Nigeria: le Sénat appelle les médecins à cesser la grève

Le président du Sénat nigérian, David Mark, a estimé lundi que l’épidémie du virus Ebola qui sévit dans le pays était une raison suffisante pour les travailleurs de santé

Le Sénat nigérian a appelé lundi les médecins de ce pays d’Afrique de l’Ouest à mettre fin à la grève actuelle dans l’intérêt de tous les citoyens. Le président du Sénat nigérian David Mark a lancé cet appel dans une déclaration à l’issue de sa rencontre avec des représentants de l’Association médicale du Nigeria (NMA).

M. Mark a rappelé aux médecins en grève leur rôle stratégique pour la vie de leurs concitoyens, ajoutant qu’ils ne pouvaient pas continuer de fermer les yeux pendant que le Nigeria est confronté à des problèmes de santé. Il a estimé que l’épidémie du virus Ebola, déclarée depuis urgence nationale, était une raison suffisante pour que les médecins suspendent leur grève.

Le gouvernement n’est pas insensible aux exigences des médecins, a souligné David Mark, mais au regard de la situation actuelle les médecins devraient selon lui faire preuve de patriotisme dans l’ intérêt de la population. Le président du Sénat a promis de porter les doléances des médecins au président Goodluck Jonathan afin d’y trouver des solutions.

Le président de l’association, Kayode Obembe, a énuméré dans ce communiqué certaines des demandes des médecins, y compris une meilleure assurance maladie pour les personnels médicaux et de santé, environ 10 mois d’arriérés de salaire impayés, et la nomination d’un chirurgien-général au niveau de la fédération.

Le président du NMA a souligné que l’association réclamait également le retrait immédiat de la décision du gouvernement de limoger 16.000 médecins résidents avant toute nouvelle négociation. Les médecins ne sont pas insensibles au problème de santé actuel lié à l’épidémie de virus Ebola, a-t-il souligné.

Le président du Sénat nigérian, David Mark
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La rétrocession de Bakassi continue de faire des vagues au Nigéria

Le Sénat nigérian a donné mandat le 1er juillet à une commission pour enquêter sur une cession supposée d’une partie de l’Etat du Cross River

Selon les informations de l’agence Pana, le président du Sénat nigérian, David Mark, et ses pairs ont donné mandat mardi au Comité sur les affaires d’Etat et de gouvernement local d’enquêter sur des tentatives de cession au Cameroun d’une partie du territoire de l’Etat du Cross River (au sud-est du Nigéria). Le Sénat du Nigéria veut ainsi vérifier les allégations du sénateur Ndoma-Egba, représentant le district sénatorial du Cross River-Central, faisant état d’irrégularités dans la démarcation en cours de la frontière Cameroun-Nigéria. La Chambre haute du Nigéria a ainsi exigé une «enquête complète »et un rapport détaillé dans un délai de trois semaines «pour des actions législatives appropriées».

C’est à Calabar, capitale de l’Etat du Cross River dont dépendait Bakassi avant sa rétrocession au Cameroun, qu’avait été signé le 14 août 2008, l’accord de rétrocession de la péninsule entre le Nigéria et le Cameroun. Cette zone marécageuse dans le golfe de Guinée, riche en poissons et en pétrole, a longtemps été disputée par les deux pays avant l’arrêt rendu le 10 octobre 2002 par la Cour internationale de Justice de la Haye qui reconnaissait la souveraineté du Cameroun sur la péninsule. Le 22 novembre 2007, le Sénat nigérian avait déclaré cette session illégale, avis que n’avaient pas considéré les autorités en décidant de la rétrocession de Bakassi au Cameroun le 14 août 2008.

Depuis l’arrêt rendu par la CIJ en 2002, des opérations de démarcation de la frontière Cameroun-Nigéria sont en cours. 2100 Km en tout, à démarquer du nord au sud à travers la pose de bornes en béton. Le projet est «le plus long tracé de frontière jamais arbitré par les Nations Unies, plus long que les frontières Éthiopie-Érythrée, Indonésie-Timor-Oriental et Irak-Koweït réunies», a expliqué un membre de l’équipe de soutien des Nations Unies à la Commission mixte Cameroun-Nigeria (CMCN). Cet officiel s’est exprimé sur le site du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies. Ce serait donc cette opération de démarcation des frontières du côté de Bakassi qui pose des inquiétudes au Sénat nigérian, lequel s’était déjà révélé par le passé opposé à la rétrocession de cette péninsule au Cameroun.

L’Etat du Cross river dont Calabar est la capitale, se trouve au sud-est du Nigéria, près de la région du Sud-Ouest du Cameroun
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