Manifestations dans le Nord-Ouest du Cameroun: Maurice Kamto communique

Par Pr. Maurice Kamto, Président National du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC)

Mes chers compatriotes. C’est avec beaucoup de peine que je m’adresse à vous en ce 23 novembre 2016, au moment où la ville de Bamenda, Chef-Lieu de la Région du Nord-Ouest connait d’importantes manifestations des citoyens et de la société civile qui se voulaient pacifistes, avec hélas une nouvelle fois, des victimes à déplorer. Ces manifestations sont la conséquence de multiples frustrations et d’un sentiment de mépris ressentis par nos compatriotes d’expression anglophone.

Commencées par le mouvement des Avocats de cette région, elles sont aujourd’hui suivies par l’ensemble de la population dont les « Bayamsellam » et les syndicats des enseignants pour ne citer que ceux-là, et se traduisent aussi par une grève générale lancée depuis le lundi 21 novembre 2016. Tout cela est l’expression d’un mal être profond qu’on ne saurait banaliser, alors que l’on a célébré il n’y a pas longtemps le 50e anniversaire de la Réunification du pays dans des conditions critiquables et critiquées, et pas seulement par les populations anglophones.

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) reconnait le droit à la manifestation pacifique de nos concitoyens, et n’a cessé depuis son lancement en 2012, d’appeler au dialogue national. Au demeurant, dans mon intervention au meeting de notre parti organisé à Bamenda le 25 juin dernier, comme à l’occasion d’autres interventions publiques avant, j’ai indiqué qu’il y a un problème anglophone au Cameroun qu’il faut résoudre politiquement et pacifiquement. Je réitère que le MRC au pouvoir organiserait un dialogue direct et franc pour résoudre définitivement ce problème entre compatriotes, frères et s urs, dans le respect de notre double héritage Anglophone et Francophone et l’unité de notre pays.

Comme à son habitude, face aux cris de détresse de nos compatriotes, le gouvernement oppose aux revendications légitimes indifférence et mépris, et n’a pour seule réponse que la violence d’Etat.

Le MRC condamne toute forme de violence, d’où qu’elle vienne, et en appelle au sens des responsabilités de ceux qui sont en charge de la conduite des affaires du pays aujourd’hui. La résolution du problème anglophone, la paix sociale dans les deux régions directement concernées, comme dans le reste du pays, ne seront pas obtenues par la répression ou par la supercherie d’un séminaire intergouvernemental dont l’objectif visible est d’acheter les consciences pour permettre le bon déroulement d’une compétition internationale dans notre pays.

Le MRC se tient aux côtés de nos compatriotes Anglophones et de tous les autres qui souffrent en silence et rappelle sa ferme conviction et son attachement au dialogue comme mode de résolution des problèmes que connait notre pays. Il adresse ses condoléances aux familles des victimes des violences des forces de sécurité qui accroissent les souffrances de nos populations et ternissent gravement l’image de notre pays, au moment où il reçoit de nombreuses délégations étrangères pour une compétition qui met l’accent sur la paix et la concorde dans le sport.

Pr. Maurice Kamto, présiden national du MRC
lemonde.fr)/n

Manifestations dans le Nord-Ouest du Cameroun: Maurice Kamto communique

Par Pr. Maurice Kamto, Président National du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC)

Mes chers compatriotes. C’est avec beaucoup de peine que je m’adresse à vous en ce 23 novembre 2016, au moment où la ville de Bamenda, Chef-Lieu de la Région du Nord-Ouest connait d’importantes manifestations des citoyens et de la société civile qui se voulaient pacifistes, avec hélas une nouvelle fois, des victimes à déplorer. Ces manifestations sont la conséquence de multiples frustrations et d’un sentiment de mépris ressentis par nos compatriotes d’expression anglophone.

