Cameroun –Burundi : Rigobert Song en danger !

Face aux Hirondelles, le manager-sélectionneur Rigobert Song joue sa survie sur le banc des Lions indomptables dans ce match comptant pour les éliminatoires de la Can 2023.

A quelques heures du match Cameroun-Burundi, comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires de la Can « Côte d’ivoire 2023 », ce mardi 12 septembre au stade de Roumdé Adjia à Garoua (20h), le manager-sélectionneur de l’équipe nationale de football du Cameroun Rigobert Song est sur la sellette. Le technicien de 47 ans joue son avenir lors de ce match capital, où l’équipe du Cameroun a l’obligation de gagner pour se qualifier pour la prochaine Can.

Evoluant dans une poule à trois, en compagnie du Burundi et de la Namibie (le Kenya avait été suspendu par la Fifa), le bilan du Cameroun est assez mitigé : une victoire, un nul et une défaite. Avec donc seulement quatre points au compteur, le Cameroun est deuxième, à égalité avec son adversaire du jour. Depuis sa prise de fonction, le bilan de Song à la tête des Lions est peu flatteur, seulement trois victoires en 13 matchs. Des chiffres très en dessous des standards d’une équipe qui se veut ambitieuse.

On se souvient que la non qualification des Lions indomptables pour les Can 2012 et 2013 avait respectivement entrainé les limogeages de Javier Clemente et Jean Paul Akono. Pis, depuis sa prise de fonction, le jeu des Lions ne convainc pas, excepté face au Brésil, lors du Mondial qatari. Mais depuis cette victoire, le Cameroun enchaine des déconvenues, notamment lors de la double confrontation face aux modestes Namibiens, qui ont tenu en échec les Camerounais à domicile (1-1) avant de les battre au retour (2-1), fragilisant chaque fois un peu son coach.

Au lendemain de cette défaite, les questions ont commencé à fuser au sein de l’opinion et du ministère en charge des Sports : Song Bahanag est-il à la hauteur des Lions ? Les réunions de crises se sont succédé, tant au niveau fédéral que ministériel. La solution trouvée par ces instances a été de laisser à son poste l’ancien capitaine emblématique des Lions indomptables. Mais jusqu’à quand ?

Le résultat du match face au Burundi, conditionnera l’avenir du double champion d’Afrique 2000, 2002. Une élimination du Cameroun scellera certainement son avenir. Il sera difficile de justifier le maintien de l’actuel staff des Lions, alors que les qualificatifs de la Coupe du monde 2026 pointent déjà à l’horizon. Mais on est loin de ce scénario catastrophique. Le Cameroun au vu de son potentiel devrait battre le Burundi, à condition pour les Lions de prendre ce match très au sérieux.

Cameroun-Assassinat Martinez Zogo : sa compagne victime d’intimidations

La sécurité de la compagne de Martinez Zogo est en danger. Son véhicule a été endommagé, révèle Me Calvin Djob.

L’affaire Martinez Zogo connait de nouvelles révélations. Diane Zogo, la compagne du directeur d’Amplitude FM, récemment assassiné à Yaoundé, est menacée et intimidée. Son avocat, Me Calvin Djob, a déclaré en conférence de presse ce lundi 20 février que le véhicule de Diane Zogo avait été endommagé et qu’elle était suivie par des inconnus depuis quelques semaines.

Lors de son audition devant la commission mixte gendarmerie-police, Diane Zogo a partagé les avertissements qu’elle a reçus avant le drame, mais aussi sa situation actuelle. Son avocat a déclaré qu’il avait contacté les autorités pour leur demander des mesures de sécurité, mais jusqu’à présent sans réponse.

Le groupe d’avocats des ayants droit de Martinez Zogo dirigé par Me Calvin Djob n’a pas encore eu accès au dossier d’enquête. Les communes souhaitent que la procédure soit accélérée afin que la famille puisse faire son deuil. Me Calvin Djob en a profité pour appeler certains à cesser de discréditer le travail des détectives et du commissaire du gouvernement.

L’audition de Diane Zogo s’est déroulée au groupement territorial de la gendarmerie du Mfoundi, en présence du commissaire du gouvernement. La journée de ce lundi a également été marquée par l’interrogatoire approfondi du journaliste Xavier Messe. Ce dernier sera de nouveau auditionné ce mardi midi. L’enquête se poursuit pour clarifier les circonstances du meurtre de Martinez Zogo.

