La diaspora camerounaise de France est-elle un exemple à la jeunesse camerounaise en matière électorale?

Par Jean-Claude Ndjamen, Journaliste/Ecrivain

Je suis pressé de répondre à cette question par la négative. Nous sommes 57 000 camerounais répertoriés officiellement en France dont 12 000 naturalisés que l’on serait tenté au vu de la loi actuelle d’écarter de tout droit de vote. La double nationalité reste une chimère à ce jour. A l’inverse des 6000 français qui résident au Cameroun et qui plus est jouissent de leurs droits civiques normalement, s’inscrivent sur des listes électorales, choisissent en liberté et en conscience leurs représentants politiques, plus des deux tiers de nos concitoyens ne sont pas inscrits sur les listes électorales et n’ont pas voté aux élections passées.

Cette forte abstention questionne leur aptitude à peser dans le débat politique et ceci peut justifier le mépris dont ils font l’objet de la part des institutions françaises et camerounaises. Il se pose avec acuité ce problème de représentativité mais surtout d’exercice par les Camerounais très nombreux présidents des associations existant sur papiers et des soirées rocambolesques aux saveurs mondaines.

Les responsables politiques camerounais qui font des tournées européennes comme ce fut le cas de Maurice Kamto récemment ont bien raison de le faire mais savent-ils seulement que cette diaspora n’aucune substance, aucune véritable colonne vertébrale.

Si des gens qui vivent dans un pays démocratique comme la France ne peuvent pas prendre la mesure de leurs droits civiques qui leur confèrent un poids et une influence qui peuvent jouer en faveur de leurs doléances (la double nationalité qu’ils souhaitent voir autorisée par exemple), il se justifie alors que ayant nargué le peuple devenu majoritairement des laissés pour compte, Paul Biya se targue d’être longtemps au pouvoir au nom d’une capacité, d’un savoir-faire là où nous savons tous que sa longévité vient aussi entre autres de notre nombrilisme éhonté, de notre incapacité à faire foule, de l’absence d’élites visionnaires, intègres au rang desquelles la diaspora camerounaise de France.


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Les raisons du triomphe de Maurice Kamto à Bruxelles

Par Jean-Marie Moukam

La diaspora Camerounaise de l’Occident a souvent été considérée par le pouvoir de Yaoundé comme un conglomérat d’opposants malfamés, incultes, incapables de s’intégrer au Cameroun et qui dorment dans les caniveaux en Europe.

C’est, cette population très souvent abandonnée à elle-même et marginalisée à dessein par le régime de Yaoundé que le professeur Maurice Kamto s’est donné du temps pour rencontrer, écouter, conseiller, renseigner.

La première étape de ce périple fut Bruxelles du 05 au 07 juin2015. Avant la grande conférence prévue pour le samedi 06 juin 2015, l’enseignant de Droit et président du MRC est allé à la rencontre des Camerounais de la Rue Heyvaert le vendredi 05 juin 2015.

Pour la petite histoire, c’est la fameuse rue où Kontchou Kouomegni fut hué par les Camerounais lors de son dernier passage à Bruxelles le 13 septembre 2013.

Quoi qu’il en soit, la présence de Maurice Kamto à la rue Heyvaert s’est vite répandue comme une trainée de poudre. S’ensuivit donc un déferlement de Camerounais sortis de toute part qui a envahi la célèbre artère de la capitale Belge. Si pour certains ce fut une occasion pour lui serrer la main, d’autres par contre sollicitaient des photos et en profitèrent pour l’entretenir sur divers sujets.

Fidèle à l’humilité qu’on lui connait, le professeur Maurice Kamto s’est donné la peine de consacrer à chacun de ses compatriotes le temps qu’il fallait.

Entre les encouragements et les messages de réconfort , l’émotion était à son paroxysme et c’est un peu la mort dans l’âme , au bout de trois heures d’étreinte avec une diaspora jadis abandonnée à elle-même et visiblement réconfortée que l’illustre enseignant dû prendre congé non sans lui avoir expliqué la place prépondérante qui est la sienne dans le devenir du Cameroun.

Là où Paul Biya s’est déplacé en avril 2014 dans le cadre du 4ème sommet Union Européenne-Afrique avec des centaines de policiers, des services de renseignements et que sais-je encore pour tenir les Camerounais du CODE et du CCD à bonne distance, Maurice Kamto y évoluait en terrain conquis avec un bain de popularité jamais témoigné avant à un autre homme politique.

Le point d’orgue de cette rencontre fut l’auditoire H 2215 (d’une capacité de 300 places) de l’Université Libre de Bruxelles où les Camerounais se sont massivement rendus pour un échange interactif des aspects importants de son positionnement politique.

Ils sont médecins, pharmaciens, étudiants, échevins, conseillers communaux, commerçants, chefs d’entreprises, banquiers .ces Camerounais de Belgique qui ont répondu présent à l’appel du professeur Maurice Kamto.

S’exprimant alternativement dans un anglais impeccable puis en français, le public présent fut émerveillé par son aisance et sa parfaite maîtrise des sujets économiques, sociaux, politiques et culturels qui minent le Cameroun.

L’homme de Droit de s’est pas contenté d’agrainer le chapelet des maux qui minent le Cameroun. Il a également proposé des solutions pour mettre définitivement le Cameroun sur les rails de la modernité.
Que dire des applaudissements nourris qui ponctuaient chacune de ses interventions? Le maître des cérémonies (le très volubile Elie Kadji) fut très vite débordé par une foule en liesse qui visiblement conquis par la pertinence des explications du professeur a spontanément entonnée l’hymne national.

Le Cameroun renaissait de nouveau. La récurrence des applaudissements était si fréquente qu’elle attira de nombreux étudiants étrangers présents sur le campus qui virent découvrir cet homme qui était porté en triomphe par une foule en extase.

Si Mouangue Kobila avait été là, il se serait certainement étouffé dans son venin en voyant l’étendue de la considération et la popularité dont jouit le professeur Maurice Kamto au sein de la diaspora Camerounaise de Belgique.

Si Paul Biya détient pour l’instant le pouvoir, le professeur Maurice Kamto a l’opinion avec lui et rien ni personne ne pourra arrêter sa marche vers Etoudi en 2018.

L’histoire est en marche et elle est irréversible. Des officines du mal et du chaos tapies dans l’ombre à Yaoundé peuvent toujours mandater certains pseudo-intellectuels malfamés (suivez mon regard) pour essayer de ternir l’image de Maurice Kamto. De toutes les façons, c’est peine perdue. Le moment venu, le troupeau saura reconnaître son berger.


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Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun en ordre de bataille au Canada

Par MRC-Canada

Samedi 23 mai 2015, la salle Brébeuf dans le nord de Montréal (Canada) a abrité une rencontre de près d’une quarantaine de personnes. Pour la plupart des hommes, ils répondaient présents à l’invitation lancée par le comité d’implantation du Mouvement pour le Renaissance du Cameroun (MRC) au Canada.

Il s’agissait pour les organisateurs de «redynamiser cette branche du MRC au Canada» selon Jean-Marie Floriant Ndzana, principal initiateur de cette rencontre.

Créée officieusement il y a un peu moins de deux ans, le MRC Canada n’a pas brillé par sa visibilité, encore moins par ses actions en Amérique du nord, un territoire qui revêt pourtant une importance capitale dans la stratégie du parti dirigé par le Pr. Maurice Kamto, pour la conquête de la diaspora camerounaise. Sans toutefois stigmatiser celles et ceux qui avaient pour tâche de mener cette action, Jean-Marie Floriant Ndzana et le comité d’organisation (principalement Jean-Marie Floriant Ndzana, Vincent Chatue, Emmanuel Poupka et Jean Epape) se sont donc rapprochés des «anciens» pour «ensemble relancer le mouvement et se mettre en mode actif».

Le propos introductif a porté essentiellement à «donner de l’information». Jean-Marie F. Ndzana a dit «comprendre les hésitations des uns et des autres à s’impliquer en politique du fait de leurs expériences passées», mais a tenu à les assurer et rassurer sur la pertinence du projet de société prôné par la MRC.