Commencées par le mouvement des Avocats de cette région, elles sont aujourd’hui suivies par l’ensemble de la population dont les « Bayamsellam » et les syndicats des enseignants pour ne citer que ceux-là, et se traduisent aussi par une grève générale lancée depuis le lundi 21 novembre 2016. Tout cela est l’expression d’un mal être profond qu’on ne saurait banaliser, alors que l’on a célébré il n’y a pas longtemps le 50e anniversaire de la Réunification du pays dans des conditions critiquables et critiquées, et pas seulement par les populations anglophones.

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) reconnait le droit à la manifestation pacifique de nos concitoyens, et n’a cessé depuis son lancement en 2012, d’appeler au dialogue national. Au demeurant, dans mon intervention au meeting de notre parti organisé à Bamenda le 25 juin dernier, comme à l’occasion d’autres interventions publiques avant, j’ai indiqué qu’il y a un problème anglophone au Cameroun qu’il faut résoudre politiquement et pacifiquement. Je réitère que le MRC au pouvoir organiserait un dialogue direct et franc pour résoudre définitivement ce problème entre compatriotes, frères et s urs, dans le respect de notre double héritage Anglophone et Francophone et l’unité de notre pays.

Comme à son habitude, face aux cris de détresse de nos compatriotes, le gouvernement oppose aux revendications légitimes indifférence et mépris, et n’a pour seule réponse que la violence d’Etat.

Le MRC condamne toute forme de violence, d’où qu’elle vienne, et en appelle au sens des responsabilités de ceux qui sont en charge de la conduite des affaires du pays aujourd’hui. La résolution du problème anglophone, la paix sociale dans les deux régions directement concernées, comme dans le reste du pays, ne seront pas obtenues par la répression ou par la supercherie d’un séminaire intergouvernemental dont l’objectif visible est d’acheter les consciences pour permettre le bon déroulement d’une compétition internationale dans notre pays.

Le MRC se tient aux côtés de nos compatriotes Anglophones et de tous les autres qui souffrent en silence et rappelle sa ferme conviction et son attachement au dialogue comme mode de résolution des problèmes que connait notre pays. Il adresse ses condoléances aux familles des victimes des violences des forces de sécurité qui accroissent les souffrances de nos populations et ternissent gravement l’image de notre pays, au moment où il reçoit de nombreuses délégations étrangères pour une compétition qui met l’accent sur la paix et la concorde dans le sport.

Pr. Maurice Kamto, présiden national du MRC
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Congo: ouverture d’un « dialogue national » critiqué à un an de la présidentielle

Le « dialogue national » qui s’ouvre ce lundi porte sur l’avenir des institutions congolaises. L’opposition y voit une man uvre pour instaurer une présidence à vie au profit du chef de l’État actuel

Les autorités de Brazzaville ouvrent ce lundi, 13 juillet 2015, un « dialogue national » sur l’avenir des institutions congolaises, mais l’opposition y voit une man uvre pour instaurer une présidence à vie au profit du chef de l’État Denis Sassou Nguesso.

A un an environ de la prochaine présidentielle, à laquelle la Constitution interdit à M. Sassou (qui cumule plus de 30 ans au pouvoir) de se présenter, ce forum doit se tenir jusqu’au 17 juillet à Sibiti, à environ 250 km à l’ouest de Brazzaville.

Il devra répondre aux deux questions posées par le président: « Comment […] organiser au mieux les scrutins à venir dans notre pays » et faut-il faire « évoluer les institutions de la République? »

L’opposition regroupée au sein du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) n’a pas encore annoncé sa participation à cette rencontre, qu’elle conditionne à des préalables peu compatibles avec l’objectif affiché par le pouvoir.

Âgé de 72 ans, M. Sassou est un poids lourd politique en Afrique centrale comme en témoigne le rôle de médiateur qu’il joue actuellement pour la résolution de la crise en Centrafrique. Il a dirigé le Congo à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues.

Revenu au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.

La Constitution adoptée en 2002 limite à deux le nombre de mandats que peut exercer un président et stipule que nul ne peut être candidat à la fonction suprême s’il a plus de 70 ans.

Le « dialogue national » doit s’ouvrir dans un climat politique tendu en Afrique centrale alors que la violence fait rage au Burundi depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé son intention de briguer un nouveau mandat.

