Les déficients visuels du Cameroun veulent mettre fin à leur stigmatisation

À Yaoundé, les personnes non voyantes tentent de vulgariser leurs techniques de communication pour éduquer les personnes voyantes

Au Cameroun, les déficients visuels camerounais font campagne dans les rues de Yaoundé pour éduquer les populations au respect des codes de la canne blanche afin de lutter contre les stigmatisations.

Somb Lingom est au milieu des personnes aveugles comme un éclaireur. Dans la capitale, les automobilistes et les autres usagers de la voie publique suivent attentivement l’importance du respect de la canne blanche.

Une initiative appréciée à sa juste valeur par Coco Bertin de l’association de réhabilitation des personnes handicapées du Cameroun.
Selon lui, cette solution en faveur du respect de la canne blanche sonne comme un outil de mobilisation contre les injustices envers les personnes aveugles.

« La canne blanche facilite les déplacements des personnes non voyantes mais elle permet aussi de se faire reconnaître par les personnes voyantes », explique-t-il.

Parmi les curieux venus écouter ce message, Marie Mbozo s’interroge sur la signification de la canne. « Quand la canne est levée en ville, on se sait pas toujours ce que ça veut dire », souligne-t-elle.

Non loin d’elle, Timothee Woundze, électricien, écoute les aveugles. Il explique qu’il a appris qu’il faut respecter les déficients visuels : « quand ils sont sur un trottoir et qu’ils lèvent leur canne, cela vaut dire qu’il faut les laisser passer ».

Face aux difficultés que les utilisateurs de la canne blanche rencontrent, Coco Bertin propose que le gouvernement camerounais renforce les campagnes de sensibilisation autour des difficultés des déficients visuels.

L’environnement camerounais n’est malheureusement pas toujours favorable à l’intégration des déficients visuels.


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Le Cameroun possède une bibliothèque pour déficients visuels

Elle vient d’ouvrir ses portes à Douala, dans le but d’apporter de l’espoir aux jeunes et aux personnes du troisième âge, victimes de problèmes visuels

Une bibliothèque spécialisée pour des malvoyants vient d’ouvrir ses portes à Douala. Objectif, apporter de l’espoir aux jeunes et aux personnes du troisième âge, victimes de problèmes visuels.

Serge est journaliste. Il souffre depuis 21 ans de la cataracte. Il a décidé aujourd’hui de venir à la bibliothèque du « pavillon blanc », un centre de lecture numérique pour malvoyants doté d’ordinateurs spéciaux qui agrandissent la taille des caractères.

Serges Ngassa, journaliste malvoyant: « cette bibliothèque est vraiment venue couvrir un gros manque. Avant, moi particulièrement, je restais, il y a un livre qui m’intéressait, je ne savais pas quoi faire pour rentrer vraiment en possession du contenu du livre. Mais aujourd’hui, c’est possible, je peux voir un livre qui me plait, j’achète, or avant, il fallait demander si c’est audio. C’était trop de tracasserie. Aujourd’hui, je peux voir un livre qui me plait là en route, je l’achète, je sais que j’ai un endroit où je peux venir lire, feuilleter et parcourir et me cultiver. »

Les ordinateurs de ce centre, le tout premier du genre au Cameroun, sont capables de grossir jusqu’à 40 fois la taille des caractères. Une aubaine pour ces déficients visuels assoiffés de connaissance.

Gédéon Tchakounté, malvoyant: « quand on ne lit pas on ne peut pas se nourrir de connaissances et quand on lit la connaissance grandit. Et puis, j’ai la chance de rencontrer un formateur qui m’apprend le braille parce qu’à défaut de lire avec les yeux, on peut également lire avec le braille. Ce qui est une nouvelle expérience dans la vie. Elle n’est pas du tout mauvaise, elle est plutôt gratifiante parce que elle nous donne un espoir d’être encore sociable, parce que parfois, on nous rejette dans la société parce qu’on a un handicap, ou alors parce qu’on ne voit pas ou alors parce qu’on est malvoyant ».

Malvoyants et personnes du troisième âge sont les principales cibles de cette bibliothèque particulière d’une capacité de 30 machines et de plus de 4000 livres. Egalement disponibles, une salle informatique avec des logiciels adaptés pour malvoyants et une importante collection d’ouvrages en braille. L’accès à la lecture se fait à des coûts relativement bas et parfois gratuits pour les malvoyants.
Lisette Emmanuelle Waffo, responsable de la communication bibliothèque

« Pavillon Blanc »: « au Cameroun, on a beaucoup de malvoyants qui abandonnent l’école, qui abandonne les cours à partir de 3eme, Seconde, Terminale. Cela devient intense, on doit lire de nombreux volume de livre. C’est un véritable besoin et nous offrons notre salle pour que le malvoyant qui ne peut pas avoir toutes les possibilités physiques pour arriver à étudier et même matériel parce que ce n’est pas un matériel accessible à tous, nous lui offrons notre salle pour pouvoir étudier en toute tranquillité de sorte que ses efforts soient considérablement amoindris. »

Seule ombre au tableau, le Pavillon blanc reste malheureusement peu connue du public camerounais. Autre défi à relever par ce centre, la quête de subventions pour l’achat de meilleurs équipements.


