Le testament spirituel de Benoît XVI, décédé le 31 décembre 2022

Si, à cette heure tardive de ma vie, je jette un regard en arrière sur les décennies que j’ai traversées, je vois tout d’abord combien j’ai de raisons de remercier.

Je remercie avant tout Dieu lui-même, le dispensateur de tous les bons dons, qui m’a donné la vie et m’a guidé à travers de nombreuses tribulations, qui m’a toujours relevé lorsque je commençais à glisser, qui m’a toujours offert la lumière de son visage. En regardant en arrière, je vois et je comprends que même les parties sombres et pénibles de ce chemin ont été pour mon Salut et que c’est justement là qu’Il m’a bien guidé.

Je remercie mes parents qui m’ont donné la vie à une époque difficile et qui, au prix de grands renoncements, m’ont préparé par leur amour un merveilleux foyer qui comme une lumière claire illuminent tous mes jours jusqu’à aujourd’hui. La foi clairvoyante de mon père nous a appris à croire, à nous frères et sœurs, et elle a tenu bon comme guide au milieu de toutes mes connaissances scientifiques ; la piété chaleureuse et la grande bonté de ma mère restent un héritage pour lequel je ne pourrai jamais assez rendre grâce.

Ma sœur m’a servi de manière désintéressée et pleine de sollicitude pendant des décennies ; mon frère m’a toujours ouvert la voie par la clairvoyance de ses jugements, avec sa puissante détermination et avec la sérénité de son cœur ; sans cette présence continue qui me précède et m’accompagne, je n’aurais pas pu trouver le bon chemin.

Je remercie Dieu du fond du cœur pour les nombreux amis, hommes et femmes, qu’Il a toujours mis à mes côtés ; pour les collaborateurs à toutes les étapes de mon chemin ; pour les enseignants et les élèves qu’il m’a donnés. Je les confie tous avec reconnaissance à sa bonté. Et je voudrais remercier le Seigneur pour ma belle patrie des Préalpes bavaroises, dans laquelle j’ai toujours pu voir transparaître la splendeur du Créateur Lui-même.

Je remercie les habitants de ma patrie de m’avoir toujours permis de faire l’expérience de la beauté de la foi. Je prie pour cela, pour que notre pays reste une terre de foi et vous prie : chers compatriotes, ne vous laisser pas détourner de la foi. Enfin, je remercie Dieu pour toutes les belles choses que j’ai pu expérimenter aux différentes étapes de mon parcours, mais surtout à Rome et en Italie, qui est devenue ma deuxième patrie.

À tous ceux à qui j’ai fait du tort d’une manière ou d’une autre, je demande pardon du fond du cœur. Ce que j’ai dit tout à l’heure de mes compatriotes, je le dis maintenant à tous ceux qui ont été confiés à mon ministère dans l’Église : Tenez bon dans la foi ! Ne vous laissez pas troubler ! Il semble souvent que la science – d’une part les sciences naturelles, d’autre part la recherche historique (en particulier l’exégèse des Saintes Écritures) – ait des vues irréfutables qui s’opposent à la foi catholique.

J’ai assisté de loin aux transformations des sciences naturelles et j’ai pu voir comment des certitudes apparentes fondées contre la foi, ne se révélaient pas être des sciences, mais des interprétations philosophiques appartenant seulement en apparence à la science – tout comme la foi a appris, dans le dialogue avec les sciences naturelles, la limite de la portée de ses affirmations et ainsi à mieux comprendre ce qu’elle est.

Depuis soixante ans, j’accompagne le chemin de la théologie, en particulier celui des études bibliques, et j’ai vu s’effondrer, au fil des générations, des thèses qui semblaient inébranlables et qui se sont révélées n’être que de simples hypothèses : la génération libérale (Harnack, Jülicher, etc.), la génération existentialiste (Bultmann, etc.), la génération marxiste. J’ai vu et je vois comment, dans l’enchevêtrement des hypothèses, la raison de la foi a émergé et émerge à nouveau. Jésus-Christ est vraiment le chemin, la vérité et la vie – et l’Église, dans toutes ses imperfections, est vraiment Son corps.

Enfin, je demande humblement : priez pour moi, afin que le Seigneur me laisse entrer dans les demeures éternelles malgré tous mes péchés et mes insuffisances. À tous ceux qui me sont confiés, j’adresse jour après jour ma prière qui vient du cœur

 

 

 

Ni Dieu ni les prières ne peuvent sauver le Cameroun

Par Leon Tuam

Déjà dans la religion de mes ancêtres, même un handicapé ne demande pas secours à Dieu étant assis. Il sait qu’il est arrivé au monde avec une tête et des membres pour agir ; alors, ce n’est qu’en s’acquittant de ses tâches ou en soulevant hardiment son fardeau qu’on murmure : « Dieu, soit avec moi ; suis-moi ». On sait qu’on est le centre de sa vie et s’y place.