Ancienne puissance coloniale du Congo, où le groupe pétrolier français Total est fortement implanté, la France, a dit mardi « son attachement à la préservation et à la consolidation des institutions » en Afrique, par la voix du président François Hollande, à l’issue d’une rencontre avec M. Sassou à l’Élysée.

Au Congo-Kinshasa voisin et au Rwanda, les présidents Joseph Kabila et Paul Kagame font face à une interdiction constitutionnelle de se représenter en 2016 et en 2017 et sont soupçonnés par leurs opposants de chercher à s’affranchir de cette règle.

« Monologue »
A Brazzaville, le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) s’est prononcé en décembre 2014 en faveur d’un changement constitutionnel qui ferait passer le Congo-Brazzaville à une nouvelle république.

Certains au sein même de cette formation ne l’entendent cependant pas ainsi, tel le député et ancien ministre André Okombi Salissa, pour qui le [i « dialogue […] sera un énième monologue »]. « Tout cela ne doit tromper personne », dit-il, appelant à ne pas tomber dans le « divertissement ».

Depuis plusieurs mois M. Sassou s’efforce d’apparaître comme un observateur au-dessus du débat, mais il a déclaré fin avril qu’en cas d’absence de consensus à l’issue du « dialogue national », il faudrait « interroger le peuple » par référendum sur la question de l’opportunité d’un changement de Constitution.

Jeudi, il a exhorté « tous les acteurs politiques et sociaux » à prendre part au « dialogue national », qu’il a qualifié d’exercice de « la démocratie par excellence ».

Le président congolais Denis Sassou Nguesso à Abuja le 29 mai 2015.
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Guinée Equatoriale: Les retombées des négociations avec l’opposition

A l’issue de la cinquième table de dialogue samedi, un accord a été conclu pour la réforme de nombreuses lois

Après une semaine de débats, en présence du président de la République de Guinée Equatoriale, tous les participants à la cinquième table de dialogue national ont signé l’accord issu de cette rencontre, qui comprend des nombreuses modifications des lois principales concernant les élections et les partis politiques. Aussi bien les représentants du gouvernement que ceux de l’opposition ont montré leur satisfaction avec l’accord. La journée de clôture s’est terminée par le discours du président, qui a comparé la grandeur de ce dialogue de conciliation avec l’acceptation par la Guinée équatoriale pour l’organisation de la prochaine édition de la CAN 2015.

L’accord a été signé aussi bien par le représentant du gouvernement – , le Premier ministre Vicente Ehate Tomi – que par les partis légalisés et tous les groupes politiques et les activistes indépendants qui ont participé à cette table de dialogue jusqu’à la fin.

Même si les factions de l’opposition ont abandonné la table de dialogue lors de la première journée de travail, elles ont repris le dialogue dans les journées suivantes. À ce sujet, certains groupes et activistes de la diaspora ont demandé au gouvernement aussi bien de rendre plus facile la légalisation de leurs partis que la libération de deux prisonnières considérées comme des femmes politiques. Vendredi soir, le Premier ministre Vicente Ehate Tomi a confirmé que ces deux questions avaient également été acceptées par le gouvernement et que, ce jour-là même, les deux femmes emprisonnées avaient été libérées.

Une bonne révision de lois
L’accord issu de la cinquième table de dialogue entre le gouvernement, les partis et les activistes politiques de l’opposition, aussi bien du pays que de la diaspora, comprend des nombreuses réformes de certaines des lois principales régissant les processus démocratiques en Guinée équatoriale. Parmi ces réformes, on trouve le pacte national contraignant conclu entre les partis – signé en 1993 – et ses nombreux révisions postérieures ou la Loi sur les élections au parlement (députés et sénateurs), parmi d’autres documents révisés.