Après qu’un autre membre, Vincent Chatue soit revenu sur la «naissance douloureuse» du MRC à Yaoundé au cours de la Convention de septembre 2012 (un exposé plein d’anecdotes qui ont provoqué plusieurs éclats de rire au sein des participants), ce fut au tour de Emmanuel Poupka de présenter l’organigramme du parti, qui démontre son ambition nationale (qui se transforme de plus en plus en réalité); mais aussi à l’échelon international, comme on le voit en Afrique, en Europe, et même dans certains recoins en Asie. La dernière communication a été faite par le journaliste Cyrille Ekwalla sur «le rôle et la place de la diaspora dans le projet MRC pour le Cameroun». Pour lui, le MRC a compris qu’il fallait au-delà de la «simple demande de la double nationalité, même s’il s’agit d’un préalable; mais de mettre l’accent sur la prise en compte de cette dernière dans les politiques publiques».

Sans rien enlever à ce qui a précédé, le moment le plus «sérieux» reste toutefois l’exposé fait par Bernard Nkengfac. À partir d’une présentation Power point, ce «scientifique» comme il dit lui-même, s’est arrêté sur certaines idées-force du MRC pour en démontrer l’acuité. En partant des challenges auxquels le Cameroun devait faire face, il démontrait au public en quoi et pourquoi l’idée-solution proposée par le MRC était idoine.

L’échange entre les panélistes et les participants a permis de constater à quel point la demande politique est forte au sein de la diaspora camerounaise. Une diaspora critique, parfois sévère envers les acteurs.

Jean-Marie Floriant Ndzana, en présentant la vision et la mission du MRC Canada, a promis à l’assistance, au nom de ses acolytes, de changer cette perception et que cela passait par une forte adhésion à ce «nouveau parti» et à ses actions sur le terrain. Il a conclu en promettant une assemblée générale, probablement au mois de juillet prochain à Montréal.


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Epître aux Camerounais de la diaspora

Par Hilaire Mbakop, Ecrivain

Chers compatriotes,Les lignes qui suivent vont vous émouvoir, car vous êtes des vaches à lait d’un régime qui se dérobe à son devoir. Avant de réussir à vous échapper de cette maison en flammes qu’est le Cameroun du Renouveau, vous vous êtes fait établir un passeport. Mais l’émi-immigration a omis de vous remettre un reçu pour la somme que vous lui avez versée, n’est-ce pas? En 2013, le soi-disant passeport CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale) fut introduit dans notre pays. Ici à Bamenda, le requérant est tenu de verser 57.000 FCFA à l’émi-immigration. Il faut ajouter l’argent de deux timbres fiscaux. Si vous vous renfrognez, on vous explique que les frais de l’établissement du passeport CEMAC sont deux fois plus élevés que ceux de l’ancien parce que la Délégation Générale à la Sûreté Nationale s’est entre-temps informatisée. À y regarder de plus près, ce raisonnement est illogique, car le traitement de l’information par ordinateur devrait plutôt entraîner une baisse des frais.

L’ancien passeport contenait 48 pages et était prolongeable deux fois. En revanche, il est inscrit sur la couverture de celui biométrique dont le nombre de pages est 32: «Le présent passeport n’est pas prorogeable. Son titulaire doit en solliciter le renouvellement six mois avant son expiration.» En clair, après chaque quatre ans et demi, le titulaire doit se faire établir un nouveau document en vue de certifier son identité au regard des autorités étrangères.

Si l’autorité administrative basée au Cameroun néglige de délivrer au requérant un écrit par lequel elle reconnaît avoir reçu les frais de passeport, on ne peut pas s’attendre à ce que les consulats de ce pays agissent avec droiture. Le manque de transparence laisse le champ libre à l’escroquerie. Quelques-uns d’entre vous se sont plaints des ambassades qui demandent des sommes prohibitives pour les prestations consulaires, mais Yaoundé a fait la sourde oreille.

Parmi vous, il y a des sans papiers et des réfugiés. Quand ils perdent leurs proches, ils ne peuvent pas prendre part aux obsèques, même quand il s’agit de leurs géniteurs. Du XVème au XIXème siècle, des explorateurs européens entreprenaient des voyages périlleux. De nos jours, ce sont surtout des Africains noirs qui se lancent dans ce genre d’aventure. N’étant pas à même de remplir les conditions d’obtention de visa, ils se jettent à l’eau. Ils vont au Maroc, en Tunisie, en Algérie ou en Libye par la route, puis montent à bord d’une embarcation des passeurs pour traverser la mer. Malheureusement, beaucoup périssent au cours de la dernière étape. Le plus récent naufrage s’est produit le 19 avril dernier en Méditerranée. 800 migrants y ont trouvé la mort. Mais le vieux Biya a-t-il cherché à savoir le nombre de victimes camerounaises ?

A-t-il jamais pris la défense de l’un d’entre vous qui a subi un acte xénophobe, raciste ou quelque autre forme d’injustice ? Une vague d’attentats contre les étrangers noirs et leurs biens a secoué l’Afrique du Sud ces derniers temps, notamment Durban et Johannesburg. Mais le régime

nous a-t-il communiqué le nombre de Camerounais qui sont victimes de ces attaques criminelles ? Il a abandonné ceux qui en ont réchappé à eux-mêmes. À plusieurs reprises, des Gabonais et des Équato-guinéens ont expulsé nos ressortissants. Sisyphe remontant sans arrêt un rocher sur une montagne !

La Constitution du Cameroun stipule dans son article 8 que le Président «veille à la sécurité intérieure et extérieure de la République», ce qui signifie qu’il est garant de la sécurité des citoyens de l’intérieur et de la diaspora. Il en va de même pour la sécurité de leurs biens. En outre, le préambule de la Constitution énumère les droits et libertés que l’État doit garantir à chaque individu, parmi lesquels la sécurité, le droit à la vie et à l’intégrité physique et morale. Il est scandaleux que quelqu’un qui s’est engagé vis-à vis de ce texte ne remue pas le petit doigt lorsque les compatriotes résidant dans les pays étrangers sont dans la détresse. En revanche, Biya montre du zèle quand il s’agit de négocier la libération des Occidentaux ou des Asiatiques enlevés par le Boko Haram. Il arrose chaque succès. Bien évidemment, c’est avec l’argent du contribuable qu’il paye la rançon.

Vous faites de votre mieux pour alléger les souffrances des vôtres restés au pays. Vous le faites parce que vous êtes mus par le sens de la Nation. En le faisant, vous portez un fardeau qui devrait être celui du gouvernement, car il échoit à ce dernier de s’assurer que les citoyens ont accès aux soins de santé de bonne qualité, des revenus substantiels, des logements décents, etc.

Mais au lieu de se monter reconnaissant envers vous, le régime vous truande, se fiche de vous. Quand vous atterrissez à l’un des (trois) aéroports internationaux du Cameroun, les agents de la douane ne demandent pas si vous avez quelque chose à déclarer, non, ils ouvrent directement votre sac à main et votre valise, mettent vos affaires sens dessus dessous. Ils vous font dédouaner tout appareil qu’ils trouvent, peu importe s’il s’agit d’un objet personnel ou pas.

Ceux d’entre vous qui se sont installés en Europe expédient souvent des voitures d’occasion par bateau. Ils les achètent pour pas grand-chose et les font transporter aussi à prix avantageux ; mais les droits qu’ils acquittent pour les faire sortir du port de Douala sont toujours scandaleux.

Il est nécessaire que vous agissiez. Par conséquent, je vous suggère de méditer comment vous pourriez contribuer à ce que la bande de gangsters commandée par Paul Barthélemy Biya soit démantelée.

Hilaire Mbakop
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Madeleine Tchuinte: «Nous avons une diaspora compétente et patriote»

La ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation a fait cette déclaration dans le cadre de la huitième conférence dédiée au «mois de la recherche. La diaspora conviée à un important projet

Le Cameroun peut se flatter de sa diaspora, y compris celle mettant ses compétences au service d’autres pays ou d’institutions internationales, a indiqué le Dr. Madeleine Tchuinte mardi dernier, 31 mars, à Yaoundé.

Si plusieurs Camerounais qui vont à l’extérieur ne rentrent pas, c’est surtout pour des questions d’emploi et de perspectives, a-t-elle estimé.

«Nous avons une diaspora compétente, patriote, qui aime son pays», a cependant affirmé la ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi), devant un parterre de chercheurs et enseignants d’universités. La ministre modérait à l’occasion la huitième édition des conférences du «mois de la recherche», un événement organisé depuis 2014 par son département ministériel.

