Célébration: 08 mars surbooké pour couturières et coiffeuses

En cette veille de la fête du 08 mars, tout va trop vite dans leurs ateliers et salons. Conséquence, elles sont parfois les dernières à se « servir »

Germaine T. lève à peine les yeux pour répondre au « bonjour » de la reporter de JDC. Au-dessus d’elle, des vêtements confectionnés aux couleurs du pagne du 8 mars, date de la Journée internationale de la femme, sont sur des cintres. Des gouttes de sueur dégoulinent du visage de la couturière.  La plupart des ateliers de couture autour du sien est fermée. On est dimanche, c’est normal. Mais elle, a des commandes à rendre avant mercredi, donc pas le temps de changer la fermeture d’une robe.

Plus loin, c’est Babette, une maman bien en chair qui ne dit pas « non » aux clientes, quitte à les faire attendre plusieurs minutes. Une cliente est venue raccommoder l’uniforme de son garçon de 7 ans. Babette la reçoit avec un rictus. Elle est aussi d’accord pour remplacer la fermeture de la cliente déboutée quelques minutes auparavant par Germaine. Les deux clientes attendront une heure que la couturière du marché Acacia reçoive les dames venues déposer leur pagne, acheter les modèles déjà confectionnés ou récupérer leurs commandes. Un vrai concours de patience. Mais la couturière à ce  « ma co’o attend un peu pardon », qui a le don d’apaiser sa clientèle pressée.

C’est chaque année la même rengaine pour ces couturières. Babette connaît bien cette pression. Tant et si bien que très souvent, son « 8mars » commence quand celui des autres tend vers la fin. « Certaines femmes arrivent parfois le matin du 8 mars pour des commandes expresses. Soit le pagne est arrivé tard, soit elles ont eu l’argent de la couturee le même jour. Je suis obligée de coudre parce que c’est mon travail et je ne refuse pas l’argent », raconte Babette. La dame reconnaît qu’il lui arrive de ne porter son propre pagne (cousu de ses mains) que le lendemain ou quelques jours après la célébration.

Au rang des cordonniers mal chaussés, il y a Elsa Ndi, coiffeuse. La jeune femme finit toujours par se faire belle après avoir satisfait toutes ses clientes. « C’est toujours Noël avant le temps. On a du pain sur la planche les jours qui précèdent le 8 mars. Du coup, on ouvre tôt pour fermer tard, ce qui ne nous laisse pas le temps de nous occuper de nous-mêmes. Priorité aux clientes », conclue Elsa. Les femmes veulent toutes avoir des coiffures bien faites. Donc, on attend les toutes dernières heures pour ne pas risquer d’avoir les cheveux ébouriffés. Un concours de beauté qui n’en donne pas l’air…Rosine Pousseu, elle, a arrêté de courir contre la montre. Son 8 mars consiste à porter son « kaba et à coiffer autant que besoin », dit-elle en souriant.

 

Petits commerces: Le raccommodage a bonne presse à Douala

Cette activité qui se développe devient une véritable industrie pour plus d’un commerçant moins bien lotis

Marché central de Douala, lieu-dit gazon, autrefois occupé par des commerçants ambulants aujourd’hui déguerpis, ces derniers ont trouvé refuge derrière la poste de New Bell au quartier Makéa. C’est une véritable industrie qui est née à cet endroit depuis bientôt 2 ans, nous faisons dans le raccommodage des habits, dans le cintrage des habits et enfin dans le repassage des habits explique l’un des commerçants qui occupent un espace dans ce marché spontané. Un coup rapide jeté aux alentours le confirme, assis à même le sol pour certains, installés sur des comptoirs en matériaux provisoires pour d’autres ou simplement derrière leurs instruments de travail ces commerçants exercent plusieurs activités reparties dans différents ateliers.

