Cameroun : 6 milliards F pour la construction d’un centre emplisseur de gaz domestique à Bamenda

La pose de la première pierre a été effectuée le 05 novembre 2022 par Gaston Eloundou Essomba, ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie.

La CSPH lance la construction d’un centre emplisseur de gaz domestique de 6 milliards de FCFA à Bamenda.  Cette unité de stockage et d’enfûtage d’une capacité projetée de 200 tonnes métriques (TM), devra permettre de remplir 1 000 bonbonnes par jour.

Selon Cameroon tribune de ce lundi, le centre emplisseur de Bamenda est un projet de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH). Il est estimé à environ 6 milliards FCFA et destiné à faciliter l’accès du butane dans la région du Nord-Ouest et réduire considérablement le prix actuel.

En effet, le butane utilisé dans la région du Nord-Ouest, provient de la ville de Bafoussam (région de l’Ouest) et est vendu à une moyenne de 8 500 FCFA, contre 6 500 FCFA homologués pour la bouteille de 12,5kg. Pour cause, les coûts de transport entre les deux régions, exacerbés par le mauvais état de la route entre Babadjou (région de l’Ouest) et Bamenda, entre autres raisons.

En plus de la réduction des prix de la bouteille de gaz domestique donc, le centre emplisseur de Bamenda permettra également de préserver l’environnement, en rendant le combustible accessible.

Car, en raison de l’insécurité liée à la crise anglophone, ces localités connaissent des didfficultés à accéder au gaz domestique. Précisément, la bonbonne coûte entre 1 0000 FCFA et 15 000 FCFA dans la ville de Bamenda. La construction de ce centre emplisseur, troisième du genre dans le portefeuille de la CSPH après Maroua dans la région de l’Extrême-Nord (105 TM) et Bertoua dans la région de l’Est (100 TM), devrait, selon Gaston Eloundou Essomba, générer entre 1 000 et 1 500 emplois directs et indirects.

Cameroun : Paul Biya nomme les membres du conseil d’administration à la CSPH et à l’ANRP

Le président de la République a  pris deux décrets le 29 août 2022 nommant ces nouveaux membres pour un mandat de trois ans.

La Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph) et l’Agence nationale de radioprotection ont depuis le 29 août 2022 de nouveaux responsables dans leurs conseils d’administration. Le chef de l’Etat a procédé à la signature  de deux textes désignant les personnalités appelées à siéger au-dessus de la direction générale.

Il s’agit d’abord du décret N°2022/405 du 29 août 2022 portant nomination des membres du conseil d’administration de la Csph. Il désigne ces neuf personnes qui y siègeront pour une durée de trois ans renouvelable.

Représentant de la présidence de la République : Hervé MANFOUO FOUOTSA 

Représentant des  services du Premier ministre : Etienne Modeste ASSIGA ATEBA

Représentant du ministère du Commerce : Akoa Essama née Madeleine AKOA MENDIMI

Représentant du  ministère des Finances : Serge Julien ABOUEM ABOULL

Représentant du ministère de l’eau et de l’Energie : Valérie NKUE

Représentant de la Société nationale des hydrocarbures : Yves Eric LIBOCK

Représentant de la Société nationale de raffinage : Jean-Paul SIMO NJONOU

Représentant de la Société camerounaise des dépôts pétroliers : Véronique  MOAMPEA MBIO

Représentant des sociétés de distribution des produits pétroliers : Antoine NDZENGUE

Il s’agit ensuite du décret N°2022/404 du 29 août 2022 portant nomination des membres du conseil d’administration de l’Anrp pour un mandat de trois ans renouvelable. Ils sont au nombre  de 11.

Représentant de la présidence de la République : Marcel William ONDO EBANG

Représentant des  services du Premier ministre : Gabriel François LITET

Représentant du ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation : NTONIFOR NGWA Helen MANKA  

Représentant du  ministère des Finances : Marie Solange MENGUE

Représentant du ministère du Travail et de la Sécurité sociale : Bruno Alain richard EYOUM DOUALLA

Représentant du ministère de la Santé publique : Samuel KINGUE

Représentant du ministère de l’Administration territoriale : Angèle NDZIE NTSAMA

Représentant du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique : Clotaire  KOUAKEP NZENGANG

Représentant du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable : Hyacinth MBOH

Représentant du Ministère des Transports : Divine MBAMOME NKENDONG  Representant elu du personnel : Henri Joel ZOUATCHA

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Gaz domestique: plus de 28 milliards de F de subvention en 2014

Le montant est relevé dans les chiffres publiés lundi par la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), le régulateur du secteur des hydrocarbures au Cameroun

Les pouvoirs publics camerounais ont débloqué 28,3 milliards de francs CFA au titre des subventions au gaz domestique en 2014, selon des chiffres publiés lundi, 22 juin 2015, par la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), le régulateur du secteur des hydrocarbures au Cameroun.