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Le Cameroun accueille la CAN Cecifoot 2015!

L’édition 2015 de la compétition de football pour aveugles et déficients visuels se tient du 19 au 26 octobre 2015. Six pays sont attendus à Douala, métropole économique camerounaise

Ce n’est pas la CAN la plus connue ni la plus attendue mais la Coupe d’Afrique des nations de Cécifoot sera à son édition 2015 du 19 au 26 octobre prochain au Cameroun. C’est une compétition de football pour aveugles et déficients visuels.

6 pays sont attendus à Douala. Le Maroc, dernier vainqueur de la compétition, le Sénégal, le Mali, la Côte d’Ivoire, l’Egypte et le Cameroun, pays hôte.

Le tirage au sort du tournoi a eu lieu le 16 octobre dernier.

Le vainqueur de la CAN Cécifoot 2015 représentera l’Afrique lors des prochains Jeux olympiques de Rio l’année prochaine. L’IBSA (International Blind Sports Federation) et l’UNADEV (Union nationale des aveugles et déficients visuels) assurent l’organisation de la coupe d’Afrique des Nations Cécifoot 2015.

Le programme complet:
Du 16 au 18 octobre: arrivées des délégations, entraînements, formation arbitrage, classifications, réunions techniques
19 octobre: cérémonie d’ouverture, match d’ouverture
20 octobre: matchs (2 rencontres/jour)
21 octobre: matchs (2 rencontres/jour)
22 octobre: matchs (2 rencontres/jour)
23 octobre: matchs de classement 5emes et 6emes places
24 octobre: demi-finales (2 rencontres/jour)
25 octobre: matchs de classement 3emes et 4emes places, finale, cérémonie de clôture
26 octobre: départs des délégations


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La France refuse les visas à l’équipe nationale de Cécifoot

Les compétiteurs partaient préparer un tournoi qualificatif à la coupe du monde de football pour personnes mal et non voyantes

L’équipe nationale de cécifoot (football à cinq déficients visuels), qui devait participer à partir du mercredi 23 avril 2014 en France à un open qualificatif à la Coupe du monde, s’est vue refuser un visa, a-t-on appris auprès de l’organisateur du championnat. « Les athlètes sont dans une détresse incroyable. Il y a une incompréhension totale. Les sportifs travaillent depuis sept ans pour construire cette rencontre », a déclaré à l’AFP Toussaint Akpweh, directeur des sports pour l’Union nationale des aveugles et déficients visuels (Unadev) de France, basée à Bordeaux (sud-ouest).

Les moyens pour la participation ont pourtant été apportés par l’Unadev, y compris le billet d’avion. La Coupe du monde pour les personnes mal et non voyantes aura lieu en novembre 2014 au Japon.

Des joueurs de Cécifoot
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Les déficients visuels ramènent sept médailles de Dubaï

Les quatre athlètes camerounais déficients visuels ont pris part à la sixième édition de la « Faaza International Athletic Competition » aux Emirats arabes unis.

Quatre athlètes camerounais déficients visuels ont pris part du 20 au 26 février dernier à la 6e édition de la « Faaza International Athletic Competition » aux Emirats arabes unis. Ils sont retournés au bercail avec un total de sept médailles, soit quatre en or, deux en argent et une en bronze.

« Notre joie est légitime car nos athlètes ont été des dignes ambassadeurs du Cameroun à ces jeux. Leur performance a été très bonne, surtout qu’il s’agissait d’une première expérience », a déclaré Norbert Tsoungui, le président de la Fédération camerounaise de sport pour déficients visuels.

Il est à noter que la sixième édition de la « Faaza International Athletic Competition », a regroupé de 36 pays dont cinq africains (Tunisie, Algérie, Egypte, Gambie, Nigéria), dans les catégories 100 m, 200 m, 400 m et 800 m malvoyant et non-voyant.

Après cette première sortie internationale réussie, la Fédération vise déjà les Jeux africains de 2015 au Congo-Brazzaville et les Jeux paralympiques de 2016 à Rio au Brésil.


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