Les saveurs du café camerounais récompensées à Paris

L’arabica de marque «Délice» produit par l’Uccao a décroché le premier prix dans la catégorie «cafés puissants et aromatiques» lors du récent concours international des cafés torréfiés à l’origine

Si le café camerounais est boudé localement (le pays exportant plus de 95% de sa production), il demeure cependant prisé à l’international, chez les fins connaisseurs et amateurs de cette boisson.

Illustration avec la marque «Délice» (100% arabica) présentée par l’Union centrale des sociétés coopératives agricoles de l’Ouest (Uccao), au premier concours international des cafés torréfiés à l’origine –AVPA Paris 2015, organisé le 12 juin dernier à l’hôtel de ville de la capitale française.

Cette marque, saluée par le jury pour sa «bonne force», sa «faible acidité» et ses arômes aux amandes, a décroché le Gourmet d’or (premier prix) dans la catégorie cafés «Puissants et aromatiques», devant des pays d’Amérique du Sud et d’Asie.

Une autre café camerounais, de marque «Manunshi» et cultivé dans la région de l’Ouest, a reçu le Gourmet de bronze (troisième prix) dans la catégorie «Acidulés et aromatiques», pour ses «arômes fruités» et sa «douceur».

Le Cameroun a encore été récompensé dans une troisième catégorie (sur les quatre en compétition) en décrochant le Diplôme Gourmet (4ème prix) dans la section «Puissants» grâce au café de marque «Ménage à trois», présenté par la société Synergie Nord Sud ( Nkongsamba, Littoral-Cameroun). «Ménage à trois» est un mélange de trois grains (Robusta, Arabica et N’Lonako Gold), apprécié par le jury pour ses «arômes de grillé», sa «faible douceur» et son «acidité» ainsi que son goût, «légèrement amer».

D’autres pays africains se sont également illustrés au cours de ce premier concours de cafés torréfiés, notamment le Gabon qui, avec un robusta doux, a raflé le premier prix de la catégorie «Puissants», devant le Togo (2ème dans la même catégorie). En dehors du Cameroun et du Gabon, les deux autres premières places (catégories «acidulés et aromatiques», et «ronds et équilibrés») ont été concédées à la Colombie.

L’Agence pour la valorisation des produits agricoles (L’APVA), qui organisait ce premier Concours des cafés torréfiés à l’origine, a rappelé qu’autrefois le grand concurrent de la Colombie sur le marché du café était le Cameroun.

Le Cameroun est le 8e producteur africain de café et 30e mondial selon les statistiques du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC).

Les cafés d’Afrique orientale et ceux de la Côte d’Ivoire étaient absents de la sélection.

A travers cette première édition, l’APVA souhaite motiver les caféiculteurs à assembler leurs meilleures variétés de café et à les torréfier au mieux de leurs potentialités afin de livrer un produit fini. «Et ainsi, les pays producteurs deviennent les premiers amateurs et consommateurs de leur propre production», déduit l’association.

Voir les résultats complets du concours


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