Pour illustrer son propos, elle a pris en exemple le conférencier du jour, Jacques Bonjawo, ancien senior manager au siège de Microsoft à Redmond (Etats-Unis), ancien président du Conseil d’administration de l’Université virtuelle africaine (UVA) avec son siège à Nairobi au Kenya. Jacques Bonjawo est rentré au Cameroun pour y fonder la société Genesis Telecare, première institution à expérimenter des solutions de télémédecine dans diverses zones rurales et reculées du pays.

l’Inde comme le Cameroun
M. Bonjawo était invité à partager son expérience et ses idées sur l’apport des Technologies de l’Information et de la Communication aux perspectives de croissance des économies africaines en général et du Cameroun en particulier, à travers son dernier ouvrage: «Révolution numérique dans les pays en développement: l’exemple africain», travail intellectuel qui a reçu le prix Turgot de la Francophonie en avril 2011.

Et c’est précisément M. Bonjawo qui, en évoquant le modèle indien – qui pourrait être appliqué au Cameroun – et le rôle des diasporas de ce pays asiatique dans la constitution d’une «Silicon valley» (du nom d’une grande région industrielle des Etats-Unis, située en Californie), a conduit la discussion autour de l’intérêt de la diaspora camerounaise. «Les Camerounais, dans les institutions où ils se trouvent, sont généralement les meilleurs. Je le dis sans chauvinisme», a-t-il assuré.

Le Dr. Madeleine Tchuinte (au centre), lors de la huitième conférence du mois de la recherche, tenue le 31 mars à Yaoundé
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A la suite de ces propos, le Minresi a demandé à «toute personne» qui connait des Camerounais actifs de la diaspora de leur demander de s’apprêter à rentrer dans la cadre du lancement à venir d’un «important projet». Le gouvernement, sous la houlette du Minresi, conduit actuellement des études pour la mise sur pied de l’Institut pour la promotion des sciences, de la créativité, de l’innovation et des technologies (Ipscit), une structure qui va fédérer la recherche dans des domaines de pointe et stimuler le génie créatif camerounais. La ministre a juste indiqué, au cours de la conférence, que la communauté urbaine de Yaoundé a déjà alloué 2,5 hectares de terrain au projet.

Jacques Bonjawo, était l’invité de cette huitième édition du mois de la recherche au Minresi
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Appel à la diaspora
«Avec cette Silicon Valley, nous allons recruter au moins 1500 Phd», a annoncé la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, effectif dont le recrutement table sur une grande mobilisation de la diaspora.

Le Dr. Madeleine Tchuinte a par ailleurs invité les enseignants-chercheurs exerçant au Cameroun, intellectuels et autres créateurs de richesse à travailler avec le gouvernement sans considération de chapelles politiques pour l’ «émergence du Cameroun».

Et pour marquer son ouverture, le Minresi a indiqué que la prochaine conférence dédiée au mois de la recherche sera animée par un socio-politiste très critique à l’égard du gouvernement et du régime au pouvoir. Il s’agit en l’occurrence du Dr. Owona Nguini qui présentera un exposé sur une problématique actuelle à même de menacer les projections du Cameroun, l’organisation terroriste Boko Haram.

Une vue de l’assistance
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Des Camerounais de la diaspora rendent hommage aux victimes des émeutes de février 2008

L’évènement annoncé du samedi 28 février au samedi 7 mars 2015 à Bruxelles, Rabat et Yaoundé est une commémoration des personnes tuées lors des émeutes de février 2008 au Cameroun

C’est aussi de l’extérieur du pays que les associations de la diaspora sont mobilisées pour une semaine dite des martyrs de février 2008. Cette année, sept ans, jour après jour, après le déclenchement de ce que certains ont appelé «les émeutes de la faim », derrière lesquelles Paul Biya le président du Cameroun a vu la main des «apprentis sorciers», des Camerounais n’oublient pas. Le Mouvement de Février 2008 avec la collaboration de plusieurs organisations de la société civile, politique camerounaises et belges ont décidé d’organiser à Bruxelles, Rabat, Yaoundé, une semaine pour se souvenir des victimes des émeutes de février 2008 au Cameroun

L’évènement annoncé du samedi 28 février au samedi 7 mars 2015 à Bruxelles, Rabat et Yaoundé est une commémoration des personnes tuées par le pouvoir en place au Cameroun lors des émeutes de février 2008 au Cameroun.

La Messe d’action de grâce a eu lieu le dimanche 1er mars à la paroisse Saint François de Louvain-la-Neuve de 10 à 13 heures.

C’est dans une ambiance de chansons religieuses noyées dans un récit pathétique que plusieurs participants ont commémoré les morts et les personnes victimes des émeutes de février 2008 au Cameroun. Au menu quelques témoignages sur les circonstances qui ont précédées l’assassinat des jeunes camerounais et le sort réservé à tous ceux qui croupissent encore dans les cellules des prisons camerounaises.

Le 3 mars dès 15h, une délégation constituée des membres du Mouvement de Février 2008, du CODE, du Citoyens pour la mémoire du Cameroun (CPMC) se rendra à Rabat au Maroc pour la suite du programme

A Bruxelles, pour cette 7ème édition de commémoration de nos martyrs, le point ultime des activités, a été en dehors du dépôt de la gerbe de fleurs à l’ambassade du Cameroun à Bruxelles. C’était le 1er mars 2015, sous le regard hagard de plusieurs riverains et passants.

Après le dépôt de la gerbe de fleur, les organisateurs ont entonné devant quelques éléments de la police locale qui était en faction, l’hymne national du Cameroun avant de se disperser

Selon Jacky Essomé la maman de Junior Mbeng assassiné lors des émeutes de février 2008 au Cameroun, pour cette année, il est question de rendre hommage à nos martyrs sans oublier les mamans des victimes de ces émeutes

L’on retiendra en substance que cette 7ème édition en cours de la semaine des martyrs du Cameroun à la fois riche en enseignements et en information restera gravée dans l’histoire du Cameroun avec pour corollaire la prise de conscience de la diaspora progressiste Camerounaise sur la nécessité de ne pas tronquer notre histoire affirme Fabrice NDANJOU, un des manifestants.

La suite du programme:

Mercredi 4 mars
14h-16h : Visites d’organisations en charge des migrants au Maroc, à Rabat.
17h-20h: Rencontres avec les migrants Camerounais au Maroc.
NB: Des visites de contacts directs sur le terrain seront organisé du dimanche 1er au mardi 3 mars afin de permettre de toucher du doigt la réalité de ce vivent les migrants en situation irrégulière au Maroc.

Jeudi 5 mars
. Rencontre d’échanges et de travail avec les autorités diplomatiques camerounaises de Rabat sur les problèmes des migrants camerounais au Maroc.
. Rencontre d’échanges et de travail avec des députés marocains sur la question des migrations des jeunes camerounais au Maroc.

Vendredi 6 mars
17h-20h: Rencontre internationale des organisations civiles et politiques de la diaspora Camerounaise.
. Répertoire des organisations actives de la diaspora.
.Comment travailler en synergie pour préparer la transition de 2018 ?
. Quels rapports entretenir avec les organisations actives au Cameroun?

La semaine des Martyrs du Cameroun ne peut-elle pas, désormais, être le moment annuel et le lieu pour faire le point des organisations de la diaspora camerounaise et se fixer de nouveaux défis ?

Samedi 7 mars
17h-20h: 7eme conférence internationale pour les martyrs du Cameroun
Thème :
. Combat pour les libertés citoyennes: combat pour le développement.
. La société civile camerounaise aux côtés des migrants et d’Enoh Meyomesse.