Ce court propos dit et décrit ce qui se passe dans certaines sociétés africaines traditionnelles normales, quasi inaltérées, et qui ont refusé de se laisser défigurer et dévorer par les délires, les somnifères et mensonges spirituels et religieux venus d’ailleurs. Ce renvoi au second plan de Dieu se passe ainsi dans des milieux ruraux africains ou ses gardiens sont debout et la vie est normale.

Prenant le Cameroun comme un tout, avec ses petites et grandes villes, ses zones rurales frelatées, ses milieux scolaires et hospitaliers, ses ministères, ses marchés et commerces, ses voies de communications et productions, ses cultures (arts, musique, littérature, cinéma, cuisine, vêtements, etc.), la corruption, la trahison et l’abandon sont émétiques et font de lui un pays hautement amoral et anormal.

Sur ces entrefaites, il n’y a que la volonté, la force, le courage et la résolution ferme du peuple transformés en Puissance incendiaire qui calcine toutes les crasses décennales et générationnelles recouvrant le pays, pour lui restituer la moralité et la normalité qui fondent la force et le progrès des peuples.

La démission et la trahison au Cameroun sont multidimensionnelles et partagées. Et sachons que ni Dieu ni les prières jamais n’ont fait évoluer les peuples. Les dirigeants du Cameroun porteurs et semeurs du chaos l’ont laissé partout dans le pays. Le pays est trop sale, et l’action et la lutte libératrice de ses enfants doivent être la priorité.

Ni Dieu ni les prières ne peuvent sauver ce pays. Il faut déloger Dieu et les prières du centre de nos vies pour nous y placer. Ce Dieu n’a pas besoin de la place éminente que d’aucuns lui donnent, vus les ranc urs, les misères, les vices et pratiques lucifériennes où baigne le pays. Ce peuple doit être l’oiseau battant les ailes et Dieu un simple coup de vent accélérant son avancée.


Droits réservés)/n

Le pauvre, le riche et Dieu

Par Michel Tagne Foko

Il y a peu de temps de cela, j’étais à Lomé (capitale de la république du Togo), dans le quartier Agoè, plus précisément vers le lycée qui porte le même nom, aux alentours de l’endroit où deux lions sculptés se dressent majestueusement sur un sens giratoire. Ici, ça se voit, il fait bon vivre : parfois le soir, parfois en journée. Les gens que j’ai rencontrés étaient communicatifs, la joie de vivre et le sourire qui émaillaient les visages me semblaient communs à ceux des gens de Barranco, un des quartiers de Lima, capitale du Pérou. À Thamel, Katmandou, au Népal. Tsaralalàna, Antananarivo, Madagascar. Pétionville, banlieue de Port-au-Prince, Haïti, avec son quartier « Jalousie » suspendu en hauteur sur une architecture ressemblante aux favelas du Brésil. Patpong, Bangkok, Thaïlande ou Sisowath, Phnom Penh, Cambodge. Etc.

Comme je le disais, il fait bon vivre dans ce milieu, c’est la raison pour laquelle j’ai accepté d’être logé là-bas. J’y suis allé pour écrire un livre, je n’avais même pas encore écrit une phrase, que j’étais déjà enthousiasmé à l’idée de finir mon travail d’écriture pour aller vers les gens, prendre mon temps pour les écouter et pourquoi pas, faire un peu de tourisme.

Pendant que je bataillais avec moi-même, à la recherche des mots qui résonneraient juste dans mon oreille, des phrases précises et compréhensibles à la première lecture, etc., un couple de voisins, un homme et sa femme, était venu me souhaiter la bienvenue. C’était sympa, ils étaient en vacances, je les enviais. Ils parlaient si mal le français que je croyais que l’homme était nigérian et la femme hindoue, albinos ou décapée. Pour dire vrai, je pensais que la dame était du pays, mais qu’elle avait forcé sur les produits éclaircissants qui se vendent comme des petits pains dans les nombreux petits marchés de la ville. Eh oui, je le pensais réellement. Mais il y avait quelque chose de sûr chez ces gens, quand on prenait le temps de bien les regarder, c’était qu’ils étaient mixtes. C’était un couple mixte. Ça se voyait qu’il y avait un mélange, de quoi ou de qui ? Je ne le savais pas, mais c’était clair !