Cameroun : des milliers de personnes exposées au danger du mercure

Journée mondiale de l’Environnement, ce dimanche 5 mai, alors qu’environnement et santé sont étroitement liés.

Au Cameroun, l’association Forêts et développement rural (Foder) alerte sur les dangers de l’utilisation du mercure dans les mines d’or artisanales. L’ONG Foder appelle à renforcer les mécanismes de contrôle sur le terrain car même si dans la loi camerounaise, l’usage du mercure est interdit, dans les faits, des milliers de personnes sont encore exposées au produit dans les chantiers miniers de l’Est, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua. C’est ce qu’explique Justin Kamga, coordinateur du Foder, joint par RFI.

« Les personnes qui manipulent les terrains ont commencé à avoir des plaies inguérissables sur la peau. On a des femmes qui sont enceintes et on a observé qu’il y a des femmes qui faisaient des fausses-couches. Ce mercure est déversé dans les cours d’eau et nous avons vu, sur le terrain, où nous avons fait des prélèvements de poissons dans le fleuve de Lom, que ces poissons n’avaient pas de nageoires, que ces poissons étaient blessés. Autour de ces cours d’eau, il y a des pêcheurs et donc le mercure se retrouve dans la chaîne alimentaire. Donc pour nous, l’environnement dans lequel se déroule l’activité minière artisanale est pollué et cela constitue une menace pour la population, pour la faune, pour les oiseaux aussi qui viennent s’abreuver dans les cours d’eau. Pour nous, c’est un sérieux problème. »

Cameroun : Rigobert Song n’est pas l’inventeur de la théorie du danger !

Le sélectionneur-manager des Lions contribue à vulgariser une théorie développée par la biologiste américaine Polly Céline Matzinger.

Les faits et gestes de Rigobert Song Bahanag ne laissent jamais indifférent. L’ancien capitaine emblématique des Lions (1998-2009) était déjà quelqu’un d’assez populaire. Mais une de ses réactions en conférence d’après match le 25 mars dernier après la défaite des Lions 0-1, devant les Fennecs, en match aller des barrages de la Coupe du monde, va davantage contribuer à construire sa notoriété.

Rigobert Song explique en des mots simples un concept développé pour la première fois en 1994 par la biologiste américaine Polly Céline Matzinger. «Quand tu sais que tu es en danger, tu n’es plus en danger, mais c’est quand tu sais que  tu n’es pas en danger, c’est là où tu es en danger. C’est de ça qu’il s’agit » a lâché avec sourire notre « Magnan » national. Cette citation de Song ne cesse de faire le tour du monde.

L’avenir lui donne entièrement raison. Puisqu’à Blida, quatre jours plus tard, les Fennecs étant revenus au score à la 118è minute, ne se sentaient plus en danger. Il a fallu attendre les ultimes secondes de match pour voir Toko Ekambi envoyer les Lions au Mondial qatari et plongé les Algériens dans une énorme désillusion. En un temps record, cette citation est devenue très célèbre.

Dans le simple but d’amuser la galerie, elle connaît désormais de nombreuses tournures. Les hommes en raffolent particulièrement celle-ci : « Quand tu as l’argent et ta femme ne sait pas que tu as l’argent, tu as vraiment l’argent. Quand tu as l’argent et ta femme sait que tu as l’argent, tu n’as plus d’argent. C’est de ça qu’il s’agit ».

Rigobert Song a-t-il lu la théorie sur le danger de la célèbre biologiste américaine Polly Celine Matzinger ? On en doute. Il s’agirait simplement d’inspiration. La théorie du danger développée par Polly Matzinger(1994)  dans le cadre de la recherche des signaux de danger endogènes portant sur l’immunité innée, précise que : « Ce qui compte vraiment pour le système immunitaire n’est pas de faire la distinction entre le soi «à protéger» et le non-soi «à combattre».

Toute situation potentiellement préjudiciable pour l’hôte serait capable de générer un signal de danger endogène capable de déclencher une réponse immunitaire pour éventuellement revenir à la ligne de base. Reprise d’une autre manière par Rigobert Song, il relève ici un facteur déterminant pour affronter le match retour contre l’Algérie alors que l’équipe du Cameroun a déjà perdu à l’aller.

Dans cette situation, en référence à la théorie de Matzinger, il ne s’agit plus de faire le distinguo entre l’équipe du Cameroun (le soi à protéger) et l’Algérie (le non soi à combattre) mais il fait comprendre que la situation potentiellement préjudiciable dans laquelle l’équipe du Cameroun se trouve avec un but déjà encaissé au match aller, peut générer un signal de danger endogène capable de déclencher une réponse adaptée pour rétablir l’équilibre et se qualifier.

