Cameroun : le pouvoir en héritage, une forte tendance en Afrique centrale

Alors qu’une surprenante campagne appelle à la succession de Paul Biya par son fils Franck Emmanuel Olivier,  la sous-région  vient de porter à trois le nombre de succession de pères en fils à la tête des Etats.

Au Cameroun, une surprenante campagne d’appel à la succession de Paul Biya par son fils Franck Emmanuel Olivier Biya agite l’opinion sur les réseaux sociaux.  Le fils de Paul Biya n’approuve pas, mais ne désavoue pas non plus, le « mouvement citoyen » qui promeut son image. Cette campagne qui semble bien pensée pour préparer les esprits à une telle éventualité, s’est amplifiée avec la dernière grande actualité au Tchad. La prise du pouvoir de Mahamat Idriss Deby, à la suite de l’assassinat de son père.

Deby-fils est ainsi devenu  le troisième descendant de chef d’Etat à occuper le fauteuil présidentiel aussitôt après  le départ du géniteur. Les deux qui l’ont précédé dans cette voie sont : Joseph Kabila, arrivé au pouvoir en RDC à 29 ans en 2001 après l’assassinat de son père, et Ali Bongo qui a succédé à son paternel au terme de 40 ans aux affaires.

Ce mode d’alternance dynastique pourrait davantage se généraliser. Car en Guinée Equatoriale, le fils du président, Teodorin Obiang Nguema est en pole position pour une succession qui semble déjà acquise : il a été promu en juin 2016 vice-président chargé de la défense et de la sécurité par son père, au pouvoir depuis 1979.

Du côté du Congo Brazzaville, des soupçons pèsent également sur Denis-Christel Sassou Nguesso, fils de Denis Sassou Nguesso, âgé de de 46 ans, élu député en 2012 à Oyo, le fief de son père. Il est depuis janvier 2011 le PDG de la branche distribution de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et directeur général adjoint de cette dernière. Selon le magazine Jeune Afrique, il se positionne pour la succession, sans dévoiler son jeu. Un peu à l’image des autres fils de président de l’Afrique centrale.