Après une semaine de débats intenses, qui ont parfois provoqué des tensions parmi les représentants du gouvernement et les représentants de l’opposition, des nombreuses modifications – dont certaines importantes – ont été acceptées ; des modifications qui flexibilisent surtout le travail et le développement des partis politiques et des candidats indépendants. Par exemple, la nécessité de payer une caution de 30 millions pour la légalisation d’un parti politique a été supprimée. De même, il a été supprimé l’obligation d’avoir le soutien de cinq personnalités pour les candidats indépendants à la présidence, une norme qui sera substituée par la présentation de 300 signatures par district.

De plus, le gouvernement a accepté la révision complète de la Loi sur le financement des partis politiques et s’est engagé à améliorer la subvention de tous les mouvements et de renforcer la commission de contrôle du pacte national contraignant ; une structure créée justement pour contrôler le bon fonctionnement et le dynamisme des partis politiques.

Concernant les médias, des normes ont également été introduites afin que les médias de l’État réservent des espaces gratuits pour la publicité des différentes factions démocratiques et s’engagent à réaliser un traitement des informations proportionnel et neutre.

Le document se termine par l’acceptation à l’unanimité, par toutes les personnes présentes, de toutes ces modifications, de même que par leur expression de satisfaction pour la réalisation de cette table de dialogue. Ce texte comprend également les remerciements des participants au président, pour avoir convoqué cette rencontre historique.

Un aperçu de la salle, au Palais des conférences de Sipopo
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La grandeur d’un peuple
Le chef d’État a félicité tous les participants à ce dialogue «pour la haute qualité des discussions et pour la maturité politique des débats» ; même s’il a regretté «le manque de participation et le retrait volontaire de certains groupes politiques à cause de certaines exigences qui ne respectaient pas la Loi ni l’ordre juridique en vigueur et qui ne constituaient pas l’objectif fondamental pour lequel ce dialogue a été convoqué. Nous croyons que le consensus atteint a une portée nationale et bénéficiera le développement de la démocratie dans notre pays», a déclaré Obiang Nguema Mbasogo.

Le chef d’État a profité de l’occasion pour annoncer la célébration de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2015), qui aura lieu en Guinée équatoriale, et a réitéré l’importance d’affronter ce fait: «Hier, nous avons reçu une importante délégation africaine de la CAF qui est venue pour demander à la Guinée équatoriale d’accueillir les compétitions africaines de cette année-là, car il n’y a aucun pays voulant les accueillir. Et la Guinée équatoriale a accepté, car nous pouvons accepter ces jeux africains. Cette volonté élèvera de plus en plus le nom et les bénéfices de la Guinée équatoriale. Et c’est cela ce que nous devons faire, parce que la grandeur ne dépend pas des dimensions du pays, mais des habitants et de la volonté des fils de ce pays. La preuve de cela c’est justement la conclusion de ce dialogue. C’est pour cela que je vous félicite tous».

La journée- dont la date est inscrite dans l’histoire de la Guinée équatoriale- s’est terminée par la photo de groupe de tous les acteurs politiques.

De la part des partis légalisés, ceux qui ont signé l’accord sont les suivants: Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) ; Union populaire (UP) ; Convention libérale démocratique (CLD) ; Parti social-démocrate(PSD) ; Alliance démocratique progressive (ADP) ; Union démocratique sociale (UDS); Convergence sociale démocratique et populaire (CSDP); Parti de la coalition sociale démocrate(PCSD) ; Action populaire de la Guinée équatoriale(APGE); Union démocratique nationale(UDENA) ; Parti socialiste de la Guinée équatoriale (PSGE) et Parti libéral(PL).

Dans le cadre des partis non légalisés qui ont signé l’accord, on retrouve: l’Union de centre droite (UCD); Candidature indépendante (CI); Convergence pour la démocratie sociale rénovée (CPDSR); Mouvement pour l’autodétermination de l’île de Bioko (MAIB); Union populaire (UP); Parti national démocratique (PND); Front national de libération de la Guinée équatoriale (FRENALIGE) et Faction d’action populaire de la Guinée équatoriale (APGE). Parmi les activistes indépendants, on trouve Ramón Ecoro, de la Suède, ou le groupe de la société civile provenant du Gabon.

Photo de groupe à la fin de la table de dialogue national
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