Mouvement de février 2008)/n

Appel du Crespol à la diaspora camerounaise pour une lutte contre Boko Haram

Par Thierry Amougou, Fondateur et animateur du Crespol

Le CRESPOL, Cercle de Réflexions Économiques, Sociales et Politiques,

. Conscient que les promoteurs de la civilisation du sang, de la terreur et de l’obscurantisme sont pires que la plus exécrable des dictatures subsahariennes au pouvoir ;

. Considérant que tous les groupes engagés et responsables de la diaspora camerounaise sont pro- démocratie et contre tout intégrisme religieux et toute théocratie ;

. Considérant que toute théocratie est contre la séparation des pouvoirs exécutif, législatifs et judiciaires à laquelle les Camerounais et la diaspora camerounaise engagée sont foncièrement et viscéralement attachés ;

. Considérant que le rôle critique de la diaspora camerounaise reste crédible et fondé et que cela n’exclut pas l’Union sacrée par rapport à un ennemi extérieur qui menace le pays et donc la raison d’être première de nos engagements et combats respectifs ;

. Considérant que la loi anti-terroriste camerounaise restera inefficace contre Bobo-Haram et le terrorisme en général tant qu’elle visera plus à éliminer des opposants politiques qu’à unir les Camerounais contre un ennemi extérieur ;

. Considérant que le Cameroun, la majeure partie de l’Afrique subsaharienne et tous les organisations camerounaises de la diaspora sont pour la laïcité, la liberté d’expression et la coexistence pacifique et harmonieuse entre les communautés chrétiennes, musulmanes, bouddhistes, juives et athées ;

. Considérant que la laïcité est une norme qui protège l’Etat des incursions du religieux et le religieux des incursions de l’Etat, garantit la séparation du temporel et du spirituel ainsi que le droit de tout citoyen à croire ou à ne pas croire ;

. Considérant que l’opposition politique et les divergences entre Camerounais et Camerounaises sont fondamentales pour la construction démocratique mais qu’elles n’excluent aucunement l’union des forces pour combattre un ennemi commun afin de pérenniser le Cameroun sans lequel aucune opposition et aucun mouvement diasporique n’existeraient ;

. Considérant que l’islam africain et camerounais a une tradition historique de paix en dehors des intégrismes actuels adeptes de la Charia, de l’Etat islamique contre la République et contre l’éducation de nos enfants, frères et s urs ;

. Considérant que les mouvements camerounais de la diaspora et le peuple camerounais luttent pour la démocratie et les Droits de l’Homme et non pour l’instauration de la Charia ;

. Considérant que le combat de la diaspora camerounaise pour la démocratie et l’Etat de droit au Cameroun implique automatiquement son combat contre Boko-Haram et contre tous les adeptes de la civilisation du sang, de la terreur et l’obscurantisme intégriste ;

. Considérant que les mouvements terroristes et Boko-Haram ne sont représentatifs ni de l’islam africain, ni de l’islam camerounais ni des communautés y afférentes mais d’une idéologie politico-religieuse impérialiste, intégriste, barbare et hégémonique ;

. Considérant que Boko Haram et tous les mouvements terroristes menacent l’autonomie des peuples et leur droit à disposer d’eux-mêmes par la promotion d’un intégrisme religieux moyenâgeux et régressif sur le plan de l’humanité, des m urs et des civilités modernes ;

. Conscient du fait que le terrorisme international et ses ramifications tropicales demandent une union sacrée des forces et des mouvements pro démocratie camerounais, africains et occidentaux ;

.Conscient de la responsabilité qui incombe à tout Camerounais de l’extérieur et de l’intérieur dans la défense de l’intégrité du territoire camerounais, de la stabilité du pays, de l’idéal démocratique et des Droits de l’Homme, de toutes les libertés individuelles et collectives ;

. Jaloux et garant de la voie démocratique et patriotique choisie par la diaspora camerounaise patriotique, militante et engagée pour une réelle démocratie au Cameroun et en Afrique ;

. Considérant que l’appel du président camerounais à l’aide de la communauté internationale contre Boko Haram ne sera pas suffisant sans la solidarité entre le peuple camerounais, sa diaspora et tous leurs moyens d’actions ;

Le CRESPOL, Cercle de Réflexions Économiques, Sociales et Politiques,

. Appelle la diaspora camerounaise à s’unir contre Boko Haram et contre toutes les organisations adeptes de la civilisation du sang, de l’obscurantisme de l’extrémisme religieux et de la terreur ;

. Appelle toutes les composantes patriotiques et engagées de la diaspora camerounaise à la vigilance par rapport à toutes forces externes engagées à déstabiliser le Cameroun dans le but de remplacer l’idéal démocratique pour lequel elles se battent par un idéal théocratique antidémocratique ;

. Demande aux organisations camerounaises de la diaspora de ne pas confondre leur opposition et critiques légitimes du Renouveau National à leur devoir patriotique qui appelle tout Camerounais et toute Camerounaise à « l’effort de guerre» contre Boko Haram et le terrorisme négateur de l’idéal républicain que nous portons ;

. Lance un vibrant appel à toutes les organisations camerounaises notamment au CCD et à toutes les différentes branches et composantes du CODE et de CAMDIAC à l’organisation d’une conférence internationale à Bruxelles sur le thème : idéal démocratique au Cameroun, opposition politique et lutte contre le terrorisme international ;

. Demande une rencontre entre toutes les forces camerounaise de la diaspora le 31 janvier 2015 ou à une autre date à fixer de façon collégiale pour arrêter une stratégie de lutte contre Boko Haram au Cameroun ;

. Demande aux organisations diplomatiques de soutenir cette initiative sans que cette demande de collaboration soit un ralliement du RDPC et du Renouveau par la Diaspora mais un élan patriotique et solidaire pour combattre une menace externe contre notre pays.

Par conséquent le CRESPOL, Cercle de Réflexions Économiques, Sociales et Politiques,

. Propose à la diaspora camerounaise le slogan de ralliement : nous Africains et voulons la démocratie et non l’intégrisme religieux.

. Suggère aux différentes organisations camerounaises de la diaspora à organiser des marches pacifiques et patriotiques dans leurs villes respectives contre Boko Haram et le terrorisme international.

. Envoie cet appel à toutes les représentations diplomatiques camerounaises en Europe afin que les moyens de l’Etat camerounais soient mis à la disposition de cette stratégie patriotique de la diaspora camerounaise contre Boko Haram sachant que les organisations et les acteurs de cette diaspora gardent leurs regards critiques et leurs indépendances par rapport au régime camerounais en place.

Vive le Cameroun libre et démocratique,
Vive la diaspora camerounaise critique, engagée, patriotique et responsable,
Vive la démocratie,
À bas la civilisation du sang, de la terreur et de l’obscurantisme.

Thierry Amougou, Fondateur du Crespol
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La diaspora camerounaise invitée à Genève le 28 décembre

Par Olivier Abouga, Plateforme Citoyenne

La diaspora camerounaise de la Suisse informe les camerounais de la diaspora qu’un forum de la diaspora camerounaise sera organise les 27 et les 28 décembre 2015 à Genève, entre certains membres de la diaspora de Suisse, Londres, France, Bruxelles, New York, certains membres de l’opposition et certains représentants de la société civile. cette diaspora camerounaise politiquement active se concertera à Genève en vue non seulement d’échanger sur l’actualité politique nationale, mais aussi de prendre position sur l’évolution politique actuelle au Cameroun.

Convoquée à l’initiative de la Plateforme Citoyenne, organisation inclusive de toutes les tendances politiques de l’opposition camerounaise exilée en Europe, ladite concertation verra la diaspora camerounaise résidant en Europe et USA monter au créneau pour proposer ses vues sur les orientations et actions politiques qui s’imposent désormais au peuple au moment où la nation tout entière, plus que jamais, aspire à tourner définitivement la page de Biya au Cameroun

Ouverte à toutes les Camerounais et à toutes les Camerounaises de la diaspora qui souhaitent une fin immédiate du régime Biya, la concertation de la diaspora politique camerounaise vise à étudier les modalités devant permettre à cette diaspora de peser de tout son poids dans les débats politiques nationaux qui s’annoncent, et ce dans le but de permettre ou de contribuer à l’avènement d’une alternance politique immédiate au Cameroun.

Pour la Plateforme, Olivier Abouga

Programme:

27 décembre 2014: Arrivée des différentes délégations
– 20h: Dîner au restaurant Gazelle d’Or – Village Africain, situé à la rue de Lyon 55 – 1203 Genève

– 22h: Réunion

28 décembre:
– 9h00-11h00: Rapports Divers et Déclarations
– 11h00-13h00: Travaux
– 13h00-14h30: Déjeuner
– b14h30-17h00: Travaux
– 17h00-18h: Lecture des Résolutions
– 18h30: Fin des Travaux


noircafe.com)/n

Le fichier électoral est consultable en ligne

Les électeurs, tant sur le plan national qu’au sein de la diaspora camerounaise, peuvent vérifier leurs données sur le site web de Elecam

Election Cameroon (Elecam), l’organisme en charge des élections, annonce avoir mis en ligne, depuis peu, le fichier électoral du Cameroun sur son site web. Deux principales rubriques sont proposées à l’internaute, selon qu’il est un électeur inscrit au Cameroun, ou au sein de la diaspora afin de vérifier l’exactitude des informations concernant son inscription. «En cas d’erreur constatée, bien vouloir vous rapprocher de votre antenne communale ou poste diplomatique», suggère Elecam.

