Mali: Entrée en piste des drones Predators!

Face à l’arsenal militaire impressionnant des jihadistes du Nord Mali, les forces coalisées engagent des drones Predators américains pour mieux débusquer l’ennemi et l’anéantir

Un week-end violent dans la lutte contre le terrorisme au Nord du Mali. En milieu de semaine dernière, Gao est attaqué par des infiltrés, ensuite deux attentats à la voiture piégée ont lieu à Kidal et Tessalit, visant les forces armées maliennes, françaises et africaines. Puis Tessalit entre jeu, précisément la localité de Il Khalil, où des combats entre rebelles touaregs du MNLA et les arabes du Mouvement Arabe de l’Azawad, qui accusent les premiers d’exactions sur leurs populations. Du reste, le MNLA dément cette allégation affirmant plutôt avoir eu affaire à des combattants du Mujao. Au même moment, la traque contre les jihadistes se poursuit dans les montagnes rocailleuses de l’Adrar des Iforas, où les français ont effectué des frappes aériennes, ce dimanche 24 février. Autant dire que les choses se corsent. Et la guerre s’accélère au Nord du Mali. Pour mieux faire face à cet ennemi sournois, perfide, retranché dans un terrain qu’il maîtrise, entre sables, dunes et monts, il faut une surveillance et du renseignement. Fort de leur expérience en Afghanistan, les Américains ont donc déployé les redoutables drones Prédators depuis une base aérienne au Niger au Nord du Mali.

A quoi servent les drones Predators?
Ces petits appareils longs et fins ont deux fonctions. La surveillance et l’attaque. Leur particularité et qu’ils sont pilotés depuis le sol. Drone, signifie « faux bourdon » en anglais et pour l’instant, au nord du Mali, ces drones ne feront pas usage des missiles dont ils sont équipés, mais seront seulement utilisés pour espionner les combattants islamistes au Mali, selon Washington, qui a jugé bon d’en envoyer. Au total, une centaine de personnels militaires américains sont déployés au Niger pour l’intervention de ces drones. Alors qu’une base militaire américaine pourrait être installé là.

Ces drones pourraient-ils changer le visage de la guerre au Nord du Mali?
Alors que les combats au sol tournent au massacre, les drones Predators permettront de localiser rapidement la position de combattants islamistes et donc de frapper pour détruire leurs arsenaux militaires ou leurs abris éventuels. C’est donc une arme puissante face à la stratégie de guérilla au sol des islamistes. Le Président Frnaçois Hollande avait même déclaré que leur usage pourrait changer les choses dans la guerre contre les jihadistes au nord du Mali ? Sommes-nous déjà dans la phase ultime de l’opération Serval ?

Entrée en piste des drones Predators au Mali
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Mali: Au Nord, la guérilla a commencé…

Les derniers évènements à Gao, les deux attentats suicide et les combats sporadiques entre l’armée et des éléments djihadistes font craindre une « afghanisation » du Mali

Depuis quelques jours, et après le repli des islamistes, une nouvelle guerre a commencé au Mali et bien plus sournoise qu’elle n’apparaît. Guérilla ou guerre d’usure, voilà le nouveau mode d’affrontements opérés par des djihadistes en cavale, ou tout simplement fondus dans la population.

Si l’armée française a repris de nombreuses villes, la stratégie était de se retirer pour laisser place aux Africains; Mais au moment où ces derniers sont postés à Kidal, l’armée malienne tente de sécuriser Gao, la grande ville du Nord, devenue un sanctuaire de combats depuis ce week-end.

Difficile de prévenir les attentats suicide. Leur caractéristique étant de surprendre l’ennemi. Ainsi, un adolescent de 15 ans se fait exploser non loin d’un poste de gendarmerie à Gao. Des méthodes que l’on croyait appartenir au Moyen Orient seul, à des milles de nous. Mais les diaristes veulent faire régner la terreur : «Vendredi dernier, un homme s’est fait exploser dans un attentat suicide visant des militaires maliens, blessant légèrement l’un d’entre eux. L’attentat a été revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des groupes armés qui occupait depuis des mois le nord du Mali, y multipliant les exactions». Un message clair pour dire à l’armée malienne qu’ils sont toujours là. Ils ont tout simplement changé de visage, d’apparence et de méthodes. «Vous vous demandez où sont les djihadistes ? Où ils se sont évaporés ? Certainement pas dans la nature. Mais ils sont chez eux, assis tranquillement à échafauder d’autres attaques», rapporte un proche de la présidence.

Il reste donc, la prudence, le renseignement et l’implication des populations locales des villes partiellement libérées. Oui partiellement. Car François Hollande l’a bien précisé dans son discours à Bamako, «le terrorisme a été repoussé mais n’a pas encore été vaincu». Guérilla, poses de champs de mines, attaques surprises de convoi, voilà les nouvelles armes de terroristes, décidés à installer un climat de peur au nord du Mali. Dans ce cas précis, l’Etat d’urgence doit être renforcé, les unités africaines doivent très rapidement devenir opérationnelles et les populations vigilantes.

