L’agent de liaison des Lions indomptables tente d’usurper depuis de longs mois la fonction de coordonnateur adjoint, dans le but de bénéficier des primes olympiques.
L’imposture a la peau dure ! Ferdinand Makota et Narcisse Mouelle Kombi semblent prendre des libertés avec l’argent public. Le cas du premier cité intrigue. L’agent de liaison se fait désormais passer pour un coordonnateur adjoint des sélections nationales de football, afin de pouvoir toucher la prime olympique. Dans un document officiel, dont la rédaction du journalducameroun.com a eu copie, il est mentionné qu’il occupe la fonction de coordonnateur adjoint des sélections nationales de football du Cameroun. Quand a-t-il été nommé et par qui ? Seul le ministre peut y répondre. Car la nomination à ce poste échoit uniquement à la Fédération qui, justement, ne reconnait pas Ferdinand Makota. .

C’est connu. La sélection nationale de football du Cameroun attise les appétits financiers. Au soir du 5 octobre 2019, son ami ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, au mépris du décret du président de la République de septembre 2014 qui réorganise les sélections nationales de football du Cameroun, a créé un poste, sur mesure, d’agent de liaison au sein des Lions indomptables, avec à la clé un salaire mensuel confortable de 4,5 millions de F CFA. Commence alors un feuilleton qui n’est pas loin de s’arrêter.
Car depuis lors, non content de percevoir chaque mois ce salaire très convenable d’agent de liaison dont le rôle reste encore flou, Ferdinand Makota veut aussi percevoir la prime olympique (500 000 F cfa par match) comme tous les joueurs et membres du staff technique et administratif. Cela bien qu’à chaque rassemblement des Lions indomptables, l’agent comptable du ministère des Finances lui rappelle toujours qu’il ne voit nulle part dans l’organigramme de fonctionnement de l’équipe fanion du Cameroun son poste d’agent de liaison.
La loi pénale s’impose à tous
C’est donc pour contourner cette digue imprévue qu’avec «la complicité intellectuelle» d’Alain Bruno Mangollo Nyaka, le Directeur de développement du sport de haut-niveau, il utilise désormais, très discrètement, le titre de coordonnateur adjoint. Le 6 septembre dernier lors du déplacement d’Abidjan où le Cameroun a essuyé une défaite dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 devant des Eléphants déterminés, Ferdinand Makota a tenté une nouvelle fois le coup. En vain !
Puisque Bill Tchato, le coordonnateur général des sélections nationales du Cameroun, et donc son supérieur hiérarchique, était du voyage. Ce qui n’est pas nouveau car le coordonnateur, ou son véritable adjoint si celui-ci est absent, est le seul à pouvoir bénéficier des avantages financiers lors des regroupements des Lions indomptables.
Le ministre en charge des Sports Narcisse Mouelle Kombi, agrégé de droit, n’ignore sans doute pas que la loi pénale s’impose à tous. En effet, le code pénal camerounais prévoit en son article 219 : «qu’est puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de 100.000 à 2 millions de francs ou de l’une de ces deux peines seulement celui qui fait usage sans droit d’un titre attaché à une profession légalement réglementée… »