Designer d’objets: un nouveau métier pourvoyeur d’emplois au Cameroun

Il consiste à décorer des chaussures ou des sacs vieux ou neufs avec toutes sortes de perles locales ou importées, le plus dur étant de trouver l’inspiration qui alimente la création

Au Cameroun le travail précaire et le chômage ont poussé certains jeunes de la capitale économique Douala à se lancer dans une activité plutôt récente.

Il s’agit de celle de « designer d’objets ». Ils décorent des chaussures ou des sacs vieux ou neufs, avec toutes sortes de perles locales ou importées.

L’activité leur permet de se prendre en charge, le plus dur étant de trouver l’inspiration qui alimente la création.

Christelle Maga passe ses journées, assise sur son petit tabouret, dans ce qui lui tient lieu de son bureau au marché Congo de Douala, le plus grand de la capitale économique du Cameroun.

C’est dans cet espace commercial d’à peine 1m50 que la jeune fille de 25 ans, manifestement à l’étroit, conçoit et réalise diverses décorations sur les sacs de ses clientes.

« J’essaie de créer des designs pour les chaussures. Quand je regardais les gens le faire ça me plaisait et je m’y suis intéressée. J’ai donc décidé de me lancer en faisant mes propres créations. Je fais des décorations sur toutes sortes de sacs qu’on m’apporte. Vous me dites quel style vous voulez, je le fais, mais souvent je fais aussi mes créations que je propose aux clients », témoigne la jeune créatrice.

D’abord vendeuse de bijoux, elle a décidé il y a quelques mois presque par obligation, de suivre une formation d’un an en designer de sacs pour réussir sa reconversion.

Son nouveau travail est pour elle une véritable manne qui lui permet de garantir ses dépenses quotidiennes. Mais aussi de faire des économies avec pour ambition d’agrandir son petit business.

C’est également le souhait de Marguerite qui elle s’est spécialisée dans la décoration des sandales, toujours avec des perles.

C’est grâce à ses économies d’ancienne aide vendeuse au marché central de Douala que la jeune fille a financé sa formation, puis se lancer à son propre compte, un pari réussi.

Marguerite aime son travail qui lui a permis de reprendre ses études de banque et finances en cours du soir. Faute de moyens elle avait dû marquer une longue pause. Aujourd’hui elle voit grand et n’envisage en aucun cas d’arrêter.

« J’aime ce que je fais. Je suis étudiante en banques et finances. J’espère qu’à la fin de mes études je trouverai un emploi par la grâce de Dieu. Mais je vais continuer mon business même si j’ai un emploi quelque part, je ne vais pas arrêter », déclare-t-elle.

Le métier de « designer d’objets » qui a fait son apparition récemment à Douala, n’a pas attiré que les jeunes filles.

Les hommes aussi investissent le secteur comme ce jeune trentenaire arrivé dans le milieu par nécessité.

Il a choisi le montage des colliers et bracelets.

Sa s ur s’investit dans la décoration de toutes sortes de chaussures, les deux fonctionnent en véritable duo d’affaires et ça marche.

Pour l’instant l’activité tourne au mieux mais trouver l’inspiration reste la plus grosse difficulté pour tous ces jeunes.

Ces initiatives contribuent à réduire la paupérisation des jeunes dans un pays où le taux de chômage en 2015 a atteint les 15 % de sources officielles, alors que 55 % des jeunes qui représentent plus de la moitié de la population active sont sans emploi d’après le Bureau international du travail (BIT).


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Entreprises: 8/10 s’éteignent deux ans après leur création, selon le Dg d’Ecam

Parmi les raisons évoquées, l’abondance des taxes, l’amateurisme dans la gestion des promoteurs d’entreprises et le manque de financements

Au Cameroun, huit entreprises sur dix disparaissent deux ans seulement après leur création, soutient le Directeur général (Dg) d’Entreprises du Cameroun (Ecam), un regroupement patronal camerounais essentiellement tourné vers le développement des PME.

En première ligne des raisons invoquées par Lucien Ntamag Mahop pour justifier cette survie éphémère des entreprises au Cameroun se trouve l’abondance des taxes auxquelles sont assujetties les entreprises. Mais à côté des taxes, indique le DG d’Ecam, il y a l’amateurisme dans la gestion des promoteurs d’entreprises et le manque de financements.

Afin d’inverser cette tendance, plusieurs organismes d’encadrement de promoteurs de PME ont vu le jour dans le pays, avec le concours de partenaires au développement du Cameroun. L’une des plus importantes est l’agence de promotion des PME, qui, dans un attelage avec la banque des PME, devrait non seulement permettre de prolonger la survie des entreprises, mais aussi d’asseoir une certaine compétitivité dans le secteur.


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Samuel Eto’o dément la création d’une chaîne de télévision sportive

L’attaquant international camerounais a publié un démenti sur sa page Facebook, suite à l’annonce faite par certains médias de la création prochaine d’une chaîne de télévision sportive au Cameroun

«Suite aux nombreuse rumeurs relatives au lancement imminent par Samuel Eto’o Fils d’une imaginaire chaîne de télévision sportive,. j’informe l’opinion nationale et internationale que je n’ai jamais eu l’intention de mettre sur pied une chaîne de télévision qui serait dirigée par une certaine Yolande Bodiong», déclare l’attaquant camerounais dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Ce démenti fait suite à une information, relayée il y a quelques jours par de nombreux médias, annonçant l’arrivée prochaine d’une première chaîne de télévision sportive créée par Eto’o et placée sous la direction de Yolande Bodiong, promotrice de l’agence spécialisée dans la production audiovisuelle, le conseil en communication et les relations publiques, Maraboo.

