Cameroun : le maire de Yaoundé détruit les habitats à risque sur le tronçon Odza – borne10

Luc Messi Atangana explique que la campagne vise à éviter un éventuel affaissement des sols à cause des constructions anarchiques.

Depuis le 8 septembre, des maisons d’habitation, boutiques et autres situés sur le tronçon  Odza-Borne 10, dans l’arrondissement de Yaoundé IV, sont broyés par les engins de la Communauté urbaine.

Le maire de la ville de Yaoundé, Luc Messi Atangana justifie cette opération par «un éventuel affaissement des sols à cause des constructions anarchiques sur ce tronçon Odza-bonne 10».

Mais l’opération ne se déroule  pas sans grincements de dents. « Ils ont dit avoir un ordre de mission qui a été signé la veille, seulement, cet ordre ne nous a pas été présenté. Nous leur avons demandé ce qu’ils comptent faire de ces espaces par la suite, ils nous ont répondu que c’est la propriété de la Société immobilière du Cameroun. Ce qui n’est pas vrai», s’offusque  Adam Ebana Henry 1er, chef de 3ème degré au quartier Messamendongo, chez nos confrères du Messager.

Le maire de la ville affirme pour sa part que mes personnes affectées par cette casse ont été préparée bien à l’avance.

 

Marché Congo: casses sous hautes tensions

Ce vendredi 26 février 2016, les démolitions de la section menuiserie située sur le domaine de l’Etat se sont déroulées sous un climat hostile

Pleurs, colère et insultes ont animé le marché Congo dans nuit du vendredi, 26 février 2016. Les forces de maintien de l’ordre et la police municipale de la communauté urbaine de Douala (CUD) ont procédé à la démolition de la section menuiserie du marché Congo à Douala, une aile située sur l’emprise de l’Etat.

Depuis deux semaines, la police municipale a tracé des croix de Saint-André, sur plusieurs ateliers de menuiserie. Objectif, sommer les occupants installés « illégalement » de déguerpir. C’est ainsi que la nuit du 26 février 2016, le délai dépassé, la loi a été appliquée. Face aux engins des agents de la CUD, sous une atmosphère dégradante les populations du marché Congo étaient au c ur d’un mouvement de panique ayant conduit à l’appel de renforts de la police face à des individus surchauffés.

« Qu’est ce qui se passe? », hurle un individu, des sanglots dans la voix. Un autre, lui, tente la négociation afin de retirer quelques effets : « boutique n.4 », lance-t-il en agitant ses clés.

Certains commerçants disent qu’ils auraient aimé qu’on les laisse récupérer leurs biens avant de casser les ateliers. D’autres par contre, trouveront bien le moyen de s’infiltrer entre les caterpillars afin de sauver quelques meubles, au risque de leur vie. De quoi obliger la foule à alerter les agents de la CUD: « arrête, il y’a des gens en bas ». Au final, les démolitions sont survenues non sans quelques interpellations pour les plus récalcitrants.


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Yaoundé: On envisage de nouvelles démolitions

La communauté urbaine de la ville envisage de détruire des constructions illégales dans les marécages. Il n’y aura aucun dédommagement, indique le délégué du gouvernement

Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, annonce de nouvelles casses dans la capitale politique. Après un communiqué publié à la mi-mai, celui qui est encore considéré comme le « super-maire » de Yaoundé, a décidé de donner un dernier avertissement dans les colonnes de Cameroon Tribune de ce 28 mai. « Les marécages font partie du domaine public fluvial [.] L’occupation du domaine public constitue une infraction aux règles d’urbanisme.Les mesures concrètes envisagées sont donc la démolition des bâtiments construits dans les marécages » prévient-il.
Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé depuis 2005, Gilbert Tsimi Evouna a acquis une réputation de « dur » depuis les nombreuses démolitions opérées dans plusieurs quartiers populaires anarchiques, les déguerpissements et la construction d’espaces verts pour transformer la physionomie de la capitale. Il lui est toutefois reproché le sort des déguerpis qui se voient la plupart du temps abandonnés à eux-mêmes.

Comme pour les habitants du quartier « Ntaba » à Nlongkak qui avait été rasé, celui qu’on appelle encore « Jack-Bauer » prédit de mauvais temps pour les prochaines cibles qui vivent dans les zones marécageuses. « Ils sont en infraction et leurs constructions seront démolies sans aucune indemnisation. La CUY est même en droit de leur réclamer le remboursement des frais engagés pour la démolition de leurs constructions illégales », assure-t-il.

Même ceux qui seraient possesseurs d’un éventuel titre foncier verront leurs habitations détruites de la même manière. « Il peut certes exister des cas rares où des titres fonciers ont été délivrés dans les marécages, mais le titre foncier ne donne pas le droit de construire. Quiconque désire entreprendre une construction doit au préalable obtenir un permis de construire qui est un acte administratif autorisant une construction après vérification de sa conformité avec les règles de l’art et les règles de l’urbanisme en vigueur », explique Gilbert Tsimi Evouna

L’hôtel de ville de Yaoundé, siège de la Communauté urbaine de la capitale
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