Contrairement aux données approximatives communiquées le 19 septembre dernier, Elecam n’a pas enregistré 158.000 personnes dans le cadre de l’opération de révision des listes électorales de l’année en cours sur l’ensemble du territoire national, mais plutôt 154.397 électeurs.

Quant à la refonte biométrique engagée auprès de la diaspora camerounaise, les statistiques provisoires font état, en date du 23 septembre 2014, d’un total de 5 755 inscrits, représentant les données chiffrées de 27 missions diplomatiques et postes consulaires du Cameroun à l’étranger sur les 40 concernées par ladite opération. Les données des 13 autres sont toujours attendues au niveau de la direction générale d’Elecam.

D’après les statistiques officielles de l’organe, en ajoutant les chiffres de la révision à ceux résultant de la refonte biométrique du fichier électoral de 2013, l’on obtient avant traitement, un fichier électoral actuellement constitué de 5.635.194 personnes inscrites.

La révision du fichier électoral est une exigence légale du Code électoral qui prescrit de réviser les listes chaque année, du 1er janvier au 31 août. L’opération aura donc lieu chaque année jusqu’aux prochaines échéances, prévues en 2018.

Capture d’écran de la page d’accueil de Elecam ssur la consultation du fichier électoral: file.elecam.cm (réalisée le 04 décembre 2014)
Journalducameroun.com)/n

Le CODE et le Collectif Diasporique Camerounais se mettent ensemble

Par Elie Kadji et Franklin Nyamsi

Le CODE et le Collectif Diasporique Camerounais ont l’honneur d’informer l’opinion nationale et internationale qu’ils ont signé le 5 octobre 2014 à Rouen (France), une convention de coopération politique entre leurs associations en vue d’accélérer le processus de convergence des forces de la diaspora camerounaise pour la démocratisation effective du pays.

La convention signée entre les deux organisations prévoit de mutualiser leurs moyens matériels et leurs ressources humaines autour des quatre causes majeures suivantes :
-la reconnaissance de la double nationalité au Cameroun ;
-la transparence du système électoral camerounais ;
-le respect des droits humains au Cameroun et enfin ;
-l’émergence économique et partagée du Cameroun.

Par cette convention, doivent être surmontés les obstacles humains, administratifs, juridiques, diplomatiques et matériels qui ont souvent retardé les luttes citoyennes camerounaises de l’étranger.

Le CODE et le Collectif Diasporique Camerounais appellent toutes les organisations proactives de la diaspora camerounaise à s’inspirer sincèrement de leur démarche pour continuer à fédérer les forces citoyennes nécessaires à l’obtention d’une véritable alternance et d’une véritable alternative au régime infécond du RDPC de M. Paul Biya. L’union fait la force.

Vive le Cameroun!
Fait à Rouen, le 5 octobre 2014

Pour le CODE, Le Président, Elie Kadji

Pour le Collectif Diasporique, Le Président, Franklin Nyamsi,

Elie Kadji (g) et Franklin Nyamsi (d)
Journalducameroun.com)/n

Pour un catalogue de bonnes pratiques de la diaspora camerounaise

Par Tangang Meli Loumgam

Traditionnellement, les catalogues de bonnes pratiques dans le champ d’action de l’aide au développement concernent les exemples de projets qui ont été implémentés avec succès et qui sont durables. L’accent est rarement mis sur les obstacles, difficultés rencontrés dans la réalisation des projets. Le focus ici n’est pas le projet lui-même, mais les challenges rencontrés dans le processus de mise en uvre de ces projets. Les membres de la diaspora contrairement aux autres acteurs de développement rencontrent très souvent des défis particuliers qui sont liés à leur statut. Alors que ces défis ont dans certains cas été à l’origine du désenchantement surtout des premières générations, au fil des ans beaucoup de personnes engagées ont trouvé des astuces et mécanismes pour gérer ces défis. Malheureusement, ces solutions trouvées sont peu partagées ou tout au mieux, ne circulent qu’entre amis et connaissances. La présente initiative vise à concevoir un catalogue qui rassemble toutes ces solutions et les met de manière simple à la disposition du grand public. Il devrait être gratuit et téléchargeable sur internet.

Les défis dont il est question se rapportent à titre d’exemple à la famille, au cercle d’amis, à la politique, à l’administration, aux communes, aux organisations locales, aux écoles ou aux hôpitaux que ce soit dans le cadre d’un don humanitaire, d’un investissement, d’une campagne de sensibilisation, d’une activité de formation. Ces défis concernent par exemple les conflits en famille, la «feymania» des amis, la corruption, la lenteur administrative, la bureaucratie, le manque d’intérêt, le suivi, transparence, l’arbitraire juridique.

Au-delà des expériences vécues dans le cadre de la réalisation des projets au Cameroun, les membres de la diaspora sont de manière générale porteurs d’idées, de valeurs, d’opinions, de pratiques nouvelles ou différentes qu’ils transmettent dans leurs pays d’origine consciemment ou inconsciemment, par téléphone, e-mails ou lors des multiples visites. Ces transferts sociaux cependant et indépendamment de ce l’on en pense rencontrent très souvent des résistances farouches puisqu’ils entre en contradiction avec les réalités endogènes. Les transferts sociaux peuvent se rapporter au mariage, au rapport entre homme et femme, à l’éducation des enfants, à la sorcellerie, à la religion, aux traditions, au rapport entre aînés et cadets .etc. Dans ce cadre, les membres de la diaspora ont également développé des stratégies pour résoudre les conflits qui en résultent.

Le débat actuel sur le rôle de la diaspora camerounaise montre une chose: Tout le monde souhaite un engagement plus soutenu et large de la diaspora et pour cela, il faut réunir toutes les forces et et tous les moyens possibles. Un catalogue avec des exemples clairs de bonnes pratiques pourrait encourager certains. On ne peut pas attendre un changement de régime pour s’engager. On ne peut pas attendre des conditions idéales pour s’investir. Faisons bon usage des moyens dont on dispose pour contribuer au développement. Il faut d’une manière ou d’une autre faire partie du changement que l’on souhaite.

Pour toutes propositions, bien vouloir écrire à: meli1er@yahoo.fr en indiquant comme objet «catalogue de bonnes pratiques».

Merci d’avance pour votre contribution.


diasporaalliance.org)/n

Les dérives de la Diaspora Camerounaise II: Quand le gouvernement camerounais broie sa propre Diaspora

Par Richard Gatchoko

Minée par les groupements villageois et amicaux, la Diaspora camerounaise est loin de cibler les aberrations qui abrogent son éclosion. Après le danger que représente les groupements villageois, Elle doit faire face de nos jours aux sévices du gouvernement conservateur camerounais qui voit en celle-ci une force incontournable dans le changement du système en place d’où la nécessité de la combattre sans relâche. Le gouvernement camerounais utilise des mesures de persécutions politiques dites du «Paranormal» pour amoindrir une diaspora déjà fragilisée par ses propres constituants.

Cette façon de se constituer en pêcheur en eaux troubles ne peut être favorable qu’à un régime dictatorial en divorce total avec la notion de développement. Car la Diaspora d’un pays reste une force voire une vitrine indispensable à son développement. L’illustration la plus importante est celle de la Chine et d’autres pays en voie de développement qui ont mis en exergue L’espionnage industriel au détriment de l’espionnage politique occidental. Ce qui leur a permis d’accroitre leurs richesses et de s’ériger parmi les grands de ce monde. La Chine comme l’Inde et le Brésil ne seraient jamais arrivés à leur niveau actuel s’ils avaient refoulé leur diaspora. Au moment où les pays pauvres comme le Mali, le Kenya, le Sénégal et bien d’autres se fixent comme objectif de négocier auprès des pays occidentaux L’obtention de la double nationalité pour leur diaspora, Le gouvernement camerounais fait de cette entité de la vie quotidienne un calcul politique dans le seul souci de protéger les intérêts personnels des gouvernants.

Une partie de la population et sans doute la plus intègre est dénudée des objectifs de la nation. Dans la Diaspora proprement dite, le vent de la trahison et de «l’Etat-parti» est au centre de toutes les préoccupations des ambassadeurs au détriment de «l’Etat-nation» qui s’éteint petit-à-petit. Les biens de la Nations sont dilapidés sans raison aucune par les dignes représentant de L’Etat à L’étranger au nom du chef de l’Etat. Lorsqu’un déplacement du président de République est annoncé dans un pays occidental, une Section ou une sous-section du RDPC voit le jour le même jour avec pour véritables militants tout ce qui est noir, des Africains de toutes sortes, car il s’agit d’un charter dont chaque participant touche une prime à la fin de l’exercice. Ce qui est symptomatique d’un grand malaise quand on sait que ce mal social est développé au Cameroun par les fondateurs de «l’appel du peuple» pour maintenir le président Biya au pouvoir.