Atelier des couturiers, il y a plusieurs travaux que l’on nous apporte ici, il y a des retouches, c’est-à-dire que si quelqu’un achète un pantalon en friperie qui n’est pas à sa taille, il nous l’apporte et on le met à sa mesure, ensuite ceux qui ont besoin des confections d’habits rapides, nous sommes en mesure de les satisfaire ou encore, si un vêtement s’est défait à un endroit précis , on nous l’apportes et le travail est fait révèle l’un des couturiers installés dans ce marché de fortune. Une fois cette étape franchie s’en suit une autre tout aussi incontournable; Au niveau du repassage des vêtements fraichement retouchés par les couturiers: nous sommes ici avec des «tacleurs», ce sont des gens qui vont à la recherche des clients qu’ils nous ramènent, d’autre part ces «tacleurs» sont également ceux qui vont au déballage de la friperie. Une fois le vêtement à notre niveau on le repasse pour lui donner des formes acceptables, par vêtement, je me fais payer à 100Fcfa et en moyenne je peux repasser 100 habits par jour, mais je me retrouve souvent aussi avec 80 vêtements repassés ou un peu moins mais jamais en deçà de 60 depuis 3 ans que suis installé ici.

Vue aérienne du lieu dit gazon (marché central de douala)
Journalducameroun.com)/n

Clientèle satisfaite
Bien sûr la recette est très appréciée des clients qui fourmillent dans ce marché je viens ici et j’en suis même devenu un véritable abonné parce que suis satisfait du travail qui en plus est réalisé à moindre coût. Chez les couturiers de la ville non seulement on vous perd le temps mais en plus ils vous donnent de faux rendez-vous, d’où mon choix de venir ici. Ça fait 3 ans que je suis un habitué de cet endroit et je n’ai jamais eu de problèmes ici. Bien plus j’ai jamais été déçu c’est aussi parce que lorsque le couturier retouche mon vêtement je suis présent et c’est moi qui lui donne des indications sur le model que je souhaite obtenir. Il faut néanmoins dire que l’activité n’est pas sans difficultés les intempéries sont un véritable problème pour nous. Nous ne sommes pas protégés donc quand il pleut, nous sommes mal à l’aise, l’eau stagne partout ici et l’accès devient pénible, de même lorsqu’il fait chaud du fait que nous n’ayons pas d’abris, l’ambiance est insupportable, enfin notre position proche la route ne donne pas suffisamment d’espace à nos clients qui ne peuvent par exemple pas s’assoir. N’empêche ces commerçants s’y sont faits et tous les matins dès 8h l’activité prend son envol dans sa clandestinité habituelle, car ce n’est pas la peine d’invoquer les impôts, ici personne ne les paye.

Petits commerces au quartier Makéa-Douala
Journalducameroun.com)/n

Bamenda Rocks, le rendez-vous gagné de Kirette couture

Le temps d’une soirée, Bamenda s’est faite capitale de la mode camerounaise

Ils étaient nombreux, amoureux de la mode, vacanciers de retour au pays et journalistes à avoir convergé vers la vallée du Nord Ouest afin de vivre le Bamenda Rocks. Cette 2e édition a eu lieu à l’Ayaba hôtel. Le tandem de Kirette couture ( Kibonen Nfi et Anrette Ngafor) qui organisait ce défilé a voulu mettre les petits plats dans les grands.

Le défilé a été précédé d’une dégustation de vin et une exposition de quelques artisans de la région. Rodrigue Tchatcho de Douala, Tia-Mac Ren de Buéa, Nuvi Design de bamenda, Syl Anim du Nigéria, Touch of Dilisious de Bamenda se sont succédés pour montrer leur savoir-faire aux invités. Coté musique, Excel a enflammé le public, BAAM, Landry Njapa étaient tous très bon dans leur registre et Valséro dont le rap en français bien que très engagé n’est pas bien passé, certainement à cause de la langue.

Le duo Kirette couture (à gauche Kibonen Nfi et à droite Anrette Ngafor)
Francis Kameni)/n

Le concept c’est d’ouvrir Bamenda: valoriser les talents locaux en matière de stylisme, donner l’occasion aux jeunes de la zone de participer pour la première fois à un vrai défilé de modèle, dans les conditions professionnelles, ça concerne aussi bien les créateurs (mode) que les mannequins (soutenus par une équipe de mannequins habitués arrivés de Douala) que les artistes de musique qui ont performé entre deux passages de modèle.

