Rendu à quelques heures seulement de cette fête annuelle dédiée à la gente féminine, ces confectionneuses mettent les bouchées doubles pour satisfaire les clientes de dernière minute
Marché Nkol-eton ce vendredi 07 mars 2014, il est 8h et tous les ateliers de coutures sont déjà ouverts. Patronnes et employées s’activent. Il faut terminer les commandes et essayer de satisfaire les clientes retardataires qui ne veulent pas acheter les vêtements déjà cousus. Depuis le début de la semaine mes apprenties et moi commençons le travail à 7h30 pour fermer boutique à 21h voir 22h. Aujourd’hui par exemple je dois livrer 15 clientes, demain matin 10 autres confie Sylvie, propriétaire d’un atelier de couture spécialisé dans la confection des Kabas. Un peu plus loin dans un autre atelier. Ici on est moins débordé. Comme la fête c’est demain aujourd’hui on ne prend plus de commande, on livre uniquement après essayage et retouches si nécessaire indique Diane la propriétaire : J’ai pris cette mesure cette année parce que les clientes sont exigeantes et on voudrait aussi les combler pour les fidéliser.
Le pagne de cette 29ème édition est disponible en deux tons: le jaune et le rose en style afritude. Le premier est le plus prisé. Le modèle le plus fréquent est le «kaba», seulement chacune y ajoute sa touche particulière. Cette année la plupart des femmes ont opté pour des Kabas avec dentelle assortie à la couleur de tissu choisi. Il y’en a aussi qui ont décoré leur vêtement avec de l’organza, du bazin, parfois de la paille, surfilé avec du fil de pêche… Pendant qu’une première catégorie de femmes a pris le soin de s’offrir le pagne à 6750 fcfa, pour les 6 yards et 3375 fcfa pour la moitié (prix fixé par la CICAM) avant d’aller chez la couturière. D’autres ont préféré ceux déjà cousus. Les prix pratiqués pour cette tranche sont fonction de la taille. Pour les tailles moyennes il faut débourser entre 6000 et 9000 fcfa, les grande tailles coûtent 12.000 fcfa et celles des enfants 3500 fcfa.
La journée internationale des droits de la femme célébrée tous les 8 mars trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle en Europe et aux Etats-Unis qui réclamait l’égalité des droits, de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Elle est officialisée par les Nations unies en 1977, invitant chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes. La journée de la femme fait partie des 87 journées internationales initiées ou reconnues par l’ONU. C’est une journée de manifestations à travers le monde: l’occasion de revendiquer l’égalité, de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société. Traditionnellement les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la condition féminine, fêter les victoires et les avancées. Au Cameroun les activités de cette 29ème édition ont été lancées le 28 février dernier par la ministre de la Promotion de la femme et de la famille Catherine Abena Ondoua à Yaoundé. Le thème est « Le thème de cette année, «L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour tous et toutes».

journalducameroun.com)/n