Une subvention qui intervient dans un contexte de fluctuation du marché, avec une augmentation de 14 pour cent de la consommation du gaz domestique au Cameroun.

Cette somme représente «67,63 pour cent des charges sur activités ordinaires de l’organisme» fait remarquer la CSPH, alors que plus de 80 pour cent du gaz domestique consommé au Cameroun est importé.

Afin de réduire le volume sans cesse croissant de la subvention à la consommation du gaz domestique au Cameroun, le gouvernement a procédé le 1er juillet 2014, à une révision à la hausse du prix de la bouteille de gaz de 12 Kg, qui est alors passé de 6000 à 6500 francs CFA, la première augmentation depuis 2006.


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La ville de Bertoua a son centre emplisseur de gaz domestique

Le Pca de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures a inauguré le complexe, samedi, dans la localité de Ndoumbi 1, à l’Est du Cameroun

Il a coûté 5,9 milliards de F CFA. Le centre emplisseur de gaz de Ndoumbi 1 à Bertoua, deuxième du genre au Cameroun, est désormais opérationnel. Sa mise en service a été déclarée samedi, 14 mars 2015, par le président du conseil d’administration de la CSPH, par ailleurs ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. C’était au cours de la cérémonie d’inauguration dudit complexe.

Avec une capacité de production de 120 bouteilles de 6 kg par heure, ou 60 bouteilles de 12,5 kg par heure, le centre d’emplisseur de gaz de Ndoumbi 1 vient résoudre le problème de pénurie de gaz dans la ville de Bertoua, comme l’a souligné Luc Magloire Mbarga Atangana. Allant dans ce sens, le ministre du Commerce a recommandé que «les prix qui seront désormais pratiqués à Bertoua et aux environs soient identiques à ceux de Douala et Yaoundé, soit 6500 F par bouteille de 12,5 kg et pas plus». Jusqu’ici, le gaz domestique consommé à l’Est était enfûté dans les dépôts de la Société camerounaise des dépôts pétroliers de Yaoundé ou de Douala, avant d’être acheminé par route jusqu’à Bertoua et les localités environnantes. Du fait des charges de transport, le prix homologué par le Mincommerce n’était pas toujours respecté. La bouteille revenait aux populations entre 8 000 et 10 000 F CFA dans certaines localités de la région de l’Est.

Toujours en matière de production, ce centre est capable de fabriquer 20 à 30 bouteilles de 35 kg par heure. Sa production mensuelle est estimée à 21 120 bouteilles de 12,5kg, 4 bouteilles de 35 kg, soit une production de 418 tonnes métriques.

Fonctionnel aujourd’hui, ce projet mis en route par la CSPH, a démarré il y a moins de trois ans, notamment le 30 juin 2012, avec la pose de la première pierre du chantier dont les travaux ont été réalisés par le directeur général du groupement Parlym Cameroun.

Les installations sont achevées.
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Cameroun: la CSPH se lance dans la distribution des carburants

La Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures du Cameroun lance un appel d’offres national pour la construction d’une station-service pilote à Tombel dans le Sud-Ouest.

La Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) du Cameroun a lancé ce mercredi, un appel d’offres national ouvert en procédure d’urgence pour la construction d’une station-service pilote à Tombel dans le Sud-Ouest Cameroun. Créée en mai 1974 avec le statut d’établissement public doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière, cette entreprise se cantonnait jusqu’ici dans la péréquation.

La CSPH a en effet pour mission principale la régulation des prix des hydrocarbures sur l’ensemble du territoire camerounais au travers d’une prise en charge partielle ou totale des augmentations des prix desdits produits dans la mesure de ses disponibilités financières. Elle participe également à toutes opérations en rapport avec la maîtrise de la politique énergétique nationale par une prise de participation dans les domaines de l’exploration, de la production, du raffinage et de la distribution des hydrocarbures.

