Paul Biya ne prendra pas part à l’investiture de Denis Sassou Nguesso

Invité par son homologue à prendre part à l’événement prévu samedi à Brazzaville, le chef d’Etat camerounais a décidé de se faire représenter par son directeur de cabinet

Le chef d’Etat camerounais, ne prendra pas part à l’investiture de Denis Sassou Nguesso, ce samedi 16 avril 2016 à Brazzaville, dans la capitale congolaise. Paul Biya a décidé de se faire représenter à l’événement par son directeur de cabinet, Martin Belinga Eboutou, d’après un communiqué lu vendredi en début de soirée sur la radio publique du Cameroun. Ledit communiqué était signé par le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.

Dimanche dernier, le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération, Jean-Marie Gakosso, était venu remettre au Premier ministre camerounais, l’invitation adressée à Paul Biya. Il avait notamment affirmé que le président congolais attachait une grande importance à la présence du président camerounais. « C’est pour cela que le président Sassou pense que s’il n’a que trois invités, son frère et ami Paul Biya doit être parmi ceux-là pour son investiture», avait notamment déclaré l’émissaire.

D’après les résultats définitifs publiés par la Cour constitutionnelle du Congo le 04 avril 2016 – et vivement contestés par les principaux ténors de l’opposition dans ce pays-, Denis Sassou Nguesso a été élu au premier tour de la présidentielle congolaise avec 60% des suffrages. Le 16 avril, à l’issue de son investiture, il entamera officiellement un quinquennat, après 32 ans déjà passés au pouvoir.

Paul Biya, président de la République du Cameroun
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Congo: Denis Sassou Nguesso dresse le bilan de ses deux septennats

Le président congolais, qui était mercredi devant le Parlement, a fixé le cap de la démocratie vers les prochaines élections présidentielles sur la base de la Constitution en vigueur

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a dressé mercredi, 12 août 2015, le bilan de ses deux septennats devant le Parlement réuni en congrès.

Il a fixé le cap de la démocratie congolaise vers les prochaines élections présidentielles sur la base de la Constitution en vigueur.

« L’année prochaine, a-t-il indiqué, à la même date ou presque, se tiendra ici, devant vous, le président de la République sorti victorieux de l’élection présidentielle de juillet 2016. »

« La priorité du président nouvellement élu sera certainement de préciser ses projets pour notre pays, de décrire plus en détail les modalités de leur mise en uvre et d’inviter le peuple à s’engager, sous sa conduite, dans la construction d’un nouvel avenir national », a-t-il déclaré.

Au pouvoir depuis 2002, le président Sassou Nguesso s’est félicité des progrès réalisés par le Congo dans le domaine des infrastructures, de la production d’eau et d’électricité et des routes, grâce aux recettes générées par le pétrole.

« Pour les villes, la capacité de production d’eau potable a été augmentée de 139% entre 2000 et 2014 en passant de 7.000 mètres cubes par heure à 16.000 mètres cubes par heure. Celle de l’électricité a été multipliée par plus de 6, avec une puissance installée aujourd’hui de 600 mégawatts », a-t-il précisé.

La longueur totale du réseau routier bitumé, a-t-il poursuivi, est passée de moins de 1.000 km, début 2000, à plus de 3.000 km d’aujourd’hui.

Il a aussi annoncé une augmentation de près de 20% du salaire minimum des agents de l’Etat en 2016, lequel atteindra 120.825 F CFA, contre 100.750 F CFA en 2015.

Concernant sur la production du pétrole, la source principale de la recette du pays, M. Sassou Nguesso a fait remarquer sa croissance stable malgré la chute du prix pétrolier dans le marché international.

« La production pétrolière nationale est passée de 56 millions de barils en 1990 à 96 millions de barils en 2000 et à 114 millions de barils en 2010. Les gros investissements en cours devraient la propulser à plus de 120 millions de barils dès 2017 », a-t-il ajouté.

Dans son discours, le président Sassou Nguesso n’a pas annoncé, comme on le lui prêtait jusqu’ici l’intention, la tenue d’un référendum en vue de modifier la Constitution actuelle, qui limite à deux le nombre de mandat présidentiel et à 70 ans l’âge des candidats.

