Triomphe des 33ème et 34ème promotions de l’Ecole militaire interarmées

Plus de 200 élèves-officiers reçoivent leurs épaulettes des mains du chef de l’Etat, chef des armées, ce vendredi au Quartier général

La cour d’honneur du Quartier général de Yaoundé abrite ce vendredi, 24 avril 2015, la cérémonie de triomphe des 33e et 34e promotions de l’Ecole militaire interarmées (Emia).

263 jeunes camerounais de l’académie militaire de Ngoa-Ekelle reçoivent leurs épaulettes d’officiers des mains du chef de l’Etat, chef des armées, Paul Biya, qui préside la cérémonie. Y prennent part des grands corps de l’Etat, des membres du corps diplomatique, de nombreux invités, parents et amis.

La 33e promotion de l’Emia, composée de 140 élèves-officiers dont 21 de sexe féminin et 8 étrangers, a pour nom de baptême «Lieutenant Youssouf Mahamat Bahar». Ce jeune officier du Bataillon d’intervention rapide (Bir) est mort sur le champ d’honneur le 20 mars 2011, au cours d’un affrontement avec des pirates dans la péninsule de Bakassi. Particulièrement courageux, il est allé au-devant des combats, bien que touché par une balle, permettant ainsi à ses camarades d’armes de pourchasser les pirates et de tous les neutraliser.

La 34e promotion, quant-à-elle, est baptisée «50e anniversaire de la Réunification». Elle regroupe 138 élèves-officiers dont 16 de sexe féminin et 6 étrangers. Le choix de ces noms de baptême relève du chef de l’Etat qui, à l’occasion, réaffirme sa vision des forces de défense et leurs missions par rapport à la vie de la nation.

Le triomphe de ces deux promotions de l’Emia intervient au moment où les forces de défense et de sécurité sont engagées au front contre la secte terroriste Boko Haram pour la protection de l’intégrité du territoire national. Le lieutenant Joseph Kévin Donkeng, issu de la 33e promotion, a d’ailleurs perdu la vie sur le front de la lutte contre Boko Haram il y a plusieurs mois.

Parlant des exigences de paix et de stabilité, le président Paul Biya, dans la préface du coffret publié à l’occasion du cinquantenaire des forces de défense, avait écrit «l’armée camerounaise n’a rien de comparable à une machine de guerre avide de conquêtes. Elle est tout simplement un instrument au service de la paix. la nation toute entière est d’ailleurs appelée, en cas de péril grave, à lui prêter main forte pour la défense de ses intérêts vitaux».

Paul Biya et l’armée camerounaise (Photo illustration)
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