Distinction : une enseignante de l’université de Yaoundé I couronnée aux Etats-Unis

Elle a reçu sa récompense le 17 février dernier à Austin – Texas (Etats-Unis).

Dr Germaine Djuidje Kenmoe, professeur agrégé à l’université de Yaoundé I, a remporté le prestigieux prix de la Fondation OWSD-Elsevier récompensant les femmes scientifiques des pays en développement. Ce prix international couronne les recherches favorisant le développement socio-économique et l’amélioration de la qualité de vie.

Djuidje Kenmoe a été récompensée pour l’étude du frottement et de l’usure moléculaires pour améliorer l’efficacité énergétique. Elle a dédié sa récompense à toutes les femmes scientifiques des pays en développement. «Pour devenir scientifique dans un pays en développement, une femme doit être créative et engagée », a-t-elle déclaré au site SciDev.Net. Cela, a-t-elle ajouté, est dû au fait qu’en plus du travail académique, elle sera souvent « liée à des responsabilités et à des devoirs sociaux et familiaux».

Au total, ce sont cinq femmes scientifiques de pays en voie de développement qui ont reçu des récompenses internationales pour leurs travaux de recherche. Il s’agit de Hasibun Naher du Bangladesh, Germaine Djuidje Kenmoe du Cameroun, Silvia González Pérez de l’Equateur, Dawn Iona Fox de la Guyane et Witri Wahyu Lestari de l’Indonésie. Elles ont chacune reçu un prix d’une valeur de 5.000 $ US (près de 3 millions de francs CFA) pour leur travail.

Pour  Ylann Schemm, directrice de la Fondation Elsevier, ce prix vise la création de nouveaux modèles dans le domaine de la science. «La visibilité et les modèles sont essentiels pour les femmes scientifiques en début de carrière, et encore plus dans les pays en développement où les femmes font souvent face à des pressions sociétales de plus en plus lourdes. Cette année, nous avons décerné notre 7e groupe de gagnants et je peux témoigner de l’impact que cela a sur leur carrière : ouvrir les portes à de nouvelles missions de recherche, accroître la mobilité et renforcer les opportunités de collaboration internationale», a-t-elle expliqué.