La Diaspora camerounaise doit prendre en considération toutes les menaces qui pèsent sur elle pour se reconstituer, elle doit transcender l’état actuel des choses voire trouver de nouvelles stratégies pour sortir du jouc gouvernemental dans lequel elle est enfermée. Elle doit cesser de penser que le Cameroun appartient au président Biya et son gouvernement. La notion de l’ «Etat-Nation» doit prévaloir sur toute forme de conception étatique que l’on nous propose aujourd’hui. Un peuple ne fuit jamais sa nation. Nous sommes nés Camerounais et nous mourrons Camerounais quel qu’en soit le papier que nous avons dans nos poches.

Notre fragilisation par le gouvernement est aussi plus inquiétante à tel point que notre contribution à des différents sujets qui animent notre pays est sous lumière. Nous ne participons pas, nous avons perdu le sens des relations sociales et de jours en jours notre égoïsme prend le dessus sur nos idées solidaires et patriotes. Lorsque le bébé d’une jeune fille est volé dans notre propre pays, La Diaspora camerounaise condamne l’affaire mais à travers des voies dispersées et amoindries. Il est vrai que nos forces ne suffisent pas pour lutter contre une voyoucratie. Toutefois, elles peuvent servir de base à nos frères cloitrés dans le désespoir pour pousser la lutter pour la justice vers des fins nobles.

Pour mériter ou bénéficier d’un service qui vous revient de droit en tant que Camerounais, vous devez montrer votre appartenance au parti au pouvoir le RDPC, vous devez porter l’éloge du candidat naturel son excellence Paul Biya plus haut afin de vous sentir Camerounais. La plupart des ambassades sont au répondeur, le service est lent (si vous avez même la chance d’être servi), la corruption est pressentie, le pays meurt, les ambassades dorment et la diaspora perd l’élan.

La diaspora camerounaise est dans une crise identitaire occasionnée par le gouvernement camerounais à travers sa politique d’opacité envers celle-ci. Cette crise est exprimée par les représentations diplomatiques à l’extérieur. Il est temps de repenser les fondements de notre patriotisme et surtout le rôle joué par le gouvernement camerounais dans ses relations avec la diaspora. Notre devoir ne devrait plus se limiter prochainement à l’établissement des pièces officielles, (Passeport, Carte consulaire et bien d’autres) il doit aller au-delà de ces entités matérialistes et financières dans le seul but de donner à notre pays les résultats concrets du patriotisme.

Article lié: Les dérives de la diaspora camerounaise: Quand les groupements villageois défient le patriotisme.

Richard Gatchoko
Journalducameroun.com)/n

Jérôme Monteu Nana: «Davoc met un accent sur les « Workshops » et non les « Talkshows »»

Entretien avec le président exécutif du réseau Casa-Net qui organise à Paris en novembre 2014 la septième édition du forum «Draw a vision of Cameroon»

Casa-Net organise du 20 au 21 novembre 2014 la septième édition du Forum DAVOC. Quels sont les axes majeurs de cette septième édition ?
La thématique qui sera empoignée à savoir: «Diaspora, coopération décentralisée et investissements étrangers: Focus sur les régions agropastorales» est déjà révélatrice des piliers sur lesquels reposera la 7ème édition du DAVOC. Il s’agira essentiellement de passer au peigne fin la coopération décentralisée en s’appuyant sur les réalités du terrain et d’en dégager les points nodaux qui faciliteraient et optimiseraient l’implication efficace de la Diaspora et ce en synergie avec les responsables et les acteurs au quotidien de toutes les administrations, institutions et secteurs impliqués.

Qui y prendra part ?
D’abord nous tenons à souligner que le DAVOC est une plate-forme d’échange des filles et fils de la Diaspora camerounaise et apolitique qui s’efforce au quotidien de mettre un accent particulier sur les «Workshops» et non les «Talkshows». Nous le faisons en collaboration avec les institutions privées et étatiques afin que nos échanges soient basées sur du concret afin d’aboutir à des réalisations palpables, quel que soit le temps que cela prend. C’est la raison pour laquelle nous privilégions les communications axées sur les réalités du terrain, afin de disposer des arguments forts nous permettant d’avoir un dialogue franc avec les preneurs de décisions qui sont incontournables dans les réalisations et implications de la Diaspora dans le processus du développement du Cameroun. Toute personne physique intéressée par la problématique de la contribution de la diaspora au processus de développement, ou manifestant le désir d’échanger avec les experts et acteurs de la coopération décentralisée, est invitée à y prendre part. Naturellement, les opérateurs économiques désireux de soutenir le Forum y sont également conviés.

A quoi peut-on s’attendre à la sortie d’un tel Forum ?
On ne part jamais d’un Forum DAVOC sans communiquer un plan d’action et des résolutions aux participants. La tenue de chaque Forum est accompagnée de l’élaboration de différents instruments de mesure pouvant permettre son évaluation. Pour ce qui est de l’édition 2014, le participant au sortir saisira mieux:
-Le modèle de coopération inter régions et international des collectivités locales ainsi que le rôle et apport de la diaspora ;
-La traduction des défis de développement des régions rurales et essentiellement agricoles en initiatives visant à combler le fossé avec les zones urbaines, notamment via l’accélération du passage à l’agriculture de seconde génération ;
-Les atouts d’un partage d’expérience sur la question d’une coopération décentralisée intégrant pleinement les acteurs de la diaspora dans un pays en voie de développement.

A l’opposé, y a-t-il quelque chose de fondamental qui a changé dans le regard que le gouvernement camerounais pose sur sa diaspora ?
Effectivement, il y a des changements qui s’opèrent au quotidien. Cependant tout n’est pas parfait, il y a encore beaucoup à faire des deux côtés. Le seul fait de participer activement à notre Forum depuis 2008, en mettant à notre disposition des experts de haut niveau pour nous accompagner dans nos réflexions et échanges, est à saluer, en toute honnêteté. Nous nous devons d’en faire bon usage. Dans l’organigramme du ministère des Relations extérieures, depuis l’année dernière, on est passé de la Division des Camerounais de l’étranger à la Direction des Camerounais de l’étranger. La Diaspora est régulièrement invitée par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle à participer annuellement aux carrefours des métiers au Cameroun tant sur le plan intellectuel qu’au niveau des expositions. Il y a de plus en plus d’exemple où la contribution du réseau CASA-NET est palpable. Ce n’est pas assez, nous en sommes conscient et c’est la raison pour laquelle nous devons redoubler d’efforts malgré les difficultés que nous avons ici et là. C’est la persévérance qui déterminera où nous voulons aller. Une chose devrait être claire : c’est le travail, l’engagement, l’implication et le dynamisme qui nous conduiront vers l’espérance. Personne ne le fera à notre place. Nous devons être persévérants dans nos revendications.

Lors de l’édition 2013 à Yaoundé, les participants avaient annoncé la mise sur pied d’un Fonds camerounais de la diaspora. A quoi devait-il servir ?
Tel que conçu à la base par CASA-NET et proposé aux participants au Forum DAVOC 2014 à Yaoundé, il servira à proposer des services financiers à la Diaspora camerounaise. Bien entendu, les nationaux ne seront pas exclus.

Où en est-on avec sa mise sur pied ?
Le Fonds camerounais de la Diaspora est un projet conçu par CASA-NET il y a plusieurs années. Il a été proposé aux membres du réseau et participants au Forum DAVOC 2013 à Yaoundé pour échanges autour des statuts et adoption. Les participants ont décidé de sa création effective et la communication officielle sur sa mise en orbite opérationnelle sera faite le moment venue par le Conseil d’Administration élu au sortir des assises du DAVOC 2013.

Le DAVOC parle-t-il pour la diaspora camerounaise dans sa diversité ? ou pour une certaine diaspora camerounaise ?
Je nuancerais ici en parlant de CASA-NET. En fait, CASA-NET est une fédération d’associations des compétences de la diaspora camerounaise avec plusieurs activités. Le Forum DAVOC est la plate-forme annuelle d’échanges entre la diaspora camerounaise, les acteurs du développement de tout secteur d’activité et les institutionnels camerounais. Pour revenir à votre question, je tiens à vous préciser que la diaspora est plurielle à savoir: politique, culturelle, scientifique, technique, laborieuse. CASA-NET quant à elle s’occupe des compétences de la diaspora camerounaise.