Vu que je commençais à lui parler à un dialecte camerounais-nigérian, appelé pidgin, il m’annonçait tout d’un coup qu’il est togolais. Oui, un Togolais pas né au Togo. Un Togolais américain. Un américain de parents togolais. Et elle, une Américaine tout simplement. De parents mulâtres. J’ai failli m’esclaffer, je me suis retenu, ils auraient cru que je me moquais d’eux, pourtant je ne suis pas de ce genre, j’avais juste eu l’image d’un livre que j’ai adoré : « Délivrances », de l’auteure américaine, Prix Nobel de littérature, Tony Morrison. Dans ce livre, une femme mulâtre accouche d’un enfant noir. Elle dit de son nouveau-né : « Elle m’a fait peur, tellement elle était noire. Noire comme la nuit, noire comme le Soudan. Moi, je suis claire de peau, avec de beaux cheveux, ce qu’on appelle mulâtre au teint blond, et le père de Lula Anna aussi ».

Mes chers voisins avaient pris l’habitude de venir me rendre visite. Ils étaient en vacances, mais pas moi, j’essayais sans y arriver de me faire comprendre. Leur présence incessante m’énervait, mais par politesse, je me suis résolu à ne plus protester. Je les laissai me raconter leur vie. Ça se voyait qu’ils prenaient du plaisir à le faire. Ils savaient que j’écrivais des livres. Sans me le dire ouvertement, je comprenais qu’ils voulaient figurer dans l’un de mes uvres. Ils m’invitaient à sortir, à boire des verres et à découvrir les lieux qui nous entouraient. À ma grande surprise, j’ai découvert que, dans ce quartier, il y avait des très riches et des très pauvres. Je trouvais ça assez paradoxal, mais c’est comme ça.

Les pauvres, les plus en vue, sont ceux qui animent le quartier par les petits commerces qu’ils tiennent pour subsister. Les autres, plus ou moins démunis, se démènent comme ils peuvent. Il y en a qui sont des gens à tout faire, des employés de maison, gardiens, mécaniciens, etc. Pour un salaire précaire qui les maintient quand même en vie. D’autres sont là à ne rien faire, à rêver par exemple de football, dirent vouloir rentrer dans les villages, que Lomé ce n’est pas facile, etc. Mais le soir venu, au bar du coin, les visages changent. Tout le monde, ou presque, devient gai.

Les riches, quant à eux, ne se mêlent pas à ces « petites gens ». Ils ne le disent pas ainsi, mais ça se voit. C’est comme ça et pas autrement. Ils restent dans leurs belles maisons et sortent parfois dans leurs véhicules de luxe. Ils rient entre eux, se bagarrent entre eux, vivent entre eux. Ils se marient ou divorcent, entre eux. C’est dans les supermarchés qu’ils font leurs emplettes, et quand il leur arrive d’avoir une conversation avec les pauvres, celle-ci se déroule dans une certaine condescendance. Il est clair, à ce moment-là, que le pauvre est appelé à rester à sa place. À sa situation de pauvre, d’impuissant, de rien du tout. Quelqu’un qui reçoit la salutation du riche comme un don, quelque chose de très précieux. Oui, oui, oui. À Agoè Lycée, les gens connaissent et respectent les statues sociaux, sauf quand il s’agit de marchander un service auprès de dames galantes, ce sont les quelques seules fois où se monde se croise parfois pour quelques instants.

J’avais arrêté de chercher à écrire, je subissais le programme de mes chers voisins. Ils ne me parlaient plus de leur vie de tous les jours. Ils avaient pris un virage à 290°, ils me parlaient dorénavant de leur relation avec Dieu, du fait qu’ils étaient de l’Église évangéliste, etc. ça m’intriguait, j’avoue que ça me donnait de la matière à développer le sujet dans l’un de mes livres.

Un dimanche matin, comme sur un coup de tête, ils me demandaient de les accompagner dans une église. Oui, vous l’avez sûrement compris, ça leur plaisait de changer de temps en temps de lieu de prières. Comme je n’arrivais plus à écrire, même pas une phrase, alors je me suis dit que ça allait me distraire un peu. Ensemble, dans la voiture, on se mit à la recherche d’une église. À ma grande surprise, dans cette église, riches et pauvres étaient assis côte à côte, sur un même banc. Il y avait même un ministre, aucun protocole, tout le monde chantait, dansait et priait. Hallucinant !!! Le riche, celui-là même qui ne dîne pas avec son domestique, encore moins sur une même table, est pourtant là, en train de prier avec lui. Tout à coup, c’était comme s’il n’y avait plus de rang social, le pauvre et le riche se croisaient. Se parlaient-ils pour autant ?


Droits réservés)/n

Ramadan Moubarak!

Par Vincent-Sosthène Fouda, Président du Mouvement camerounais pour la social-démocratie (M.C.P.S.D)

Les musulmans au Cameroun et partout dans le monde ont entamé leur voyage spirituel d’un mois de jeûne, de prière et de réflexion pour commémorer la révélation du Coran au prophète Mahomet.