Modèle de Nuvi Design. C’est la révélation de Bamenda Rocks II
Francis Kameni)/n

Kirette couture s’installe progressivement au Cameroun. Les modèles catuels cont montés à Douala et brodés à Bamenda où est installé Anrette Ngafor. Leur mission, valoriser le travail d’artisan, valeur sûre de la région du nord Ouest et pourtant pas très connu. Elles veulent montrer une autre facette de la haute couture associée au Toghou, ce travail artisanal de broderie. Elles espèrent ainsi convaincre les parents réticents de ce que la couture peut être une activité rentable et chic.

Modèle de Kirette Couture inspiré du Toghu, costume traditionnel du Nord-Ouest
Francis Kameni)/n

Voici le programme des obsèques du styliste Jemann

L’icône de la mode sera conduit à sa dernière demeure le 04 décembre prochain

De nombreuses réunions se sont succédées entre ses collègues et sa famille pour parvenir à établir ce programme. Décédé le 11 Novembre dernier à l’hôpital Général de Douala, après de longs mois de lutte contre la maladie. Le programme des obsèques du styliste émérite a donc été rendu public lundi 15 novembre. C’était à l’issue de la deuxième réunion de l’Association des Mannequins Professionnels du Cameroun (AMPC).

Il prévoit:

Du mardi 30 novembre au jeudi 02 décembre
Veillées sans corps au domicile du défunt à Bonamoussadi, face gendarmerie.

Vendredi 03 décembre
Levée de corps à l’Hôpital Général de Douala
Messe de requiem à la Cathédrale Saint Pierre et Paul de Bonabibong
Transfert de la dépouille à son domicile au quartier Bonamoussadi

Samedi 04 décembre :
03h : Départ pour le village Banwa par Bafang
11h : Inhumation

Les accessoires vestimentaires sont d’ores et déjà disponibles à la boutique de son collègue John, sis à la rue Laborex, Akwa


Jemann)/n

Imane Ayissi nous parle de Jemann

« J’ai rencontré Jemann à la fin des années 80 au Cameroun, alors que je faisais mes premiers pas comme mannequin »

Le couturier Jemann, dont le décès laisse le monde de la mode camerounaise en deuil, faisait partie de cette première génération, une génération pionnière, de la mode africaine. Avec Madé Jong, Madame Gann, Patou Ayinaga, Blaz design, Chris Seydou, Loulou Gautry, Alphadi, Fatim Djim, Bamoundi, Pathé’O . Jemann s’était lancé dans la couture de manière audacieuse et courageuse à une époque où ces métiers n’étaient pas encore bien considérés, voire même situés aux bas de l’échelle par des mentalités conservatrices. Les stylistes africains d’aujourd’hui doivent remercier ces aînés qui ont permis que les professions de la mode soient de nos jours un peu mieux appréciées.

J’ai rencontré Jemann à la fin des années 80 au Cameroun, alors que je faisais mes premiers pas comme mannequin. Au cours de divers événements j’ai eu l’occasion de porter et de faire défiler ses créations masculines. Ensuite nous nous sommes plusieurs fois croisés à l’occasion de festivals de mode dans différents pays africains, cette fois en tant que « collègues » couturiers. Chaque fois j’appréciais sa simplicité, son élégance naturelle et sa personnalité calme et chaleureuse. La dernière fois que nous nous sommes rencontrés, c’était il y a environ un an et demi, à Paris, au fameux marché Saint Pierre. Au milieu des rouleaux de tissus, tout simplement, nous avions discuté de l’évolution de la mode, de la façon dont nos métiers se modifiaient, mais aussi de la politique de notre pays natal.