Né le 23 novembre 1943, M. Sassou N’Guesso sera âgé de 72 ans lors de la fin de son deuxième septennat en juillet 2016.

La classe politique congolaise est divisée sur la question du changement de la Constitution.

Le président du Congo, Denis Sassou Nguesso.
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Congo-Brazzaville: Les consultations pour la présidentielle se poursuivent

Le roi des Tékés, le président du Sénat et bien d’autres personnalités s’entretiennent ce 1er juin avec le chef d’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, en vue de la présidentielle 2016

Le roi des Tékés, le président du Sénat et bien d’autres personnalités s’entretiennent ce 1er juin, au Palais du peuple de Brazzaville, avec le président Denis Sassou Nguesso dans le cadre de la reprise des consultations avec les forces vives sur la vie de la Nation et de l’Etat. Ces consultations, boudées par l’opposition, sont en partie axées sur l’avenir de la Constitution dont la modification devrait permettre au président de briguer un troisième mandat.

Toutes les femmes et tous les hommes qui ont été consulté jusque là ont affirmé à la presse que le président Denis Sassou Nguesso leur a bien prêté son oreille.

Ils ont mis à profit ces consultations pour lui exposer les vrais problèmes que vivent les Congolais au quotidien. L’accès à l’eau, l’électricité, l’éducation ou encore les transports en commun, devenu un casse-tête chinois. Mais la Constitution est le sujet dominant.
Inès Neffe Ngani, de la société civile, considère que le texte de 2002 est problématique.

«Nous avons exprimé clairement que nous sommes contre cette loi fondamentale du 20 janvier 2002 parce que lorsque nous voyons bien les choses, cette loi n’a jamais été en adéquation avec la politique sociale actuelle de notre pays», estime-t-elle.

Des opposants qui ont boycotté ces consultations pensent qu’elles auraient pu être organisées autrement. C’est en tout cas ce que pense Crépin Nguala, du Frocad, le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique.

«Dans une société comme la notre, on en peut pas organiser un dialogue de cette manière. Le président de la République devrait donc appeler les gens dans une grande salle et faire une adresse selon laquelle « moi j’ai entendu, j’ai écouté alors je vous réunis ici pour trouver une solution » », commente-t-il. Ces consultations doivent normalement conduire au dialogue.

Le chef d’Etat congolais Denis Sassou Nguesso
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Denis Sassou Nguesso: «La Sangha ne tourne pas le dos au Cameroun»

Avec ses chantiers en cours, le département de la Sangha est en train de s’ouvrir aux autres régions du Congo pour sortir de sa dépendance vis-à-vis du Cameroun. Le point de vue du président congolais

La Sangha est frontalier avec le Cameroun et dépendait fortement de ce pays à cause d’un déficit de voies de communications. Depuis quelques années, le gouvernement a entrepris de déployer des infrastructures (portuaires, routières, aéroportuaires) pour son désenclavement. Toutes choses qui n’amènent pas le département à regarder ailleurs, à l’instar du Cameroun, selon le chef de l’Etat congolais qui a été interrogé sur le sujet mercredi dernier.

«La Sangha ne tourne pas le dos au Cameroun. Au contraire nous sommes pour l’intégration économique sous-régionale. En même temps que nous construisons cette route Ouesso-Pointe-Noire (.), nous construisons aussi l’aéroport de Ouesso qui sera le quatrième aéroport international du pays. Il est long de 3.000 mètres. Donc, désormais il y aura quatre aéroports internationaux: Brazzaville, Pointe-Noire, Ollombo et Ouessso. Pointe-Noire-Brazzaville c’est 500 kilomètres ; Brazzaville-Ollombo c’est pratiquement la même distance ; Ollombo-Ouesso également. Nous construisons aussi une route d’intégration sous-régionale Ouesso-Sembé-Souanké jusqu’à la frontière du Cameroun. La Sangha ne tournera pas le dos au Cameroun; mais s’ouvrira au reste du Congo», a-t-il affirmé, lors d’une visite sur le terrain, rapportée par Adiac Congo.