C’est un mois important dans la vie des croyants, qui jeûnent de l’aube au coucher du soleil, avec patience et abnégation, marchent vers Dieu en faisant preuve de générosité envers les plus pauvres de la communauté nationale sans distinction de tribu, de religion ni d’obédience politique. Un temps fort pour reconstituer la communauté nationale, c’est donc un moment de rassemblement et de construction je voudrais dire restructuration au sens où les théologiens emploient ce terme. Je serai à nouveau heureux de répondre aux nombreuses invitations de ce repas du soir autour d’un bol de riz, d’un thé brulant, l’iftar pour communier à cet acte de générosité.

Le Ramadan nous rappelle à tous de nous montrer reconnaissant pour les innombrables bénédictions dont nous jouissons et de mettre les besoins des autres avant les nôtres. Ce n’est que par cet acte de dépassement de soi que la communauté nationale résistera aux nombreuses attaques dont elle fait l’objet depuis dans notre pays et hors de nos frontières.

Chers croyants, prenons le temps de reconnaître et de montrer notre gratitude pour les précieuses contributions de nos communautés religieuses et particulièrement musulmanes qui, chaque jour, enrichissent notre tissu national, consolide les liens séculaires entre nos familles. Vous savez combien de fois je tiens à la triconfessionalité de notre Nation une et solidaire. C’est notre force.

Au nom de notre famille, mon épouse, nos enfants et moi souhaitons à tous ceux qui observent ce mois sacré, un Ramadan béni et paisible.


Droits réservés)/n

Les Africains ont lâchement trahi Dieu et tous leurs malheurs en découlent

Par Leon Tuam

En jetant le premier coup d’ il à ce titre, d’aucuns vont se demander comment les habitants du continent le plus pieux du monde peuvent avoir trahi Dieu. Les Africains ont trop trahi dieu. Louer Dieu, l’arroser de prières et se consacrer candidement et entièrement à lui est une grande trahison.

A tous les humains, Dieu a donné de précieux outils ou de grands trésors à savoir : l’intelligence, les membres, des richesses naturelles, et la capacité de devenir sages. Et après leur avoir donné tout ceci, il les a mis en liberté. Il leur a demandé d’aller s’aimer et s’épanouir. En nous donnant tout cela, Dieu est entré définitivement en nous ; il est déjà en nous.

Les Asiatiques s’aiment et tirent de grands profits de ces trésors que Dieu jadis déposa en eux ; ce faisant ils honorent pleinement Dieu. Les Européens, les Américains et Australiens s’aiment et tirent profit de ces trésors jadis laissés en eux par Dieu. En cela ils honorent Dieu.

Mais de leur côté que font les Africains ? Font-ils bon usage eux de leur intelligence ? Non, pas encore. Font-ils usage de leurs mains en agissant adéquatement selon les circonstances pour s’épanouir ? Non, pas encore.

Dieu a dit, Aimez-vous ! Les Africains s’aiment-ils ? Non, pas encore. La haine de leurs propres frères et s urs est trop forte chez l’Africain. Ils aiment plus les étrangers que les leurs. Les Africains sont trop divisés et s’autodétruisent.

Nous avons vu des frères ivoiro-africains descendre au fond de la haine et de l’autodestruction. Les vidéos sont là montrant des Ivoiriens allonger d’autres Ivoiriens en bordure de routes avant de les arroser de balles, ou les frapper à coups de pieds et de mains jusqu’à ce que mort s’en suive. Tout est là.

Ces mêmes scènes macabres et tragiques ont décoré la société libyenne, sierra léonaise, congolaise, centrafricaine, libérienne, togolaise, nigériane, gabonaise, tchadienne, somalienne, angolaise, mozambicaine, guinéenne, ougandaise, rwandaise, burundaise, et lorgnent aujourd’hui avidement le Cameroun. Les rebelles téléguidés dits Boko Haram sont des Africains qui tuent d’autres.

Au lieu de s’unir, de s’aimer et d’utiliser leur intelligence et leurs mains pour agir et être plus libres et s’épanouir en encombrant moins Dieu, les Africains ont choisi d’embastiller leurs cerveaux, de voiler leurs yeux, de garder constamment leurs mains en position levée au le ciel, un ciel sec et muet.

Les problèmes écrasent les Africains, les malheurs les assaillent, la pauvreté et les misères les humilient : des religions, des divisions et des haines ils se grisent ; ils s’y baignent, ils s’y noient, et noient leurs intelligences ; ils les laissent paralyser leurs mains et crever leurs yeux pour ne pas regarder la vérité en face ou pour fuir leurs responsabilités.