Jérôme Monteu Nana, président exécutif du réseau Casa-Net
Journalducameroun.com)/n

Refonte des listes électorales: Le bilan au sein de la diaspora

Au 31 juillet 2014, Elecam y a enregistré 4607 nouveaux inscrits. Le centre d’inscription de Libreville arrive en tête suivi de celui de Brazzaville au Congo et Jeddah en Arabie Saoudite

Elections Cameroon (Elecam) a achevé le 31 août dernier l’opération de révision des listes électorales, entamée le 2 janvier 2014. L’institution chargée de l’organisation des élections au Cameroun a également mobilisé du côté de la diaspora dans le cadre de cette exigence légale du Code électoral qui prescrit de réviser les listes chaque année, du 1er janvier au 31 août. Si Elecam n’a pas encore publié les résultats définitifs de cette opération, l’institution a néanmoins publié un bilan partiel de la refonte biométrique des listes, du côté de la diaspora.

On apprend ainsi, selon les informations publiées sur le site web d’Elecam, que les données statistiques au 31 juillet 2014 donnent le centre d’inscription de Libreville au Gabon en tête, avec 1248 inscrits. Il est suivi de Brazzaville au Congo avec 662 inscrits ; Jeddah en Arabie Saoudite avec 519 inscrits.

Par ailleurs, la zone Afrique et Moyen-Orient affiche 3910 inscrits, tandis que la zone Europe, Asie et Amérique totalise 697 inscrits. La consolidation de ces différents chiffres donne 4607 inscrits, enregistrés au sein de la diaspora camerounaise.

Bilan de la refonte biométrique du fichier électoral de la diaspora camerounaise. Source: Elecam
– Ambassade du Cameroun à Libreville, République du Gabon: 1248
– Ambassade du Cameroun à Malabo, République de Guinée Equatoriale: 354
– Consulat du Cameroun en République de Guinée Equatoriale:50
Ambassade du Cameroun à Brazzaville, République Populaire du Congo :62
– Ambassade du Cameroun à Kinshasa, RDC : 71
– Ambassade du Cameroun à Abidjan, République de Côte d’Ivoire : 297
– Ambassade du Cameroun à Monrovia, République du Libéria : 10
– Haut-Commissariat du Cameroun à Abuja, République Fédérale du Nigeria : 135
– Ambassade du Cameroun à Rabat, Royaume du Maroc : 156
– Ambassade du Cameroun à Riyad, Royaume d’Arabie Saoudite : 33
– Ambassade du Cameroun à Djedda, Royaume d’Arabie Saoudite : 519
– Ambassade du Cameroun à Ndjamena, Tchad : 372
total Afrique et au Moyen-Orient: 3907

En Europe, en Asie et aux Etats Unis :
– Ambassade du Cameroun à Berlin, République Fédérale d’Allemagne : 55
– Ambassade du Cameroun à Moscou, Fédération de Russie : 40
– Ambassade du Cameroun à Berne, Confédération Suisse : 164
– Ambassade du Cameroun à la Haye, Hollande : 157
– Ambassade du Cameroun à Londres, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord : 36
– Ambassade du Cameroun à Madrid, Royaume d’Espagne : 177
– Délégation du Cameroun à New York, États-Unis : 7
– Haut-Commissariat du Cameroun à Ottawa, Canada : 28
– Ambassade du Cameroun à Brasilia, République Fédérative du Brésil: 33
Total: 697


hellopro.fr)/n

La Diaspora camerounaise en Occident: Faut-il demander un visa d’entrée pour aller chez soi?

Par Joseph Fokam

Les affrontements en cours entre Israéliens et Palestiniens ont fait des morts des deux cotés, il est vrai, à une proportion révoltante. Parmi les premiers soldats israéliens qui ont trouvé la mort dès les premiers jours de l’invasion terrestre de Gaza, figurait un citoyen américain, mort pour défendre la terre d’Israël. Cela me fait penser aux footballeurs camerounais, nés a l’étranger, qui ont contribué a la qualification de la nation camerounaise face à la Tunisie pour le Mondial 2014 au Brésil. Des Camerounais qui défendent les couleurs du pays, ayant des passeports étrangers, tout comme les soldats juifs américains qui sont prêts a donner leur vie pour l’État d’Israël où ils n’ont jamais mis les pieds.

La différence avec le Camerounais c’est que pour visiter la mère patrie, la terre de nos ancêtres le Cameroun, on exige un visas aux ressortissants camerounais et leurs familles, si ceux ci ont acquis une nationalité étrangère. Paradoxalement, un Camerounais ayant acquis une nationalité étrangère (USA, UE, Canada) n’est pas du tout une menace pour les pays occidentaux et peut entrer sans visas dans tous les Etats Schengen, USA et Canada autant de fois qu’il le souhaite. Mais pour retourner a la maison au Cameroun, les enfants de la nation sont soumis à une exigence humiliante de visa d’entrée. Est ce qu’on en exige aux éléments du Boko Haram qui sèment la terreur dans l’extrême Nord du Cameroun?

Nombreux sont les Camerounais qui sont enrôlés dans des forces armées occidentales et qui pourraient apporter une contribution aux efforts du pays dans la lutte contre les terroristes du Boko Haram. Mais la question est de savoir si la motivation est la même, si on doit demander un visa d’entrée pour se battre pour les couleurs de la mère patrie, alors que du côté du Nigeria voisin, du Tchad,de la République Centrafricaine, du Gabon, on traverse la frontière a pied sans passeport, sans visas et sans inquiétudes. La diaspora camerounaise en Occident ne peut malheureusement entrer et sortir que par les aéroports du pays où elle subit le zèle sans limites de la police des frontières.

Avec la menace qui pèse désormais sur l’intégrité du territoire national, C’est le moment plus que jamais de s’organiser dans un mouvement responsable et civilisé pour envoyer un message d’unité et d’apaisement aux autorités du pays. Toute la nation unie pour contrer la menace des terroristes du Boko Haram.

Des lors qu’un canal de communication franc et sincère est en place, tout Camerounais de l’étranger jouissant d’une bonne moralité devrait pouvoir se faire établir une carte de résidence au même coût et même validité qu’un passeport, laquelle carte de résidence lui permettra – lui et sa famille – d’entrer et de sortir du Cameroun sans d’autres obligations que le respect des lois de la République.

Les Camerounais de l’étranger doivent pouvoir choisir leurs représentants qui, à l’avenir, siégeront dans les deux chambres de l’ Assemblée Nationale. Au moins un représentant par zone a savoir:
1- L’europe Occidentale + Turquie;
2- Les Amériques + Canada + Australie +Nouvelle Zélande
3- L’europe de l’Est + Asie +Moyen et Proche Orient
4- Afrique + Madagascar

Il faut plus que jamais qu’il soit mis en place – s’il n’en existe pas un déjà- un Office des Camerounais de l’Étranger dans la capitale, qui s’occupera de lier la diaspora, jusqu’ici sans voix, aux diverses institutions du pays.


Joseph Fokam)/n

La diaspora camerounaise à l’école des stratégies d’investissement

L’ambassade du Cameroun et l’Association des juristes camerounais de France ont organisé un séminaire à l’intention de cette cible

La grande salle d’apparat de l’ambassade du Cameroun, située à la Rue d’Auteuil, dans le 16ème Arrondissement, a servi de cadre, le 12 juillet 2014 de 10h à 20h, à la «conférence d’information et d’échanges sur l’accompagnement juridique de la diaspora». Cette rencontre, organisée par l’ambassade du Cameroun en France, avec le précieux concours de l’Association des Juristes Camerounais de France (AJCF), rentre en droite ligne de la diplomatie de proximité, prônée par le président de la République, et mise en uvre sur tout l’hexagone, avec un réel succès, par l’actuel ambassadeur du Cameroun en France, S.E.M. Mbella Mbella.

C’est d’ailleurs lui qui présidait personnellement la cérémonie, à laquelle prenait aussi part l’ensemble des diplomates de l’ambassade et du Consulat général du Cameroun à Paris. Il s’agissait au cours de cette rencontre, à travers des exposés faits par les juristes de l’AJCF, d’amener les Camerounais de France à se familiariser avec le droit des affaires, dans le but ultime, d’en faire des entrepreneurs avertis, qui se déploient efficacement dans leurs projets d’affaires entre le Cameroun et la France.