Pour Samuel Eto’o, il ne s’agit ni plus ni moins «d’affabulations qui n’engagent que leurs auteurs». Même s’il est vrai que la star du football africain avait déjà contribué à la création de Radio sport info (Rsi) comme l’a confirmé le promoteur de la Radio, Martin Camus Mimb. «Ce n’est pas une honte de dire que Samuel Eto’o Fils m’a aidé. C’est un frère», avait-il déclaré.


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Le gouvernement crée un organe d’enquête pour les accidents d’avions

Un acte du Premier ministre créant cette structure vient d’être rendu public

Une création cinquante ans après
Le gouvernement camerounais a créé un organe en charge de mener des enquêtes dans le cadre d’accident d’avions civils. L’information a été rendue publique ce 9 septembre, par la radio nationale. Cet organe, l’équivalent du bureau français des enquêtes et d’analyses (BEA), vient combler le vide qui existait jusque-là au Cameroun. La teneur des arrêtés y relatif n’a pas encore été diffusée. Mais selon des sources proches du dossier, cet organe devrait être chargé pour le Cameroun, des enquêtes techniques sur les accidents ou incidents dans le contexte de l’aviation civile et pourra intervenir à ce titre aussi à l’étranger. L’organe en charge des enquêtes au Cameroun sur les accidents d’avions civils devrait à l’avenir contribuer à l’amélioration de la sécurité aérienne au moyen de la publication de rapports et de recommandations établis à la suite d’enquêtes et d’études sur les accidents et incidents aériens survenus en territoire camerounais, ou impliquant un aéronef camerounais, nous a fait comprendre un agent de l’autorité aéronautique camerounaise (CCAA). Ses compétences devraient à ce titre se limiter à la seule enquête technique dont le rôle sera de contribuer à l’amélioration de la sécurité au profit des passagers et des équipages. Elle interviendra ainsi indépendamment de toute recherche de responsabilités. Le nouvel organe devrait donc travailler avec les équipes de la CCAA, l’autorité aéronautique camerounaise, mais aussi les instances judiciaires pour la sauvegarde de certains éléments de l’enquête. Une chose qu’on ignore est de celle de savoir si le Cameroun pourra avoir des ressources humaines compétentes pour mener à bien les missions d’un tel service.

Un avancé pour la sécurité du transport aérien au Cameroun
On commence à parler de l’aviation civile au Cameroun dès 1932. Mais la législation aéronautique ne fera ses débuts au Cameroun qu’en 1936. De nombreux textes sont promulgués. L’aviation civile va continuer de progresser et la Direction de l’aéronautique civile du Cameroun sera créée par le Décret du 20 décembre 1959. Le Cameroun ayant acquis son indépendance le 1er janvier 1960 est devenu membre de la Convention de Chicago, signée le 07 décembre 1944, créant l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Depuis cette époque, les autorités ont le devoir de veiller à ce que la législation nationale s’aligne autant que possible sur les normes et pratiques fixées par l’OACI en ce qui concerne les avions immatriculés au Cameroun et les avions étrangers entrant ou sortant du territoire camerounais. Il faudra cependant attendre 50 ans pour voir la mise sur place d’un organe en charge des enquêtes sur tous les accidents d’avions civils et de formuler des recommandations en vue de l’amélioration de la sécurité aérienne. Depuis le début effectif de l’aviation civile camerounaise, la part des accidents impliquant le cameroun est très moindre, par rapport à la chronologie internationale. Le premier véritable accident d’avion connu au Cameroun indépendant est le crash de l’ex-compagnie aérienne Air Afrique. Un avion de cette compagnie en voulant changer de direction s’est écrasé sur le Mont Cameroun, dans la région du sud-ouest, 55 personnes ont péri. Il y a aussi eu parmi les plus catastrophiques, le crash d’un appareil de l’ex Cameroon-Airlines qui s’était s’écrasé le 3 décembre 1995, lors de son approche à l’aéroport international de Douala au Cameroun. Il y aura cinq survivants parmi les 76 personnes à bord du Boeing 737. Il y aura de même, le crash à Mbanga Pongo de la Kenya Airways en 2007. 114 passagers et membres d’équipage vont y laisser la vie. Plus récemment, on a le crash d’un avion de location qui transportait presque tous les membres du conseil de direction d’une importante compagnie prospectant pour l’exploitation du fer de Mbalam à l’est du cameroun. Onze personnes seront tuées. En marge de ces accidents plus visibles, il y a toujours eu dans l’aviation civile au cameroun, de petits incidents, dont le public n’est pas toujours informé, mais qui d’une manière ou d’une autre devrait être géré dans le cadre d’un organe spécialisé. Avec les récents développements de l’aviation civile au Cameroun un organe en charge des enquêtes sur les incidents de l’aviation civile est un vrai progrès pour l’amélioration du secteur.

Una avoin dans un hangar
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