Tout ceci est un grand déshonneur de Dieu. Déshonneur en ce sens que les Africains refusent encore obstinément d’utiliser les outils jadis mis en eux pour faire sa fierté, et ce Dieu lui-même déjà courroucé par ces inepties murmure :

« Vous avez tout ; je vous ai tout donnés ; aimez-vous d’abord avant de m’aimer ; utilisez ces outils-là pour fleurir ; vivez intelligemment et non naïvement. Sur vous, Africains, ne pèse aucune fatalité. Battez-vous ! Battez-vous et revenez à moi seulement en enfants accomplis, dignes et fiers. »

Mais beaucoup d’Africains ne veulent pas comprendre ces paroles. Ils refusent de voir qu’ils ont été piégés par d’autres peuples. Ils fuient, et fuient ce Créateur qui est déjà même en eux et vont le chercher aveuglément ailleurs. Ils choisissent d’attendre encore des choses de lui. Ah, comme c’est maladroit ! Avec les précieux outils ils ont été libérés, mais ils s’érigent chaque jour des prisons et s’y enferment.

Ces haines et divisions chez les Africains, ces prières passives des Africains, ces immenses larmes dignes d’enfants, ces violences, cette naïveté sotte chez les Africains et ce refus opiniâtre de s’assumer sont de grands poisons pour les Africains et font d’eux des traîtres aux yeux de Dieu. Tous les malheurs des Africains viennent de cette trahison.

Et si les Africains n’abandonnent pas vite tous ces poisons qui les affaiblissent et les détruisent, s’ils tardent de voir qu’ils ont déçu et trahi Dieu en faisant un mauvais usage des trésors qu’ils reçurent de lui, ils sombreront bientôt dans des humiliations et chaos irréparables.


Droits réservés)/n

Mali: l’imam Mahmoud Dicko suspecté de faire l’apologie du terrorisme

Tout commence par un entretien accordé à la presse locale où, l’imam, bien que condamnant les attaques terroristes, y voit aussi une punition divine

Polémique au Mali. Tout commence par un entretien accordé à la presse locale par le très affable imam Mahmoud Dicko – aussi président du Haut conseil islamique du Mali, instance qui fédère les principales associations musulmanes du pays. L’imam Dicko y parle de l’attaque terroriste contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako, de celles de Paris et de Tunis, les condamnent, mais derrière lesquelles il voit aussi une punition divine. Sa sortie suscite de très nombreux commentaires au Mali.

Dans l’entretien, l’imam Mahmoud Dicko, commence par l’attaque de l’hôtel Radisson Blu de Bamako, qui pour lui est « un acte condamnable ». Et il poursuit : « L’être humain est sacré. La religion musulmane ne dit à personne de tuer en son nom ». Jusque-là, pas de problèmes.

Mais l’imam Dicko déclare un peu plus loin : « Nous devons tirer les leçons des attentats à Paris comme à Bamako, Tunis ou ailleurs dans le monde. » Il y voit également une punition divine : « Dieu est en colère. Les hommes ont provoqué Dieu. Ils ont demandé et exigé même la promotion de l’homosexualité. »

Pour des journaux locaux, pour des Maliens, c’est la phrase de trop. Le procureur général près la cour d’appel de Bamako, par exemple, parle d’« apologie du terrorisme, ce qui est inacceptable ».

« L’attaque du Radisson Blu de Bamako, comme celles de Paris, n’ont d’autres justifications que la haine qui profite à la bêtise humaine », signe de son côté un éditorialiste malien.

La polémique risque de se poursuivre. Ce mercredi par exemple, une association malienne soutenant l’imam Mahmoud Dicko envisage de monter à son tour au créneau.

Mahmoud Dicko, le président du Haut conseil islamique, au stade du 26-Mars, à Bamako, le 12 août 2012.
Droits réservés)/n

Vive la démocratie! C’est notre réponse au totalitarisme islamiste

Par Thierry Amougou

Le totalitarisme meurtrier du XXIème siècle a un nouveau visage, un nouveau nom, le terrorisme islamiste. Il se nourrit de sang comme un vampire, frappe à l’aveugle tout ce qui respire, et veut, par explosion de ses adeptes qui explosent la société, faire une boucherie de ceux qui tiennent à la vie et à leur liberté.

Les Kamikazes nous visent tous musulmans et non musulmans, Européens et Américains, Africains, Occidentaux et Asiatiques car nous aurions tous pu être au stade de France, en train de prendre un café dans un coin de rue parisien ou de danser dans un concert. Ce totalitarisme veut éradiquer tous ceux qui ne sont pas du même bord politique et religieux que les hommes-bombes et leurs commanditaires, ceux-là qui disent aimer Dieu en étant la négation par excellence de la vie humaine.

Au moment où ce nouveau totalitarisme meurtrier menace les libertés individuelles et collectives ainsi que le modèle de vie y afférent, la communauté belgo-africaine du Benelux condamne avec la dernière énergie de tels actes et adresse son soutien indéfectible à toutes les familles françaises et non françaises durement éprouvées par les attentats lâches de Paris.

Le France est attaquée, mieux, l’humanité toute entière par un obscurantisme dont le c ur atomique est la négation de la démocratie.