Le chef d’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, a effectué une visite, mercredi dernier, 13 mai, sur le site du barrage de Liouesso en construction dans le département de la Sangha au nord du pays. La construction du barrage, débutée en mai 2012, devrait être achevée en 2016.

«Vous avez certainement vu que les lignes de transports (très haute tension) sont déjà en construction et seront même prêtes avant la fin des travaux du barrage. Donc, dans un an on transportera l’électricité à Ouesso, Pokola, Ngombé, Mokeko, Ngbala. Ce sera donc une réalité», a estimé Denis Sassou Nguesso sur le site.

Concernant les rapports avec les Etats voisins, dont le Cameroun, le chef d’Etat congolais s’est présenté comme un fervent défenseur de l’intégration régionale. «Pour l’intégration économique sous-régionale avec le président Paul Biya et moi-même, nous nous sommes entendus pour construire une route d’intégration qui part du côté du Cameroun, précisément de Sangmélima vers la frontière congolaise, puis du côté congolais de Ouesso vers la frontière camerounaise. Jusqu’à Sembé nous avons déjà réalisé entre 140 et 147 kilomètres. On peut aller à Sembé sur une route bitumée (.) tout comme nous avons construit la route Obouya-Boundji-Okoyo à la frontière du Gabon avec le président Omar Bongo (.). Il a emmené la route jusqu’à Franceville et nous sommes allés à la rencontre de cette route après Lekety. Nous l’avons déjà inaugurée. Le Congo ne tourne le dos à aucun pays de la sous-région. Nous sommes les fervents partisans de l’intégration économique sous-régionale», soutient Denis Sassou Nguesso.

Denis Sassou Nguesso: « Nous sommes les fervents partisans de l’intégration économique sous-régionale »
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Expulsion vers Kinshasa : Lettre ouverte au président Denis Sassou Nguesso

Par les Congolais de France

Monsieur le Président de la République,

Nous souhaiterions attirer fraternellement votre attention sur l’opération « Mbata ya mokolo » initiée par les administrations de la République du Congo à l’encontre des migrants originaires de la République Démocratique du Congo.

Notre inquiétude ne réside pas dans le fait d’avoir expulsé plus de 83 000 de nos compatriotes qui séjournaient sur votre sol, votre pays étant souverain. Ce sont plutôt les éventuelles conséquences des informations sur les violations des droits fondamentaux de la personne humaine qui nous préoccupent davantage.

Par conséquent, nous, membres de la diaspora RDCongolaise, nous nous demandons avec force et vigueur si les expulsés sont victimes d’un règlement de compte entre Kinshasa et Brazzaville. Nous nous interrogeons sur les véritables motivations de ces refoulements, dans la mesure où les extraditions judiciaires auraient été le processus le plus approprié.

C’est parce que nous privilégions la sagesse que nous voulons connaître les tenants et les aboutissants, ayant débouché sur l’humiliation de nos compatriotes ; c’est parce que nous prenons en compte la dimension étatique que nous souhaitons le rassemblement sur les deux rives du fleuve Congo, au vu des relations millénaires entre nos deux peuples, de tout ce qui est épars ; c’est parce que nous sommes des humanistes que nous avons à c ur de soutenir toute initiative favorable au plus grand bienfait de nos populations et tenons à ce que tout soit entrepris dans le meilleur délai afin de mettre un terme au climat de haine qui s’installe entre nos deux peuples ; c’est parce que nous tenons à sauvegarder les intérêts de nos compatriotes vivant dans votre territoire que nous recourrons à la voix diplomatique en vue de la résolution pacifique, en toute fraternité, des conséquences dues à l’expulsion des plus de 10 % d’entre eux ; c’est parce que nous sommes conscients que l’on ne résout pas positivement les rapports entre Nations par la passion que nous prenons en compte, dans notre démarche, les obligations morales qui cimentent nos rapports, ainsi que l’amélioration et la poursuite d’un bon voisinage.