La CSPH assure, depuis 1988, l’approvisionnement régulier des hydrocarbures en termes de régulation des stocks et de prix, mais aussi les arbitrages liés au maintien d’une saine concurrence entre les opérateurs du secteur.

Prix du Carburant: La subvention se poursuivra

L’annonce a été faite par un communiqué de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures au Cameroun

Les autorités du Cameroun ont annoncé jeudi 09 janvier 2012 que les subventions du prix des hydrocarbures à la pompe se poursuivront au moins jusqu’à la fin de l’année 2012. Une mesure que la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) met sur le compte de la volonté du gouvernement d’apporter un soutien aux plus pauvres. Cette décision fait suite à une menace persistante des syndicats et associations de consommateurs de lancer un vaste mouvement de grève, si le prix du «carburant passait à la hausse». Depuis le mois de décembre 2011, des déclarations diverses de certaines autorités avaient laissé entendre que le gouvernement envisageait une réduction de la subvention, ce qui de fait aurait fait passer à la hausse le prix du carburant à la pompe. Ils expliquaient que la subvention était passée à la hausse et dépassant les prévision budgétaires pour se hisser à près de 330 milliards de FCFA. Certains observateurs estiment que la crise nigériane de début janvier aurait fortement influencé la nouvelle position du gouvernement. Ces évènements ont conditionné le débat sur la subvention des produits pétroliers au Cameroun. Nous ne pouvons pas comprendre que le gouvernement refuse aujourd’hui de subventionner le carburant. S’il prenait cette décision, ce sont les pauvres qui vont souffrir. Une augmentation du prix du Carburant entrainera une augmentation générale de tous les autres prix sur le marché. Donc si le Cameroun veut éviter un remake de février 2008 et des évènements du Nigéria, il doit gérer cette affaire avec prudence, ont fait remarquer des élèves administrateurs de l’école nationale d’administration et de magistrature (ENAM), avec lesquelles la Banque Mondiale a lancé les discussions sur le sujet.

S’appuyant sur des études qu’ils ont effectuées, les officiels de la Banques Mondiale partagent l’idée selon laquelle il ne faudrait pas retirer la subvention du jour au lendemain. Evidemment cela va entrainer une tension sociale beaucoup plus grave que l’effet positif pour l’efficacité de la dépense publique, qui est celui recherché par la réduction et à terme l’arrêt des subventions aux produits pétroliers. Mais nous pensons qu’il faudrait que les discussions soient ouvertes et qu’on se mette à y réfléchir, a expliqué Raju Singh, l’économiste en chef auprès du bureau régional de la Banque Mondiale au Cameroun. Les experts de la Banque Mondiale estiment logique la hausse des subventions, qui se sont arrimé à la hausse des prix du baril de brut sur le marché mondial. Selon eux toujours, la subvention en elle-même ne pose pas de problèmes mais, le fait est qu’elle profite pleinement aux 20% de la population parmi les plus riches, alors que l’argent peut être affecté à des dépenses plus pertinente pour l’économie. De nombreux observateurs s’intéressent au débat. D’un autre côté, la nomenclature des prix du pétrole reste inconnue des consommateurs. Sur le site de la CSPH, on présente les différents postes d’indexation des prix, sans en donner les montants. Au total la CSPH présente 15 postes d’indexation dont trois fois la TVA. Ce chiffre de 15 peut rapidement grimper si on y ajoute l’ensemble des postes liés aux seules formalités de Douanes. De nombreuses personnes pensent que l’Etat peut très bien cesser de subventionner, sans que cela n’entraine une hausse des prix du carburant. D’un autre côté, ils sont nombreux à se demander qui sont ceux qui en 2011, ont encaissé l’importante cagnotte de subvention de 324 milliards de FCFA. Une question qui reste sans réponse.