Le pays des Droits de l’Homme est la cible de ceux-là mêmes qui sont par essence l’antithèse des Droits de l’Homme, de la raison, de la laïcité, de la connaissance séculière et de l’égalité civique entre hommes et femmes. La France est en fait l’antonyme par excellence de l’Etat islamique.

C’est pourquoi la communauté belgo-africaine du Benelux tient à marquer son soutien total et granitique à la continuité de la France en tant que pays qui incarne l’idéal républicaine à travers le monde.

La république française est un projet de Liberté, d’Egalité et de Fraternité entre les Hommes quand l’Etat islamique incarne l’avènement du totalitarisme meurtrier, de la haine institutionnalisée, d’une théocratie moyenâgeuse, de la culture du sang et de la terreur comme mode de gouvernance. Le choix du monde est vite fait entre ces deux projets car les Kamikazes tueront autant de personnes qu’ils le voudront sans jamais atteindre en son c ur l’idée et l’idéal qu’incarne la France.

Plus l’Etat islamique tuera plus il aggravera son cas au sein de l’opinion publique mondiale où il incarne désormais l’empire de la barbarie, le royaume de la négation de la vie, le véritable axe du Mal car faire le Mal à l’autre est ce qui lui fait du bien à lui et aucun humain n’a cela pour projet de vie.

L’Afrique a rendu possible la France libre sous occupation, la communauté belgo-africaine du Benelux se déclare totalement solidaire de la défense des valeurs de Fraternité, de Liberté et d’Egalité qu’incarnent la France. Ce sont les valeurs de l’avenir du monde, des valeurs porteuses de vie et d’espoir face à la culture de la mort tous azimuts. Le venin que crache l’Etat islamique contient le poison qui viendra à bout de lui car en semant la mort autour de lui, il la récoltera automatiquement comme seul fruit de son uvre au service de la rationalité du mal.

Chaque vie qui tombe à Kolofata au Cameroun, chaque famille endeuillée en France et chaque enfant passé de vie à trépas au Mali, au Nigeria, en Somalie et au Sahel sont autant d’hymnes à la liberté bafouée à la vie humaine qu’il faut respecter.

Chaque femme, enfant et homme qu’on arrache à la vie est pour nous un rappel de l’importance de la démocratie car elle autorise la vie de tous et de chacun dans toute sa diversité.

Chaque déflagration et chaque stakato du fusil mitrailleur est le feu qui ravive notre envie d’une démocratie libératrice des obscurantismes, des savoirs révélés, des idéologies totalitaires et de la haine de soi-même que traîne les terroristes de l’Etat islamique.

Chaque Kamikaze qui explose le monde explose aussi notre envie de continuer à défendre les libertés individuelles et collectives.
Chaque attaque terroriste contre nous rappelle l’urgence de notre combat pour la démocratie.

Paix aux âmes de ceux qui sont tombés à Paris. Ils nous rappellent les sacrifices et le combat permanents à mener pour continuer à vivre en démocratie.

Vive la démocratie !

Thierry Amougou.
Droits réservés)/n

Cameroun: Les pluies annoncent un ramadan doux

La baisse des températures provoquée par les pluies rendent le jeûne moins difficile

Il est des évènements dont la réalisation ne dépend pas toujours de la volonté des hommes, mais d’un simple fait de la nature. C’est le cas par exemple du jeûne du ramadan chez les fidèles musulmans dont le début et la fin dépend de l’apparition du croissant lunaire. Pour cette année 2010, la lune a été aperçue à Garoua et la tradition a une fois encore été respectée. Tout naturellement, les milliers de fidèles musulmans de Ngaoundéré ont pris d’assaut la grande mosquée pour suivre la prédication de l’Imam Mahmoud Ali. Réconciliation, interdiction des rapports sexuels, abstinence de manger et de boire avant le coucher du soleil ont constitué l’essentiel de son message. Pour cela, il a indiqué les voies et moyens pour y parvenir et surtout pour garder les bonnes habitudes acquises même après la fin du ramadan pour ne plus tomber dans le péché.

L’on peut juste remarquer que le début du jeûne se fait parfois à plusieurs vitesses. A la question de savoir si tous les musulmans ont effectivement commencé le jeûne ce mercredi, Yaya Bachirou déclare que certains n’ont pas commencé le jeûne parce qu’ils disent qu’ils n’ont pas encore vu la lune. Vous savez qu’il y a des personnes compliquées et même si on leur dit que la lune a été aperçue à Garoua, ils préfèrent la voir eux-mêmes avant de commencer le jeûne. Une discordance qui créera un décalage le jour de la fête de fin du jeûne. Moi j’étais sûr et certain que le jeûne allait commencer ce mercredi et effectivement le Lamido qui est notre chef traditionnel et le guide spirituel de la communauté musulmane a confirmé l’apparition de la lune, affirme Baba Haman Yadji un fidèle.