Aucune entrave au principe inhérent aux obligations morales et fraternelles ne doit être tolérée. La violence n’ayant jamais rien arrangé, l’objectif de notre initiative consiste à chercher la vérité en vue de la solidarité.

Nous estimons que, dans ce moment difficile, nos c urs devront plutôt se rapprocher en même temps que nos mains pour que la grandeur de ce geste et son sens profond puissent lier davantage, comme dans le passé, nos deux peuples dans le temps présent et dans le futur.

Votre tâche, qui consiste à faire en sorte que nos deux peuples vivent en harmonie, n’est pas au-dessus de vos forces – à la condition qu’elle devienne ce qu’elle doit être : l’humanisme au service des populations. L’harmonie, tout comme le bien, se diffuse.

Ainsi espérons-nous avoir des interlocuteurs responsables en vue d’un échange constructif sur des mesures susceptibles de répondre aux pratiques inhumaines ayant porté atteinte à l’honneur d’un peuple frère.

Nous pensons que seules la tolérance mutuelle, ainsi que le respect des autres et de soi-même faciliteront les échanges culturels, traditionnels et économiques, ainsi que l’entente cordiale entre Kinshasa et Brazzaville.

Espérant pouvoir compter sur les relations fraternelles ayant toujours liées nos deux peuples et sur votre compréhension, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.

Le président du Congo, Denis Sassou Nguesso
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Denis Sassou-Nguesso: «En Centrafrique, l’organisation de l’Etat laisse à désirer»

Dans une interview accordée à un média européen, le président du Congo aborde également sa probable candidature en 2016

Dans le cadre de sa participation au récent sommet Union-Européenne-Afrique, le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, a accordé une interview à la chaine Euronews, revenant sur plusieurs sujets d’actualité dont la situation qui prévaut en République centrafricaine.

«En Centrafrique aujourd’hui, l’organisation de l’État laisse à désirer. C’est un défi politique et institutionnel important. », A-t-il déclaré d’emblée. Le président congolais est revenu sur l’apport des pays de l’Afrique centrale à cet Etat sinistré. « Aujourd’hui, il y a 6 000 hommes de l’Afrique centrale qui sont en République centrafricaine, avec une prise de position des dirigeants d’Afrique centrale qui a stoppé quand même, à certains moments, des situations qui auraient pu tourner au désastre. Et puis, l’Union Africaine a pris le relai au travers de la MISCA et aussi avec le soutien de l’Union européenne et la prise de position du Conseil de sécurité des Nations Unies ».

Interrogé sur la pertinence des actions menées jusqu’à présent pour éviter une scission de la Centrafrique, Denis Sassou-Nguesso a clamé que cela n’était pas envisageable. « Non. C’est, je pense, ce qu’il faut éviter », a-t-il affirmé, avant de poursuivre : « Parce qu’au moment où l’on parle, l’Europe est à 28, l’Afrique a longtemps été morcelée, nous parlons plus d’intégration, de grands ensembles sous régionaux en Afrique. Je ne vois pas ce que pourrait donner un nouveau morcellement de petits États qui déjà avaient été coupés en petits morceaux en dépit du bon sens. Je pense qu’avec le soutien des partenaires et le renforcement – je parle de soutien logistique et financier à la MISCA, je parle aussi de soutien financier et technique aussi au gouvernement centrafricain, directement – on doit éviter la partition du pays et aller vers la normalisation de la situation sur l’ensemble du territoire et donc une certaine stabilisation et ouvrir la voie à un dialogue ».

Au pouvoir depuis 2002 – après avoir déjà dirigé le Congo entre 1979 et 1991 et entre 1997 et 2002 – Denis Sassou Nguesso a été questionné sur sa candidature ou non à la prochaine élection présidentielle de 2016 : « Le débat est ouvert dans le pays, j’écoute les forces politiques, sociales. Cela ne peut pas être une volonté de puissance, une volonté de rester. Je préfère écouter le peuple parce que cela ne peut pas se faire sans le peuple », a-t-il-répondu.

Denis Sassou-Nguesso
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