Subvention des produits pétroliers au Cameroun: Une facture lourde de plus de 100 milliards en 2011

Une fois de plus pour l’année 2011, les plus pauvres n’y gagnent pas autant et le prix dépasse fortement les prévisions budgétaires

Une facture augmentée de plus de 100 milliards par la conjoncture
La facture de la politique de subvention des prix des hydrocarbures pour le budget public camerounais dépasse largement les prévisions pour 2011. Sur la base des estimations obtenues à partir des données communiquées par la caisse de stabilisation du prix des hydrocarbures (CSPH), cette facture pourrait équivaloir en fin d’année, à 240 milliards de FCFA soit 108 milliards de plus. Cette situation résulte paradoxalement de la bonne tenue des cours du baril de pétrole sur le marché international. Mais il est surtout la conséquence d’une politique aujourd’hui contestable qui est celle de la stabilisation des prix à la pompe. Deux principales critiques sont formulées par des experts, à la politique de subvention des produits pétroliers. La première est que finalement elle ne servirait pas les intérêts du développement, surtout celui du revenu des plus pauvres. Selon une étude encore d’actualité et réalisée en 2007 par des experts du Fonds monétaire international (FMI) sur la distribution des revenus du pétrole, il ressort que 70% des subventions accordées pour le prix de l’essence, profiterait aux 40% des résidents, possédant des revenues élevés. L’étude a aussi démontré que les 20% de la population parmi les plus pauvres, bénéficient à peine de 1% de cette subvention. Même chose pour le pétrole lampant dont l’application de la subvention est souvent la plus présentée pour justifier de l’action du gouvernement en faveur des plus pauvres, il apparait que les 20% de la population parmi les plus pauvre bénéficie à peine de 13% de la subvention et en plus la consommation du pétrole lampant est moins importante que les deux autres produits que sont l’essence et le gasoil.

Un impact peu pertinent sur le revenu des plus pauvres
Face à cette critique, le gouvernement laisse entendre que l’impact de sa politique de subvention à l’échelle macro économique reste incalculable. Un argumentaire qui marque un point. Il a souvent été constaté que la hausse des prix des hydrocarbures à la pompe, a toujours un effet d’entrainement sur l’ensemble des prix sur les marchés. La conséquence est visible et immédiate mais cache l’effet pervers de la subvention. Une des conséquences de la subvention est que la Société nationale de raffinage (SONARA) est fortement créancière de l’Etat. En 2010, le gouvernement a reversé près de 107 milliards d’arriérés de compensation à cette société. Mais il lui devait encore près de 136 milliards de FCFA. La manière dont est calculée cette somme à reverser à la SONARA, reste très obscure, même si on en connait les composantes. En outre et c’est la deuxième critique adressée à la politique de subvention des hydrocarbures, parce que la Sonara attend ces obligations de l’Etat, elle se place, sur des proportions certes non déterminées, en insolvabilité face aux banques qui lui prêtent de l’argent pour son fonctionnement. La conséquence en est que ces banques y trouvent une occasion de justifier leurs « incapacité » à prêter à d’autres segments de l’économie.

Des axes d’améliorations en évidence
Certains partenaires au développement du Cameroun sont parvenus à démontrer qu’une révision progressive de la politique de subvention, permettait à l’Etat d’économiser des fonds qui pourraient être utilisés pour intervenir au profit des plus pauvres. Cela compenserait le surplus de dépenses occasionnées par une hausse du carburant ou du gasoil. D’un autre côté, des experts suggèrent qu’à défaut d’une réduction complète des subventions, l’Etat peut prendre des mesures spécifiques pour certains secteurs, comme celui des transports, permettant à ceux-ci sous certaines conditions, de bénéficier des prix préférentiels sur le carburant, afin de ne pas impacter sur le pouvoir d’achat des ménages. Une telle mesure permettrait une meilleure redistribution des richesses, une meilleure organisation du secteur des transports et par le jeu des ramifications, une capacité plus grande d’intervention de l’Etat sur l’économie. Sur la pression des bailleurs de fonds, l’administration semble consentir à assouplir sa politique de subvention de manière progressive. Mais même si la facture des compensations s’est alourdie de plus de 100 milliards de FCFA de plus qu’initialement prévue, aucun risque que le déficit budgétaire provienne de là. Les prévisions de recettes sur la vente du brut camerounais sont de près de 573 milliards de FCFA pour l’année 2011. Mais les 100 milliards en plus auraient par exemple permis de soutenir le projet en cours de banque des PME et des activités agricoles de manière sereine et pertinente.