Selon la majorité des croyants rencontrés à la sortie des mosquées ce premier jour de privation, les débuts ne sont pas faciles. A Ngaoundéré, certaines activités nécessitant des efforts physiques vont au ralenti. C’est le cas des restaurants qui perdent progressivement une part de leurs clients durant tout ce mois. Les cinq premiers jours sont très difficiles et ce n’est qu’après une semaine qu’on va s’y habituer. Pour l’instant on a encore beaucoup de tentation, mais on essaye aussi de faire des sacrifices pour pouvoir résister jusqu’à la fin, déclare Ousman, jeune musulman rencontré à l’esplanade de la grande mosquée de Ngaoundéré. Pour les plus âgés par contre, tout a bien commencé comme d’habitude et les conditions sont même meilleures depuis l’année dernière parce que le carême coïncide désormais avec la saison des pluies. Quand le ramadan tombait en saison sèche, on souffrait beaucoup avec la chaleur affirme un autre fidèle. Puissent ces conditions climatiques favorables être un atout et une motivation supplémentaire pour les pratiquants de cette religion!

Mosquée de Ngaoundéré à l’heure de la prière
Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Début ce jour du jeûne du mois de ramadan

Mois d’abstinence, le mois de ramadan est aussi un mois de tolérance de piété et d’adoration de Dieu

S’abstenir des dérives et adorer Dieu
Le jeûne du mois de ramadan a débuté ce mercredi dès l’aube au Cameroun, comme dans de nombreux autres pays dans le monde. La confirmation en a été faite par la commission du croissant lunaire mardi dans la soirée, dans un communiqué diffusé à la radio nationale. La date du mercredi 11 août a été déterminée en fonction de la confirmation de la vision lunaire. Durant les trente prochains jours, les musulmans ayant atteint la puberté et jouissant de leurs facultés mentales et d’une santé normale, ne pourront ni manger, ni boire, ni fumer, ni avoir de relations sexuelles entre le lever et le coucher du soleil. Mais bien plus que le fait de se priver de nourriture et de boisson durant les journées de ce mois, le jeûne du ramadan a une signification plus profonde chez les musulmans pieux, il est un acte d’adoration profonde des hommes envers leur Dieu. Selon des théologiens de l’islam, le jeûne ne débute pas ou n’est pas une spécifié de l’ère musulmane. Il est difficile de savoir qui le premier a débuté le jeûne depuis l’apparition de l’homme sur terre, mais le jeûne a toujours été prescrit comme un acte d’adoration suprême et les musulmans le considèrent comme tel. Le jeûne est destiné à être un acte exigeant de foi personnelle et profonde dans lequel les musulmans recherchent une prise de conscience accrue de leur proximité avec Allah.

Des circonstances particulières autorisent parfois à ne pas jeûner
Bien qu’il soit d’ordre divin, le jeûne du mois de ramadan se caractérise par un certain nombre de dérogations, qui se justifient par la souplesse de la religion. L’acte de jeûne est censé éloigner le croyant des activités quotidiennes, son but étant de nettoyer son âme intérieure et de la libérer de tout mal. Il permet aussi aux musulmans de pratiquer l’autodiscipline, le contrôle de soi, le sacrifice et l’empathie pour ceux qui sont moins fortunés, encourageant ainsi des actions de générosité et de charité. Toutefois, un certain niveau de maîtrise de soi peut être perdu par ceux qui souffrent de troubles de l’alimentation. Les personnes âgées, les malades chroniques ainsi que les malades mentaux sont exemptés de jeûne, bien que les deux premiers groupes doivent chercher à nourrir les pauvres en remplacement de leur jeûne manqué. Sont également exemptées les femmes enceintes, les femmes en période de menstruation et les femmes allaitant leurs nouveau-nés. Une différence d’opinion existe cependant parmi les théologiens de l’islam, quant à savoir si dans le cas de ces femmes, elles se doivent de rattraper les jours manqués à une date ultérieure, ou nourrir les populations pauvres en guise de remplacement. Alors que le jeûne n’est pas considéré comme obligatoire dans l’enfance, de nombreux jeunes s’efforcent de jeûner le plus grand nombre de jours possibles en guise de préparation pour leur pratique future. Sont exemptés enfin les voyageurs, mais ils doivent rattraper les jours qui leur manquent. Une personne peut rompre le jeûne par inadvertance, en raison d’un oubli. Dans un tel cas, elle doit régurgiter la nourriture consommée ou cesser immédiatement l’activité proscrite. Cela peut généralement se produire dans les premiers jours du jeûne car la personne pourrait ne pas être encore acclimatée à celui-ci.


