de la chose d’autrui et écarté tous les autres chefs d’accusation relatifs à la complicité de menaces, de destruction, d’arrestation et séquestration, imputés au mis en cause. Il estime que ces accusations ne sont pas établies pour avoir été soutenues par des preuves matérielles. Il demande au tribunal de déclarer M. Moulongo Oscar, coupable des faits de rétention des biens d’autrui.

Me Kenfack Francis Raoul, l’avocat de M.Eyiké a, quant à lui, suivi le parquet dans ses réquisitions. « Je m’aligne sur les déclarations du représentant du parquet ainsi que sur la citation directe de M. Moulongo Oscar dans laquelle, il reconnaît détenir les biens de mon client », a-t-il confié. L’avocat ajoute que les malheurs de son client proviennent de son adversaire qui use de tous les moyens pour le museler, l’intimider ou même ce dernier le faire disparaître  Célestin Eyiké qui lui réclame 200 millions de F cfa.

L’avocat explique que l’adversaire de son client avait mis en exécution son projet d’obtenir la peau de M. Eyiké en envoyant un gang chargé de la ramener à Douala « mort ou vif ». Il indique, par ailleurs, que le plaignant n’a eu la vie sauve que « grâce au dynamisme de son épouse qui a frappé à toutes les bonnes portes. C’est ce genre d’épouse  que chacun de nous aimerait avoir », a déclaré Me Kenfack.

Pour l’avocat, toute cette cabale est l’œuvre de Moulongo Oscar qui a mis à la disposition des bourreaux de son client un véhicule pour faciliter le déplacement de Douala pour Yaoundé. L’avocat soutient que l’homme d’affaires est l’auteur des malheurs de Célestin Eyiké. Il a demandé au tribunal de retenir toutes les charges  qui pèsent sur M.Moulongo et de l’en déclarer coupable.

Par ailleurs l’avocat a dit que son client de constitue partie civile dans ce procès, et réclame la somme de 250 millions de F cfa en guise de réparation du tort que lui à cause Moulongo Oscar. La décision du tribunal est attendue le 14 octobre 2021.

 

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Stade d’Olembe : livraison en octobre 2020 [constructeur]

Le canadien Magil Construction annonce également une mise en service partielle dès juillet prochain.

Franck Mathière, le vice-président de Magil Construction en charge de l’achèvement du chantier de construction du stade d’Olembe affiche son assurance : « pour la livraison, nous sommes sur une planification – dans la mesure où nous n’aurons pas de reconfinement ou de mesures restrictives – toujours sur une mise en service des premiers équipements (éclairage scénographie) pour le mois de juillet ».

Ce responsable du projet s’exprime ainsi le 12 mai à Yaoundé au cours d’une visite de chantier emmenée par le ministre des Sports et de l’Education physique Narcisse Mouelle Kombi.

Frank Mathière assure que « nous sommes toujours sur un démarrage, une mise en service et une réception par le maitre d’ouvrage courant mois d’octobre ».

Il situe par ailleurs le taux d’avancement de l’ouvrage principal à 80% tandis que les deux stades annexes sont à 89% de réalisation.

Pour sa part, le ministre Mouelle Kombi a estimé que la «  pelouse, qui été complètement plantée, est verdissante » ainsi qu’un « certains nombre d’aménagements importants et stratégiques, notamment dans cette zone résidentielle ».

Le stades d’Olembe est l’infrastructure majeure de la Coupe d’Afrique des nations que le Cameroun doit acceuillir en 2021.