André Jemann connaissait très bien Paris puisqu’il y avait étudié la mode, à l’école des arts appliqués, avant de travailler pour des marques de prêt-à-porter françaises comme Rodier ou Ventilo. Il décidait en 1980 de mettre en pratique le savoir-faire qu’il avait acquis dans ces maisons au profit de son propre style en créant à Douala sa marque, Jemann. Cette marque deviendra ensuite très connue en Afrique, au delà du Cameroun, et sera couronnée de plusieurs prix et distinctions.

Au delà de son travail de couturier Jemann était passionné par l’idée de transmission : Il a ainsi lancé le concept « Afric Azimut », qui se voulait une vitrine pour promouvoir les jeunes créateurs africains, mais aussi les différents métiers et acteurs de la mode. Il a surtout fondé en 1994 le Jemann Institute of Fashion, école et organisme de formation qui permet encore aujourd’hui aux jeunes camerounais d’acquérir les techniques nécessaires aux diverses professions de la mode.

Il est triste de perdre un couturier comme Jemann ou d’autres, il est encore plus triste de perdre la mémoire de ces pionniers : il existe très peu de livres, et pas du tout de musées consacrés au travail de ces créateurs. Espérons que l’école de Jemann reste ouverte encore de nombreuses années pour perpétuer le souvenir de l’artiste qu’il était.

Jemann
Journalducameroun.com)/n

Emotion à Douala après la disparition Jemann, le monument de la haute couture africaine

Il a finalement succombé à un cancer jeudi à Douala. Ses confrères sont ébranlés par cette disparition

Le milieu de la haute couture camerounaise voire africaine, est en deuil. André Jemann, créateur de mode est décédé jeudi, 11 novembre 2010 des suites de maladie à l’hôpital général de Douala. Dans les locaux de sa boutique au carrefour Paris Dancing à Akwa, l’atmosphère était lourde, même si les employés vaquaient normalement à leurs occupations. J’ai appris la nouvelle ce matin (jeudi), par un sms envoyé par son frère qui est mon ami. Je suis très attristé, mais il a fallu se reprendre rapidement pour continuer à servir la clientèle, affirme le gérant de la boutique. A cet instant là, difficile de connaître exactement la cause du décès du créateur de mode. Il a fallu que nous nous rendions au siège de son école de formation, le Jemann Institute of Fashion créé en 1994, pour être fixé. Alors que nous venions à peine d’arriver au sein de l’institut, le manager du styliste, Bertrand Feumetio, expert comptable arrivé quelques minutes seulement à Douala en provenance de Belgique, fait son entrée et son air indique clairement son incompréhension face à cette disparition de celui qu’il appelle son ami. Je viens à peine de débarquer, et c’est ce matin que j’appris le décès de mon ami Jemann, vraiment !!!. A la question de savoir de quoi souffrait exactement le styliste, tout le monde savait que Jemann souffrait d’un cancer depuis 2002. Il était sous chimiothérapie, ce que l’amenait très souvent à Paris en France, confie son manager. Du côté des élèves, ceux-ci sont également abattus par la disparition de leur directeur, mais continuent tout de même de s’activer derrière les tables et les machines.

Les stylistes ébranlés par la disparition de Jemann
Au sein du milieu de la mode, les confrères et amis de Jemann sont choqués. La nouvelle m’a franchement bouleversé, indique le créateur de mode John, qui a bien connu Jemann. Esterella quant à elle, est pratiquement au bord des larmes. C’est un très grand coup que l’Afrique a aujourd’hui, nous venons de perdre un monument de la haute couture africaine. Quand je parle de Jemann, je ne parle pas de la couture camerounaise, par ce qu’il est celui qui a vulgarisé la mode africaine et surtout camerounaise, dit-elle. Le temps d’étouffer un sanglot, elle continue, la mode était dans l’ombre quand Jemann a pris les rênes après Mme Ngann. J’ai pour souvenir un grand homme, parce que, quand il a lancé le concept Afric Azimut, je faisais mes premiers pas dans la mode, il m’a dit : petite s ur vient, allons faire ça. Il faut qu’on montre au monde, comment les choses se passent ailleurs. Je suis très émue parce que sur le premier plateau de cet évènement, il y’avait Alphadi, Olga O, Jemann et il y’avait Esterella, évoque-t-elle avec émotion. La disparition de Jemann survient au moment où son école de formation s’apprêtait à fêter la sortie de sa 15ème promotion le 26 novembre prochain à Douala. De même, le styliste était annoncé pour la prochaine édition du festival de mode « Afric Collection » en février 2011. Jemann laisse un grand vide qui sera difficile de combler, déclare son manager Bertrand Feumetio.