La subvention des produits pétroliers au Cameroun coûte cher
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Prix du carburant: 27 milliards de FCFA de compensation au mois d’août

Soit deux points de plus que la moyenne des subventions depuis le début de l’année

27 milliards de francs CFA, c’est le montant déboursé par la caisse camerounaise de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), pour maintenir inchangés les prix des produits pétroliers à la pompe. Ce prix est d’un peu plus d’un milliard et demi supérieur à la moyenne de stabilisation depuis le début de l’année 2011, dont le montant global des subventions est annoncé à 205 milliards de FCFA, soit une moyenne de 25,625 milliards de FCFA. La CSPH a parlé dans ce cadre de « l’énorme sacrifice consenti par l’Etat au profit des automobilistes, industriels et consommateurs de tout bord, dont le résultat est le blocage des prix à la pompe, en dépit des fluctuations globalement à la hausse des cours internationaux. Sur les paramètres pris en compte dans le cadre de ce effort de stabilisation, la structure présente un cadre international où le baril de pétrole brut (159 litres environ) coutait 113, 05 dollars, pour un dollar américain à 458, 86 FCFA. Donc un litre de pétrole non raffiné coûtait en moyenne 326 francs, sur le marché mondial du pétrole brut de référence. Toujours selon la CSPH ce prix est porté pour le mois d’août à 804, 19 FCFA à la pompe après raffinerie, soit un recul de 12,63 FCFA par rapport au mois de juillet lorsque les prix étaient à 816,82 francs CFA. Ainsi les manques à gagner pour la société nationale de raffinage (SONARA) sont de 235, 19 FCFA pour l’essence, 341, 10 FCFA pour le pétrole à usage ménager et 247, 25 FCFA pour le gasoil.

Il reste difficile de savoir ce qui porte à autant de milliards de FCFA par mois, le niveau de compensation par le trésor public camerounais sur le prix du carburant. Entre 326 FCFA pour le litre de pétrole brut et 804 pour l’essence raffinée et servi à la pompe, il y a un écart, de près 478 francs CFA, qui n’est pas clairement expliqué dans le communiqué de la CSPH, dont le but visé semble avoir été de vouloir montrer à quel point le gouvernement se soucie de l’intérêt des consommateurs d’hydrocarbures. Pourtant avec 205 milliards de FCFA, le Cameroun a déjà dépassé les 204 milliards FCFA de compensations dépensées entre mars et novembre 2008 inclus, lorsque le baril de pétrole avait atteint 150 dollars américain sur le marché mondiale. De cette communication de la CSPH, on retient ainsi deux choses. Les hydrocarbures raffinés à la SONARA ont des prix plus élevés que ceux pratiqués sur le marché international. D’un autre côté, on réalise aussi qu’alors que les prix du pétrole brut sur le marché mondial restent quand même bas par rapport à 2008, la part de compensation a quand même augmenté alors qu’on achève seulement le troisième trimestre de l’année. D’ici à la fin de l’année, on risque par projection atteindre 305 milliards de FCFA de soutien à la consommation des produits pétroliers pour toute l’année 2011.

Les autorités camerounaises mettent en avant l’argument de la conjoncture internationale. Dans le communiqué présentant les écarts de compensation pour la SONARA, le communiqué de la CSPH parle de 235 FCFA par litre d’essence par exemple. Une présentation que résiste peu à la critique. Accordant une interview au quotidien Mutation au mois de juin dernier, Ibrahim Talba Malla, Directeur général de la CSPH admettait lui-même que les hydrocarbures vendus à la pompe font l’objet de plus de 20 postes d’indexation fiscale. Mais il se refusait à admettre que cela constituait une pléthore de taxes. Ce qui n’est pas l’avis des observateurs. Rien que la taxe spéciale sur les produits pétroliers augmente 120 francs sur le prix de l’essence et du gazole par exemple par rapport à la production. Une taxe qui est justifiée par le besoin d’entretenir les routes, mais qui en réalité est extrêmement controversée. A cela il faut ajouter une taxe sur la valeur ajoutée (TVAà ) 19,25%, qui est payée deux fois . D’abord en amont par les marketeurs, et en aval par les consommateurs. Autre raison des prix élevés à la pompe, la vétusté des installations de la SONARA. Normalement un baril de pétrole devrait pouvoir permettre l’extraction d’au moins 73 litres d’essence et plusieurs autres dérivés. Mais il semble que l’entreprise ne puisse plus réaliser cette performance. Pour certains observateurs, la question est toute simple. La CSPH qui est sensée compenser les manques à gagner de la SONARA, en est aussi un des actionnaires. Du coup il maintient le niveau des compensations et cela permet de combler les déficits de l’entreprise de raffinage.

27 milliards de FCFA de compensation au mois d’août sur le prix du carburant à la pompe
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