Compétences: Ecti, Échanges et Consultations Techniques Internationales, veut servir l’Afrique

Dominique Fieux, le responsable Afrique Noire d’Ecti, parle des actions que cette association de seniors bénévoles entreprend déjà au Cameroun et surtout, peut apporter à l’Afrique

Présentez nous l’Ecti
Ecti est une association loi 1901(sans profit) d’environ 3000 seniors bénévoles. Le siège est à Levallois Perret (proche banlieue parisienne). Elle dispose d’une antenne dans environ 80 départements et dans plus de 50 pays à travers le monde.

Quels types de profils retrouve t- on au sein de cette association?
Tous les profils sont disponibles au sein de l’association, du tailleur de pierre au spécialiste de la finance boursière, du boulanger au raffineur, de l’expert en caoutchouc de chambres à air au pharmacien de laboratoire, du professeur de management au spécialiste de l’aquaculture des crevettes .

Quelles sont les motivations de ces bénévoles?
D’une part transmettre ce qu’on a appris, faire passer l’expérience acquise et coacher les débutants
D’autre part retourner sur un continent sur lequel nous avons travaillé une bonne part de notre vie professionnelle. Enfin se croire encore utile. je plaisante bien sûr : je suis persuadé que ce que nous pouvons apporter à de jeunes entreprises ou à des collectivités territoriales est d’une immense valeur et qu’il est dommage que nous ne soyons pas connu davantage pour faire profiter les demandeurs de notre bonne volonté.

Donc le champ de couverture est très large?
Nous n’avons peut être pas tous les experts, ou bien nous ne voulons pas les mettre à disposition de tous (experts en physique nucléaire) mais nous avons un vaste ensemble de compétences.

Vous êtes installés à Levallois, en Île-de-France. Vos activités sont-elles essentiellement en France?
Le fait que notre siège soit en banlieue parisienne ne reflète que la nationalité de nos membres. Une grande majorité de nos missions sont effectivement réalisées en France mais les domaines des missions réalisées à l’étranger relèvent davantage d’expertises pointues plutôt que de missions de soutien aux entreprises ou administrations ou collectivités locales françaises.

Sur l’Afrique, quels types d’actions avez-vous mené jusqu’à présent?
Voici quelques exemples parmi les plus originaux :Au Sénégal nous intervenons plusieurs fois par an pour aider à la formation des conducteurs d’engins dans les sucreries, en Côte d’Ivoire nous sommes intervenus pour aider des domaines agricoles qui voulaient polliniser des arbres fruitiers. Au Togo, nous avons envoyé un boulanger pour faire un audit d’une boulangerie industrielle et apprendre au personnel à faire de la viennoiserie. Au Bénin, nous avons envoyé un tailleur de pierre pour aider à développer une petite entreprise / carrière. Au Cameroun, des experts hydrauliciens sont allés étudier la gestion de l’eau dans la commune de Limbe. En RDC, des spécialistes sont allés étudier la valeur du matériel roulant d’une mine de cuivre avant son rachat par des investisseurs. A Madagascar, nous envoyons régulièrement des experts dans les domaines de l’industrie laitière et à Maurice des techniciens dans le domaine de l’air conditionné.

Et comment ça s’est passé?
Toujours parfaitement !

Pour vous déplacer par exemple, quelle est la procédure?
Quand une entreprise ou une collectivité locale a besoin d’un expert, nous lui demandons le plus de détails possible et travaillons ensemble à une définition de la mission. Ensuite, nous adressons au demandeur plusieurs CV d’experts qui pourraient remplir la mission. Nous nous mettons d’accord sur la durée de la mission (en général de 10 jours à 1 mois). Nous signons une convention tripartite (ECTI, demandeur, expert). Le demandeur s’acquitte de sa participation aux frais généraux de l’ECTI au prorata de la durée de la mission : soit environ 800 € pour une semaine jusqu’à 1500 € pour un mois. De plus il envoie le billet d’avion de l’expert et prend en charge son hébergement et sa restauration pendant la durée du séjour.

Et le coût?
Le coût est faible pour la qualité du service rendu et très inférieur aux alternatives que beaucoup de demandeurs ne pourraient pas supporter Par ailleurs dans bien des cas aucune alternative n’existe.

Connaissez-vous personnellement l’Afrique?
J’ai vécu à plusieurs reprises en Afrique d’abord deux années en Côte d’Ivoire en 1994, 95 et 96, puis à Kinshasa en 1998 et 1999, enfin en Algérie en 2005. J’y ai aussi beaucoup voyagé et je regrette de ne pas connaître la Libye, l’Ouganda le Rwanda et le Burundi. Mais j’ai la chance d’être allé dans tous les autres pays de ce beau continent y compris les îles (Cap Vert, Guinée Equatoriale, Sao Tome, Madagascar, Maurice, Comores et Seychelles).

Dominique Fieux, le responsable Afrique Noire d’Ecti
Journalducameroun.com)/n