Journalducameroun.com)/n

La jeune Camerounaise Irène Métuéché est une couturière aux grands rêves

Elle confectionne des modèles et rêve de créer sa propre entreprise de mode africaine

Née un 02 septembre à Douala, Irène Christine Métuéché est la 3ème fille d’une famille de cinq enfants. Très tôt, elle est mordue par la couture, car j’aidais ma mère couturière à confectionner la lingerie féminine. Comme tout enfant, elle va d’abord à l’école, mais se voit contrainte d’arrêter son parcours scolaire en classe de 3ème dans un collège privé de Douala. Les motivations de cet arrêt sont claires, j’avais choisi ma vocation et je voulais absolument la suivre nous confie-t-elle. Entre temps, elle acquiert un peu de maturité dans ce domaine. Je suis allée suivre un apprentissage dans un atelier de couture, car, je n’avais pas les moyens financiers d’aller dans un centre de formation professionnelle, explique Irène, qui se voit alors obligée de se débrouiller principalement dans un atelier au quartier Madagascar à Douala 3ème où vivait la famille, puis dans un autre atelier au marché de ce même quartier en 2006. Pendant cette période, elle apprend à confectionner les pièces, la boutonnière, les différents points de couture. Sa formatrice la trouve douée, combative et ambitieuse et décide de lui confier de plus grandes tâches. Occasion pour cette jeune camerounaise, d’apprendre assez vite. Après cette étape, elle marque une pause dans sa vie, pour donner naissance à une petite fille nommée Sara Kengne, le 22 octobre 2007. Pendant près de deux ans, elle se consacre à son enfant, mais il m’arrivait de confectionner des vêtements, même pour une s ur ou un frère.

Irène Métuéché dans son atelier de couture, à Douala
Journalducameroun.com)/n

Jeune maman ambitieuse
En septembre 2009, je repars poursuivre la formation chez une couturière professionnelle, issue d’une école spécialisée au Cameroun, et qui s’est installée à son propre compte depuis plusieurs années. Avec un enfant à charge, l’organisation n’est pas facile, parce qu’il faut que je m’occupe d’elle et principalement quand ma mère est hors de la ville. Et même si sa fille est sa possession la plus précieuse, la couture reste tout aussi primordiale, comme cet air indispensable à la vie. Aujourd’hui, Irène se dit satisfaite tout de même de l’évolution de son métier, car en quelques années, j’ai beaucoup appris et ma main de couture s’est aussi beaucoup améliorée. Actuellement, elle continue certes sa formation, mais est sollicitée principalement par la gent féminine, afin de confectionner les vêtements de celle-ci. Sa préférence dans ce domaine, c’est «la mode africaine». Une mode qu’elle suit avec beaucoup d’attention. Sa spécialisé s’articulent autour du kaba ngondo, des chemises africaines, bref, tout ce qui touche à l’habillement africain. Elle travaille généralement avec la viseline, le biais, les ficelles, les cauris ainsi que la paille. De même, elle ne se contente pas de confectionner les modèles vulgaires, je crée moi-même mes modèles. Je peux regarder une belle tenue cousue par une professionnelle, je ne vais jamais reproduire le même modèle, je peux peut-être m’en inspirer, mais je vais toujours ajouter ma touche personnelle. La création, c’est dans le sang, je ne peux pas vous expliquer comment tout ça me vient, s’esclaffe-t-elle. Débordante de joie de vivre, Irène est encore un c ur prendre. Son plus grand rêve: créer sa propre entreprise sur la mode africaine dans quelques années

Irène Métuéché porte une de ses confections
Journalducameroun.com)/n