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Mali: Tombouctou sous contrôle des forces françaises et maliennes

La prise de l’aéroport de cette ville s’est faite sans aucune résistance de la part des islamistes

Selon des sources maliennes, des soldats français et maliens contrôlent depuis ce lundi matin les accès et l’aéroport de Tombouctou à l’issue d’une opération terrestre et aérienne menée dans la nuit. D’après le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major des armées à Paris, les forces françaises et africaines contrôlent désormais la Boucle du Niger entre les deux bastions islamistes de Tombouctou (situé à 900 km au nord-est de Bamako) et Gao (1.200 km au nord-est de la capitale malienne). Nous contrôlons l’aéroport de Tombouctou. Nous n’avons rencontré aucune résistance. Il n’y a aucun problème de sécurité en ville, a t-il ajouté. La man uvre conjointe des forces françaises de l’opération Serval et des forces maliennes a été réalisée en 48 heures et s’est déroulée avec un appui de patrouilles d’avions de chasse français. Le groupement tactique interarmées (GTIA) 21, venant de l’axe Diabali, Néré, Goundam a saisi l’aéroport de Tombouctou. Dans le même temps, un largage de parachutistes avait pour objet de bloquer les exfiltrations ennemies tandis qu’un groupement aéromobile à bord d’hélicoptères était engagé en appui de ces deux forces.

Déjà samedi 26 janvier 2013, c’était le bastion islamiste de Gao, à 1.200 km au nord-est de Bamako, qui était tombé au cours d’une opération de l’armée française, des membres des forces spéciales bénéficiant d’un appui aérien s’emparant d’abord de l’aéroport et d’un pont stratégique. Le maire de cette ville, qui avait été « contraint de la quitter » lors de l’arrivée des islamistes en mars 2012, a regagné la ville. Lors de la prise de l’aéroport de Gao et du pont sur le Niger, plusieurs groupes terroristes ont été détruits ou chassés vers le nord. D’après des habitants de Gao, il y a eu un bref échange de tirs du côté nord de la ville, qui a opposé des militaires maliens, appuyés par les forces françaises, et des terroristes. La ville de Gao, la plus grande du nord du pays, était occupée depuis fin mars 2012 par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao).

Tombouctou sous contrôle des forces françaises et maliennes
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Mali: Scission du groupe islamiste Ansar dine

Les islamistes Touaregs d’Ansar Dine, viennent de se scinder en deux. Les dissidents affirment vouloir négocier

Le groupe islamiste Ansar Dine, qui fait régner la terreur depuis 10 mois à Tombouctou, Kigal et Gao au Nord du Mali, aux côtés des combattants d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), vient de se scinder en deux. Des dissidents touaregs islamistes ont créé leur propre groupe, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA). Dans un communiqué relayé par l’AFP, le MIA affirme qu’il se démarque totalement de tout groupe terroriste, condamne et rejette toute forme d’extrémisme et de terrorisme et s’engage à les combattre. Dans le même document le nouveau groupe a montré sa volonté d’aller vers une solution pacifique de la crise au Mali. Le MIA demande à Bamako et à Paris un arrêt des hostilités pour entamer le dialogue après le début le 11 janvier de l’intervention militaire française au Mali pour aider l’armée malienne à reconquérir le nord du pays, devenu en 2012 un sanctuaire pour les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda et où ils ont commis de nombreuses exactions au nom de la charia. Le secrétaire général du MIA a dit qu’ils occupent la région de Kidal, à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, près la frontière nigérienne, est Alghabasse Ag Intalla, issu d’une des grandes familles touareg de Kidal. Toute cette situation fait affirmer au spécialiste à André Bourgeot, spécialiste du Mali interrogé par les confrères du journal Le Point que l’intervention française au Mali crée aujourd’hui une nouvelle situation politique qui se manifeste par la scission au sein d’Ansar Dine. Pour lui l’avènement du MIA modifie inévitablement les rapports de force politiques dans le nord du pays.

Ansar Dine qui signifie «compagnons du chemin», est un groupe islamiste dirigé par Iyad ag Ghali, un des principaux chefs de la rébellion touareg de 1990 à 1995.C’est lui qui s’était rendu en décembre dernier à Ougadougou pour négocier avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) l’arrêt des combats. Or, coup de théâtre, un mois plus tard, le chef d’Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, décide contre toute attente de reprendre les hostilités. Ce groupe, apparu en mars 2012, est l’un des principaux groupes participant à l’insurrection malienne de 2012, avec le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) ce dernier étant fortement marginalisé depuis la fin juin 2012.

Scission du groupe islamiste Ansar Dine au Mali
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