Cet élément endogène, il le révèle plus tard à la Conférence d’après match en répondant aux questions des journalistes qui lui demandent ce qui a fait la différence, il répond: « C’est le mental ». En d’autres termes, on dira le «Hemlè» qui signifie littéralement en langue bassa la foi. Dans le domaine du football, on parlera de la détermination. Une détermination qui a permis au Cameroun de remporter le match retour des barrages (1-2) dans le money times.

Dans une situation qui concerne le football, Rigobert Song a pu rétablir le pont avec la théorie du danger développée par Matzinger dans le cadre de la médecine. La force de l’expérience peut permettre à un individu d’atteindre un niveau élevé pour solutionner les situations complexes. C’est de ça qu’il s’agit.

Peinture: L’urgence de la normalisation au Cameroun

Des informations transmises par une ONG américaine donnent matière à relancer le débat sur les dangers des peintures «Seigneurie»

Occupational Knowledge International (OKI), une organisation américaine de défense de l’environnement a fait savoir dans un communiqué, qu’il y avait des risques que des peintures de marque «Seigneurie» et en vente sur le marché camerounais, contiennent un niveau nocif de plomb, sur le long terme. Répondant à des questions de journalistes sur le sujet, les patron de PPG, le groupe propriétaire de «Seigneurie» depuis près de 5 ans, a fait savoir qu’ils avaient pris des mesures pour limiter le niveau de plomb dans leurs produits, à la norme fixée par la loi sanitaire américaine. Ce que les responsables de PPG ne disent pas c’est qu’ils n’ont pas encore apporté la preuve du retrait sur le marché des peintures déjà mises en ventes et qui n’étaient pas conformes à la règle de teneur en plomb. Les risques à court et moyen terme sur la santé restent constants et puis les responsables de PPG ont affirmé qu’ils n’entendaient pas baisser le niveau de plomb sur les peintures d’usage industriel. Seulement, il s’avère que l’acheteur ordinaire, ne réalise jamais qu’est ce qui est industriel et qu’est-ce qui ne l’est pas. Ce serait irresponsable de la part du PPG de ne pas rappeler cela à sa filiale camerounaise, a fait savoir Perry Gottesfeld le Directeur exécutif de l’Organisation OKI.

A la suite des études scientifiques, les Etats-Unis d’Amérique ont décidé en 2008 d’imposer à toutes ses entreprises, le niveau de 90 pour un million de teneur en plomb dans les peintures. Il a été démontré que même en très petite quantité, le plomb sur le long terme a des effets très négatifs sur le mental des plus jeunes enfants et sur leurs capacité d’assimilation, rappellent des responsables d’OKI. En 2011, une organisation non gouvernementale, le Centre de recherche et d’éducation sur le développement (CREPD), a révélé que l’essentiel des peintures vendues sur le marché camerounais dominé par le groupe «Seigneurie» et filiale de PPG, contenait une quantité de plomb supérieure à 300 pour un million. Approchés sur le sujet, les responsables du groupe PPG n’ont pas pu dire avec exactitude, à quelle date ils ont arrêté de produire des peintures au plomb. Lorsque nous leur avons apporté la preuve qu’il existait encore sur le marché camerounais des produits vendus par leur filiales et qui ne respectaient pas la réglementation américaine, ils ont dit ok! Nous allons arrêter de produire cela, mais n’ont rien dit sur le nombre de boîtes de peinture avec un contenu illégal, encore en circulation sur le marché camerounais, a déclaré Peryy Gottesfeld. Une des réalités de cette situation est que le Cameroun n’avait pas encore abordé la normalisation des peintures. L’agence des normes (ANOR) a projeté l’an dernier de retirer ces produits du marché en 2012, mais la procédure semble encore piétiner au Premier ministère. Selon des experts médicaux, l’urgence de vérifier cette situation se fait ressentir. De nombreux pots de peinture sont en vente sur le marché camerounais, visiblement sans qu’on ait une idée exacte de leur conformité à la norme internationale. Rien n’est aussi dit sur la mise en uvre d’éventuelle poursuite de l’entreprise «Seigneurie» qui possédait les normes américaines, mais profitaient de l’absence de législation au Cameroun, pour continuer de vendre des peintures non conformes.

Ces peintures pourraient contenir un taux anormal de plomb pour la santé
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