Journalducameroun.com)/n

Les étapes importantes du mois
En plus du jeûne, les musulmans sont encouragés à lire la totalité du Coran. Certains procèdent à la récitation, par le biais de prières spéciales appelées Tarawih, qui sont effectuées dans les mosquées chaque soir, au cours desquelles une partie du texte est récité. Par conséquent, la récitation de la totalité du livre est généralement achevée à la fin du mois. Le ramadan est aussi une période où les musulmans ralentissent le rythme des affaires du quotidien et se concentrent sur l’autocritique, la purification spirituelle et l’illumination, établissant un lien entre eux et Dieu, par la prière, la supplication, la charité, les bonnes actions, la gentillesse et l’entraide. Comme il s’agit d’un mois de don et de partage, les musulmans préparent des aliments particuliers et achètent des cadeaux pour leur famille et leurs amis, pour les pauvres et les nécessiteux qui ne peuvent pas se le permettre ; cela peut inclure l’achat de nouveaux vêtements, de chaussures ou d’autres articles. Il existe aussi un aspect social impliquant l’invitation faite pour le repas clôturant le jeûne journalier. Un des moments importants de ce mois est la nuit du Laylat al-Qadr (Nuit du destin), considérée comme la nuit la plus sainte de l’année, qui est une commémoration observée au cours de l’un des dix derniers jours impairs du mois. Sur la base du Coran, les musulmans croient que cette nuit est « meilleure que mille mois » de prières, de bonnes actions et d’invocation: prier tout au long de cette nuit est ainsi autant récompensé que prier durant mille mois. De nombreux musulmans passent donc la nuit entière à prier, notamment durant les dix derniers jours. Le mois se termine par une fête, l’Aïd al Fitr, qui dure trois jours et clôture un mois de jeûne et d’abstention. Le ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam, avec la croyance en un Dieu unique, la prière, l’aumône et le pèlerinage à la Mecque.

Prières et jeûne au programme de ce mois de ramadan
image60.webshots.com)/n

Le livre du Camerounais Clavaire Elanga sur la « La logique de Dieu », Best Seller aux Etats-Unis ?

Conférencier émérite, il compte parmi les écrivains les plus engagés

Résumé de l’ouvrage
Dieu est-il logique ? Une question philosophique d’essence métaphysique. Autour de celle-ci gravitent nombre de préoccupations existentielles, ou s’affrontent anthropologues, biologistes, astrophysiciens, kabbalistes et exegetes de tous bords. Qui est Dieu, être suprême, loi impersonnelle ou principe? Quelle est l’origine des inégalites sociales ? Pourquoi Dieu si puissant et bienveillant, permet-il que le croyant souffre ? Existe-t-il dans le cosmos des forces qui determinent nos activites et qui font de nous des êtres differents? Avec toutes ces forces, l’homme peut-il encore être libre? Dans une approche dialectique sous-tendue d’experiences extraordinaires, l’auteur fustige les célèbres courants idéologiques des derniers siecles. Ce faisant, il ouvre de vastes horizons à la démystification des entités mésocosmiques et phénomènes paranormaux.

Quelle est la logique de Dieu ?
Journalducameroun.com)/n

Un mot sur l’auteur…
Ex professeur des Ecoles normales Cameroun, l’auteur a dû vaincre les forces du mal pour parvenir au but. Entré en 6ème au CES d’Akonolinga, c’est au Collège Madeleine à Yaoundé qu’il passe et réussit le BEPC (Allemand) en 1981. Il n’est pas une lumière comme élève, mais assez éloquent d’expression et téméraire. Ne pouvant payer ses études de la 2nd en Terminale, il devient pongeur de restaurant, man uvre, domestique tout en allant aux cours du soir. En 1983, il entre à l’ENIA d’Ebolowa (Délégué et Major de Promotion). Autodidacte par excellence, il s’illustre par une grande curiosité intellectuelle; on le dit même prétentieux.

Après plusieurs péripéties, il décroche une licence en Psychologie, et est admis simultanément à deux concours du 2nd cycle de l’ENS en 2002 (filières Philosophie et Sciences de l’Education). Il choisit l’enseignement normal tout en suivant parallèlement ses cours de Maîtrise en Psychologie Sociale. Après son DIPEN II (Août 2004), il est affecté comme Professeur de Psychologie a l’ENIEG d’Abong-Mbang. Il occupera par entre temps et par la suite des postes de responsabilité dans son administration d’origine. Frustré par son affectation dans la région de l’Est Cameroun, il demande sa retraite anticipée. En dernier ressort, il immigre aux Etats-Unis d’Amérique où il suit une formation à Ramsey Academy au Texas, et est recruté comme fonctionnaire. Ce qui ne l’empêche pas en privé de dispenser des cours dans différents centres universitaires et d’organiser des conférences.

Clavaire Elanga dans ses méditations
Journalducameroun.com)/n