La conférence a été organisée par l’ambassade du Cameroun en France
Ambacam-Paris)/n

L’énoncé des exposés est assez édifiant sur les intentions de la mission diplomatique du Cameroun et de l’ACJF:Présentation de l’offre d’assistance juridique ; les principes et codes d’insertion ; La sécurisation de l’investissement au Cameroun et en France.

Le jeu des questions-réponses, a permis au public diasporique, venu nombreux, de comprendre par exemple qu’il pouvait bénéficier des services d’accompagnement gratuits de l’AJCF, à partir de la plate- forme aménagée d’assistance, de conseil et d’orientation. Cette permanence juridique, est déjà opérationnelle.

Créée en 2013, l’Association des Juristes Camerounais de France (AJCF), se donne pour ambition de rassembler les Camerounais et personnes d’origine camerounaise, exerçant des métiers du droit. Elle compte actuellement 30 membres, et son président en exercice est maître Serges Bakoa, avocat fiscaliste, inscrit au Barreau de Paris.

Les Camerounais de la diaspora sont venus nombreux
Ambacam-Paris)/n

Carl Joseph Mandeng: « Nous sommes apolitiques »

Le Représentant de la Synergie de la jeunesse camerounaise en Europe parle de ce mouvement et de ses objectifs

Bonjour Carl Joseph Mandeng. Vous présentez votre projet, votre mouvement, la Synergie de la Jeunesse camerounaise, comme novateur. Pour quelle raison ?
C’est un projet novateur, parce que nous invitons les jeunes Camerounais à mettre à contribution leur énergie, leurs compétences au développement du Cameroun. Nous réunissons autour de nous des jeunes qui veulent un Cameroun économiquement prospère, fier de son histoire et surtout de sa diversité culturelle.

Comment est né ce mouvement ?
Ce mouvement est né de quelques jeunes, une quinzaine de jeunes, qui se sont dit : la nature a horreur du vide, qui ont ressenti un besoin. Nous nous sommes dit : la jeunesse a besoin d’une voix pour exprimer ses besoins, pour exprimer ses envies. Et surtout, elle a besoin d’une structure, afin de l’inciter justement, à sortir de l’inertie, à sortir de l’attentisme, et surtout proposer des projets qui vont lui permettre de répondre aux problèmes qu’elle rencontre au quotidien et les transforme en opportunités d’affaires.

Cela veut dire qu’actuellement vous ne vous sentez pas représentés ? Vous ne vous retrouvez pas par exemple, dans l’offre politique ? Vous sentez que vos capacités ne sont pas exploitées ?
Tout d’abord j’aimerais préciser que la Synergie de la Jeunesse camerounaise est apolitique. Nous sommes apolitiques. Nous n’avons aucun lien politique, nous n’avons aucune connotation politique. Notre objectif se résume en trois axes. On propose trois types d’engagements : on vous propose l’engagement économique à travers l’entreprenariat, on vous propose l’engagement citoyen, on vous propose l’engagement sociocommunautaire, et surtout l’engagement culturel.

Cela signifie-t-il, en creux, que la voie politique est bouchée ?
Honnêtement, la voie politique ne nous intéresse pas. Nous disons aux jeunes qu’il est important de s’inscrire sur les listes électorales, qu’il est important de voter. Mais nous n’appelons aucun jeune à voter pour un parti ou un autre. Je pense que ce n’est pas notre rôle, ce n’est pas le rôle de la Synergie.

Vous et vos collègues de la Synergie de la Jeunesse camerounaise avez rédigé un carnet de plusieurs dizaines de pages, un « Guide du bon citoyen » pour, dites-vous, « transformer la psychologie de l’engagement des jeunes de 15 à 35 ans ». Qu’est-ce que cela signifie ?
Nous voulions dire aux jeunes qu’il est important de s’investir, qu’il est important de prendre son destin en main, qu’il est important de sortir de l’inertie, de sortir de l’attentisme. Et nous leur disons aujourd’hui : vous avez face à vous une plateforme qui va vous inculquer comment devenir un leader de la société camerounaise de demain.

Vous vous dites apolitique, non partisan. Vous voulez aussi transcender également les clivages ethniques et tribaux ?
Bien sûr ! Synergie de la Jeunesse camerounaise invite les jeunes qui sont fiers de leur diversité culturelle. Parfois, vous savez, les petits clivages ethniques qu’il peut y avoir sont dû à la méconnaissance, aux clichés. Je dis : untel vient de telle ethnie, ceux qui sont de cette ethnie ont tel comportement. [mais] c’est parce que je ne les connais pas, parce que je n’ai pas pris la peine de connaître ce qui se passe. Je n’ai pas pris la peine de connaître la culture de mon voisin. Chaque jeune qui va aller à la rencontre de l’autre, qui va aller à la rencontre du Cameroun, à la rencontre des régions reculées du Cameroun grâce à nous, grâce aux voyages que nous organisons, va sortir de là riche en savoirs.

Comment souhaitez-vous que la diaspora se mobilise à vos côtés ? Vous avez des projets à ce propos ?
Bien sûr. Je vais présenter à la diaspora trois projets. Le premier projet, c’est un projet en collaboration avec le collectif O.S.E.R. l’Afrique, qui s’appelle le Centrafricain de l’Information pour la Jeunesse. C’est un centre qui va mettre à la disposition des jeunes, des outils d’éducation et d’instruction pour qu’ils puissent s’informer. C’est-à-dire que chaque jeune pourra venir dans ce centre et se faire aider dans des démarches de création d’entreprise, des démarches fiscales, des démarches foncières.

Le deuxième projet que je vais présenter à la diaspora, c’est le Fonds camerounais Jeunesse et Entrepreneuriat, pour soutenir les projets novateurs, les projets économiques des jeunes.
Le troisième projet c’est une Maison de la culture camerounaise ici à Paris. Un lieu pour permettre aux jeunes Européens, aux jeunes Français, aux jeunes Africains, aux jeunes de la diaspora africaine vivant ici en France, de venir à la rencontre de la culture camerounaise.

Aujourd’hui vous souhaitez inspirer des jeunes Africains en dehors du Cameroun ?
Bien sûr ! Nous inspirons de jeunes Africains en dehors du Cameroun. Je vais vous faire une petite confidence. Des jeunes Togolais nous ont contactés et nous ont dit : nous avons besoin de ça au Togo, est-ce que vous pouvez nous accompagner dans cette démarche ? Des jeunes Malgaches nous ont [aussi] contactés. Nous ne nous posons aucune limite. Et si nous pouvons aider aussi d’autres jeunes de pays africains à pouvoir émerger, tant mieux !

Carl Joseph Mandeng, représentant de la Synergie de la Jeunesse Camerounaise en Europe.
rfi.fr)/n

6000 Camerounais d’Allemagne à séduire pour l’investissement

Les chiffres ont été communiqués lors des journées d’échanges entre la République fédérale d’Allemagne et le Cameroun, organisées à Douala par l’ONG « Afriboom ».

La République fédérale d’Allemagne accueille plus de 6000 Camerounais sur son sol. Des ressources humaines qu’il faudrait inciter au retour, ont estimé les organisateurs du forum « Afriboom », organisé à Douala le 27 mars 2014.

Cet événemen, visant à informer les entreprises camerounaises sur le marché allemand, n’a pas honoré toutes les promesses des organisateurs. Seuls 10 entrepreneurs camerounais sur une centaine attendue, se sont présentés à la rencontre, comme l’indique Le Quotidien de l’économie de ce 31 mars 2014.

Pas suffisant pour décourager Joseph Lwanga Nguefack-Sonkoué, promoteur de l’ONG Afriboom, qui a annoncé de nombreux salons en Allemagne au courant de cette année dont le premier est officiellement prévu du 5 au 9 mai 2014.

Dans le rapport de l’Organisation internationale des migrations (OIM) intitulé : « Migration au Cameroun : Profil national 2009 », l’Allemagne, première économie de l’Union européenne, est reconnu comme le premier pays du vieux continent où les Camerounais demandent le plus l’asile, devant la France, la Belgique et la Suisse. C’est par ailleurs l’un des principaux pays privilégiés par les étudiants camerounais, mais aussi où ils sont le plus en situation irrégulière (avec la France et l’Espagne).

Des participants lors de Afriboom 2011
afriboom.org)/n